Bienvenue sur JeuxOnLine - MMO, MMORPG et MOBA !
Les sites de JeuxOnLine...
 

Panneau de contrôle

Recherche | Retour aux forums

JOL Archives

C'était une jeune fille....

Par Tìntallë le 27/11/2001 à 18:04:00 (#337137)

Cest une jeune fille simple qui un jour est sortie du temple, un matin de tempête.

Elle portait des vêtements de toile, une simple jupe, trouée par endroit, et un gilet, trop fin pour arrêter le vent qui lui glaçait les os.

Elle marcha dans la rue, effrayée par ses rêves qui la hantaient ; ces souvenirs... qui lui fallaient oublier.

Elle ne savait dans quelle direction aller.
Elle déambulait, au hasard, tournant ici, passant par là, rencontrant des passants qui ne prêtaient guère attention à la pauvre fille esseulée et perdue.

Elle se réveilla avec encore cette image : une fille, dont les bottes trouées lui faisaient aussi de mal, que la pluie lui cinglait le visage. Elle en avait les pommettes rosies, et tremblait de froid.

Cétait une fille de grande taille, frêle et semblant fragile aux yeux de ceux qui la croisaient.
Elle avait une chevelure terne en ce jour sans soleil, pourtant très rousse, bouclée, et nattée grâce à un cordon de soie bleu, tranchant avec la couleur rougeoyante.
Ses bras nus, croisés et tremblants, tentaient de la protéger du froid : elle grelottait.

Mais il fallait bien quelle soccupe un peu delle toute seule. Voilà quelques jours, sans savoir combien exactement, quelle gardait le lit, au chaud, chez le prêtre qui la veillait depuis son arrivée.

Alors elle sest éclipsée, aussi discrètement que possible.

Elle eu tôt fait de se faire une toute petite place (jusque ce quil faut), bien à elle dans ce monde hostile, qui désormais était le sien. Car, elle avait fait du chemin depuis ce jour.

Elle roula les deux peaux quelle avait tannées comme on le lui avait appris (un jour peut-être, elle ne savait plus quand,... ni où) les attachant dun boyau de gobelin.

Elle tressa ses cheveux, fins et soyeux, en une longue natte quelle noua avec un lien de tissu vert.

Elle portait toujours les mêmes vêtements que le prêtre lui avait si gentiment cédés, mais alors raccommodés et refait partiellement, avec des lianes et du cuir, trop vite séché.

Plutôt mat de peau, son teint saccordait avec la couleur rougeoyante de sa chevelure, qui au soleil scintillait de feu.
Ses yeux vairons (lun émeraude, lautre plus foncé) encadraient un fin nez, avec des joues parsemées de délicates tâches de rousseur.

Son arc en bandouillère, le carquois bien muni, et sa bourse à la ceinture, elle cheminait les sentiers dEzar, écartant les marauds et pilleurs (dont elle faisait les fouilles), et débarrassant les berges et les prés de saletés et damoncèlement dobjets dont la vente lui rapportait une rente pécunière, négligeable mais qui lui permettait de survivre.

Economisant la moindre piécette dor, elle vivait dehors, profitant de la plénitude des Nuits (bien que parfois fraîches) et du calme de sa solitude (pesante). La chaleur de ses peaux, et le murmure de leau douce, la rassuraient,... parfois.

Elle avait un tempérament certes timide au premier abord, mais de sa famille tenait sa détermination.
Au fond, elle se sentait bien seule dans ce vaste pays, quil lui fallait connaître.

Elle ne considérait guère ces habitants en haute estime : irrespectueux et hautains face à la détresse de Titania.
Mais elle ne devait pas perdre espoir : les cercles ne devaient pas mourir !

C'était une jeune fille seule, mais déterminée.


[ 27 novembre 2001: Message édité par : Tìntallë ]

Par Gozmoth le 27/11/2001 à 18:45:00 (#337138)

Par -OCL-LoE- PsychO le 27/11/2001 à 18:47:00 (#337139)

Des centaines meurent pour un qui survit
Mais c'est celui la dont on retient le nom
Les autres perissent dans l'oublis
Seuls les plus rusés, les plus fort, les plus malins se fraient un chemin dans la vie, coûte que coûte
*Peut etre l'est elle*
*Mais le suis je moi meme?*

Par Kolat le 27/11/2001 à 22:01:00 (#337140)

Reis se promenait, tranquillement, mains dans le dos, l'esprit vagabondant dans quelques lointains ailleurs, quand il se cogna à quelqu'un.

- Oh, veuillez m'excusez, j'étais....?! Mais qu'est ce que...?!? Vous êtes frigorifiée!

Il défit sa cape prestemment pour la poser sur les épaules de la jeune fille. Il interrompit son geste pour la regarder droit dans les yeux.

- Je vous conseille d'accepter cette cape et le repas chaud que je vous propose à l'auberge, sinon j'en serais très vexé...

On sentait que ces paroles ne contenaient aucune menace, de par le petit pétillement dans les yeux de Reis et son sourire.

[ 27 novembre 2001: Message édité par : Reis Tahlen ]

Par Feoline le 27/11/2001 à 22:04:00 (#337141)

(superbe texte, j'espere que tu finiras par trouver ce que tu cherches... )

Par Tìntallë le 28/11/2001 à 9:51:00 (#337142)

Lorsqu'elle se disait qu'il aurait été plus intelligent de retourner au temple, qu'elle n'aurait dû quitter aujourd'hui, elle rencontra par collision un homme...
Il lui parraissait immense, lorsqu'elle leva le regard sur lui.

Elle le regarda de ses yeux tristes et absents. Leur couleur émeraude ternit par la grisaille de la journée qui s'annonçait sous de mauvais hospices.

Ses cheveux lui collaient au visage, les vêtement trempés, elle trembla encore d'avantage.

Elle ne put dire mot, devant l'aplomb de cet Homme qui l'observait de son regard de fer.
Elle se sentait diminuée face à ce géant.

Elle fut surprise, bien que rassurée de le voir lui porter sa cape à ses épaules frêles et dénudées. Un frisson la ramena sur terre, et d'un regard, elle voulu lui faire comprendre qu'elle ne souhaitait pas d'aide...

Peut-être par fièreté à l'époque, certainement trop intimidée, d'autant plus qu'elle sortait du temple, où les prêtes l'avaient prise sous protection.

Pourtant, la chaleur l'envelloppant de son sourire, elle fut séduite par cette idée de rentrer au chaud, avec un peu de soupe dans le ventre, elle se devait d'accepter. Auquel cas, elle pourrait mourrir de froid si elle ne trouvait pas de quoi de sustenter et se réchauffer.

Elle s'emitouffla dans cette cape si généreusement prêtée. Puis, baissant les yeux sur sa petite condition, elle ne put que rester plantée là, devant ce gentil Monsieur qui la toisait, l'illusion d'un repas chaud à ses pieds.

Par Feoline le 28/11/2001 à 12:48:00 (#337143)



*observe de loin*

Par Kolat le 28/11/2001 à 21:09:00 (#337144)

Reis la regarda un instant, se demandant bien à quoi elle pouvait penser. Elle avait l'air intimidée...Par quoi était-elle bien passée, la pauvre?
Et puis, elle s'emmitoufla dans la cape, ce qui fit s'élargir le sourire de Reis.

- Fort bien! Allons vite dans l'auberge, il pleut des hallebardes!

Ils ne s'arrêtèrent qu'une fois assuré d'être au sec. Reis se passa inélégament une main dans ses cheveux, et les regarda.

- Enfer et damnation! Quand va-t-on avoir du beau temps dans ce fichu...

Il regarda la jeune fille, et eut l'air atrocement gêné.

- Aheuuumm...Excusez moi, mon parler n'est pas ma qualité première! Rentrez, rentrez!

