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La Guerre des Pensées. (Reis vs Reis)

Par Kolat le 30/11/2001 Ă  19:10:00 (#325704)

BoneKeep...
L'impitoyable forteresse de Reis le Démon. Des murailles cyclopéennes faites de crânes. Son donjon d'une taille monstrueuse tout en muscle chair. Symbole de la folie et de la mégalomanie du seigneur des lieux.
BoneKeep, qui maintenant n'est plus qu'un amas de restes décomposés.
Le Démon, du haut du promontoire qui surplombait le Canyon des Lamentations, respirait par grand coups, poings serrés, une veine palpitant sur son front. A ses côtés, le baron Sdol Kine, caricature monstrueuse du noble baron de Lighthaven, triturait nerveusement sa hache barbelée, se préparant à éviter l'explosion de fureur de Reis le Démon. BoneKeep et DarkHaven avaient été complètement rasés par un maelestrom, de provenance inconnue. Presque personne ne s'en est sorti, et le peu restant attendait les ordres du seigneur pour savoir quoi faire. Mais lui-même semblait complètement perdu.
Cependant, le Démon n'était pas aussi perdu qu'il en avait l'air. Il savait que ce moment arriverait un jour où l'autre, mais il n'avait pas prévu que celà surviendrait aussi tôt! Le maelestrom qui avait dévasté son fief était tout simplement la représentation de la purification de l'âme de Reis. L'Expiateur cherchait de plus en plus le moyen de se racheter, et la situation était arrivé au point que tout ce qui restait de mauvais ici bas, dans les tréfonds de son esprit, commencait à partir. Reis se tourna vers le cimetierre infini, laissé intouché par le maelestrom, et le pointa du doigt

- Nous allons nous retrancher là. Préparez-vous, affutez vos lames et puisez vos énergies les plus sombres, car le moment est venu pour moi de prendre la place qui me revient!

Une figure s'avanca, c'était Kain le sombre, qui avait son éternelle moue de gamin pourri gâté. Chipotant dans les cheveux des têtes de femmes accrochées à sa ceinture, il se placa à quelques mètres du Démon

- Seigneur, n'aviez-vous point pensé à quelque chose de plus subtil? A ce stade, ce sera du quitte ou double...
- Hé bien soit! Nous n'avons plus le temps pour quelque subtilité que ce soit! Mon domaine est dévasté, et si je n'agit pas, ce fichu Expiateur va m'évincer sans que je ne puisse rien faire! NON!

Ce dernier mot, quand il le hurla, résonna dans un tonnerre, et les éclair parcoururent un ciel rougit, où des nuages noirs comme la suie tournaient en spirale irrégulières et hypnotiques

Allongé sur son lit, Reis pensait à la charmante rencontre qu'il avait faite récemment, Tintallë. Il espérait pouvoir faire beaucoup pour elle, elle devait être quelqu'un qui devait avoir beaucoup souffert par le passé...
Le passé...
Tout d'un coup, le sol de la chambre se dissolva, et avant qu'il n'ait put faire quoi que ce soit, il sombra dans un abîme d'un noir tellement profond qu'il crût qu'il en était devenu aveugle. Sa chute fut longue et courte à la fois, et il savait pourquoi; sa destination était à la fois hors d'atteinte de la réalité, et proche de lui: il allait en lui! Le Démon avait finalement décidé de terminer le jeux une bonne fois pour toute, mais serait-il prêt à mettre un terme à cette folie, seul?

- Tu n'es pas seul, Reis, dit une voix familière.

Reis se rendit compte qu'il était allongé sur quelque chose de dur...Des pavés. Relevant la tête, il put voir son ami, Kain Heinlein, ainsi que d'autres personnes qu'il connaissait, mais leur apparence à tous était étrange...différente, angélique. Se relevant et se dépoussiérant, il constata qu'il était dans une version idéalisée de Lighthaven, entouré de gens qui le saluaient chaleureusement, le sourire rayonnant. Mais ils étaient tous armés de pied en cap, prêt au combat.

- Comme je te le disais, Reis, tu ne seras pas seul pour ce combat.

