Contes de mon voyage

Par Sariel le 11/10/2001 à 23:47:00 (#283095)

Vous ne vous imaginez pas comme elle est jolie...
Son regard est d'ambre pur, sa peau est d'ivoire, son visage est telle ses icones d'église que l'on se plait a contempler.
Elle passe ses journées dans le grand jardin derrière la maison, elle regarde les fleurs, se delecte de fruits rouges qui maquille sa bouche d'un ravissant sourire que l'on aimerait croquer.
L'homme la regarde par une fente dans la pallissade, son regard à lui est fait d'ombre et d'orage, ses mains sont puissantes, faites pour tuer ou pour égorger, son visage exprime une envie malsaine.
Quand d'un coup de genoux il explose la pallissade de bois, elle n'a pas le temps de pousser un cri, il est sur elle, les mains puissantes autour du cou si gracile, si gracieux.
Elle tente de crier, mais les doigts s'enfoncent dans sa chair.
Lorsqu'elle tombe, morte au sol, l'homme a une etincelle qui s'allume dans le regard.
Sans un regard pour le corps, il s'éloigne, satisfait de lui, satisfait d'avoir tué, encore une fois, mais frustré que sa victime ait été si rapide a mourrir.

Il s'éloigne a grand pas dans les rues de la ville. son regard est un instant distrait par une troupe de Bateleur qui jongle et qui fait des tours.
Quand tout a coup il la voit.... il la voit et il sait. Il sait que s'il ne tue pas cette femme il mourra, il sait que si elle reste en vie en même temps que lui il est perdu.
Hypnotisé il suit des yeux l'apparition, mais la foule se presse et se bouscule, il ne la voit plus, la cherche, pousse un hurlement de rage sourd.
Il lui faut le cou de cette femme entre ses mains, il veut sentir le palpitement de la veine qui s'éteint.
Tout a coup, il l'apercoit de nouveau, sa chevelure noire, ses yeux de saphirs, sa démarche de félin, sa robe, noire qui épouse chacun de ses mouvements. Elle marche, avec cette sorte de grace incomparable qu'ont certains elfes.
Elle marche, vers cette petite rue, la bas, cette petite rue sombre, a l'abri des regards.
Il la suit, haletant légérement, ne pouvant détacher son regard des hanches qui ondulent devant lui, provocatrices, tentatrices, appelant la mort pour cet esprit malade.
La rue est la, et elle est la, immobile, le regardant.
Elle semblait poser sur lui un regard d'eternité, elle semblait l'attendre, un sourire sur ses lévres trop rouges.

Lorsqu'on retrouva le cadavre, la main droite était crispée sur une petite chose colorée. Une fleur, une fleur comme on en trouvait dans le grand jardin derrière la maison.
Les yeux si sombre, si orageux étaient grand ouvert sur une vision d'horreur sans nom. Les mains puissantes ne se fermeraient plus. Jamais plus...

[ 11 octobre 2001: Message édité par : Sariel ]

Par Mcyavel le 12/10/2001 à 8:52:00 (#283096)

béa d'admiration devant la qualité d'écriture, hmmm c'est un vrai régal à lire :)
*en redemande*

Par Kallista le 12/10/2001 à 8:57:00 (#283097)

zut... *pensait avoir ete discrete... heureusement, tout le monde croit que la femme a les cheveux noirs*

Par dafia le 12/10/2001 à 16:08:00 (#283098)

*aime bien ce conte*
*sur son visage se dessine le sourire d'une satisfaction malsaine*
*voit un lapin passer non loin*
*tire une flèche à la vitesse de l'éclair et touche son coeur avec une précision mortelle*
*va récupérer sa flèche*
*la nettoie dans l'herbe et part laissant pourrir le corp du marsupial*

Par Mcyavel le 12/10/2001 à 16:16:00 (#283099)

*fait son emmerdeur*

marsupial, ale, aux adj. et n. m. ZOOL

1. adj. Poche marsupiale: poche ventrale, contenant les mamelles, dans laquelle les petits des marsupiaux achèvent leur développement embryonnaire après la naissance. 2. n. m. pl. Ordre de mammifères primitifs, seuls représentants actuels de la sous-classe des métathériens, caractérisés par un développement embryonnaire inachevé à la naissance. Sing. Un marsupial.

lapin, ine n.

1. Petit mammifère herbivore lagomorphe (fam. léporidés), élevé pour sa chair, à la fourrure douce, aux longues oreilles.


Donc un lapin, à part preuve du contraire n'est pas un marsupial :)

Par Corwin1980 le 12/10/2001 à 16:28:00 (#283100)

Bravo, voilà un très bel écrit Ma Dame. J'apprécie en tant que connaisseur.
J'espère vous revoir bientôt si d'aventure vous alliez mieux.

Par dafia le 12/10/2001 à 16:44:00 (#283101)

*retourne prêt du corp de sa victime*
*le soulève par les oreilles et l'observe sous tous les angles*
*considère que c'est un petit kangourou*
*repose le corp du marsupial et s'en retourne pensant que ça pourri de la même façon quoi que ce soit*

*sourire d'une fillette de 6 ans*
hihihi


*air soudain sombre et morne*

Celui qui n'a pas conscience de Son Existence,
N'a aucune notion de l'importance de la vie et de la mort.
N'est voué qu'à une fin sans but et sens,
A jamais de l'emprunt de la vie à tort.

*retour de son air enjouée*

*se met à gambader*

Par Dalamar le 12/10/2001 à 16:47:00 (#283102)

Suis-je donc le seul à être terrifié par le sens profond de ce récit ?

Pourquoi ces remarques superficielles sur ce texte ? Avez vous prêté attention à l'histoire et au fait relaté ?

Ce fou, il vit en chacun de nous... Et il ne nous reste qu'à nous mêmem de réussir à l'étouffer dans notre coeur... C'est la lutte incessante contre notre moi maléfique qui est ici relaté... C'est un texte qui donne à refléchir, qu'il soit bien écrit ou non...

Pauvres fous... Sariel a compris une part de sa personnalité dont vous même n'avez pas conscience !

Elle l'a comprise, et maintenant, son combat va aboutir... Elle ne laissera sans doute pas étrangler sa douce innocence... Elle est déterminée à lutter contre sa part de mal... et elle l'étranglera avant qu'il ne puisse faire du mal...

Sariel, merci pour cette belle leçon sur nous même...

Nous sommes tout un chacun confrontés à nos démons, tu réussiras à vaincre les tiens, j'en suis certain...

Par Mcyavel le 12/10/2001 à 16:55:00 (#283103)

Dalamar, seul la personne écrivant un texte en comprend tout le sens, je me garde donc toujours d'essayer d'expliquer ce que l'auteur essaye de dire car je je ne suis pas lui.
Il y a un inconvéniant à cette philosophie, c'est dans le cas ou un auteur envoit un appel au secours de manière détourner, je ne le verrais pas

(grememelel dsl pour les fautes, il y en a surement encore plein :( )

[ 12 octobre 2001: Message édité par : Mcyavel ]

Par ombre_blanche le 12/10/2001 à 16:58:00 (#283104)

En effet messire Dalamar.
Ce récit n'est pas innocent, et tout comme moi et White Shadow avons vaincu nos démons, il est le devoir de chacun d'affronter les siens.

*pense à son fils qui n'en à pas fini avec le sien*
*pense à sa fille qui devra bientôt commencer son combat*

*pense à Sariel qui est bien assez grande pour y parvenir*

*se dit qu'il n'a plus que peu de chose à faire en ce monde, excepté assouvir, cette fois, ses propres convictions*

Par mite21 le 12/10/2001 à 18:15:00 (#283105)

vaincre vos demons ? mais ecoutez vous donc, laisser la douleur et le Chaos s'exprimer, et devenez enfin vous meme ...

cela dit, cette histoire m'a touchee au plus profond, je me sens si proche de cet homme, et a la fois si loin, et cette femme admirable, qui venge enfin l'injustice de la force physique et brutale du male *s'eloigne pensive et dechiree entre plusieurs emotions*