Ils pénétrèrent dans l'auberge bryuante et chaude. Un feu crépitait gaiment dans le fond de la salle, et de la cuisine s'échappait quelque douce fragance de poulet rôti. Alors qu'ils se dirigeaient vers une table et que Reis tirait la chaise pour la jeune fille, il s'installa et lui souffla.

- J'espère que l'atmosphère de l'endroit ne vous dérange pas! Les gens ici sont un peu...bourrus, mais sympathique dans leur vaste ensemble...Comme moi, quoi! HAHAHAHAAHHAH!.....Aheum...

Il se passa une main à l'arrière de la tête, gêné de son manque de tenue, et commanda rapidement de quoi nourrir un régiment. Il semblait fortuné, et ne pas tenir compte de comment gérer son argent.

Une fois Geena partie, il croisa ses mains sur la table, et il la regarda, le sourire aux lèvres et dans les yeux.

- Alors, avec qui donc ais-je l'honneur de partager ce repas?

Par Mercutio Lunos le 28/11/2001 à 22:02:00 (#337145)

- Fort bien! Allons vite dans l'auberge, il pleut des hallebardes!

Ca c'est fort :D

Un très beau texte au fait, bienvenue à toi :)

[ 28 novembre 2001: Message édité par : Mercutio Lunos ]

Par Tìntallë le 29/11/2001 à 12:45:00 (#337146)

Lorsqu'il la mena jusqu'à la taverne, elle n'avait de cesse de le regarder du coin des yeux.

Prêtant attention à ne pas le froisser, elle détourna le regard, et ses pensées, vers ce lieu, où la pancarte s'agitait aux grés des vents au dessus de la porte, faisant grincer les anneaux de suspension.

Elle était tellement frigorifiée, que ses tremblement se confondirent avec la peur... un monde inconnu, une ville inconnue,... cet homme inconnu... bien que charmant.
Elle aurait tant voulu se dérrober. Manque de courage ou simplement consciente de son état, elle le suivit jusqu'à la maisonnée.

S'arrêtant devant la porte, elle fut agréablement surprise de la courtoisie de Reis... lui ouvrant la porte, attrappant en plein visage la bouffée de chaleur et de vapeur des cuisines.

Alors qu'elle pénétrait à l'intérieur de la salle, tous les regards se tournèrent vers eux.
Sa courte jupe, trempée dégoulinante de pluie, faisait alors une belle flaque à ses pieds. Elle écarta ses cheveux du visage, que vent et pluie lui plaquaient sur la peau. La cape de l'Homme, bien qu'épaisse, gouttait également.

Observant tout autour d'elle, les nombreuses personnes fort curieuses, elle repéra le feu de cheminée, qui crépitait une douce mélopée lui murmurant aux oreilles.

Ils s'asseyèrent rapidement et avant qu'elle ne recouvre ses esprits, vin, poulet rôti, pain croustillant, poisson frais grillé, ainsi qu'un plateau de fruits et de mêts délicieux recouvraient la table.

Elle écarquilla les yeux devant tant de foisonnement de nourriture, qu'elle en oublia presque ses grelottements.

Levant la tête vers Reis, elle s'entendit prononcer son nom d'une faible voix qu'elle ne reconnu pas.

Se demandant si il lui fallait manger, attendre, parler, ou se taire, elle fut comme tétanisée par le froid qui lui arrachait encore quelques frissons et brûlures, que ses vêtements lui rappelaient sans cesse.

D'un regard, elle parcourait un à un, les visages souriants et gais de ces gens insouciants, qui buvaient, chantaient et mangeaient à travers la vapeur épaisse des divers plats mélée de bouffée de fumée.

Elle s'attarda sur les flammes, comme envoûtée par leur danse lancinante et réconfortante. Elle souriait, oubliant que dehors grondait encore la colère du temps.


