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Une excursion devenue quotidienne à la Bibliothèque...(1.02)

Par Kain Heinlein le 27/10/2001 à 22:11:00 (#327252)

Sa main passa une fois de plus sur sa joue fraîchement balafrée, dans lespoir tacite et insensé quelle seffacera comme une mauvaise trace de charbon. Mais elle était toujours là, et la douleur ténue se rappela à Kain. Ce dernier avait fort bon caractère, et était le plus souvent dhumeur égale, mais la présence de cette cicatrice lavait profondément blessée. Il se sentait laid, défiguré, affreux, malgré le fait que la cicatrice naltéra pas franchement la nature de son visage. Certains y voyaient que Kain avait grandi, que cette balafre était comme un signal pour dire que malgré son jeune âge, il était devenu un homme. Mais Kain restait un enfant, peu lui importait le reste, cette cicatrice lenlaidissait !
Il passa et repassa le bout des doigts sur cette cicatrice qui, malgré les soins de Melchior et dEthelle, deux généreuses âmes de ces terres, restera de toute évidence à vie sur sa joue. Il se sentait marqué à présent de sa propre faiblesse, plus encore quavant, car cette trace, il ne peut pas la cacher, il devra vivre avec chaque jour. Pourtant Artherk sait que Kain commençait à se sentir agréablement dans la cité de Lighthaven, il sy plaisait, promettant roses par-ci, faisant du baise-main par-là, comme un papillon ivre de nectar. Il avait connu suffisamment de femmes en quelques lunaisons pour pouvoir se dire quil était le plus heureux des hommes. Mais cest alors que ce Fighter apparu, menaçant une petite fille que Kain, en bon naïf, protégea, ce qui lui valut la source de sa profonde frustration.
Il se leva de sa table habituelle, celle qui se réfugie dans le coin le plus obscur de la taverne de Lighthaven, il prit son arc et ses quelques effets personnels et sortit avec une précipitation qui valut aux quelques ivrognes restés attablés un léger regard dinterrogationqui passa bien vite dailleurs lorsque Geena leur apporta leur petit potable paradis, parsemé du sourire complice dune serveuse habituée.

Kain se dirigea dun pas sûr vers la bibliothèque. Seule cette dernière pouvait lui faire oublier un instant la laideur de sa pleutrerie et de sa faiblesse. Il était sur le point douvrir la porte de la bâtisse avec la même résolution, mais se calma juste à temps. Il savait fort bien que la porte grinçait horriblement à chaque ouverture, et il ne voulu point désobliger ses confrères lecteurs qui sy trouvaient déjà. Il se tempéra lentement, laissant son regard sapaiser sur les gerbes deaux qui agrémentaient la place de la fontaine. Il jeta un regard à Murmuntag, qui aiguisait consciencieusement sa hache sous lil attentif dElmert, qui se tenait prêt à corriger les mouvements un peu trop grossier du traître orque. Kain fut attendri par cette scène apparemment anodine, et ses lèvres se déformèrent dun sourire doux. Il se mit à penser fort loufoquement que si ces derniers étaient des dames, il naurait pas hésité à leur donner à chacune tout un panier de rose.
Sa rêverie prit rapidement fin lorsque lorque leva un il torve en sa direction, ce qui réveilla brusquement Kain, et lui fit entrer dans la bibliothèque, légèrement gêné davoir posé un regard aussi affectueux sur un orque de la trempe du surnommé Murmy.

Il salua dun petit geste de la tête les lecteurs présents, reconnaissant au passage des personnalités de la région. Il réépaula son arc, et savança lentement dans un recoin du lieu, là ou se trouvaient suffisamment détagères pour pouvoir sy détendre à labri des regards. Il lança un regard amouraché aux livres qui trépignaient dimpatience dexposer à ses yeux avides leurs parchemineuses entrailles, assoiffées quils étaient de mettre à nu leur existence. Kain jubila danticipation en contemplant tous les livres qui se tenaient à sa disposition, si bien que, grisé par ce pouvoir caché, il laissa librement sa main voyager à travers les rayonnages, prenant un livre au hasard. Il se décida rapidement, les yeux fermés, et prit un maigre livre sans titre, sans nom.
Il sattabla tranquillement, sassit dune de ces aises qui font plaisir à voir, et commença la lecture de cet ouvrage anodin.

« Savez vous à quoi rêve lHaruspice, ô lecteur avide de savoir ?
Savez vous ce qui fourmille dans son divin esprit ?Dans sa petite jugeote de juge ?
Je vois que je vous intéresse, lecteur ! Vous nêtes pas le genre de personne à ignorer lHaruspice, balayant dun revers de la main agacé linquiétude dêtre soudainement à la merci dun verdict difficilement pitoyable, dune mort furtive et incompréhensible.
Oh, je sais, beaucoup de bonnes gens de mon temps ignoraient déjà cette épée de Damoclès à peine supportée par le fil grumeleux dun sablier sans loi et je pense quil en sera de même de ton temps, ô chercheur de sagesse, mais la mort des nains et des elfes est trop indiscutable pour que le quidam puisse se persuader à raison de la fausseté de ce pauvre sursis. Mais quimporte mes circonlocutions, que jaille droit au fait !
Savez vous ce quil rêve, ce bourreau maladroit ? Il rêve dun monde ou il naurait pas à lever sa faux millésimées de sangs milles fois caillésIl rêve dun paradis sur Althéa, ce dieu de la mort qui aime le repos. Ah mais quel paradis serait ce pour lui si il navait plus à entretenir ses gourmands et pervers généraux, quel paradis serait ce pour lui de ne plus avoir à se battre contre les deux frères ennemis qui, dans un sursaut de fierté divine, privent les hommes de leur pureté, les obligeants à pactiser avec la puissance pour corrompre leurs âmes de leurs pouvoir, et leurs dos de leurs ailes
Savez vous qui il envie le plus ? Il vous envie vous, cher lecteur ignorant. O combien il envie votre sans-savoir ! Parce que lui, juge absolu et victime malgré elle, il voit la plus petite parcelle de laideur dans le moindre recoin des curs de toute âme qui vive. Et il doit assister quotidiennement aux tueriesaux massacres qui se perpétuent sur terre sans avoir la possibilité de lever le moindre de ses doigts pour empêcher le plus petit crime. Car lHaruspice na quune parole. Il ne jugera uniquement de sa pitoyable houlette que lorsque le moment sera venu, il la dit et sy tiendra, ce prisonnier des mots. Finalement, il na que la puissance que nous lui donnons, et pas la puissance que lon craint quil aie.

LHaruspice, ses enfants, Artherk, Ogrimar, le peuple, le Roy, ses généraux. Comment pouvez vous lui en vouloir sans savoir ce que lui même éprouve ? Il vous jugera de par sa sagesse séculaire, et vous, comme par pauvre vengeance et vindicative anticipation, vous le jugezen toute ignorance.
Ce livre na pour but que déclairer votre lanterne de ma misérable flamme. Il ne tient quà vous de laider du suc huileux de votre esprit tolérant.
Mais rappelez vous toujours de ceci : ceux qui nont rien à craindre de lHaruspice sont ceux qui le craignent le plus pour les autres.

Chapitre Un : LHaruspice et »

Kain referma le livre, déchiré entre lexaspération et lincompréhension.


« Bon sang, que je naime pas les auteurs sibyllins ! Il sont péniblement incompréhensible et se font passer pour sage !»

Il remit le livre en place, et sortit à la hâte de la bibliothèque, ruminant tout ceci, sachant pertinemment en son for intérieur quil y retournera pour en finir la lecture.
Mais en attendant, seules lui importaient vraiment ses rosiersou finalement les quelques ravissantes donzelles qui passèrent juste devant lui, gloussant de leurs rires cristallins, si jolis quon en damnerait un séraphin.


[ 31 octobre 2001: Message édité par : Kain Heinlein ]

Par Kain Heinlein le 27/10/2001 à 22:17:00 (#327253)

Débat lancé par Kain Heinlein:
« Bon sang, que je naime pas les auteurs sibyllins ! Il sont péniblement incompréhensible et se font passer pour sage !»


Mais heuuuu!
Si t'es pas content t'as qu'à écrire toi même!


Le joueur derrière Kain Heinlein,
Schizophrène à deux francs,
A tellement fait la part du rp/hrp quil en est devenu fou,
(Et tellement égocentrique quil floode ses propres posts ;) )

Par Mouge le 27/10/2001 à 22:53:00 (#327254)

*voit le jeune homme partire précipitamment de la bibliothèque*

..?

*contourne les trois piles de bouquins qu'elle vient de terminer et s'approche du rayon où il se trouvait*

voyons voyons... ah ! *sort le bouquin sans titre qu'il venait de reposer* ... *le feuillète rapidement* ...argl ! encore de la propagande religieuse ! *referme le livre et le remet aussitôt en place* ... *se demande bien pourquoi le jeune homme a réagit si vivement a la lecture de l'ouvrage* o_o...bah.. *s'étire un bon coup et retourne a ses grimoires poussiéreux*

Par Gozmoth le 28/10/2001 à 0:28:00 (#327255)

-hrp-

*fera un joli post rp demain*
*remonte juste le post pour ce soir*

Par Gozmoth le 28/10/2001 à 11:02:00 (#327256)

La jeune femme regardait fixement le vieux livre orné d'une épaisse couverture de cuir. Elle semblait plus contempler l'ouvrage que de véritablement le lire. D'aucuns connaissaient le grand sérieux de la bibliothécaire et n'oseraient dire qu'elle dormait les yeux ouverts. Elle devait sûrement discuter avec les puissances des plans élémentaires ou d'entretenir une discussion muette avec le livre.

Elle ne vit même pas l'homme entrer puis s'asseoir dans la bibliothèque. Son esprit fatigué n'avait plus d'emprises sur ses sens et elle était ainsi, assise sur sa chaise, à la limite de l'inconscience, depuis presque une heure.

Le bruit de la porte se refermant brutalement la sortit de sa torpeur. Elle releva la tête et eu juste le temps de voir une figure masculine passer devant la fenêtre. Sans réaction, elle se recala doucement dans sa chaise et reprit sa lecture ... sa contemplation ...

Par Kain Heinlein le 31/10/2001 à 17:31:00 (#327257)

Le matin nétait pas encore que levé que Kain faisait déjà des aller-retours au lac, versant le contenu de son seau dans un imposante marmite quil avait réussi à négocier à un bon prix, ce qui, couplé à laide financière que lui avaient apportées les samaritaines lui permit de lobtenir sans grands tracas. Il lavait acheminée à grands efforts dans un coin tranquille non loin de Havreclair, dans une petite clairière déserte au point que même la présence gobeline y était inexistante.
Avec ce dernier seau, Kain lavait maintenant remplie aux trois-quarts, ce qui était amplement suffisait pour ce quil comptait en faire. Il resta un moment à frotter ses muscles endoloris, prit un peu deau de ce baquet provisoire pour éteindre le feu qui le chauffait depuis un bon moment déjà.
Kain sassit tranquillement devant la marmite remplie dune eau encore frémissante et attendit tranquillement son refroidissement. Il avait encore deux heures avant le lever du soleil, et il en profitait. La teinte rosée que prenait lhorizon ravissait la prunelle de Kain, reflétant sa beauté dans la mélancolie lacrymale du jeune homme. La nature caresse souvent les âmes de ceux qui lobservent dune paix inexplicable, Kain le savait et y goûtait autant quil le pouvait. Ces petits moments du matin où il se trouvait seul, isolé dans la forêt, le ressourçaient énormément. Il avait passé beaucoup de temps seul, et maintenant quil était revenu à la civilisation, son esprit sétait embrumé, troublé. Il avait appris, vu et vécu beaucoup de choses depuis son arrivée. Trop pour son esprit fragile, trop au point quil devait se reposer a tel point que les livres ne lui suffisaient plus. Il rêvassa longtemps, hypnotisé par le ballet nuageux qui enjolivait la naissance du lever de soleil jusquau moment ou il réalisa que la température de leau devait être idéale. Il se redressa lentement, un peu à regret de quitter la couche herbeuse qui lavait si confortablement reçu, et commença à se dévêtir, ôtant ses vêtements cloutés uns à uns, lentement, au mépris du froid qui se jetait avec avidité sur sa chair mise à nue. Il se regarda un instant, le regard flou, et se rendit compte quil avait prit de la carrure depuis son séjour ici. Il avait été plusieurs fois forcé de se battre et de prendre des coups. Cela lavait solidifié, et son corps commençait à prendre le forme de celle dun homme, avec ce que cela implique de muscles et de poids. Cétait vrai quil ne flottait plus dans ses vêtements de cuirs, quil sessoufflait moins vite à leffort physique. Il se laissa aller à être content de lui, un court instant, à tel point que ses yeux sembuèrent furtivement dune larme fugace. Pour une fois, il ne paraissait pas à ses propres yeux complètement faible et veule. Son cur fut comme rarement réchauffé dune douceur que seul les plus grands pardons peuvent atteindre. Il resta quelques instants debout dans le froid, un sourire ému aux lèvres le temps de se rappeler que son bain refroidissait. Il prit sa dague au cas ou, et se plongea dans la marmite ou fumait encore leau chaude. Il sy sentait délicieusement bien, outre de se savoir lavé. La ronde marmite laccueillait spacieusement, mais Kain se recroquevillait souvent sur lui même lorsquil se laissait aller au bien être qui emplissait lentement ses sens, au point quà certains moment, il laissait sa dague séchapper de sa main, sans sen soucier le moins du monde, jusquau moment ou en bougeant un peu, il se blessait involontairement de cette lame qui reposait sous ses fesses.
Il se nettoya rapidement, sortit de la marmite, craignant vaguement quun orque passe par là en se disant que le dîner est servi, et sébroua comme il le pouvait. Ségouttant vigoureusement. Le soleil pointai ses rayons, et le jeune baigneur en profita pour se sécher, ainsi que ses vêtements quil lavait par la même occasion.
Ragaillardi, il rassembla ses affaires, remit ses oripeaux et repartit vers la bibliothèque de Lighthaven, la mine décidée.
Il arriva à la bibliothèque, tempéra sa vigueur et ouvrit très lentement la porte. Il savait quà cette heure pouvaient encore sy trouver quelques damoiselles en train détudier, ou quelque maroufle y ayant élu domicile temporaire, ronflotant doucement, soreillant sur quelque volumineux volume.

Il se rendit dans un coin de la bibliothèque, reprit le livre sans titre quil avait remit quelques jours plutôt, et en entama la lecture avant même de prendre le temps de se mettre plus à laise.

« LHaruspice et lhomme idéal, conclusions des deux premières prophéties.

Le Juge-malgré-lui a malgré un idéal idéal de lhomme, une intransigeance en conséquence, on ne juge pas la perfection morale et spirituelle dune population à grands coups de questions farfelues ! Que nenni nenni ! LHaruspice doit être dur, et trancher dans le vif autant que dans les vifs !
Pour répondre à ma question posée à moi même, je men remercie dailleurs car je vois quon ne peut pas trop compter sur vous, je dirai quil faut se baser sur les festivités bouchères que notre ami le juge a menée dans sa folle jeunesse exaltée.
Le massacre des elfes, tout dabord.
Pourquoi les a til tous tués ? Beaucoup disent cest pour la bonne et simple raison quils naccordèrent aucune importance à la prophétie quil avait énoncée quelques siècles plus tôt. Ah !Mais évidemment, cest normal quil les aie tous tués : la moindre des politesses est quand même de montrer à son interlocuteur quon la entendu. Première conclusion, les elfes ont été tués pour impolitesse : ils ont continués à bâtir leurs cités comme si de rien nétait. En effet, ils nont tout dabord pas été suffisamment courtois pour accorder le moindre crédit à ses paroles et à ce point là, ce nest plus du scepticisme, cest un manque de bonnes manières. Ensuite, croyez vous quils lui aient offerts à boire à son retour ? Je ne pense pas, sinon lHaruspice naurait pas tourné leur prince en liche, prince qui, je tiens à le préciser, devrait par la même être une sommité de létiquette. Alors si même le prince, monument de la courtoisie nobliote, na pas pensé à un seul moment à lui offrir quelque breuvage, il est sûr quaucun des membres de son peuple naura cette finesse. Pourquoi na til pas jugé chacun au cas par cas, faisant fi de cette mauvaise expérience, me demanderez vous. Réponse simple : il est tout sauf cruel, il ne veut pas laisser les choses traînasser en longueur, il naime pas entendre ses condamnés hurler de terreur et de douleur.
Par extension , il est sûr que si les nains ont accueillis lHaruspice par les armes, ce qui est tout à fait à lencontre de toute notion de politesse, il est sûr que ce dernier nallait pas faire de traitement de faveur. De toute façon, ils navaient dans le meilleur des cas que de la bière à offrir, ce qui est beaucoup trop peu élégant pour une entité aussi fine.

En somme, pour la première partie de ce chapitre, nous pouvons conclure que lHaruspice aime la politesse et la courtoisie. Cest donc la première qualité du pur.
Raisonnement logique : le seul survivant des cibles des prophéties précédentes était le prince des elfes, la sommité polie dune civilisation à son apogée. Cela veut tout dire, nest ce pas ? »

Kain referma le livre, en étouffant un fou-rire, autant la première lecture lavait exaspéré, autant celle ci était amusante. Il se modéra et reporta la lecture de la partie suivante à plus tard, comme pour savourer une friandise en la gardant longtemps en bouche.
Cette journée sannonçait excellente pour lui, et après avoir adressé de discrètes salutations aux habitués de ce repaire encyclopédique, Kain sortit, en quête dune ravissante demoiselle à admirer, lâme guillerette et lesprit libre.

Par Alexei Sergen le 31/10/2001 à 20:19:00 (#327258)



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Le joueur derrière Alexei Sergen,
Grand appréciateur des posts rp de Kain Heinlein dont il partage très curieusement l'immodestie.
"Hein?M...mais non, c'est pas moi, qu'est ce qui vous fait dire ça?"

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