Il pointa du doigt dans une direction, vers laquelle Reis regarda; il vit que le ciel bleu de la Lighthaven du Rêve luttait contre le ciel rouge du fantasme de Reis le Démon, provoquant des gigantesques éclairs mauves qui descendaient jusqu'au sol et fracassaient tout. Il vit que le sol se mouvait et tremblait là où l'herbe verte s'avancait sur la fange spongieuse du sol corrompu du Cimetierre Infini. Et il vit son alter ego, le Démon, et son armée de damnés, qui se tenaient au sommet de la Colline du Sépulcre, le centre du Cimetierre Infini

- Car lui non plus, n'est pas seul. C'est maintenant ou jamais, Reis.

Sans détourner le regard de la meute de fous qui hurlaient leur haine, il acquiesca de la tête, et esquissa un léger sourire

- Oh oui Kain, mon ami. C'est maintenant ou jamais.

Le Démon hurla d'un cri qui fit écho à lui-même, alors qu'il s'élevait au dessus du sol et que son corps changeait, prenant sa véritable nature, déployant sa véritable force. L'Expiateur senti qu'on tirait sur le bas de sa veste et, baissant la tête, il vit une petite fille au long cheveux bruns et en chemise de nuit, qui lui fit signe de se baisser. Une fois accroupi, elle l'enlaca autour du cou, lui fit un bisous mouillé sur la joue, et lui souffla:

- Tu peux faire comme lui, tu es chez toi.

Et elle courut se cacher dans une maison...
Quand Reis se releva, son regard avait changé. Sa confiance était absolue. Il se tourna vers ses compagnons, et leva son épée au ciel

- C'est vrai...C'est mon esprit, c'est mon corps...MA vie! Je ne LE laisserait pas me prendre tout ça! JE SUIS CHEZ MOI!!

A ces mots, une lumière puissante et aveuglante vint l'entourer, et l'arrière de sa chemise explosa alors que deux paires d'ailes d'un blan immaculé surgissaient. La lumière s'enroula autour de lui, formant une armure de milles soleils, et une couronne d'or se posa sur sa tête. Les habitants de Lighthaven hurlèrent de joie alors que Reis se redécouvrait lui-même, et ce dernier se tourna à nouveau vers la Colline du Sépulchre, et, s'élevant rapidement dans les airs de la force de ses quatre ailes, hurla de sa voix puissante:

- DEMON! IL EST TEMPS POUR NOUS D'EN FINIR!

(Ă  suivre...)

[ 30 novembre 2001: Message édité par : Reis Tahlen ]

[ 30 novembre 2001: Message édité par : Reis Tahlen ]

Par Kolat le 30/11/2001 Ă  19:51:00 (#325705)

http://www.epilogue.net/users/bnault/LDCG03.jpg
Reis le DĂ©mon menant ses troupes, au centre du Cimetierre Infini

[ 30 novembre 2001: Message édité par : Reis Tahlen ]

Par Kolat le 30/11/2001 Ă  20:54:00 (#325706)

(ambiance musicale: "Sympuzium", Dimmu Borgir, "Puritanical Euphorie")

Des colombes, installées sur le rebord de la fontaine de la Lighthaven du rêve, s'envolèrent en une gigantesque nuée blanche.

Les cris des combattants de la justice se mêlèrent aux rugissements bestiaux de leurs contreparties démoniaques. Le ciel et la terre, pris à témoin de cette bataille, luttaient l'un contre l'autre, les montagnes s'élancant plus haut vers le ciel, les éclairs déchirant le sol, la lave s'écoulant par les plaies, les tornades balayant les derniers reliefs.

Le visage d'une femme. Son regard est froid, ses traits durs et fermes. Aucun amour ne respire d'elle. Le visage d'un homme, buriné, qui se change rapidement en celui d'un loup qui tente de mordre.

Reis le Démon se dressait au dessus de ses hommes, lancant infatiguablement des sorts de ténèbres absolues, corrompant les chairs, déchiquetant tout sur son passage. Son corps s'était fait le reflet de sa folie; un de ses bras était devenu une pince gigantesque d'un noir profond, qui claquait de façon menacante au-dessus des têtes. Ses jambes n'étaient plus, et avaient fait place à des filaments spongieux qui s'agitaient tels des fouets, animés d'une vie propre, et attrapant les malheureux qui passaient à proximité; quatre corps sans vies étaient maintenant traînés par les tentacules monstrueuses, faisant de Reis le Démon un gibet vivant.

Le visage d'un homme dans la force de l'âge, un guerrier; son visage respire le calme et l'autorité, bien que dans ses yeux un passé trop lourd tente de le déstabiliser.

L'Expiateur frappait en tout sens, tentant de se rapprocher de son jumeau démoniaque, mais il doit se frayer un chemin à travers les sbires du Démon. Alors qu'il n'avait plus personne devant lui et qu'il allait se propulsait sur la...chose...qui planait au dessus de la bataille, une douleur lancinante lui traversa l'épaule droite, et il s'abattit au sol. Se relevant, il jetta un coup d'oeil derrière lui, et il vit un Kain corrompu qui encochait une flèche, le regardant et prenant plaisir à voir ainsi l'Expiateur souffrir. Ce dernier se resaisit, et prononcant un mot de pouvoir, il tendit sa main vers le sombre Kain. Un flash de lumière jaillit, aveuglant complètement l'archer des ténèbres, qui hurla de frustration. Profitant de cette ouverture, Reis l'Expiateur se rua sur son adversaire, et, juste au moment où Kain rouvrit les yeux, il lui trancha net la tête.

Une famille unie, les enfants jouant devant la maison, oĂą se tiennent des parents aimant. Une sensation de regret.

Cette fois, plus rien ne pouvait stopper l'Expiateur de rejoindre le Démon. Ils se retrouvèrent tout deux à quelques mètres des combattants au-dessous, et se regardèrent avec une férocité que seule une intimité parfaite pouvait justifier

- DĂ©mon, cracha l'Expiateur.
- Expiateur, siffla le DĂ©mon.

Et ils se ruèrent l'un sur l'autre, épée contre faux, lumière contre ténèbre

[ 30 novembre 2001: Message édité par : Reis Tahlen ]

Par Kolat le 30/11/2001 Ă  22:09:00 (#325707)

http://www.epilogue.net/users/thrush/nd_cover.jpg
Et ils se ruèrent l'un contre l'autre...

[ 30 novembre 2001: Message édité par : Reis Tahlen ]

Par Nijel le 30/11/2001 Ă  22:14:00 (#325708)

ça me rappelle queluqe chose .

Par Kolat le 30/11/2001 Ă  22:19:00 (#325709)

De quoi? Les images ou le textes??

*c'est pas vrai que j'ai encore eut une idée pas originale!!!!*

Par sousoupir le 1/12/2001 Ă  11:53:00 (#325710)

( Tout d'abord, Bravo Reis ! Continue !

Et pour Mort-Verte: hahahaha !! Tu as vu, je n'ai pas de jumeau maléfique moi ! Donc cesse de me trouver un défaut, quand je te dis que je suis irréprochable *et modeste de surcroit * )

Par GruikMan le 1/12/2001 Ă  14:10:00 (#325711)

- Tout d'un coup, le sol de la chambre se dissolva, et avant(...) -

*souffle Ă  Reis* dissolut

Heu, ben sinon, génial, comme d'habitude *attend la suite avec impatience*

[édité: que fait cette signature dans un post HRP?]

[ 01 décembre 2001: Message édité par : Ya ]

Par Nijel le 1/12/2001 Ă  15:34:00 (#325712)

mais non voyons, c'est pas l'invention qui révolutionnera la littérature, mais ce n'est pas un truc bien classique au moins, c'est pas banal en somme

Par Kolat le 1/12/2001 Ă  17:16:00 (#325713)

Un vaste charnier, voilĂ  ce qu'Ă©tais devenu l'esprit de Reis Tahlen.
Le sol était jonchés des corps mêlés des combattants qui n'étaient que les représentations des sentiments et des émotions de Reis. Rien de tout celà n'était réel; la réalité, c'est que pour le moment, dans une chambre d'auberge à Lighthaven, un homme délirait dans son lit, transpirant, livrant une bataille pour conserver son intégrité contre une folie qui le violait de la manière plus brutale qui soit.
Mais pour Reis, pour LES Reis, tout ceci est on ne peut plus réel...
L'Expiateur se tenait à genoux, appuyé sur son épée plantée dans le sol; il était couvert de sang , sur ses mains, sur son corps, sur son épée. Il ne pouvait détacher le regard du corps de Tintallë, à ses côtés, morte étranglée par un des pseudopodes du Démon. C'était impossible qu'elle fusse là; elle devait être encore dans la salle de l'auberge à cette heure, à regarder le feu crépiter, à profiter de la chaleur du lieu...L'Epiateur gémit, tant il eut l'impression que sa tête allait exploser; les réalités et les personnalités se juxtaposaient, et les paradoxes affluaient dans son esprit. Comment pouvait-il s'incarner en lui? S'il était lui, et le Démon un autre, alors qu'était-ce le monde autour qu'il voyait, qu'il ressentait, en ce moment? Lui aussi? Quelqu'un d'autre? Un quatrième Reis?
Tremblant de froid, de dégoût et de folie, il leva des yeux exorbités vers le Démon, et il constata que ce dernier resentait la même chose. Sa contrepartie maléfique avait repris forme humaine, et se tenait appuyé, un bras passé autour d'une large ouverture au niveau de l'abdomen, contre les restes d'un pan de mur de ce qui était le temple de la Lighthaven du Rêve. Le Démon avait levé les yeux en même temps que l'Expiateur, et la même surprise, la même phrase pouvait se lire dans les yeux l'un de l'autre:

...Toi aussi?...

L'expiateur s'appuya sur sa lame, et se leva péniblement, titubant, l'effort du combat contre le Démon ayant annihilé ses forces. Il ne regardait plus maintenant son adversaire avec haine, mais avec douleur, et tristesse.

- DĂ©mon....

L'homme en noir tourna lentement la tête vers l'ange qui lui parlait. Il semblait aussi épuisé physiquement que mentalement, et il balbutia:

- Oui?
- Comment peut-on arriver à se combattre soi-même? Comment un être peut se détester au point de vouloir se détruire?

Le DĂ©mon regarda un instant l'Expiateur avec un air stupide, puis il ferma les yeux, posa la tĂŞte contre le pan de mur, et ricana.

- Si tu avais vécu ce que j'ai vécu, peut-être me comprendrais-tu...
- Dis moi ce que tu as vécu alors!

Reis le Démon rouvrit les yeux, et se laissa glisser contre le mur pour s'asseoir. Il placa sa faux entre ses jambes en l'aggripant à deux mains, comme un dernier support avant la fin, et, d'une voix douce qui ne lui était pas familière, il parla.

- L'Enfer, voilà ce que j'ai vécu. Inadapté, mal-aimé, torturé, humilié, voilà ce qu'était mon lot quotidien, jusqu'à ce que je gagne en puissance. Ma seule chance de survie était d'être plus malfaisant que les autres. Et puis, tu es arrivé...

Une légère pause, puis il reprit

- C'était bien avant qur tu fasses totalement surface. Par ta faute, nous sommes arrivé à la conclusion que ce n'était pas ce que nous voulions comme vie. Tu m'as fait ressurgir des souvenirs cruels: notre fils adoptif, Mordred. Notre frère et notre soeur, Skorp et Feeby. Nos deux tendances étaient trop contraires! NOUS DEVIONS NOUS SEPARER!

Les ténèbres mangeaient de plus en plus les lieux, et maintenant, il ne subsistait plus de visible que les deux êtres. Tout le reste avait été absorbé par le néant, mais ils en avaient cure; c'était maintenant ou jamais que tout allait se régler

- Démon, souffla péniblement l'Expiateur, je comprends ta douleur. Je comprends ta réaction. Mais nous pouvons cohabiter! Je ne suis pas fait pour vivre dans ce monde si violent, et toi-même, si tu tient la barre seul, tu t'autodétruiras!

C'Ă©tait au tour du DĂ©mon maintenant de rester silencieux. Il fronca les sourcils, pensif.

- Nous pouvons cesser cette folie, si nous décidons de ne faire plus qu'un!

- Tu...tu accepterais? Toi?! L'Expiateur, le chercheur de pardon? Tu voudrais cohabiter avec un monstre comme moi?! Je ne te crois pas!

- Tu es un peu de moi, Démon. Et on ne peut pas aller contre ce que l'on est. Si je te détruis, je me nierais moi-même, et mon existence n'aura aucun sens en elle-même!

L'Expiateur s'approcha en titubant de sa contrepartie, et , arrivant à quelques pas de lui, il tendit la main, une main que regarda le Démon avec un air soupçonneux.

- Ce ne sera pas comme si nous disparaissions. Nous serons toujours là...mais ensemble! Reis Tahlen pourra à nouveau être complet, et tout ceci, tout ces ravages, tout sera terminé!

Le Démon semblait toujours hésiter, mais il se lisait sur son visage une réflexion intense. Ses yeux allaient de la main tendue de Reis à ses propres mains.

- Fais moi confiance, DĂ©mon...Tout ira mieux!

L'homme en noir leva les yeux, des yeux différents. Des yeux qui avaient compris. Il sourit sincèrement de sous sa barbe fournie, et s'appyua sur son arme pour se relever. Il regarda son doucle quelques secondes, puis tendit la main à son tour.

- Soit, Expiateur...Faisons en sorte que Reis Tahlen soit Ă  nouveau lui-mĂŞme!

Ils se prirent la main, et une douce chaleur envahit leurs êtres, séparés bien qu'uniques. Un sourire doux vint se poser sur le visage du Démon, trouvant son reflet sur celui de l'Expiateur...quand ce dernier se crispa, et qu'un mince filet de sang coula de ses lèvres.

- Que...?

Baissant les yeux, il vit la faux du Démon enfoncée dans son bas-ventre, intérieur de la courbe vers le haut. Il releva son regard emplis de larmes vers son jumeau, et articula:

- Pourquoi?

Le Démon reprit son regard fou et écarquillé, et son sourire dévora à nouveau tout le bas de son visage, alors qu'il raffermissait sa prise sur sa faux.

- Parce que JE suis REIS TAHLEN! Et j'ai dit que Reis sera Ă  nouveau complet! Je n'ai pas dit que tu en ferais partie! HA HA HA HA HA HA!

Poussant un cri dément, il usa d'une force prodigieuse pour faire décrire un arc de cercle de bas en haut à sa faux, coupant en deux l'Expiateur du bas-ventre jusqu'au sommet du crâne. Ce dernier eut le temps de pousser un cri de douleur, de frustration et de tristesse mêlées, le tout en choeur avec le rire dément du Démon

- J'AI GAGNE! J'AI GAGNE! HA HA HA HA HA HA!! AD MAIOREM HARUSPICII GLORIAM!!

...

Reis s'éveilla en sursaut dans son lit. Il passa une main sur son front, couvert de sueur, et regarda autour de lui. Il était de retour dans sa chambre d'auberge à Lihgthaven, et les rayons argentés de la lune venait se poser sur un coin de sa chambre, où se trouvaient ses armes et son armure. Il se redressa, péniblement, et se dirigea vers la fenêtre, où il posa ses mains, et respira péniblement

- Puuufff...puffff...un...un cauchemard...

Il respira plus calmement, puis un mince sourire mauvais vint perler sur ses lèvres.

- Ou plutĂ´t, un rĂŞve...Hiiiiin...oui, un rĂŞve! MON RĂŠVE!

Il hurla franchement de rire, un rire atroce et strident qui se répercuta dans les rues de Lighthaven, alors qu'il préparait ses armes et son armure, et sortit précipitemment de l'auberge, toujours en riant et en marmonnant des phrases inintelligibles. Arrivé au Pont aux Gobelins, son rire repris de plus belle, et il se tourna vers Lighthaven endormie.

- OUI MON RĂŠVE! ET SOUHAITEZ DONC UN JOYEUX RETOUR A REIS TAHLEN!!

Son rire fit encore longtemps écho dans la forêt, alors qu'il rejoignait son vieux repaire. Il avait énormément à faire, des contacts à reprendre, des plans à mettre en marche...
L'ancien Reis avait disparu, remplacé par Reis l'Expiateur. Et l'Expiateur est mort, laissant place à une créature sans morale ni lois, un être pour qui les limites n'ont de sens que si elles ont un intérêts pour lui.
Un être nommé Reis Tahlen...
Il est dit que cette nuit, l'étoile de l'espoir perdit un peu de sa clarté, et que la pluie qui tomba sur le pays était la tristesse de la lune, pour la perte d'un être qui aurait pût être bon.

[ 01 décembre 2001: Message édité par : Reis Tahlen ]

Par Kolat le 1/12/2001 Ă  17:17:00 (#325714)



[ 01 décembre 2001: Message édité par : Reis Tahlen ]

Par Tìntallë le 1/12/2001 à 17:48:00 (#325715)

**Alors qu'elle s'endormait doucement sur sa couche de mousse recouverte de peaux, la lune illuminant la clairière où elles avaient posé leur camp, un cri retentit bien au-delà des cimes des plus hauts pins, bien par-delà les grands champs de blés de leur village, elle ... **

... releva alors la tĂŞte, le regard endormi, sur les visages souriants, criants, de ses voisins assis Ă  sa table.

Encore un rĂŞve.
Pourtant, il lui semblait reconnaitre cette voix...
Fabulation de l'esprit.

Elle sortit de la maison, le ciel s'était dégagé, et la Lune lui souriait.


(( ))

Par sousoupir le 1/12/2001 Ă  18:13:00 (#325716)

Alors qu'elle discutait avec ses filles, un rire parvint à ses oreilles, réussissant à la faire frissoner.

- Encore un de ces affreux haruspiciens sans foi, ni loi...

murmura-t-elle, afin que ses filles n'entendent pas. Sous la panique de ces dernières, elle décida de les promener hors de cette ville, LightHaven.

Perte.

Par Kain Heinlein le 4/12/2001 Ă  0:48:21 (#499929)

Kain contempla le collier qu'il avait au creux de sa paume...le collier dont il n'eut pas le temps de faire cadeau. Reis avait choisit son chemin vite, trop vite, et le jeune fleuriste savait d'expérience que personne ne pouvait s'opposer à un tel choix...Mais il aurait pourtant tant voulu lui faire ce seul présent, voir la joie dans les yeux de Reis. Il referma la main sur l'ornement, glissa lentement au sol et s'étouffa en sanglots...



Pour la première fois de sa vie, Kain venait de perdre un ami.

**....**

Par Feoline le 4/12/2001 Ă  1:01:15 (#499980)

**regarde Kain**

**impuissante face a la douleur qu'il ressent, a la peine qu'a engendré la perte de son ami**

**pose la main sur son Ă©paule et esquisse un frele sourire, triste, compatissant**


- ....

Lettre pour Kain

Par Reis Tahlen le 4/12/2001 Ă  6:29:14 (#500625)

Un vieil homme, au regard usé mais très doux, s'approche et tend une lettre à Kain, sans mot dire, et lui fait signe d'ouvrir. Sur le cachet, juste deux lettres: R.T.

Mon ami,

Si tu reçois ceci, c'est que j'aurais perdu mon combat. Je t'écris cette lettre un peu après notre conversation au Pont aux Gobelins, où je t'ai fait part de mes craintes quand à l'affrontement avec mon "moi" obscur, car je voulais que tu saches que, quoi qu'il arrive, j'ai été heureux de te rencontrer.

Tu es un homme bien, Kain, et même si je te reprochais de trop rêver, ne tiens pas compte de ces remarques; le rêve et l'espoir sont des choses magnifiques qu'il te faut conserver et chérir, car ce seront tes meilleures protections contre le mal...et aussi le meilleur moyen de profiter de la vie!

Prends toutefois garde à ces mauvaises âmes, comme celle qui se terre en moi, qui pourraient abuser de ta gentillesse; n'hésite pas à te référer à l'avis de ceux qui sont tes vrais amis, ceux pour qui tu es certains au fin fond de ton coeur.

Quelques ronds sur le parchemin...des larmes?

C'est stupide, je suis triste en écrivant cette lettre, mais je ne devrais pas; après tout, tu ne la recevras que si je perds. Il se peut que d'ici quelques mois, elle ne soit plus que cendres dans la cheminée de l'auberge de Lighthaven, devant laquelle nous ferons une fête de tout les diables!

Mais si en ce moment, tu parcours ces mots, alors, Kain, pardonne moi pour le tort que je te cause. Pardonne moi pour avoir été faible.

Encore merci pour ces moments de rire, Kain.

Ton ami,

Reis Tahlen, Expiateur, et étudiant en matière féminine auprès de Kain Heinlein.

P.S: Il y a une femme qui se nomme Tintallë, qui a énormément besoin d'aide. Au moment où je t'écris, elle est à Lighthaven, mais dieu sait où elle sera quand tu liras ceci.

P.P.S: Si jamais un jour tu me rencontres, alors que tu as lus cette lettre...Tue moi.

Adieu mon ami.

A nouveaux quelques ronds...

Peine...

Par Kain Heinlein le 4/12/2001 Ă  13:14:40 (#501943)

Kain traînait les pieds, errant à travers Lighthaven comme une âme en peine, le regard embués de larmes qui revenaient sans cesses. Il avait beau se dire que tout cela était un juste retour des choses, que Reis avait toujours été un démon, mais rien n’y fit…rien ne pu ôter cette cruelle écharde qui s’était plantée dans le cœur tendre du fleuriste. Sans se préoccuper des badauds ou des passants, il s’affalait de temps à autre sur un mur pour mieux pleurer.
Si seulement Reis n’avait été qu’un démon, il ne lui aurait pas envoyé cette missive. Quelle douleur ! Quelle douleur !
« Pourquoi ? » sanglota t’il. « Pourquoi !? »
Un groupe de ruffians s’arrêta à l’approche de ce demi-homme qui exposait sa peine en à la publique assemblée.
« Hola, Hola, niquedouille ! » Dit l’un en lui frappant l’épaule. « S’rait tu point en train d’larmoyer ‘cause que ta mère ta chassé d’la chaumière ? Ou alors ‘l’a oublié d’te donner la tétée ? » explosa t’il dans un rire gras rapidement suivi par ses comparses.
« Oh…mon ami…J’aurais tant voulu te voir encore une fois… »
Kain n’y accordait aucune attention, ce qui n’alla pas atténuer le lyrisme bourrin des brigands de grands chemins.
« Héla, c’est qu’j’te parle maroufle !Réponds donc à Durmen quand y’t’causoie ! » beugla t’il en envoyant son genou dans les jambes de Kain, qui s’était durement étalé au sol. Il y restait d’ailleurs, recroquevillé et tout à ses larmes, gémissant comme un nourrisson désespéré.
« Pft ! Qu’te lopette ! » maugréa t’il en agaçant le visage de sa victime du bout de la botte, salissant ses larmes. « Sûr que ton père aurait honte de toi si y’t’voyait à c’t’heure » Lui cracha t’il au visage.
Il releva son prisonnier en empoignant ses mèches blondes et enfonça son poings au creux de ses entrailles, guettant la souffrance sur le visage de Kain.
« Tripe de Troll !Les gars, aidez moi un peu à rosser c’te couillon ! »
Les autres joyeux drilles qui jusqu’à maintenant ne faisaient qu’appuyer de leur gaussement les brimades de leur chef s’avancèrent vers Kain qui restait à genou au sol en murmurant le nom de Reis.
Le plus rustaud des trois hommes le prit au collet et le souleva.
« Et ben, l’puceau, t’attend quoi ? Reis ?Un d’tes pleutrons d’compagnon ? »
Ses yeux s’écarquillèrent à l’entente de ces mots, habités par une lueur qui n’y avait plus mis les pieds depuis longtemps.
« Es…p…è…ce de… » Kain se reprit brusquement et planta ses dents dans la main de celui qui le tenait à bout de bras.
« Aaaaaarg !Mais lâche moi, crétineux ! » hurla le bovin en essayant de dégager la main de la mâchoire d’Heinlein. Ses comparses s’étouffèrent de rire jusqu'à ce que Kain crache au visage de l’un d’eux un lambeaux de peau conséquent, manifestement celui qui manquait maintenant à la main du mastodonte. Kain était féroce, Kain était bestial. Il semblait avoir du mal à supporter sa propre colère, à un point tel qu’il en tremblait comme une feuille.
Son souffle devint plus rauque et sa main n’avait pas fait d’ambages pour aller se saisir du pommeau de sa dague. Il n’avait plus qu’à fuir en profitant de la surprise des trois truands, mais il n’en fit rien. De ses yeux jaillissaient une animalité longtemps contenue…Il n’y avait pas de haine dans ses yeux, juste une détermination…une détermination si intense qu’on aurait dit de la folie.
En fin de compte, le jeune homme profita de lÂ’effet de surprise, mais pour se jeter sur le chef du groupe, la grande-gueule quÂ’il fit ouvrir Ă  coups de dague dans lÂ’Ă©paule.
« Espèce de merdasse ! » hurla Kain entre ses larmes de colère. « Retirez ce que vous avez dit sur mon ami ! ». Peu lui importait d’obtenir réparation ou non, peu lui importait de châtier ces canailles. Il s’en foutait éperdument…Tout ce qu’il voulait, c’était son ami…et dans son instinct destructeur trompeur, il s’obstinait…Comme si ces efforts allaient finalement lui rendre Reis. La rixe finit rapidement : le rustaud poussa Kain au sol, lui donna quelques coups et s’enfuit avec ses comparses, à la fois troublés d’un tel éclat, et à la fois peu enclin à devoir s’expliquer aux miliciens qui arrivaient.

Kain se releva, le regard en paix, calmé par la fuite de la racaille. Il répondit calmement aux gardes que tout allait bien et alla se soigner près de la taverne…mais avant, il s’entailla le poignet, laissant quelques gouttes de sang s’écraser dans l’herbe fraîche…« Maintenant, Reis… Ca va être dur...je pleurerai encore souvent ta mort...mais...» murmura t’il doucement « Je vivrai pour deux…jamais je ne t’oublierai…»

Il reprit rapidement sa bonhomie habituelle lorsque Geena apporta de l’eau pour nettoyer ses plaies, murmurant quelques excuses pour la gêne occasionnée, et souriant de plus belle à chaque approche de jolie dame, se demandant parfois comment allait être cette Tintallë.
FinalementÂ…cette promesse quÂ’il avait faite Ă©tait inutileÂ…il nÂ’en avait pas besoin.

A la recherche de Reis Tahlen

Par Tìntallë le 4/12/2001 à 17:29:32 (#502791)

Voilà plusieurs lunaisons qu’elle n’avait revu le Sieur Tahlen.Il avait dû être mécontent de ne pas la voir ce matin-là.

Elle s’en souvena alors qu’elle rentrait de sa ‘promenade’ journalière au lac dit d’Argent. Elle avait décidé de protéger ce lieu de quiétude des brigands et des gobelins venus chasser les antilopes se reposant.

Elle passa à proximité de la taverne où ils avaient pris un copieux repas ; elle songea à leur rencontre alors que pauvrette, elle était dans un état pitoyable.

Aujourd’hui, elle possédait son arc, ses flèches et avait rejoint les adeptes de la Nature *pauvre Titania, que les hommes manquent de reconnaissance.*

Comme elle voulait le revoir afin de le remercier de sa bonté d’antan, elle commença par questionner la servante.


- Jeune demoiselle, j’suis trop occupée pour vous causer, si vous consommez pas j’peux pas vous aider…dit-elle par-dessus son épaule, alors qu'elle avançait un pichet d'eau à un jeune homme dans pareils états.

Il se faisait déjà tard et la taverne était bondée, ce fut juste à peine si elle reçu un regard de la part de Geena.
Elle survola du regard les gens présents, des fois qu'elle L'aperçoive. Non, personne.

Bref, elle partit donc Ă  la recherche de son sauveur, et fila poser sa question aux marchands de potions et de quincaillerie du village.

- Boaaff !! Vous savez, ‘y a tant de gens qui vont et viennent, j’l’ai p’t-etre aperçu mais…

Observant les gens qui se trouvaient et la dévisageaient, l’air de s’impatienter, elle ressortit du magasin bredouille.

Il l’avait sans doute oubliée.
Elle aurait bien voulu lui laisser un message ; oui, un messageÂ…mais comment faire ?

Elle se dirigea lĂ  oĂą elle avait vu le panneau dÂ’affichage, ou ce quÂ’elle pensait lÂ’ĂŞtre.
Elle regarda les mots, une suite de mots pour faire des phrasesÂ… enfin elle le devina.
Tous les gens ici savait lire et Ă©crire, vu lÂ’attroupement devant les affiches.

Comment allait-elle laisser un mot ?
Elle qui ne pouvait quÂ’Ă  peine Ă©crire son nomÂ…
Un scribe, il lui fallait trouver un scribe.

Elle compta ses pièces, reçues de la vente de ses ‘trésors’.
Au moins connaissait-elle les chiffres ! 650 pièces toutes d’or étincellaient dans sa paume.
Bien, elle se dit que cela suffirait pour griffonner deux mots sur un parchemin.

Elle entra dans le temple, lĂ  elle savait qu'elle trouverait de l'aide.
Un prêtre lui rédigea une petite note suffisante pour retrouver cet homme. Bien qu'il s'étonna de savoir le nom dudit sauveur, il obtempéra d'écrire non sans lui avoir prévenu de sa perte de temps.


- Cet homme n'ést pas de bonne fréquentation, lui assura le prêtre, surtout n'y allez pas seule !!

Elle s'en moqua pour l'heur, elle avait sa note. Elle couru l'afficher au panneau :


Messir Tahlen,

Je vous prie d'accepter cordialement mes remerciements en espérant vous revoir bientôt, auprès de la fontaine de la ville.

Signé : Tìntallë

Ecris Ă  la va-vite

Par Reis Tahlen le 4/12/2001 Ă  23:42:43 (#503655)

Chère demoiselle,

je suis sincèrement désolé de ne pas pouvoir répondre à votre requête, mais j'ai une entreprise de démolition en marche qui nécessite toute mon attention.

Toutefois, vous ne manquerez pas d'entendre parler de moi, ça c'est certains!

P.S: vous avez un magnifique sourire! Continuez, sourire est merveilleux!

Reis T.

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