[ 29 novembre 2001: Message édité par : Tìntallë ]

Par Gozmoth le 29/11/2001 à 16:15:00 (#337147)

La jeune femme était confortablement installée dans une chaise, seule à une table. Elle avait emmené un petit livre avec elle et le lisait à la lueur de la cheminée. Elle aimait parfois sortir des bibliothèques, souvent froides et impersonnelles, pour retrouver la chaleur simple d'un feu dans l'âtre et les discussions ennivrées de personnes prêtes à refaire le monde.

Le froid pénêtra brusquement dans la pièce, une des pages de son livre se plia sous l'effet du courant d'air. Elle la retint de sa main gauche et releva la tête pour observer les nouveaux venus.

L'un était un homme qu'elle avait déjà croisé il y a peu de temps. Un certain Reis ... il était en pleine discussion avec Maeslin, se souvint-elle. L'autre était une femme qui avait l'air complètement perdue et visiblement dépassée par les évènements. Ils s'installèrent près de la cheminée et l'homme apporta à manger à la nouvelle venue.

Elle commenca à incanter mentalement un petit sort de chaleur pour réconforter la femme et lui éviter de grelotter et de prendre froid mais se retint au dernier moment voyant que les flammes de la cheminée l'avait déjà apaisée. Elle se replongea doucement dans la lecture de son livre ...


-hrp-
*ehlp*

Par Kolat le 29/11/2001 à 20:03:00 (#337148)

Quand elle eut soufflé son nom, Reis écarta les bras et fit un large sourire.

- Tinatllë! Enchanté de faire votre connaissance! Je me nomme Reis, Reis Tahlen. Vraiment ravi...

Il haussa un sourcil, constatant de toute évidence que la pauvre n'était pas tout à fait à son aise. Attrapant un pilon, il l'agita devant lui comme une baguette de maître d'école.

- Et si nous échangions deux ou trois banalités entre deux bouchées savoureuses? Qu'en dites vous?

Et, un peu comme pour donner le signal du départ, il placa de quoi nourrir un ogre dans l'assiette de Tintallë, et en fit de même pour la sienne. Attrapant un morceau de pain dans son autre main, il stoppa son mouvement alors que ses deux mains étaient au niveau du visage, puis courba les poignets, pointant Tintallë d'un quignon et d'un pilon apétissant.

- Allez, et si nous parlions de vous? N'ayez pas peur, je suis une oreille infatiguable, donc, allez-y!

Par Tìntallë le 30/11/2001 à 12:14:00 (#337149)

- Mon nom est Tìntallë, oui ...

Elle le voyait faire de grands gestes, elle le voyait sourire, elle voyait aussi tous ces plats et l'assiette bien garnie devant elle...

Oui, elle voyait tout cela...

Mais alors pourquoi n'en était-elle pas friande ?

Elle lâcha un regard amusé, un peu forcé, sur celui qui l'avait permise de se 'réchauffer', en lui apportant réconfort, pour cela, elle lui en serait reconnaissante.


- Je viens... d'arriver... en ville. Elle se surprit à sourire.

Pourtant, elle ne pouvait pas toucher à toutes ces choses aussi appétissantes, qui lui rempliraient son ventre d'un peu de chaleur...

Elle commença à grignotter, plus pour lui faire plaisir et honneur. Mais plus elle mangeait, plus il souriait.


- Vous savez, je n'ai pas grand chose à vous révéler sur moi... Vous êtes une rare personne à s'en enquerrir si curiseusement.

Elle ne savait pas ce qu'elle voulait dire, ce qu'elle pouvait lui dire, ni même ce qu'elle saurait lui dire.
Un flou grandissant lui obscurcissait son passé, de même que son avenir.

Elle palit en s'en rendant compte.

Alors, elle... éternua ! Une fois... puis deux... attrappant la chaire de poule.
Décidément, ce pays n'allait pas lui plaire. Elle ne sut que sourir à sa remarque, en s'excusant doucement.

Comme si de rien n'était, elle continua son plat, piquant par-ci par-là, les quelques miettes qui purent lui goûter.

Par Kolat le 30/11/2001 à 12:45:00 (#337150)

- Houlà! Il était vraiment temps que vous vous réchauffiez un peu!

Il se tourna pour attraper une bûche qu'il jetta dans l'âtre, faisant vrombir un peu plus le feu. Après s'être assuré que tout était correct, il regarda à nouveau la jeune femme.

- Oui, je suis d'un naturel très curieux, excusez moi si celà vous gêne! Nous allons donc devoir parler du présent, parce que moi-même ne pourrait pas beaucoup vous parler de ma vie.

Un léger sourire vint cueillir cette remarque, mais c'était un bien pâle sourire. Il sembla réaliser que l'ambiance diminuait, et se remit à sourire à pleine dent, et regarda d'un air très intéressé les plats devant lui.

- Appétissant, n'est-il pas? Surtout, ne vous gênez pas pout prendre ce que vous voulez! Je vois que vous mangez comme un moineau, là! Tss tss...Nous faisons la fête, là, alors profitons, profitons!

Il remplit à nouveau l'assiette de la jeune fille prestement, sans se soucier que celle-ci fut encore à moitié pleine.

- Mon comportement doit certainement vous paraître...étrange. Je sais que la plupart des gens aident les autres seulement pour avoir quelque chose en retour, mais je puis vous assurer que ce n'est pas mon cas.

Il prit une bouchée d'une cuisse de poulet, puis regarda en l'air, et secoua rêveusement le pilon.

- J'ai beaucoup de choses à me faire pardonner...Enfin, je suppose! Alors, sachez que si tout ceci vous fait plaisir, alors celà me fait plaisir!

Il déposa son pilon, et son air se fit un peu plus sérieux, sans néanmoins se départir de son sourire. Il joignit les mains devant son visage, et la regarda fixement.

- Je crois comprendre que vous n'avez pas de logis, ni de repas décent tout les jours. Je vous propose ceci: je vous prend sous ma protection. Vous aurez le gîte et le couvert, et tout ce que je demande en échange...

Il leva un index professoral, et ses yeux pétillèrent un peu plus.

-...c'est un de vos beaux sourires de temps en temps! Qu'en dites-vous? Prenez le temps de réfléchir, je ne voudrais pas vous forcer la main...

Par Tìntallë le 30/11/2001 à 13:07:00 (#337151)

Elle riait de voir les nouvelles flammes danser joyeusement la gigue devant ses yeux étincellants. Sous la table comme si de rien n'était, elle s'occupait de tordre sa jupe, afin de la faire sécher plus rapidement.

Enfin quelque peu de chaleur vint réchauffer son corps, le coeur étant déjà bien à l'aise devant le large sourire que lui montrait Sieur Reis.
Faisait-il donc exprès de sourire ainsi ? Elle aurait juré y voir plus de préoccupations que de bonheur.

La sensation que tout irait bien mieux illumina son regard même lorsqu'il lui parla de la prendre sous son aile.
Un frisson la gagna lorsqu'il plongea son regard pétillant dans le sien.


- Non ! ... ...heu je voulais dire que ... je suis très touchée de votre sollicitude, mais j'ai déjà trop abusé de l'hospitalité des gens du Temple...

Elle commença donc à manger correctement, d'autant plus que celà fut excellent. Elle ne toucha que très peu à la viande, mais se rua littéralement sur légumes et fruits.

Il lui semblait que cet homme pourrait être aussi perdu qu'elle... Mais elle laissa là cette idée, et termina son assiette de bonne volonté.

Par Kolat le 30/11/2001 à 13:22:00 (#337152)

- Ta ta ta! Vous n'abuserez pas, j'ai reçut un héritage conséquent, et il serait dommage que cet argent ne serve qu'à moi!

Il but une petite gorgée d'hydromel, et reposa son verre tout en la regardant. Cette fois, son sourire avait disparu, pour laisser place à une expression à la fois triste et sérieuse.

- Vous savez, celà me ferait énormément de peine de vous savoir dehors, dans cet état. Je me sentirais coupable de ne pas avoir insisté...

Il se passa une main sur le visage, puis il hocha la tête, et se remit à sourire à nouveau.

- Mais si vous voulez vraiment ne pas accepter mon aide, je vous prie d'au moins profiter de mon hospitalité pour ce soir, et demain nous irons faire le tour des boutiques ensemble.

Par Tìntallë le 30/11/2001 à 19:14:00 (#337153)

...Mon seul héritage... N'est qu'un tatouage, découvert il y a peu, depuis cette noire nuit d'enfer où je me suis vue sombrer dans les ténèbres,

**... une nuit de Lune Noire ou nous chassions la belette... Comme à l'accoutume...**

Une énigme. Elle se passa inconsciement une main sur son ventre, là où elle était marquée...

Elle sortit de son rêve alors que Reis s'inquiéta de son sort.


- Vous êtes un homme bon et généreux, messir Reis, je n'ai déjà que trop abusé de votre gentillesse.

Le tour des boutiques ? Allons bon, que pouvait-il lui trouver en ces boutiques de la ville qui lui plairait ?...

Cet homme avait de l'espoir à lui vendre, elle fit la moue, songeant à cette idée.

**Les seules choses qu'elles pouvaient s'offrir alors ne furent que leur couteau, dont elles prennaient un soin extrême.**

Une image lui revint à l'esprit: deux filles de même taille, cheveux longs, arc en bandouillère, l'une d'elle lui ressemblait fort, et l'autre, elle ne pouvait la distinguer... riant, chassant... cueillant des baies... une rivière...**

Elle secoua légèrement la tête, comme pour effacer cette allucination, la peur l'ayant prise tout à coup.

Les boutiques, elle faire les boutiques avec... Lui ! ... un homme.

Regardant ses habits encore bien humides, il se pourrait que cela fusse une idée...
Demain nous verrons bien.

Elle ne pouvait plus rien avaler, son assiette encore une fois remplie, elle la poussa devant elle. Et regarda Reis, un court insatnt, avant de tourner le regard vers ce feu qui semblait la fasciner.

**Elle se retrouva dans un endroit inconnu. Une cascade emplissait l'air et le silence de murmures apaisants.
Des lapins rotissaient au dessus des braises rougoyantes. Elle pouvait humer leur bonne odeur. Une voix la fit sursauter derrière elle...**

...et elle tourna le regard vers Geena apportant les dindes bien cuites de ses messieurs-dames, puis se rendit compte du brouaha de la taverne bien remplie.
C'était encore un rêve.

Par Kolat le 30/11/2001 à 19:19:00 (#337154)

- Hé bien, je suis très heureux que vous acceptiez! Vous allez voir, nous allons passer une excellente journée!

Il étouffa un baillement, et s'étira longuement, puis reprit son air gêné qu'il avait dès qu'il faisait une bêtise.

- Oups! Excusez moi, mais je suis courbu de fatigue! Je vais aller me reposer dans ma chambre! Nous nous voyons demain donc!

Il lui fit un dernier sourire et un clin d'oeil, avant d'aller régler l'addition pour les repas et les chambres, puis monta, non sans lui lancer un dernier signe amical de la main et un dernier sourire radieux.

Par Sire Gandalf le 30/11/2001 à 20:31:00 (#337155)

La porte de l'auberge s'ouvrit à la volée. Gandalf entra prestement, jetta sa cape ruisselante sur la patère, claqua la porte du talon et de sa voix grave lança un tonitruant:

Bonsoir la compagnie!

Des têtes se relevèrent aux tables, quelques rires fusèrent, certains rendirent à l'homme son salut de manière aussi bruyante, faisant l'espace d'un instant un joyeux chahut

Hola Geena, prépares-moi vite mon bouillon, ce froid me glace les os.

Gandalf s'approcha du feu, tapa ses bottes trempées sur le dallage, et se frotta longuement les mains l'une contre l'autre comme pour en extraire le froid mortel qui s'y était glissé.

Asseyez-vous Messire, je vous l'apporte de suite, lui répondit Dame Geena en déservant une table voisine.

Gandalf tourna le dos au foyer afin de sentir la chaleur irradier ses épaules humides. Il inspecta la salle à la recherche de personnes à saluer.

Il aperçut Dame Gozmoth, seule à une table, perdue dans sa lecture, et ne la dérangea pas. Il vit également une jeune femme inconnue, à la table voisine, dont l'attention était monopolisée par les flammes.


Je vous dois mille excuses, lui dit-il joyeux, je vous cache le spectacle!

Gandalf se déplaca de huit pieds afin de permettre à l'inconnue de continuer sa contemplation. Elle ne lui répondit pas, semblant captivée par le ballet des braises qui s'envolaient en pétillant dans la haute cheminée.

Geena revint promptement avec le bouillon tant espéré, fumant dans un grand bol de porcelaine. Gandalf s'assit et commenca à l'avaler sans faire de bruit.

Placé non loin de la jeune femme, il commenca à la détailler à la dérobée pour ne point l'incommoder.

Elle avait de pauvres vêtements rapiécés, les cheveux tout collés par une longue exposition à la pluie, le teint pale de quelqu'un qui n'a pas souvent ses aises, et un air absorbé comme si elle était à des lieues d'ici.

Elle avait pris un solide repas, mais n'avait pas tout mangé. Les deux mains sous la table, elle répétait machinalement une geste lent, pressant sa robe humide.

Bien qu'ailleurs dans ses pensées, elle maintenait un port droit démontrant une parfaite éducation. Elle avait sur son visage une certaine noblesse, une attitude que l'adversité même n'efface jamais.


Gandalf? Il pleut encore? lui lança Dame Gozmoth sans sortir les yeux de sa lecture.

Un temps à ne pas mettre un kraanian dehors, lui répondit-il en levant sa cuillière. Tu arrives à lire dans ce brouhaha?

La force de l'esprit, répondit-elle en tournant une page, je suis là et ailleurs, c'est une question d'entrainement. Un léger sourire remonta un coin de sa bouche.

Par Tìntallë le 30/11/2001 à 22:35:00 (#337156)

A des lieues d'ici. Si seulement elle savait ou était ce lieu en question.

Elle s'affairait à tordre sa jupe, encore humide, devant une nouvelle et grosse bûche qui flambait dans cet âtre.

Elle ne sentit pas le froid glacial l'effleurer quand un homme entra. Elle ne se douta pas que l'instant d'après, il la regardait curieusement.

Qui était donc cette jeune fille de son rêve ?

Elle tourna lentement sa tête vers le côté, laissant ses cheveux sécher eux aussi.
Tant que personne ne la remettrait dehors, elle resterait la, elle voulait profiter du feu jusqu'au bout. (oubliant qu'une chambre lui était réservée)

Elle huma les vapeurs d'un bouillon.

**Elles dansaient et riaient, courant autour de la marmitte qui chauffait dans la cuisine. Quelle bonne soupe elle nous faisait la Nounou...**

Clignant des yeux, un brin fatiguée, elle se sentit gagnée par un lourd sommeil.
Elle avait vu Sieur Reis disparaitre par le haut des escaliers, menant aux chambrées sans doutes.

Elle tapottait de ses pieds nus les lattes du planchers où l'on devinait encore une flaque ; elle s'amusait à garder une certaine cadence avec les crépitements du feu...

**Une brindille se cassa sèchement.
Puis vint le silence. La voici tapie dans l'herbe, guettant le moindre mouvement de feuillus, épiant le moindre bruit des environs.
Il était devant elle, elle le savait.
Encore un instant et il serait pris.
Un bruit de mâchoire d'acier résonna dans le silence...**

...Et un pauvre ivrogne s'excusa auprès de Geena, d'avoir brisé une chope.

La jeune fille soupira. Ramenant ses jambes sur la chaise, sous ses haillons de robe, observant inlassablement ce feu qui la ramenerait une fois encore chez elle.

JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine