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Histoire Obre des Mondes pour Nijel et Jarak

Par Gabrielle Knight le 24/9/2000 à 19:20:00 (#192176)


Voici les deux premiers chapitres... je ne vous dévoîle pas le lien entre la tombe de Sakhar et l'orbe des mondes pour ne pas casser le suspens. Les chapitres suivants seront plus musclés surtout les combats dans les cryptes... Nijel, tu m'as donné du fil à retordre avec un paladin qui a 6 en intelligence (Minsc en a 8) cela veut dire qu'il est débile profond. Pour en faire le gardien de l'Orbe, faut du talent mais je ne suis pas sûr malgré tout que cela soit crédible...

Traduction latine du Chapitre 1
"Or c'est à peine si je suis déjà bien certain de jouir du souffle vital.."

Traduction latine du chapitre 2
"une chose s'éclairera par une autre"

› Vix adhuc certa est fides vitalis aurae… 

…/ C’est pourquoi je me rendais auprès du prêtre Rodriguès Hermanius Vespasi pour tenter d'en apprendre plus au sujet de ma mission et du mystérieux "Chien de guerre, chevalier de métal" dont avait parlé le Duc d'Amn. J’étais censé récupérer une missive écrite de la main même du Duc et qui était destinée à ce guerrier dont le nom évocateur me semblait bien peu engageant. Le pire avait-été de jurer à contre-cœur, dans le silence sépulcral de la chambre du Duc, de servir de messager et de remettre la lettre en main propre au « Chien de guerre ». Mais pourquoi donc avait-il fallu que ce soit moi, MOI et AUJOURD’HUI, qui soit de corvée de tisane et de lecture auprès de notre Guide ! Pardonnez mon égoïsme révéré Torm et accordez votre miséricorde à votre humble serviteur : vous ne connaissez que trop bien les limites de mon courage, votre Omniscience pour laquelle je prie chaque jour, et mon incapacité à remplir une mission téméraire !

Ces pensées impures que j’avais eues dans les appartements du Duc me semblaient à présent indignes d'un novice et encore moins d'un futur prêtre mais je n’avais pu m’empêcher de ressentir une sorte d’injustice face à la tâche et l’honneur qui m’incombaient. J’avais souhaité intensément pouvoir me réfugier derrière ma vocation sans même me demander si notre Maître, Torm, m’infligeait cette épreuve par l’intermédiaire du Duc mourrant dans l’ombre feutrée de ses appartements.

Par dévotion et par attention pour le Duc, dans l’espoir de lui être agréable, j’avais alors agréé tous ses désirs allant même jusqu’à promettre sur les saints sacrements de ne parler de ces manigances qu’à Frère Rodriguès et à lui seul. La maladie de notre Duc progressait, le privant jour à près jour de sa mémoire. Elle s'était récemment aggravée faisant dangereusement chanceler sa raison après l’assassinat de son fils unique l’année dernière. A cet état de fait, bien connu de nos concitoyens et de la garnison qui recherchait toujours le mystérieux assassin, s’ajoutait les nouvelles alarmantes en provenance du front réduisant à néant le moral des troupes déjà bien bas. Toute la nation attendait que son Guide et le Conseil, reprennent les choses en main et mènent notre peuple à la victoire. Je dois avouer que les discussions allaient bon train dans notre chambrée de novice sur ces sujets d’ordinaire tabous au réfectoire. Nos conciliabules se tenaient après les vêpres alors que les torches éteintes auraient dues nous réduire au silence depuis longtemps. Aussi, par égard pour notre cause et la Sagesse du Duc, pour servir ses dessins avec le secret désir de l’aider à porter son lourd fardeau, je me rendis complice de ce que ma raison prenait pour un inquiétant indice d’une sénilité avancée.

Je pressais le pas, courbé, la tête enfoncée sous la capuche de ma soutane. Je me dirigeais donc en cette fin d’après-midi, vers l'herboristerie de notre abbaye. J'empruntais les jardins du palais pour parvenir sur l’arrière des bâtiments abritant notre communauté.

L’herboristerie, une petite maisonnée accolée aux dortoirs, surplombait le potager et les quelques arpents cultivés en escaliers pour alimenter en légumes notre confrérie. Rodriguès Hermanius Vespasi occupait le poste d’herboriste et de jardinier depuis de nombreuses années. Il entretenait son jardin médicinal le mieux du monde et son expérience des plantes rares et bienfaisantes était sans égale dans tout l’Amn poussant chercheurs et connaisseurs à lui rendre visite pour échanger des graines ou des boutures de telle ou telle variété. Il faisait face aux responsabilités et aux tâches qui lui incombaient dans la communauté malgré un bras en moins et la moitié du visage recouverte d'un large bandeau de cuir épais l’empêchant d’utiliser son œil gauche dont personne, d’ailleurs, ne savait s’il était encore valide. Nombre de novices redoutaient de croiser son imposante silhouette car frère Rodriguès mesurait plus de 7 pieds de haut pour un poids de 200 livres au bas mot ! Sa voix caverneuse, éraillée et son ton acerbe ainsi que son unique main calleuse aussi large qu’un battoir, intimaient immédiatement le respect… surtout aux plus facétieux d’entre nous dont l’imagination d’ordinaire sans limite, se figeait comme par enchantement à l’approche de la corpulente silhouette. Beaucoup aimaient à rappeler que ce prêtre pourtant âgé d'une cinquantaine d'année, était capable de tirer à lui seul la charrette de fumier qu’une demi douzaine des nôtres peinaient à déplacer chaque semaine pour amener les fumures de l’étable jusqu’au potager. C’était une veille de carême où Mathieu et Abelard, rouges comme des pivoines, tout soufflant, nous avaient rapporté le prodige tel qu’ils prétendaient l’avoir vu, quelques minutes plus tôt dans la cour principale à l’autre bout de l’abbaye : frères Rodriguès tirant seul la mal odorante cargaison jusqu’à l’arboretum…

Je m’engageais sous le couvert des grandes allées de charmes et de chênes entourant la périphérie des jardins ducaux avec une angoisse latente au creux de l’estomac. Je cherchais dans l'enceinte, la petite poterne qui permettait l’accès direct à nos quartiers religieux depuis la noble propriété. Le jour tombant, l’idée de devoir frapper seul à la porte de Frère Rodriguès m'apparaissait de plus en plus sinistre et je me demandais bien comment le Duc pouvait avoir eu quelque rapport avec un clerc aussi fruste, solitaire et associable que pouvait l’être l’herboriste.

› Alid ex alio clarescet 

Le bois de la porte de l'herboristerie avait besoin d'être de nouveau poncé puis enduit car il commençait à se gonfler d'humidité. Les coups vigoureux que je portais pour la quatrième fois au battant n'eurent pas plus de réponse que les précédents. Redoutant de devoir discuter avec le clerc et trop content de pouvoir échapper à cette corvée, je m'apprêtais à faire demi-tour en direction du réfectoire quand un bruit de pas se fit entendre dans mon dos en provenance des gravillons de l'allée.

« Tiens donc. Un jeune novice écoutant à ma porte ! Quel événement bien curieux ou qu’elle mission sacrée aurait pu décider un jeune apprenti à roder autour de ma tanière alors que vous l’évitez tous consciencieusement à longueur d’année ? »


Je me retournais lentement, la respiration courte et les genoux cotonneux.

« Eh bien parle donc, je ne pense pas que tu sois venu me déclarer une soudaine vocation pour la chose végétale ! Personne ne se présente aux cours du vendredi après-midi depuis l’année de la grande peste… »

Je me trouvais dominé par la stature imposante de frère Rodriguès penché au dessus de moi. Il posa sa lourde pogne sur mon épaule gauche et me secoua doucement. Mais cela n’eu pas l’effet escompté. Aucune syllabe ne parvenait à franchir le seuil de mes lèvres pétrifiées et ma respiration sifflante était la seule réponse lancinante que j’opposais au regard interrogateur de mon vis à vis.

« Bon. On va rentrer rallumer le feu dans la cheminée et se réchauffer un instant. Tu pourras tout me raconter à loisir. Enfin, si tu n’as pas perdu ta langue ! »

Les murs de la petite pièce que je découvrais pour la première fois étaient couverts de bocaux, de boîtes métalliques et de fioles. Du plafond, pendaient des brassées de plantes en train de sécher. Une table immense occupait la quasi totalité de l’espace sur laquelle trônait pêle-mêle manuscrits, instruments de chauffe, cagettes de légume, sacs à pomme de terre, fioles vides, bassines d’étain, vaisselle et ustensiles de jardinage ainsi qu’un jambon sec à moitié découpé et dont l’os jaune, bien visible dans cet amoncellement, fournissait une part d’explication aux odeurs imprégnant l’atmosphère.

Je déglutis douloureusement. Le géant referma la porte à double tours après m’avoir poussé gentiment plus avant dans son logis en direction d’un tabouret fatigué aux pieds de guingois. S’approchant du feu, Rodriguès ramassa le tison et commença à remuer la cendre pour dégager quelques braises rougeoyantes. Faisant volte face vers le novice, il se mit à le dévisager, tentant de se remémorer son nom. Il sorti deux verres et y versa de l’eau du puit pour inviter le jeune garçon à se dessécher le gosier et à ouvrir la bouche. Drôle de petit bonhomme, âgé de 12 ans à peine. Précipité dans une affaire dont il ignorait les tenants et les aboutissants. Rodriguès avait toujours considéré que son apparence était un trop grand obstacle à une amitié ou une relation normale avec les autres frères. Après avoir terminé sa carrière d’aventurier là-bas, quelque part dans les tombes de la Vallée des Rois, grièvement blessé, il s’était retiré dans cette abbaye et appréciait sa solitude. Son métier lui permettait de recevoir des visites de l’extérieur, professionnelles bien sûr mais aussi des anciennes connaissances rencontrées au soir de batailles légendaires. Membre actif d’un réseau de surveillance des forces maléfiques dans la région d’Amn, il lui plaisait d’héberger pour une nuit, un rôdeur, un messager, un magicien ou un ménestrel que la Guilde faisait transiter par Amn. Parfois, il retrouvait Jarak Elerion, un rôdeur avec qui il avait partagé de nombreuses quêtes et surtout la dernière… Son regard noyé par la nostalgie d’un temps révolu, il ne vit pas passer l’heure. Au bout d’une demie-heure d’immobilité, le novice commença à s’agiter sur son tabouret, il avait terminé son verre et le feu brûlait avec force crépitement dans l’âtre. Une douce chaleur envahissait la petite pièce.

« Mon père, j’étais cet après-midi en compagnie du Duc d’Amn pour la lecture des livres bénis. Les guérisseurs s’étaient retirés et il m’a fait signe de m’approcher au plus près afin qu’il puisse me parler sans élever la voix. Il m’a recommandé à vous. Il souhaite que vous me confiiez la lettre qu’il vous avait remise il y a peu. Je dois me rendre en personne auprès du Chien de guerre, le Chevalier de métal… »

« Nijel ? »

« Pardon, mon père ? »

« Nijel. »

Je le regardais, gêné de ne pas comprendre. Visiblement, il était sorti de sa torpeur au moment où j’avais prononcé les mots de Chien de guerre et de Chevalier de métal. Qu’est-ce que son air renfrogné pouvait bien caché ? Nijel. Cela ressemblait à un nom propre. J’attendis qu’il veuille bien m’interroger ou s’expliquer car je lisais dans son œil qu’il semblait intéressé par mon discours.

« Mon fils, qu’est-ce que le Duc t’as raconté exactement sur ma personne et celle du Chien de guerre ? » laissa-t-il tomber avec une moue désapprobatrice.

J’avais du mal à garder mon sang froid en regardant ce visage dont la moitié en cuir restait inexpressive. Je baissais la tête pour éviter d’afficher un malaise qu’il pourrait prendre pour de l’aversion. Je m’efforçais de répondre sans que ma voix ne faiblisse en essayant de garder un timbre respectueux et d’user du ton de la conversion. Mais c’est un horrible coassement suivi d’une voix blanche qui m’échappèrent à mon plus grand désarrois.

« Rien. Hum. Absolument rien, mon Père. Hum. Je ne connais même pas ce Nijel dont vous venez de me révéler le nom. D’ailleurs, si vous souhaiter remettre le billet qui lui est destiné vous m… »

« Ah, malheureux. C’est impossible ! Tu me vois clouer à cette bâtisse comme une chouette sur quelque grange de fermier superstitieux. Non, non. Et puis il temps que nous reprenions l’avantage… » marmonna-t-il comme pour lui-même.« J’ai un conseil important à tenir dans la mâtinée. Non, le Duc a raison. Comme toujours. Mais je ne m’explique pas pourquoi il m’impose de m’en remettre à toi. Un enfant. Enfin, l’avenir, seul nous dira s’il a vu juste une fois de plus. Vois-tu, j’ai servi le Duc dans ma jeunesse ainsi que le Chevalier de Métal et que beaucoup d’autres d’ailleurs. Nous étions sa colonne secrète, son groupe de choc chargés des missions de confiance particulièrement délicates. C’était il y a une dizaine d’années. J’étais le plus vieux de ces preux et Nijel ; et Jarak ; tout les autres étaient si jeunes ! »

Il souriait et seul le bruit des flammes léchant le bois humide vinrent troubler ses réminiscences.

« Bien. » poursuivit-il.
« Les novices chargés de la lecture et des ablutions du Duc en journées sont dispensés de réfectoire au cas où ils seraient retenus au palais. Tu peux donc facilement t’absenter des offices jusqu’à demain matin avant que l’on ne s’inquiète de ta disparition. Reste cette nuit avec moi car je dois te donner quelques explications et des éléments d’histoire. La vraie, celle qui s’écrit avec la sueur et le sang de personnes méconnues et dont les plus grandes gloires passent inaperçues. Celle que la populace ne connais pas et qui s’entasse sur les rayons du Compendium Institute d’Amn. Ensuite, il te faudra attendre le passage d’un bon amis à moi, après demain. Il pourra te conduire là où tu dois rencontrer le Chevalier. »

Sans attendre ma réponse, il se leva et suspendit à la crémaillère par l’anse sa marmite en fonte. Il jeta deux bûches supplémentaires dans l’âtre puis s’approcha d’un coffre dans le fond de la pièce. Il y déplaça une cotte de maille trouée, terne et rouillée pour se saisir d’une grande louche, de deux larges cuillères en bois et de deux assiettes métalliques gondolées. Parlant rarement avec des invité, il reprit de lui-même la parole sans que je n’ais à donner mon avis sur ma nuit à l’herboristerie. J’aurais préféré décliner courtoisement mais de toute évidence, il se fichait éperdument de ce je pouvais penser.

« Nous n’avons que peu de temps. Je ne sais pas par où commencer. Je n’étais pas un homme de dossier passant sa vie courbé sur des parchemins, usant ses yeux sur les enluminures à la lumière tremblotante des bougies jusqu’à en pleurer et porter les verre polis de nos vieux ecclésiastiques. Mais peut-être as-tu des questions ? »

Devant mon mutisme sidéré, il cru que son repas me contrariait. Je devais faire une tête de cent pieds de long. Comment lui dire que je voulais absolument tout oublier de cette affreuse journée pour aller me coucher au dortoir au milieu de mes camarades !

« Ce sera de la soupe. Je n’ai que cela car je vais au réfectoire le plus souvent… enfin, peut-être pourront nous nous régaler de jambon sec s’il m’en reste encore un peu. Me regarde pas comme cela ! C’est interdit normalement de dîner en dehors du réfectoire, tu le sais parfaitement. Il faudra t’en contenter ! »

A mon corps défendant, je restais toute cette nuit là, à écouter les élucubrations de ce vieux clerc sentant confusément que mon univers basculait et que rien ne serait plus comme avant. J’aurais mille fois préféré ne pas savoir ! Rester un novice préparant ses vœux et travaillant à sa prêtrise. Il me parlait d’un temps révolu dont je ne comprenais rien. Je l’écoutais par intermittence.

« Et le Duc, vois-tu avait besoin de renflouer les caisses pour payer la soldatesque. Il fût décidé de monter une expédition jusqu’à la Vallée des Rois pour ouvrir quelques tombes en particulier celle de Sakhar. Elles contenaient des joyaux et des pièces d’or en abondance, plusieurs millions selon certains notaires spécialistes de la gestion de bien nobiliaires dans la région… Et comme nous venions de réussir brillamment la mission dont je viens de te parler, nos exploits circulaient dans toutes les tavernes d’Amn, il y a dix ans ! Le Duc nous fît mander à la cour. Oh, bien sûr, nous y fûmes reçu en soirée et par la petite porte. Mais il nous tint un discours plein de force et de chaleur. Il souhaitait que nous conduisions l’expédition car aucun de ses officiers de l’armée régulière ne pouvait être distrait du front. Je me rappelle ces paroles comme si c’était hier :

Il en est des destinées comme des étoiles, certaines montent comme d’autres s’éteignent et toujours les prophéties s’accomplissent. Amis de l’Amn, vos succès récents sur la ligne de front m’ont été rapportés et nous recherchons des hommes de votre trempe. Nos ennemis s’enhardissent à nos frontières, j’entends la peste qui décime à nouveau et les hordes triomphantes, hurlant sur nos morts abandonnés au champ d’honneur. La famine qui décime nos populations… Les fortins d’Asgarth et de d’Uruba ne sont plus malgré notre vaillance. Nos espions laissent entendre qu’une offensive de grande ampleur se prépare pour jeter à bas les dernières lignes de défense qui protègent notre cité. Ce bien aimé royaume d’Amn, ce duché aux vertes vallées, aux forêts profondes et aux rivières majestueuses se meurt. Ne subsiste que les six baronnies entourant la ville d’Amn. Et encore… les seigneurs qui se partagent ce territoire, s’entre-déchirent sous mon autorité et ne semble arrêter la discorde.

Un royaume en guerre pèse sur mes frêles épaules et ces tristes constats m’accablent d’autant plus que je m’en sens une certaine responsabilité. L’orage gronde dans le lointain. Nous n’avons plus les forces armées pour reprendre Asgarth et Uruba tandis que leurs habitants sont réduits en esclavage ou jetés en pâture aux forces démoniaques qui croissent et se multiplient sur les ruines de notre splendeur.

Un faible espoir me fait aujourd’hui relever le chef et m’incite, sur avis du Conseil, à vous mander à la cour. L’armée ennemie, dans son avancée tentaculaire et irrésistible sur notre territoire, ne surveille plus le sien propre. Or le bas plateau qu’elle occupait à l’origine de son expansion est trop infertile et froid pour permettre une agriculture suffisante à l’approvisionnement des troupes. Nous pratiquons une politique de terre brûlée qui, loin de freiner l’avancée de l’ennemi, l’affaiblira tôt ou tard. Cela nous coûte cher en vies humaines et la famine apporte son lot de misère à notre royaume. Cependant, l’ennemi ne s’attend pas à coup porté en son sein par une petite équipe puissante et bien organisée qui détruirait ses convois d’approvisionnements juste avant l’hivers. J’espère que vous accepterez d’en prendre le commandement. Elle se compose d’une dizaine de combattants d’élite tous dévoués à notre cause et bien sûr, de tout compagnon en qui vous placez votre estime.

Si cette même équipe pouvait en plus assassiner le commandant de la prise d’Asgarth et d’Uruba, voilà qui démobiliserait pour un temps l’irrésistible déploiement de l’ombre. Par ailleurs, vous connaissez aussi bien que moi le manque cruel de devise qui mine notre autorité. Il devient de plus en plus difficile de rémunérer nos soldats et de soutenir l’effort de guerre. Vous n’êtes pas non plus sans vous douter qu’un Duc connaît tout de ses serviteurs. Il m’est parvenu des bruits étranges de mes bibliothécaires. Ceux-ci m’informent de vos recherches effrénées au Compendium Institute d’Amn qui s’orientent particulièrement sur les traces d’une société secrète baptisée l’Orbe des Mondes. Un sage a été récemment assassiné dans la bibliothèque et un manuscrit concernant cette période et cette société secrète a été dérobé. Nous pensons que le Sage qui réunissait des informations pour votre compte a été tué par son jeune apprenti. En tout état de cause nous sommes au courant que vous montés une expédition au tombeau de Sakhar ce Maître des Arcanes membre de l’Orbe des Mondes il y a plusieurs siècles. Le souvenir et l’emplacement de l’immense trésor enfoui avec lui se sont perdus dans les limbes. Si par hasard un tel secret venait à être percé, le Duché saurait, dans son immense générosité, vous en être grée. J’espère que vous réussirez à pénétrer dans ce tombeau pour ramener ce qui vous intéresse et mais vous devrez confier les richesses découvertes à notre trésorerie. Des renseignements de la plus haute importance concernant ce lieu vous seront donnés par frère Martin, Script Bibliothécaire au Compendium. Il est au courant de notre entrevue.

Pour avoir étudié toute mon enfance les exploits de nos ancêtres légendaires, je pense qu’aujourd’hui un nouvel age des héros débute. Quels sont ces magiciens qui influencent les rois sacrés ? Un étrange personnage rouge versé dans le pouvoir des arcanes parcours cette terre pour en chasser le malin tandis qu’ici, j’invite à ma table Nijel et ses hommes sans condition. Quels sont ces guerriers pour qui la fatalité s’efface ? J’espère que vos sages paroles seront à nouveau trouver le chemin de la raison, votre courage relever les ruines et votre clairvoyance nous apporter la lumière en ces heures sombres. Vous, parias, chevaliers errants, fussiez vous bandits ou voleurs que la nation aujourd’hui vous réclame ! Sauvez-nous, sauvez-nous ne serait-ce que pour qu’un jour, quelqu’un se souvienne de vos exploits dans notre langue. Pour que l’ombre reflux au delà des montagnes. »

J’étais particulièrement fatigué. Rodriguès avait parlé toute la nuit, parfois exalté et toujours sans soucis de linéarité ce qui rendait pénible l’écoute de ses récits. L’aube pointait certainement et les mâtines seraient sonnées d’un moment à l’autre.

« Mon père, la tombe de Sakhar, c’est bien l’endroit où fût construit le palais d’été après la guerre ? »

« Oui, c’est cela. Mais tu tombes de fatigue. Va rejoindre tes camarades pour la messe. Je dois partir de mon côté. Passe à l’herboristerie demain matin, j’aurais laissé des consignes à Jarak qui t’attendra. N’hésite pas à le questionner sur la suite de l’histoire car vous aurez le temps en chemin pendant les dix jours de voyage. »

Dix jours de voyage… j’ étais désarçonné ! Moi qui avait toujours cru que Nijel devait habiter à Amn ! Mais comment obtenir un congé auprès de prieur !


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Par Jarak Elerion le 24/9/2000 à 20:03:00 (#192177)

Super !!!!!! je te fais la révérence la plus emprunte de respect qui puisse être !! c'est tout bonnement superbe ! j'attends la suite avec impatience...
mon admiration la plus profonde vous est destinée

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Jarak le rôdeur de l'arbre d'argent

Par Nijel le 24/9/2000 à 20:37:00 (#192178)

C'est vrai qu'il ya un probléme avec un perso qui a 9 en intelligence et qui garde l'orbe. Je rappelle que l'intelligence c'est la mémoire, mais pas la compréhension et le bon sens qui est dans la sagesse (que j'ai de 21)

Par Nijel le 24/9/2000 à 20:39:00 (#192179)

Bon, il faut que nous définissions l'intelligence : l'intelligence, c'est le fait (dans BG1) de retenir et d'apprendre des choses. Je te rappelle que mon perso a 9 en intelligence. La sagesse, c'est le bon sens (j'en ai 21, et je les vois nulle part dans ton récit). C'est pas comme si je portait l'anneau de maladresse !

Par Nijel le 24/9/2000 à 20:47:00 (#192180)

Ah oui, j'oubliais de dire que l'histoire est pas mal, mais sinon, ce que tu fais, soit tu refais le texte, en partant du principe que la sagesse ne me donne pas un air débile, ou sinon, tu refais le texte mais en rajoutant un passage qui me décrit en train de prendre des potions de génies, "pour contrer mon handicap"

Par Angello Darkness le 24/9/2000 à 23:30:00 (#192181)

Gabrielle, je te l'ai envoyé il y a quelques minutes, mais elle n'est pas vraiment formulé, c'est à toi de mélanger le tout, je n'ai que mis les idées.

Angello Darkness

PS: Ton histoire est vraiment superbe, et de ma part c'est un très beau compliment. Mais est-ce que tu es écrivaine pour gagner ta vie ???

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