Bienvenue sur JeuxOnLine - MMO, MMORPG et MOBA !
Les sites de JeuxOnLine...
 

Panneau de contrôle

Recherche | Retour aux forums

JOL Archives

Pensée unique ou la crise de rire...

Par makina le 5/7/2001 à 19:01:00 (#185955)

http://www.penseeunique.com

Matez donc ce site et mourrez un peu de rire, c'est l'image meme de la pensée stereotypée bourrée d'amalgames :D

Par Brakkis le 5/7/2001 à 19:03:00 (#185956)

Exactement le genre de site que tous les ignorants qui disent : Moi j'adore l'amérique, ou vive la peine de mort, ou les femmes ne peuvent pas avorter devraient aller voire !!
Bravo pour ton lien !!

Par makina le 5/7/2001 à 19:04:00 (#185957)

Et un message plus interressant trouvé sur leur forum...C'est long, mais c'est bon :)

Il appartient a Abruti, alias Sab, alias 666thebloodGod999 :D :D

C'est parti :

En surfant sur ce site jai pu apprendre que José Bové, J-F. Kahn et Vivianne Forrester luttent contre la pensée unique. La pensée unique en France est néolibérale et pro-américaine. Et Jean-Jacques Rosa est certainement un des champions de la lutte contre cette pensée unique néolibérale.

Stupeur.

Personnellement je serais bien en peine de dénicher plus politiquement correct, plus bien-pensant que les trois premiers lascars du dessus. Et les thuriféraires ou même les simples défenseurs des USA en France, je les cherche, je les cherche (Guy Millière, Guy Sorman, puis ?). Partout, médias, milieux intellectuels, Education Nationale, politique, le message libéral est régulièrement, majoritairement, déformé, ridiculisé ; lintervention de lEtat vanté, sa toute sagesse défendue--et ce site ne fait pas exception... Les Etats-Unis, eux, sont systématiquement décris comme la terre de linjustice, de la misère, de labrutissement. Et ce depuis le début du XIXème, où déjà il était de bon ton en Europe de railler ce pays dont le peuple avait décidé dessayer la liberté. Combien sen est-on moqué, et ce nest pas terminé, au sujet des troubles quils ont rencontré lors de leur dernière élection présidentielle ? Combien de fois George W. Bush a-t-il été présenté comme un incapable, un simplet, un rigolo et un dangereux criminel ! ? Comme ce fut le cas avec Reagan.

En France lEtat est obèse, ce qui le rend dautant moins efficace, mais, rien à faire, le libéralisme et la mondialisation (cest à dire les USA...) sont responsables de tous nos maux (chômage, malbouffe , naufrages...). Le libéralisme est nulle part mais ses excès sont partout ; les Etats-Unis ne nous attaquent pas, mais leur impérialisme nous détruit.

Moi qui croyais que cétait tout le contraire, étant donné quils sont venus par deux fois à notre secours.

Par makina le 5/7/2001 à 19:04:00 (#185958)

"Je suis surpris de ne pas retrouver Pierre Bourdieu dans la liste dintellectuel présente sur ce site. Cest pourtant un ennemi déclaré et particulièrement virulent, quoiquassez pitoyable, du néolibéralisme . Seulement voilà, comme penseur unique , on fait difficilement pire, et il semble que les auteurs de ce site nont pas osé pousser lincohérence jusque là. Car je me demande bien ce quun Rosa (il a peut-être vendu son âme à des partis politique nationalistes mais ses convictions libérales restent fortes), un Varaut, un Desjardins (jaimerais beaucoup comprendre comme il se fait que la dernière phrase de sa biographie soit la réplique exacte dune bonne partie de celle qui conclut la présentation dun de ses livres sur le site internet de Démocratie Libérale : demlib.com/bibliotheque/f...rdins.htm) font aux cotés dun Bové etc. Tout cela est plutôt étrange. Mais il nous faudrait mieux cerner ce concept de pensée unique . Déjà, il paraît fondamentalement incompatible avec le libéralisme. La philosophie libérale est précisément celle qui affirme que personne na à imposer ses valeurs, son mode de vie à lautre ; que chacun a le droit davoir ses opinions et de vivre sa vie en conséquence, comme il le désire (tant quil nempêche personne dautre de faire de même, donc). Le libéralisme soppose au constructivisme, à celui (ou ceux...) qui veut bâtir une société à son idée, imposer par la violence aux hommes sa vision des choses au lieu de les laisser interagir librement, sans entrave, sans contrainte.

La notion de pensée unique paraît bien plus adaptée à une vision collectiviste de la société, typique des idéologies constructivistes, alors que le libéral a une vision individualiste de la société--un individualisme qui na certes pas lintention de détruire la société mais tout au contraire de lui permettre de se constituer spontanément sur des bases véritables. Pour les tenants de la version collectiviste, la société nest pas constituée par les individus, mais a une existence propre. Une conscience, une volonté, un intérêt. Dès lors, quiconque pense ou agit différemment de ce qui est tenu pour être la volonté, lintérêt de la société devient son ennemi, et celle-ci étant plus fondamental que lindividu, il doit donc être ramené à lordre. Difficile de mieux coller à lidée que lon peut se faire de cette histoire de pensée unique . Cest le socialisme, le nationalisme, le communautarisme (suivant de quel groupe imaginaire il est question, personne nétant capable de se mettre daccord là-dessus, tout cela nayant aucun contenu scientifique) etc.

Le libéral ne cherche pas à imposer un modèle de société précis, des objectifs particuliers (pas de poursuivez largent ! ou je ne sais quelle racontar du même tonneau*), sinon à faire partager une passion pour la liberté ; mais entend laisser faire, contrairement à tous ses opposants qui manifestement ont parfois du mal à comprendre et accepter que lon puisse être différent deux (ce qui est logique, comme vu plus haut). Il sagit dassurer un cadre permettant à chacun dexister, de poursuivre de le bonheur ; il sagit de bannir la violence, son initiation des rapports humains, de défendre la liberté pour elle-même. Si un nationaliste veut se comporter en nationaliste, grand bien lui fasse, personne ne len empêche, tant quil nutilise pas la force ; que les socialistes mettent volontairement leurs biens en communs, de même, tous mes voeux de bonheur.

Seul le libéralisme permet cette pluralité, est aussi tolérant, parce quil remet la personne humaine au centre de tout, lui rend sa dignité en lui faisant confiance, lui redonnant le contrôle de sa vie et la considérant comme responsable, contrairement à ceux chez qui le terme individu provoque des crises durticaire, qui traitent celui-ci comme un incapable dont on--que ce soit des hommes de lEtat qui sont censés en savoir toujours bien plus que lui ou juste la majorité --doit soccuper constamment, et qui nont jamais eu dautre but que lécraser sous des fictions qui leur paraissent bien plus séduisantes (pseudo- intérêt général etc.).

Par makina le 5/7/2001 à 19:05:00 (#185959)

Alors doù vient ce non-sens, cette absurde assimilation libéralisme-pensée unique alors que le libéralisme a bien pour principe daccepter la diversité ? de reconnaître la subjectivité des fins de la personne humaine ? Le XXème siècle a vu la faillite des idéologies. Partout où lon a pensé pouvoir réaliser le paradis sur terre à laide de lEtat et dune recette magique irraisonnée, cest un véritable enfer qui en est résulté. De cette pénible parenthèse étatique, où un peu tout a été essayé sans respect pour la personne humaine, lexpérience semble navoir laissé debout quune seule forme de gouvernement : la démocratie libérale. Doù la fin de lhistoire annoncée par Francis Fukuyama... plutôt précipitamment en effet, car si lexpérience est souvent plus influente que la pure analyse, elle conserve une part dambiguïté, et les êtres humains peuvent toujours faire des erreurs.

Quand un Tony Blair et un Gherardt Schröder arrivent au pouvoir, ce nest pas pour ressusciter de vieilles folies interventionnistes, mais continuer prudemment dans la voie de la liberté. Aujourdhui, Internet, formidable démonstration de libéralisme, prend de plus en plus dimportance (sans forcément remplacer tout ce qui existe déjà, je nai pas dit ça, quelle drôle didée) et cela, donc, Dieu merci, sans un pouvoir tutélaire au-dessus. En se moquant des frontières. Léconomie mixte expose ses grotesques ratés ; partout où il y a des monopoles publics, on retrouve gaspillage, incompétence etc. Le monde devient de plus en plus complexe, cest à dire de plus en plus difficile à mener à la baguette, et lEtat nation, grossière imposture (mélanger Etat et Nation est aussi fou que mélanger religion et Etat), se révèle complètement dépassé. Les pays pauvres réclament louverture des frontières (... tandis que toute tentative de négociation se voit perturbée par des hordes de solidariste-fascistes dune violence, dune ignorance, dune mauvaise foi et dun obscurantisme sans limite). Etc.

Voilà donc cette cruelle réalité à laquelle les constructivistes de tous les horizons se retrouvent confrontés : il semble quil nexiste pas dalternative au libéralisme. Impossible de faire joujou avec le monde ; catastrophe pour tous nos infatigables bâtisseurs de systèmes hors de gravité et autres tyrans en puissance tentés par le bien. Et face à cela, je vois se développer détonnants trésors de... bassesse idéologique. Clichés, caricature, tabou et prophéties apocalyptiques sont de rigueur. On se jette régulièrement sur la fiction du citoyen-modèle dans lespoir de ramener à la vie la toute puissance étatique. (Car si lindividu est toujours un égoïste répugnant et un ridicule imbécile, il semble que, par je ne sais quel miracle, lhomme devenu citoyen (à ne pas confondre avec personne civique ) se mue en un fervent et éclairé défenseur de l intérêt général .)

En France lEtat est omniprésent. Ceux qui en profitent, et qui ont donc intérêt à le défendre, du moins le croient-ils, ne manquent pas. Art subventionné, intellectuels subventionnés-employés, cohortes de fonctionnaires, collections dassistés et de privilégiés en tout genre... amateurs de pouvoir, constructivistes passionnés, personnes qui ne peuvent pas faire autrement si elles désirent obtenir ou conserver telle ou telle autorisation (je renvoie, par exemple, aux passages sur le sujet du livre de, justement, T. Desjardins Arrêtez demmerder les Français ; la pseudo-liberté dexpression qui régnerait en France, pseudo-pays des droits de lhomme, y est également traitée). Le parti libéral fait glorieusement dans les 3%, tandis que le Monde et les brûlots de la chère Forrester et de lincontournable Bourdieu se vendent comme des petits pains. Mais rien ny fait : pensée unique = libéralisme ; peu importe la logique, peu importe les faits.

Hobbes a dit que lon naurait jamais accepté de reconnaître que un plus un font deux si quelquun avait trouvé un quelconque intérêt à le nier. Eh bien jen connais qui à cette fin auraient crié à la pensée unique. Il est évident quutilisée de cette façon, la notion de pensée unique est parfaitement crétine, relève de la pure diabolisation, stratagème de celui qui a besoin de nier pour nier, sans soccuper du véritable débat, parce quil se moque bien en réalité de la vérité, du juste et du bon. Cest bêtement une entourloupette quon utilise afin de cacher le vide de sa propre pensée et de discréditer la vérité par la même occasion. Ce nest pas débattre, cest refuser le débat, ce qui est très certainement une des caractéristiques de toute pensée unique qui se respecte, fuir toute possibilité de critique, simposer parce que , dautorité.

Par makina le 5/7/2001 à 19:06:00 (#185960)

Si lon me demandait de citer un intellectuel français pourfendeur de la pensée unique , un nom me viendrait instantanément à lesprit, celui de J-F. Revel. Ce libre penseur est à nen pas douter notre champion national du déboulonnage de sophisme, il na pas son pareil dans lart de démasquer les tartufes. Il suffit de lire son récent journal de lannée 2000 pour sen convaincre. Or, pas de trace de lui sur ce présent site. Il faut noter que Revel a notamment très bien décris à de nombreuses reprises lantiaméricanisme qui depuis un certain temps constitue *lessentiel* de la pensée politique française, de lextrême gauche à lextrême droite, en passant par les gaullistes etc. ...

Le populisme est sans doute quelque chose dinhérent à la pensée unique, pour laquelle rien nest trop laid tant que cela peut permettre de simposer. Lune des grosses ficelles du populisme est de pointer du doigt un grand Satan, des maîtres du monde qui nous manipulent et sont responsables de tous les malheurs du monde. Voici les méchants, défoulez-vous. Les Etats-Unis, seule superpuissance mondiale et incarnant aux yeux de tous le démon libéral, sont tout indiqués dans le rôle des affreux. Et comme dhabitude, les riches en général sont ciblés, ça, ça marche toujours. On excite certains ressentiments populaires, on use et abuse didées reçues, de grossiers poncifs, et le tour est joué, le leurre a fonctionné (espérons) : on a évité la remise en question.

Bien entendu lon peut formuler de nombreuses critiques raisonnées, justifiées à lencontre de lEtat américain, notamment au sujet de sa politique extérieure, et de la société américaine. Mais lunilatéralisme flagrant de la critique et le caractère systématique et hystérique de la condamnation des USA peut laisser penser que derrière se cachent bien souvent des intentions autrement moins constructives. Beaucoup moins.

La malbouffe ? Les Etats Unis ! comme si tout ce que lEurope produit était dune parfaite qualité. La pollution ? Les Etats-Unis ! comme si tous les pays européens sétaient en effet alignés sur leurs objectifs en la matière, comme si la Russie était immaculée, comme si la Chine et lInde en plein progrès économique nallaient pas bientôt devenir les principaux producteurs de CO2. La peine de mort ? Les Etats-Unis ! pays monstrueux, comme si ça ne faisait pas tout juste vingt ans quelle a été abandonnée en France ; comme si elle nétait pas encore en application, et avec quel zèle, dans dautres pays. Notre chômage, nos ennuis économique en général (vous savez, avec les fameux fonds de pension ), le recul et la dégradation de la langue française, de la culture française... Et on a été jusquà prétendre que les exterminations interethniques au Kosovo était une pure invention américaine. Ce nest pas dans de banales feuilles de choux sans audience que lon entend tenir ces propos, mais quotidiennement dans la bouche de nos pseudo-élites, dans nos médias.

Les maîtres du monde conspirent, et ça marche, et tout est de leur faute. Ce qui signifie ni plus ni moins que le reste de la planète est peuplé de larves dénuées de volonté.

Que ce soit Le Pen, Pasqua, Chevenement ou Krivine, le discours est le même : il faut lutter contre la dictature américaine . Jentends à chaque instant parler dimpérialisme , de colonialisme américain . Il est exact que certaines manières de vivre dorigine américaine font leur bout de chemin un peu partout, par exemple en ce qui concerne les vêtements, la musique ou lalimentation ; que langlais et la première langue mondiale ; que de nombreuses entreprises américaines sont importantes et prospères. Et cest contre cela que sindigne notre beau monde. Mais ce que lon reproche au colonialisme, cest lusage de la violence armée, cest dimposer par la force. Or, pas de trace de cela ici. Non, voilà finalement ce contre quoi lon rage : les Etats Unis réussissent.

Aurait-on la présence desprit de sinterroger sur les raisons de cette réussite et les causes de notre stagnation/déclin ? Car est-ce la faute des Etats Unis si notre minitel national na pas rencontré un succès foudroyant ? Est-ce la faute des Etats Unis si nous sommes encombrés de monopoles qui freinent linnovation, nous coûtent des fortunes ? Si nous ne libérons pas les énergies de notre pays ? Si les cerveaux fuient la France ? Si nous somme englués dans un collectivisme que personne ne nous envie ? Il semble quune sorte dorgueil blessé empêche une telle réflexion. Un orgueil bien mal placé, car il ne faut pas avoir beaucoup de fierté pour réclamer toujours et encore plus de protectionnisme comme ne manquent jamais de le faire nos éternels détracteurs des USA. Cest un aveux dimpuissance, une réaction peureuse que lon couvre dun mensonge--car le terme protectionnisme est faux : personne ne nous attaque. Une fantaisie parfaitement idéologique quand on en appelle à lexception , alors que pourtant cest bien erreur qui est le terme exact.

Est-ce que tout ce que nous voulons vraiment est de pouvoir continuer tranquillement dans lerreur ? Le suicide ? Curieux nationalisme, qui se cache derrière cette idée tout aussi étrange qui veut quadopter le libéralisme serait adopter le modèle américain , et donc trahir en quelque sorte notre pays. Associer de A à Z un système aussi général et universalisable que le libéralisme à un cas particulier na aucun sens. Surtout que les Etats Unis, sils ont été cette terre de liberté et le sont encore en grande partie, connaissent un Etat important qui na plus grand chose à voir avec la vision des Founding Fahters. Et puis, adopter le libéralisme serait tout au contraire rendre enfin hommage à cette féconde tradition libérale qui est née en France et a par exemple donné aux libéraux ce slogan auquel ils sidentifient partout dans le monde : laissez-faire. Cest Turgot qui a influencé Adam Smith et Thomas Jefferson, et non linverse. Pourquoi ignorer lenseignement dun Tocqueville, dun Bastiat, Montesquieu, Jean-Baptiste Say, Benjamin Constant, de Tracy... ? LEurope a également accouché des pires idéologies totalitaires ; et si nous faisions le bon choix ?

Par makina le 5/7/2001 à 19:06:00 (#185961)

Il y a une sorte de conservatisme derrière tout ceci. Le monde évolue et on voudrait rester à lécart, alors on diabolise la mondialisation, on se moque de la nouvelle économie etc. Le changement nest pas forcément désirable comme le changement nest pas forcément à rejeter ; il est idiot de se contenter dopposer conservateurs et progressistes . Il y a de tous les cotés du bon et du mauvais. Alors, qui va faire le tri ? comment ? Ce tri (découverte, en fait) est à faire en fonction des désirs de chacun, et pour cela, il existe la liberté. La liberté individuelle, cest à dire labsence de coercition, car il ne faut pas confondre liberté et pouvoir.
Comme lexpliquait déjà Benjamin Constant en 1819 (dans sa conférence De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes ), la liberté perçue comme la capacité de participer aux prises de décision publiques avait un sens dans un monde dadversité, de violence, où lêtre humain ne pouvait quêtre assujetti à la société. Au contraire la civilisation a amené la libération de lindividu. Et seul lindividu peut être souverain, seul lui est doué de volonté, seul lui peut avoir un intérêt, des désirs.
Aussi il sagit de ne pas se tromper de liberté, sous peine de graves troubles comme Constant en distinguait déjà pour la Révolution Française, et de se féliciter de lavènement de la véritable liberté. Il ne faut pas hésiter à jeter un regard critique sur la démocratie, notamment à cause de son aspect tout-ou-rien qui la rend souvent bien moins intéressante que la liberté, laquelle exigeant que chacun interagisse volontairement avec lautre mène à lharmonie des intérêts, au seul intérêt général concevable, qui est la possibilité pour chacun de poursuivre le bonheur selon ses préférences (on peut dire que la thèse de lEtat-qui-défend-lintérêt général a été plutôt discréditée par les résultats obtenus dans les pays--qui bien entendu se disaient démocratiques --où tout a été remis au bons soins des hommes de lEtat). Il est inexact de prétendre quil est toujours à recommander délargir le domaine dapplication de la démocratie , pour des raisons développées par Ludwig von Mises dans _Socialisme_, Schumpeter dans Capitalisme, socialisme et démocratie, ou encore aujourdhui par léconomie politique grâce en particulier à lécole du Public Choice. En fait la démocratie elle-même ny résiste pas. Il serait bon de faire enfin confiance aux institutions de la liberté, à la propriété et à la responsabilité, qui elles sont des bases sûres et solides.

Et sil y a bien un problème avec le pur réflexe conservateur en France, cest que celui-ci est fatalement à caractère socialiste. Pour la gauche, la lutte contre la mondialisation est toujours cette lutte contre les valeurs qui ont fait le succès et la richesse de lOccident, et nont jamais été les siennes. Cest une lutte contre la philosophie qui a bâti lOccident, la philosophie libérale, laquelle sest merveilleusement incarnée dans les textes fondateurs des Etats Unis dAmérique. Doù son antiaméricanisme. Et quand la gauche sintéresse à lEurope ou à un Etat mondial, cest dans lintention de réaliser une France géante, un monde des politiques et non des hommes. Et moi je trouve particulièrement regrettable que tant de gens se fourvoient à leurs cotés. Et voilà.

Par makina le 5/7/2001 à 19:07:00 (#185962)

Alors il faudrait parler des Etats-Unis. Bien plus révélateur sur les terribles méfaits du libéralisme sont les études de la liberté économique dans le monde, qui mettent toutes en évidence le lien entre liberté économique et prospérité générale (les USA sont en 5ème position dans celle publiée par le Cato Institue : www.cato.org/economicfree...dex.html). Car si le libéralisme ne marche pas, je suppose quil faut ressusciter le communisme ? Comme si le communisme, létatisme absolu, navait pas accouché des pires inégalités et finalement de la pauvreté générale. Mais le mythe marxiste de la paupérisation a la peau dure.
Sur le marché libre chacun agit volontairement, personne ne négocie avec un flingue sur la tempe. Alors où est le problème, à moins de simaginer que nous sommes masochistes ? Et là encore, après tout, si ça nous fait plaisir...
Il y a des riches et des pauvres. Remarque sans intérêt. Le riche a besoin du pauvre comme le pauvre a besoin du riche, ou alors parfait, quils ne contractent pas, et alors pas de problème (à moins que lon retombe sur nos masochistes). Lun ne domine pas lautre dans léchange.
Analogie vote-argent. Le riche a plus dargent et donc vote plus que le pauvre et rafle tout, et on produit du luxe au lieu de biens de nécessité. Cest ignorer que la richesse nest pas distribuée mais créée--ce nest justement pas le tout-ou-rien de la démocratie. Les désirs de tous peuvent être satisfaits, et cest à cela que sert le marché libre. Le gain de lun nest pas la perte de lautre, du moins sur le dit marché libre. Et il ny a pas eu de distribution au départ . Doù vient largent de ceux-ci et ceux-là ? De ce quils se sont rendus utiles auprès dautres personnes. Réclamer une sorte dégalité-au-départ na aucun sens. Et lon sait que le luxe dhier est le quotidien de demain, cest le progrès, cela grâce aux riches qui sont prêts à le payer au prix fort, prenant parfois des risques certains en tant que testeurs, encourageant les producteurs à augmenter la quantité produite. Sur le marché libre les prix tendent vers léquilibre pour lequel il ny a ni pénurie ni surproduction ; pour cela il faut bien quil y ait des inégalités, cela ne gène pas, au contraire, lintérêt général .
On raconte que lemployeur pourrait baisser les salaires comme ça lamuse afin de dégager dénormes profit, ce qui est son intérêt évident. Sil ny a pas dautres entreprises du même genre dans le coin les employés sont coincés (en fait ils ont toujours le choix de changer de métier, mais si cest partout pareil ! voyons...). Cependant la concurrence nest pas à aborder comme quelque chose de statique mais dynamique. Les formidables profits de notre employeur attireront justement des entrepreneurs prêts à rafler ses employés à notre inconscient, et ainsi de suite pour tout jusquà ce que chacun gagne en fonction de sa contribution à la production, mais cela est constamment en mouvement. Le marché du travail séquilibre comme les autres. Si on veut bien laisser faire.
Lemployeur disposerait dun plus grand pouvoir de négociation car il y a plus demployés que demployeurs. Mais lemployeur a besoin de plusieurs salariés... En réalité comme aperçu plus haut, le pouvoir de négociation dépend certainement en grande partie du niveau de salaire. Si celui-ci est inférieur au niveau déquilibre du marché, cest lemployé qui domine ; supérieur, cest lemployeur. Et rien nempêche les employés dagir collectivement dans une société libérale, à la condition quils respectent les droits de propriété des autres, quils nutilisent pas la violence.
Dans une société libérale, les inégalités ne sont pas figées, mais soumises à un brassage régulier, constamment remises en question. Ce sont des inégalités de fait, et non de droit. Personne ne se voit interdit de gravir les échelons sociaux par le travail, le talent, comme cest souvent le cas à causes de politiques de salaire minimum qui condamnent de nombreuses personnes à la rue en les empêchant de pouvoir obtenir un premier emploi.
Pourquoi les hommes de l'Etat s'ennuieraient à s'occuper des nécessiteux ? Un politique cherche à se faire réélire. Or les pauvres sont souvent minoritaires. C'est l'électeur médian qu'il faut séduire, ce sont les copains quon favorise. Et pourquoi un "électeur" serait plus soucieux du sort des malheureux qu'un "individu" ? Aucune raison à cela. Alors comment s'imaginer que l'Etat est un excellent moyen d'aider ceux qui en ont besoin ?

Par makina le 5/7/2001 à 19:07:00 (#185963)

La pauvreté est une notion beaucoup plus difficile à définir et mesurer quon ne lassume dhabitude. On parle souvent aux USA de tous ces gens qui sont en dessous du seuil de pauvreté, mais encore faudrait-il expliciter clairement en quoi il consiste, ce seuil. Or justement il est placé assez haut aux USA et souvent ne prend pas en compte un grand nombre de facteurs importants, comme justement les aides sociales qui existent et son importantes à ce niveau, les loyers, lépargne etc. Ainsi on se rend compte que 40% des pauvres américains sont propriétaires de leur logement (1995), dont 60% ont plus de deux pièces par personne, ce qui est mieux que la moyenne des pays européens. De même 90% de ces pauvres ont le téléphone, 2 sur 3 une voiture et 30% au moins deux, 100% une télévision couleur, etc. On pense bien quils nont également pas beaucoup de problèmes de nourriture. Et une fois de plus, il ne faut pas aborder le problème comme si tout était figé, il faut prendre en compte le temps, ce que nous faisons tous dans notre vie. En 94, 0.73% de la population active était au chômage depuis plus de 12 mois, contre 4.6% en France. En moyenne les chômeurs us retrouvent un emploi au bout de 3 mois contre 10 fois plus en France. Et toujours selon un étude publiée en 98 par le Census Bureau la durée moyenne de létat de pauvreté (calculé en fonction du revenu monétaire) est de... 4 mois et demi. Quant à une autre étude réalisée par lUrban Institute (exposée par liFRAP dans Société Civile de Janvier 2000), elle conclut que le facteur majeur dinégalité est lâge : forcément les jeunes inexpérimentés gagnent moins que leurs aînés. Cest à dire quil ny a pas dinégalité.

Alors on est plutôt loin des légions de loqueteux moribonds errant hagards dans les rues à la recherche dun bout de pain que voudrait nous faire entrevoir madame Forrester, qui en plus de tout ignorer de léconomie comme tout économiste sérieux, quelles que soient ses conclusions et opinions, vous le confirmera, na probablement jamais rencontré un pauvre . La pauvreté est un drame lorsquelle est persistante, comme dans une société étatique bloquée par ses rigidités, où là en effet lon peut parler de phénomène dexclusion, de désespoir, de personnes brisées (est-ce madame Forrester qui a perdu un fils parce que ?...). Pas lorsque chacun a sa chance, ce qui est rendu possible par la flexibilité de lemploi. On le sait, le chômage est très faible aux Etats-Unis (et cela nest pas dû à des petits boulots comme notre premier ministre Lionel Jospin la reconnu lui-même), loffre demploi se porte bien et on ne saurait rêver mieux pour un pauvre .

Sans doute un bon indice du moral de la population dun pays est le... taux de suicide quil connaît. Ainsi le Monde du 4 février 1998, rapportant les résultats dune étude de lINED portant sur lannée 1996, nous apprends que pour trois suicides aux Etats Unis il en arrive 5 en France. La France fait parti des pays évolués connaissant le taux de suicide le plus élevés (4ème). Vive le modèle français ? On dirait que beaucoup votent contre en faisant le Grand Saut.

Pour lun des auteurs de ce site , plus darmes = plus de crimes semble une relation allant delle-même. Tel nest pas lopinion de tout le monde. Pour John Lott, professeur à luniversité de Chicago, cest linverse qui est vrai, et il se base sur une étude empirique particulièrement fouillée quil expose dans son livre More guns, less crime (www.press.uchicago.edu/cg...4167.ctl). Bien entendu le débat est ouvert et lon peut en trouver quelques aperçus sur ce site : www.best.com/~ddfr/Lott_v...ersy.html. Mais il nest pas stupide de penser que le fait que chacun soit capable de se défendre est particulièrement dissuasif pour un agresseur en puissance. La police ne peut pas être partout. Notamment, elle aurait bien du mal à justement désarmer les voyous eux-mêmes qui savent se jouer des lois, pendant que lhonnête citoyen , lui, ne pourrait plus sen procurer et serait tout à fait dépendant des agents de lEtat. Avoir une arme à feu à tendance à rendre tout de suite prudent et responsable, savoir que les autres peuvent avoir des armes à feu également...

Ce qui nous amène aux prisons us qui semblent préoccuper madame Forrester. Alors non, je ne crois pas quil soit question denfermer les chômeurs... Par contre, elle aurait raison de faire remarquer labsurde guerre contre la drogue menée par lEtat américain qui engendre criminalité et arrestations arbitraires, incarcérations de personnes qui nont commis aucun crime sinon vendre, acheter ou consommer des substances qui ne plaisent pas à celui-ci ou celui-là. Daprès un rapport du FBI le crime violent était en baisse de 5% en 98. Cependant, en 98, la police a arrêté plus personnes pour des problèmes de drogue nimpliquant aucune violence que pour meurtre, viol, vol etc. Il y aurait à tout moment près de 60.000 personnes détenues en prison pour de simples questions de marijuana. Tous les libertariens américains sopposent à cette guerre de la drogue, qui na rien à voir avec le libéralisme, tandis que ceux qui la supportent sont bien les nationalistes et autres étatistes.

Par makina le 5/7/2001 à 19:08:00 (#185964)

* Le fameux enrichissez-vous de François Guizot est (surprise) à replacer dans son contexte :

Il y a eu un temps, temps glorieux parmi nous, où la conquête des droits sociaux et politiques a été la grande affaire de la nation ; la conquête des droits sociaux et politiques sur le pouvoir et sur les classes qui les possédaient seules. Cette affaire-là est faite, la conquête est accomplie ; passons à d'autres. Vous voulez avancer à votre tour ; vous voulez faire des choses que n'aient pas faites vos pères. Vous avez raison ; ne poursuivez donc plus, pour le moment, la conquête des droits politiques ; vous la tenez d'eux, c'est leur héritage. À présent, usez de ces droits ; fondez votre gouvernement, affermissez vos institutions, éclairez-vous, *enrichissez-vous*, améliorez la condition morale et matérielle de notre France : voilà les vraies innovations ; voilà ce qui donnera satisfaction à cette ardeur de mouvement, à ce besoin de progrès qui caractérise cette nation.

Et voilà qui est bien plus neutre et autrement moins matérialiste que ce que certains aimeraient lui mettre sur le dos.

Quant au texte sur la société de marché ...

Déjà, La dépossession de lEtat est un titre on ne peut plus révélateur. Je suppose que nous lui appartenons tous (cela me rappelle un passage de _lHorreur économique_ où la brave Vivianne affirme que les capitaux qui sen vont par delà les frontières, cest... de largent volé à lEtat--bienvenu dans le monde merveilleux des intellectuels totalitaires). Enfin. R.Petrella a bien compris, mais semble regretter, que la globalisation, la concurrence entre les Etats limite les pouvoirs de nos princes, quelle les oblige à agir dune manière plus conséquente (plus respectueuse de leurs sujets qui peuvent de plus en plus leur dire zut ! ) ; que le marché libre fonctionne suivant les désirs des consommateurs et non des hommes de lEtat ; que le marché libre encourage la responsabilité ; que le libéral accorde de limportance à lautonomie individuelle (: le cauchemar de tous les tyrans) et quil na pas de programme à nous imposer, cest à dire que quand il fait de la politique, cest pour se débarrasser de la politique. M. Petrella le regrette, après tout, cest son droit. On peut comprendre quil se rebelle contre un monde qui exigera quil gagne sa vie par lui-même en rendant service à lautre, sans possibilité de parasitage, sans prince dispendieux et autres hiérarchies auxquels il pourrait faire sa cour.

Donc cette personne rejette ce monde qui, elle le reconnaît presque du bout des lèvres, fonctionne, qui tourne parfaitement et qui est juste non pas simplement parce que chacun peut soccuper de lui-même et concurrencer librement les autres, cela est une conséquence, mais plus précisément parce que les droits de propriété légitimes de tous sont respectés, le droit de propriété sur soi, sur ce que lon a acquis par le travail et par léchange volontaire. Cest le contraire de lesclavage.

Par makina le 5/7/2001 à 19:09:00 (#185965)

Alors comment ce rejet est-il expliqué ?

Habituelle ritournelle, ce serait largent roi ! Largent qui devient la mesure tout, de la personne humaine elle-même qui se voit réduit à des bouts de papiers, et voilà ce que défendent les libéraux, et même cette gauche qui a laudace de reconnaître que sans un secteur privé important une société seffondre. Mais quest-ce que la monnaie, quest-ce quun prix, aurait-on envie de demander à M. Petrella ? La monnaie est un outil déchange qui na de la valeur que parce quil représente une certaine quantité de biens et de services, qui eux-mêmes nont de valeur que parce que certaines personnes leur en accordent. En dautres terme, la valeur est subjective, la monnaie ny coupe pas ; pas de valeur sans personne qui valorise, sans être humain ; aucune chose na de valeur intrinsèque. Le capital , largent etc. ne peuvent rien contre ça. Et les libéraux sont les premiers à affirmer la subjectivité de la valeur ; rien à voir avec le pseudo-matérialisme que les antilibéraux leur imputent si souvent. Non, la satisfaction, lutilité ne se mesure pas ; laissons donc les gens se mettre daccord entre eux librement. Cela donne en effet le système des prix, qui est un bon guide de laction, un excellent outil qui transporte bien plus dinformations quaucun homme dEtat ne pourra jamais en réunir, mais ça sarrête là.

Je pense à un reportage du journal de 13 heure sur TF1 hier au sujet dune personne qui refusait, mordicus, de payer 0.1 fr quon lui réclamait à tort, quitte à aller devant les tribunaux. Que M. Petrella cesse davoir peur, ce nest pas demain que ses cauchemars vont se réaliser.

Et je ne vois pas comment lEtat pourrait humaniser plus quoi que ce soit, son moyen daction étant la violence, qui est la négation de lesprit humain.

Finalement ce monsieur se rebelle contre le droit de propriété, le droit pour chacun dappliquer sa volonté sur ce qui lui appartient ; il se rebelle contre la possibilité que les gens puissent vivre et échanger librement, sans avoir à lui demander son avis (ce qui inclut, ce qui rend possible la coopération , solidarité etc. quil fait semblant de chercher du coté de lEtat, comme si lEtat faisait autre chose que de contraindre--par contre, désolé, la gratuité , cela nexiste pas, la richesse ne tombe pas du ciel et lEtat ny peut rien ; le marché libre, par contre, lui, sait démocratiser, créant labondance et améliorant sans cesse les méthodes de production). Car le marché existe toujours. Cest léchange. Notre vrai problème est de savoir si ces échanges sont volontaires ou forcés. M.Petrella a beau déverser sa bile sur léchange volontaire, qua-t-il de mieux à nous proposer ? La coercition, de vieilles recettes totalitaires basées sur la fiction du citoyen bon et omniscient (décortiquées ici : allserv.rug.ac.be/~frvand...2-2.html). Car nous avons droit à cette autre habituelle ritournelle qui veut quon oppose capitalisme et démocratie. Or sil y a bien quelque chose que lon peut constater, cest que capitalisme et démocratie ont toujours fonctionné de consort, que le capitalisme sest révélé être le seul système compatible avec la démocratie, et les folles élucubrations dun professeur-journaliste racoleur ny peuvent rien. Mais il est exact que les libéraux place la liberté avant la démocratie, la démocratie étant vue comme un moyen, désirable parce quelle permet de défendre la liberté individuelle, tout en étant assez loin de se suffire à elle-même dans cette tâche.

On parle du pouvoir des multinationales etc. Jai personnellement toujours pu dire non à une entre prise privée, quelle que soit sa taille. Essayez donc de faire de même avec votre contrôleur fiscal. Alors, où est le pouvoir ? M.Petrella le sait parfaitement...

Quant à lemploi, quon ne se fasse pas de souci, chacun a vocation à servir lautre, et deux personnes peuvent toujours arriver à sentendre, à moins que lEtat ne lempêche. Vous avez exclu quelquun, vous ? Non, cest lEtat qui exclut, à coup de salaire minimum, de distribution de privilèges, dassistanat etc. La liberté naccouche pas de désespérés mais de gens responsables et fiers. (Jean Sevilla commet lerreur collectiviste de confondre le refus dun individu de traiter avec un autre individu et une décision prise à la majorité (et encore !) et imposée à tout le monde ; et il faudrait plutôt parler de discrimination dans son cas, ce que chacun fait en effet tous les jours en faisant des choix ; le terme exclu conviendrait pour désigner tous ces gens à qui lon a interdit de traiter avec ceux-ci ou cela, ce qui, dommage Jean, sapplique dans le cas de ses mesures anti-immigration-malheureusement il est exact que ce mot a été récupéré par la gauche et signifie plus dire grand chose.)
Quant aux inégalités , sur le marché libre, il ny a pas lieu de se demander si elles sont légitimes ou non, elles sont, cest tout.
Quant à léducation, si M.Petrella veut laider, quil la privatise, afin quelle corresponde enfin aux véritables désirs des intéressés, parents, enfants et autres étudiants, et non pas à ses caprices.

Trucmuche nest pas une marchandise ! , non à la société de marché ! ... comme lon doit se sentir intelligent après avoir proféré de pareilles platitudes. Voici la pensée unique en pleine action, avec sa collection de formules creuses, caricatures pathétiques censées nous faire réagir automatiquement. Qui joue sur lémotion, les sentiments, la niaiserie.

Par Cadderly Bonadieu le 5/7/2001 à 19:11:00 (#185966)

ta finit la? :) :confused: :confused: :confused: :confused: :confused: ;)

Par makina le 5/7/2001 à 19:32:00 (#185967)

Ca y ai, c fait :)

franchement, ca merite d'etre lu ;)

Par Lazlo le 5/7/2001 à 19:34:00 (#185968)

Fanatisme contre fanatisme, voila tout.
:D

Par makina le 5/7/2001 à 20:41:00 (#185969)

Heheheh, merci d'avoir lu ca de bout en bout ;)

Par Jet le 5/7/2001 à 20:44:00 (#185970)

A l'autre y'a pas 5 heures il se plaignait parce que j'avais fais un copier/coller d'une quarantaine de lignes !!! :eek:

C'est surement intéressant mais ce soir là je peux pas :D :D

Par makina le 5/7/2001 à 20:48:00 (#185971)

A l'autre y'a pas 5 heures il se plaignait parce que j'avais fais un copier/coller d'une quarantaine de lignes !!!

Hehehehe :D ;)

"Rien ne reussi mieux que l'exces" ;)

Bon c juste une citation, pas la peine de me chambrer ;) :D

Par makina le 6/7/2001 à 17:50:00 (#185972)

P'tain, en moins de 20 heures ce topic est deja sur la seconde page :(

Excusez, etait ;)

Par La Baronne Suspiria le 8/7/2001 à 11:38:00 (#185973)

*fait un beau copié collé, puis imprime*

Makina, la prétendue "pensée unique" se résume pour moi à une "non pensée", je veux dire par là que le capitalisme a entériné des notions de plaisir et de jouissance, d'aboutissement personnel et de liberté, qui ont relègué les préoccupations collectives au fin fond de nos idéologies.
L'effondrement des systèmes collectivistes etait inéluctable...Je ne pense pas qu'il faille le regretter, bien entendu.
Mais l'individualisme forcené conduit à ce que nous savons....repli identitaire, abus de psychotropes, rapports humains délabrés...

Heureusement, les idéologies reviennent en force, elles se nomment anti-mondialisation, écologie, elles se frottent parfois à des mouvements suspects comme elles se melent dans des assocoiations reconnues...Attac, cercle des économistes contre la pensée unique...
Leur arme? La connaissance. Analyser le discours dominant pour en démonter les mécanismes, et prouver qu'il existe une alternative. Publier et rendre accesssible au plus grand nombre les résultats de leurs analyses....Appredre aux citoyens à ne pas prendre pour une vérité biblique ce qui est annoncé comme un progrés inéluctable.
Une pensée ne peut être "unique" que tant qu'elle ne rencontre pas la contradiction.
Désormais, les contradicteurs existent, et ils sont loin d'être des utopiste décalés.
Maîtrisant les modèles économiques, ils proposent des avancées réalisables...par exemple la taxation sur les capitaux, la fameuse taxe Tobin.

En résumé, c'est en éclairant les consciences, en fournissant des bases de reflexion, que ces révolutionnaires du troisième millénaire provoquent le changement.Ils ont imposé un tournant à Seattle, ils ont réveillé nos esprits engourdis.

A mon humble avis, c'est le début de la fin pour les marchands de misère, en tout cas, je veux le croire.

Par Nijel le 8/7/2001 à 14:34:00 (#185974)

A mon humble avis, c'est le début de la fin pour les marchands de misère, en tout cas, je veux le croire.


Crois crois...mais ça ne marchera peut-être pas...
Le vrai problème n'est pas ça.
C'est plus l'écologie bientôt.
(inondations dans la Somme par exemple...) :rolleyes:

JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine