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Avis sur histoire courte (©Miss M :p)

Par Salinger le 18/2/2003 à 13:26:20 (#3261562)

Pareil que pour Miss M, sauf que moi c'est beaucoup plus court (je n'ai pas du tout le même talent d'écriture, et surtout moins d'imagination pour développer l'histoire ^_^)
En fait je serai franc et précis : j'ai repris un texte que j'avais écrit pour un RP sur un autre jeu, j'ai changé 2 ou 3 mots, c'est pour avoir un avis critique (n'hésitez pas à m'en mettre plein la face... Euh p'têt pas trop quand même :monstre: *prépare ses protections de boxe*) sur ça... Vu qu'à l'époque je n'avais pas eu véritablement beaucoup d'échos (perso peu connu, contrairement à mon perso principal :D)
Si vous voulez bien me donner votre avis... :)


***
Le jeune homme franchissait la dernière arche le séparant de la cité, guettant le moindre bruissement dans les buissons alentours signalant la présence de créatures maléfiques ou de maraudeurs en vadrouille.
Les arômes des fruits mûrs sur les arbres le ramena un temps en arrière, où il signala à son aimée Maedwyn quil devait partir pour un moment à la recherche dun artefact magique dont il eut pris connaissance par les histoires que sa défunte mère lui contait, avant de sendormir paisiblement. Il embrassait sa bien-aimée, avant de revêtir son armure de mailles, et de ceindre son épée autour de sa taille.

La réalité se rappela à lui au moment où un bandit de grand chemin le frappa à laine, le propulsant contre un mur délabré et lui brisant des côtes. Il se releva péniblement en sappuyant sur son épée, essuyant du revers de la main le filet de sang lui coulant aux commissures des lèvres, alors que le bandit soulevait à nouveau sa masse dans sa direction.

« Maudit Tu ne mempêcheras pas datteindre mon but » murmura-t-il en parant le formidable coup que lui portait son assaillant
Dun revers de sa lame il contra un autre coup porté vers son bassin, puis pivota sur son pied de garde et tenta un coup destoc, sans succès.
Il bondit en arrière, profitant dun moment de répit de son adversaire, puis se mit en garde, épée en avant.
Le bandit attaqua derechef, tirant une épée courte au dépends de sa masse, et se rua vers lui, espérant le terrasser en mettant toute sa force dans une attaque de volée. Orem attendait cette erreur ; il leva son épée, faisant glisser celle de son adversaire le long de la lame et sarrêter en percutant la garde, spécialement conçue par un forgeron de renom, qu'il avait du payer très cher pour réaliser ça... Les deux crochets constituant la garde retinrent la lame, empêchant le bandit stupéfait de la retirer ; le jeune homme porta alors tout son poids sur son épée, en la faisant tourner de ses deux mains de manière à briser la lame adverse. Puis dun mouvement habile il dégaina une dague cachée dans son dos et poignarda le brigand, mettant fin à sa carrière.

Il admira une fois de plus lépée conçue par le formidable forgeron, une lame-piège particulièrement redoutable, puis il la remit dans son fourreau, grimaçant alors quil sentait ses côtes brisées le tenailler après léchauffourée.

Laissant le corps là, il senfonça dans les ruines de la cité perdue, ne prêtant que peu dattention aux plantes et herbes envahissant le terrain, et chercha avec ferveur les bâtiments encore solides.
Il pénétra dans une maison dont le toit était délabré, les murs croulant sous le poids du lierre simposant, massif, sur lensemble de la cité.
Son esprit tourné vers le but de sa quête, il ne prêtait guère attention aux lianes rampant à ses chevilles, et alors quil se préparait à ressortir, il fût enchevêtré dans les frêles branchages et percuta le sol.
Il neût même pas le temps de se relever que les lianes se lièrent solidement à lui, entravant le moindre de ses mouvements, et un coup venu de nulle part lui atteignit la tempe et le fit sombrer dans linconscience.

Il rêva dun arbre gigantesque, des simulacres dyeux au milieu de son tronc millénaire dans lesquels transitaient une sagesse pareille à nulle autre. Son esprit fut noyé de pensées diffuses
« Intrus »
« Profanateur »
« Violeur de sépulture »

Il rejeta toutes ces pensées de sa tête, adressant mentalement une prière à son aimée quil ne devait jamais revoir...

***

Toujours inconscient, son esprit errait dans les brumes grisâtres de loubli.
Il pensait à Maedwyn, quil naurait jamais du quitter pour trouver cet artefact Cependant il était parti à sa recherche pour elle
Il devait payer le prix de sa fougue.
Son corps immatériel avisa un îlot diffus, et y flotta pour sasseoir et méditer.
Puis lentement un banc de brume se leva devant lui, et prit lentement forme.
Le loup éthéré, assis sur son séant, le dévisagea, une marque en croissant de lune sur son front.
Le jeune homme ne sen émut pas, étant donné que sa mère avait un lien puissant avec la nature, et cette espèce ne faisant pas défaut, Orem en avait rencontré dans sa plus tendre enfance.

Lanimal ouvrit sa gueule, et à létonnement de Orem lui parla :
- Quétais-tu venu faire en cette cité perdue, jeune enfant ?

Il hésita un instant Et lui répondit
- Chercher lobjet de ma quête, car par celui-ci mon amour prendra forme tangible.

- Ne savais-tu pas que lArbre Immortel, Yggdrasil, gardait les lieux ?
- Je leus entendu dans les légendes que me contaient ma mère, en rapport avec lobjet de ma quête.
- Que sais-tu sur Yggdrasil ?
- Yggdrasil est lArbre. Il est né à laube des temps et survivra à sa fin. Ses racines senfoncent dans le passé, et ses branchages se perdent vers lavenir. Tout là-haut dans les cieux est assis sur une branche laigle Lerad, qui observe depuis lavènement de lunivers son évolution. Son tronc assimile les époques, gardant trace de chaque vie.
- Et sais-tu pourquoi il ta stoppé dans ta quête ?
- Car il me considérait comme un intrus.
- Nes-tu pas un intrus en ce lieu ?
- Non, car ma quête nest pas néfaste.
- Que vois-tu autour de toi ?
- Les brumes de lesprit, celles qui nous submergent quand lon périt.
- En es-tu sûr? Ouvre les yeux, bien-aimé. Et choisis ton avenir, si ton cur est pur.

Désorienté, le jeune homme remarqua quil avait les yeux clos, et quil regardait en son âme.
Ses sens lui revenaient lentement, et il sentit quil était encore entravé au niveau des mains et des pieds.
Il ouvrit les yeux Il était attaché au sein même de lArbre, les poignets solidement liés par des lianes souples et la taille engoncée dans des ronces.

Il nosait bouger Et regarda devant lui, tiraillé par la sensation dêtre observé.

Se tenait devant lui le cur dYggdrasil, son semblant de regard le transperçant, mettant à nu les moindres recoins de son âme.

Il se sentait désarmé, insignifiant, en face de lArbre.
Il baissa le regard, laissant des larmes perler sur ses joues pour cette chance quon lui accordait.
Puis une voix semblant venue du fond des âges lui emplit le crâne

« Expose-moi ta requête, bien-aimé. Ouvre-moi ton âme, que je sache la pureté de ton errance. Ainsi, peut-être, pourrai-je taccorder le fruit de tes recherches. »

Orem leva les yeux lentement Et vit un sourire orner le tronc millénaire.

Par Salinger le 18/2/2003 à 13:28:15 (#3261579)

Il sentait le regard de lArbre effleurer son âme. Il revivait chaque moment vécu depuis sa naissance... Lamour immodéré de sa mère, et quil lui rendait, la présence bienveillante de son père quil navait revu depuis longtemps, ses jeux avec ses surs Et sa rencontre avec Maedwyn, qui lui fit découvrir un amour puissant.

Il ouvrit à nouveau les yeux, confiant dans lArbre de ne pas aller trop loin dans ses explorations
Yggdrasil sadressa de nouveau à lui :
- Bien-aimé, expose-moi ta requête , lui répéta-t-il.
- Je suis venu Trouver lobjet pour mon aimée
- Je vois Crois-tu le mériter ?
- Sil nen est ainsi, alors jy renoncerai.
- Je vais te conter lHistoire de lobjet de ta quête. Veux-tu lentendre ?
- Mère ma seulement conté son existence en ces lieux, et ma parlé de ses propriétés. Jécoute et apprends ; mon cur est tourné vers mon aimée, mon esprit vous est acquis.
- Bien Autre époque, autres lieux Voici plusieurs décades, vivaient dans le même village la douce et superbe Emer, et Gwynion, jeune homme intrépide et friand de conquêtes féminines.
Il advint quun jour, Gwynion décida de faire chavirer le cur dEmer, et pour cela lui fit la cour ardemment. Par sept jours et sept nuits, il se posta au bas de sa fenêtre lui déclamer poèmes et chansons dans le but de la conquérir, mais aucun artifice cependant nattirait Emer, qui avait entendu parler des frasques sentimentales du coureur de jupons.

Puis à laube du huitième jour, Emer le fit entrer dans lantichambre de sa maison, et lui dit quelle accèderait à son désir sil parvenait à trouver un anneau fait dun métal qui nexistait point.
Gwynion accepta, plein de lardeur de sa jeunesse, et sen retourna préparer ses affaires pour voyager par-delà les Montagnes Funestes, dont on disait quelles délimitaient le monde.

Son errance dura plusieurs mois, et peu à peu Gwynion perdit sa fougue, à la recherche de cet anneau.
Mais comment pouvait-il trouver cet anneau, si le métal qui le composait nexistait point?
Pour la première fois de sa vie, il connût le doute, lamer renoncement et le désespoir
Il ne sétait même pas aperçu quil gravissait les Montagnes Funestes depuis plusieurs semaines, et quil en atteignait les sommets, où se juchait une simple cabane de bois éclairée par les lueurs dun âtre.
Il y pénétra, transi par le froid, et ferma la porte sur le vent claquant au-dehors.

Quand Gwynion rouvrit les yeux, il vit une femme à la beauté pénétrante assise dans un simple fauteuil dosier. Elle avait un port fier mais juste, blonde comme les blés et portait une robe de lin blanc ceinte à la taille par une fine cordelette.
Cependant Gwynion navait plus le goût des découvertes, et demanda humblement lhospitalité pour la nuit, sexcusant de son intrusion subite, et déclara quil repartait le lendemain pour retrouver la douce Emer et lui rapporter son échec.

La femme le fit asseoir, et lui demanda de lui raconter son histoire qui lavait ainsi mené au sommet des plus hautes montagnes de ce monde.
Il lui narra alors la beauté dEmer, sa grâce alors quelle se déplaçait, sa silhouette fine inspirant désir, et de la quête quelle lui avait demandée Et réalisa au fur et à mesure de son récit quil laimait plus que tout.

Ainsi il prit son visage entre ses mains, et se mit à pleurer doucement.
« Pourquoi pleures-tu, Gwynion ? » lui demanda-t-elle.
« Parce que pour la première fois, jaime une femme et je suis loin delle. A chaque fois auparavant jattirais femme dans ma couche, mais jamais je navais éprouvé cet amour. Je réalise à quel point je laime, et à quel point jai été fou de méloigner delle. Maintenant jen paie le prix, je ne pourrai la prendre pour femme car je naccomplirai jamais la quête stupide qui ma fait traverser monts et vaux. »
« Va te reposer, Gwynion, et dors paisiblement. Ton amour est véritable, tu las admis par le renoncement à ta fierté et par ton innocence renouvelée. Et ne pleurs point, car ta quête touche à son but. »

A ces mots, Gwynion sassoupit dun sommeil sans rêves, mais tranquille comme une mer dhuile.
Il nentendait que des murmures autour de lui
La femme se leva de son fauteuil, et sembla comme planer doucement au-dessus du sol, et alors quelle sortit par la nuit glaciale, le vent se tut et la voûte céleste réapparut, les nuages de tempête sécartant sentencieusement.
Elle leva les yeux vers une étoile, et lappela vers elle dune main gracile ; létoile tomba à ses pieds, ne formant plus au final quun petit bloc de métal compact, zébré de nervures bleues dans la masse de marbre noir insondable. Quand elle le ramassa, une mince lumière venant de sa paume entoura le bloc de métal, et celui-ci prit la forme dun anneau. Elle entra à nouveau dans la maison, et observa le visage de Gwynion assoupi.

Cest alors que celui-ci séveilla.
Mais au lieu de trouver le décor de la maisonnette, il saperçut quil était allongé dans les sous-bois longeant son village
Il se frotta les yeux, découragé de cette quête sans but Et saperçut quun anneau brillait doucement à lannulaire de sa main gauche, ce même anneau dont il avait rêvé avant de séveiller
Adressant une prière à la femme -dont il venait de réaliser quil ne connaissait pas le nom- , il marcha vers la demeure dEmer, qui fut surprise de son arrivée, et plus encore du cadeau quil lui fit.
Un anneau fait dun métal qui nexistait pas.
Elle leva les yeux vers lui Et croisa son regard dans lequel elle ne lut aucune tromperie, juste un amour infini.

Peu de temps plus tard, ils se marièrent, et dans la chapelle voletait une chouette hulotte, qui se mit à hululer gaiement à linstant des « oui » fatidiques.
Alors que la chouette senvolait vers les Montagnes Funestes, elle fut rejointe par un aigle majestueux, qui laccompagna et lui adressa la parole
« Es-tu sûre de ton choix, mon aimée? »
La chouette prit son envol au plus haut et lui répondit :
« Il nen est que le plus digne, Lug »

***

Yggdrasil fit une pause, et observa le jeune homme toujours immobile, buvant ses paroles avec émotion.
- As-tu compris pourquoi lon prête les vertus que tu connais à cet anneau, bien-aimé?
- Oui, car cet anneau a été forgé par la pureté de lamour que portait Gwynion à Emer.
- Que penses-tu que représentent les nervures azurées à sa surface?
- Les hésitations passées du cur de Gwynion, car des hésitations naissent le doute et peuvent entacher lamour. Ces nervures ne doivent plus être sur la surface de lanneau, car Gwynion a fini par épouser Emer et ainsi effacer ses hésitations.

Yggdrasil fit une nouvelle pause, puis reprit doucement :
- Les nervures sont toujours là, car elles sont aussi le fruit des peurs venant de lamour. Peur de perdre son aimée. Peur de lui manquer alors quelle a besoin de lui. Peur que son amour, si grand soit-il, ne soit à la hauteur de ce quil devrait être

Orem resta silencieux, admettant la vérité amère des paroles de lArbre.
Celui-ci prit la parole une dernière fois :
- Pars à présent, bien-aimé, et rentre près de celle qui est si chère à ton cur. Ta quête est à terme, il est temps pour toi de ten retourner.
- Bien, Yggdrasil

Les lianes et ronces le retenant prisonnier sécartèrent alors, rendant sa liberté au jeune homme ; une ouverture se fit dans les branchages épais, et après un dernier salut respectueux vers lArbre, il prit le chemin de la sortie.

Parvenu à la lumière vive du dehors, il masqua le soleil de son bras gauche et admira le ciel Puis remarqua lanneau de marbre noir dense, clairsemé de nervures azurées, briller doucement à son doigt, comme Gwynion en son temps. Avec un doux sourire, il se retourna exprimer sa joie à Yggdrasil
Mais derrière lui se dressaient seulement les ruines de la cité, toute trace de lArbre ayant disparu.

Il adressa une prière silencieuse à lArbre et aux Dieux de la Nature, et reprit sa marche vers sa ville natale, où il retrouva Maedwyn, son aimée, quil serra alors contre lui fortement, se laissant aller aux retrouvailles.
Après un long baiser, il sécarta delle et lui tendit lanneau, et lui dit simplement :

« Ceci est, selon les légende que ma contée ma mère, un anneau favorisant lamour et le solidifie. Il laide à devenir plus pur que le plus clair des lacs et plus ardent que le souffle dun dragon. »

Et plus haut dans les cieux, voltigeaient librement une magnifique chouette hulotte et un aigle royal, effectuant un ballet aérien paisible à la verticale des amoureux.

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