Bienvenue sur JeuxOnLine - MMO, MMORPG et MOBA !
Les sites de JeuxOnLine...
 

Panneau de contrôle

Recherche | Retour aux forums

JOL Archives

Copitation pure et simple de Sariel et Katrina

Par Cyann le 8/1/2003 à 17:05:15 (#2973921)

J'ai lu les posts de Sariel et Katrina (je n'ai pas posté pour vous féliciter, pardonnez moi, c'est tres bien écrit *envoi des bisous pour se faire pardonner*) et je me suis demandée si un début de nouvelle que j'avais écrit méritait sa place ici.
Après consultation d'un papou et avis positif sur cette histoire de quelques personnes, je me permet de suivre, meme si mon sacré manque de confiance en moi me retient, je me lance, Bonne lecture, les critiques sont acceptées bien sur, ca fait avancer :).

Miss M

ps pour Mister D Subrenant si il passe par là, j'ai perdu le mail correctif dans un formatage donc c'est la version sans votre lecture ouala :).

Ange ou Démon

Cet homme la tient en joue. Un sourire vient s’inscrire sur son visage, un sourire en coin, provocateur et mal placé dans cette situation. Une main glisse et vient se poser sur l’arme, un doigt sur son doigt, les yeux dans les yeux.
-Boum ! lui lance t’elle juste avant de faire pression sur la gâchette à sa place.
Elle ferme les yeux et tombe à la renverse , comme un oiseau fauché en plein vol, une chute qui s’avère sans fin pour son âme et courte pour son corps autour duquel se forme déjà une flaque vermeil. Lui est là, debout et ne sait que faire, médusé par ce qu’il ne voulait pas, juste pour quelques billets, elle s’était suicidée. Oui, suicidée ! Il se rassure comme il peut. Tremblant et dérangé, il s’agenouille sans comprendre. Grégory puis ce que c’est ainsi qu’il s’appelle secouait la tête prit de court par la situation, ne sachant pas quoi faire tentant vainement de faire un point de compression sur la plaie. Il répétait sans cesse « pourquoi ? pourquoi ? » cherchant à comprendre ce geste désespéré et voulant par tout les moyens la ramener à la vie.
Il se rendit à peine compte qu’il se mit à prier, en appelant à tout et n’importe qui pour la sauver. Il pria pour leur deux sauvegardes, Grégory voudrait qu’on l’entende, qu’on l’exauce. Des mots résonnent dans sa tête, des voix murmurent ,comme se concertant pour savoir ce qu’il adviendrait de son sort. Sa tête le tourne ses idées le fuient, son cœur s’emballe et il se sent partir. Mais bizarrement il sait pour quoi, pour qui.

Allongé près d’elle, il ouvre les yeux sans trop savoir pourquoi il est là. C’est en balayant la pièce du regard, un petit magasin aux allures modestes, qu’il vit pour la première fois le corps sans vie de la jeune femme, il comprit, il se souvenait.
-Je suis là pour elle…
Alors il se penche sur le corps froid, passe ses mains sur elle et se concentre. Une luminosité irréelle s’échappe de ses paumes et plusieurs soubresauts soulèvent le corps de la jeune femme qui ne veut reprendre vie sous les essais répétés de l’Ange. Rien n’y fait, son cœur à cessé de battre. Sa vie se termine là, même si il ne veut s’y résoudre.
Alors il prie. Comme son prédécesseur il prie, même si c’est fait avec plus de ferveur grâce à son statut d’Archange. Une fois de plus les prières ne se voient pas vaines et dans une respiration rauque et saccadée, une âme reprends contrôle de ce corps normalement mort.
Elle ne sait qui l’a envoyée là, ni pourquoi, elle ne voit que lui et ne ressent alors que deux sentiments doucement emmêlés, poignants et douloureux…
Son amour pour l’Archange, seul souvenir avant d’arriver ici… Et cette douleur qui la transperce de part en part, qui lui donne nausées et maux atroces. Ses mains remontent avec lenteur et difficultés jusqu'à sa poitrine et là elle découvre avec horreur qu’elle saigne, tout ce sang dont elle se vide lui fait prononcer quelques phrases…
-Melek ! Pourquoi ? Pourquoi m’as tu ramenée dans ce corps sur le point de mourir, tu sais que si il y reste…
-Eeva ma douce…Ce qui est arrivé n’aurait jamais du, je ne sais…Pourquoi ils t’ont envoyés toi…je ne me souviens pas…
La jeune femme, ce même rayon de soleil dans les mains, les pose sur sa blessure, fatiguée et joint ces dernières à celles de son compagnon angélique.
Leur osmose, leur amour délivrent l’inconsciente de son mal, sa plaie cicatrise et un vague sourire reparaît , elle se relève.
Les rares personnes dans le magasin sont médusées par cette scène dont ils n ont vu ou entendu que le tiers, que ce qu’ils ont bien voulu laisser paraître. Melek et Eeva sont bien entendus les seuls à voir les grandes ailes déployées dans leur dos et la douce auréole qui plane au dessus de l’Archange.
Le corps dans lequel s’était réveillée Eeva s’appelait en fait Emalie, une jeune femme, la vingtaine, blonde teinte en brune, les yeux marrons, pâle et rongée par ses maux. Seulement Melek voyait la véritable Eeva. Une grande blonde aux yeux clairs, ses longues ailes grises comme plantées entre ses omoplates, par contre les vêtements qu’elle portait et qu’il percevait étaient bien ceux de la jeune morte, une robe bleue, délavée et tachée de sang. Melek avait lui prit la place de ce cher Grégory, brun, les yeux verts, un regard tueur encadré par un visage d’ange. Melek quant à lui n’avait prit de cela que la couleur des cheveux, les traits d’ange. Ses yeux étaient gris et reflétaient un grand amour. Sa carrure plus frêle changeait de la lourde musculature du braqueur…
Prenant en les siennes les mains, ils se sentirent seuls au monde…Eeva l’embrassa et en entendant les premières sirènes de police, ils partirent en courant sans trop savoir où aller. Partir pour partir.
Dans une ruelle après quinze minutes de course, ils s’arrêtèrent enfin, essoufflés.
-On est enfin revenus…Tu m’as manquée Melek, oh que tu m’as manquée… Mais où allons nous aller ?
Sortant le portefeuille de sa poche intérieur, geste pourtant d’un naturel incroyable, il en tira sa carte d’identité pour y lire son adresse et se diriger vers l’appartement. Melek connaissait la route qui lui revenait pas à pas, maison à maison. Les souvenirs de Grégory lui venaient aussi en flash, il commençait à se souvenir de sa vie, de ses femmes, de son métier.
Il referma la porte à clé et verrous derrière eux alors qu’elle s’étalai sur le canapé et souffla un peu. Melek posa un regard sur elle, sourit et lui conseilla d’aller prendre une bonne douche en fixant les tâches maintenant brunâtres dispatchées sur sa petite robe.
Une petite demi-heure plus tard et la voilà sortie drapée d’une serviette blanche, chancelante, encore étourdie pour se laisser tomber une nouvelle fois près de lui.
Melek regardait la télévision, s’imprégnait de la langue, l’actualité l’intéressant. Mais l fut perturbé par le doux parfum d’Eeva exhalant somptueusement de la salle de bain, puis par la douce peau de la jeune femme posant sa tête sur ses jambes, allongée de tout son long et le regardant en souriant quelques minutes, le dévisageant, comme étudiant chaque trait de son visage puis posa un regard interrogateur sur lui :
-Dis moi…Te souviens tu de quelque chose ? moi rien…Ni de sa vie, ni de la mienne, c’est comme une naissance. Tu es mon seul vague souvenir. Je me souviens de notre amour…sans pour autant me souvenir de nos vies…
Posant un regard triste sur elle, il lui répondit de sa voix calme :
-Si seulement…si seulement je me souvenais…ma mémoire défaille, je…Pareil que toi, je sais bien qu’on s’aimait, qu’on à vécu quelque chose de fort, mais pourquoi, non…
Il passait une main tremblante dans la chevelure mouillée d’Eeva qui ferma les yeux et s’endormit doucement…

Par Cyann le 8/1/2003 à 17:06:18 (#2973933)

Le souffre s’insuffle dans ses poumons, elle se réveille en sueur dans un monde qu’elle ne reconnaît pas, le sol caillouteux est rouge sang, le ciel brumeux noir de jais, pieds nus dans les cendres rougeaudes formant un chemin plus sombre, elle avance sans sentir la douleur qui devrait s’insérer en elle, ses plantes de pieds à vifs.
Le chemin est long, elle ruisselle de sueur, trébuche pour mieux se relever et continuer vers un but qu’elle ne connaît pas, pourtant tout lui semble familier.
Eeva tourne machinalement la tête à droite pour admirer le château noir, des colonnes de fumées s’échappant de chacune des tours.
Ses pas la portent jusqu'à l’entrée de l’habitation maudite et sans le vouloir vraiment elle en pousse la lourde porte grinçante. L’intérieur contraste avec le chaotique extérieur. Il y fait froid, un froid qui glace les os, ralenti les mouvements, brouille l’esprit, perturbe, un froid qui vous prends et plus jamais ne vous lâche, qui étouffe et amène à suffoquer…
D’ailleurs c’est ce qui arrive à Eeva.
Elle est prise d’une quinte de toux, une toux sèche du à l’air peut-être trop pur qui pénètre dans ses poumons. Mais obsédée par ce but qui la pousse à aller au bout sans savoir pourquoi, elle franchit la salle de glace, évitant chutes de stalactites et glaciers formés ça et là…
La salle suivante est plongée dans le noir, elle tâtonne quelques instants jusqu'à être effrayée par un rire venant d’un coin de la salle.
Eeva se relève et, ses yeux s’habituant peu à peu à l’obscurité, perçoit une forme imposante accoudée au mur.
-Tu es de nouveau parmi…nous…
Là, des flashs la prirent au cœur, la forme se rapprochait, rapprochait, jusqu'à lui faire face, son heaume à quelques centimètres de son visage, son souffle sur son cou, ses mains sur ses hanches. Son cœur s’accélère jusqu'à l’épuisement, puis il s’éloigne, s’éloigne et elle tombe.
C’est sur les genoux d’un Melek endormi qu’elle se réveille en hurlant, en sueur, les plantes de pieds brûlées..
Réveillé en sursaut par le cri, Melek la prends contre lui, inquiet et la laisse pleurer doucement sur son épaule.

-Mon ange que c’est il passé…Qu’y a t il… ?
C’est seulement après ces paroles qu’il remarquait que les ailes de la jeune femme avaient foncées, que ses pieds étaient fragilisés et plus que brûlés, que ses larmes gelaient sur ses joues…Dans son regard se lisait une peur sans frontière, dans le tremblement de ses mains se répercutait ce sentiment, dans ses nombreux balbutiements, on pouvait facilement conclure…
Eeva tremblait, de froid, d’horreur, elle ne comprenait pas ce qu’il s’était passé, ce qu’il se passera suite à ça. Lui contant son cauchemar plus vrai que nature, son air d’abord surpris vire rouge colère. Ses poings et ses dents se serrent dans sa résolution à se venger grandit en lui mais tout à coup l’orage s’estompe, le calme après la tempête, il se relaxe…
Eeva est parti se coucher non sans avoir au préalable massé ses pieds avec de la pommade, mais quelques sursauts la surprennent dans son sommeil, la peur de s’endormir est là, la peur de recommencer le même cauchemar, et pourtant le sommeil finit par l’emporter.
Lui est là, dans le fauteuil à veiller sur elle, le visage grave car peu à peu il se souvient de ce qui l’a réveillé. Ce n’est pas le cri de terreur d’Eeva, mais le sien, qu’elle n’a pas pu entendre. Les images lui reviennent, il se fond dans un monde de blancheur, de propreté, de pureté.
Son esprit se fixe sur un point, ce point l’obsède et il y court, là bas, un ange l’attends…
-Tu es revenu !Melek, sors d’ici, tu n’y est plus le bienvenu !SORS !
Une grande fumée blanche et douce l’envahit, Melek tente de la fuir et se sens compressé, étouffé, il hurle. Des mains puissantes l’enserrent et le jettent à la porte. Le sol eu beau avoir l’air doux et soyeux, sa chute n’en fut pas moins rude. C’est dans un horrible craquement d’os qu’il se réveilla lui aussi en criant, son cri, pas celui d’Eeva…


(paf c'est inachevé!)

Miss M

Par Katrina le 8/1/2003 à 17:23:10 (#2974050)

Wow ! Ben, ca y est ! Je suis fan !

J'adore découvrir les talents d'écrivain des caernites ;)

Et ma petite Cyann... n'hésite plus à nous faire partager tout ça ! Pour ma part j'adore :amour:

Félicitations :lit:

Par Cyann le 8/1/2003 à 17:26:37 (#2974080)

En fait j'ai une deuxieme nouvelle inachevée qui est en fait l'histoire d'un de mes persos peu connu, romancée bien sur...
:chut:

Merci Katrina, ca me donne confiance :)

La voisine de table du flam's, face a Oracle et ses petons baladeurs ;p

Re: Copitation pure et simple de Sariel et Katrina

Par Archange OgrIrl le 8/1/2003 à 17:36:41 (#2974202)

Provient du message de Cyann
Après consultation d'un papou et avis positif sur cette histoire de quelques personnes, je me permet de suivre, meme si mon sacré manque de confiance en moi me retient, je me lance, Bonne lecture, les critiques sont acceptées bien sur, ca fait avancer :).



Ben tu as du talent ma Pupuce chérie, c'est indéniable! Ca aurait été dommage de ne pas en faire profiter tout le monde :)

Gros gros bisous de ton Papou qui t'aime! :amour:


Heljidé,
Qui aime.

Par Corwin Elentáris le 8/1/2003 à 19:13:28 (#2975080)

Ca fait bien longtemps maintenant que je l'ai lue pour la première fois, c'était encore la pleine époque de Nephtys et Horn alors. Mais l'avis reste inchangé, et tu le connais si tu t'en rappelles :p

Par Jack de Nosgoth-CD le 8/1/2003 à 21:03:03 (#2975999)

J'avais deja lu y a perpete, et ca fait toujours plaisir de relire ^^

Par Julyane Ylis le 8/1/2003 à 21:08:04 (#2976041)

Provient du message de Jack de Nosgoth-CD
J'avais deja lu y a perpete, et ca fait toujours plaisir de relire ^^


pareil car Denos l'avait passé a Eelan et Eelan m'avait passé :)

Par Miss M le 8/1/2003 à 21:17:33 (#2976118)

Provient du message de Julyane Ylis
pareil car Denos l'avait passé a Eelan et Eelan m'avait passé :)


Marf ca alors j'etais pas au courant pour Eelan et toi :)

Ca fais plaisir en tout cas
Ca flatte mon ego hihi :)

Miss meuh

Par Myriel le 8/1/2003 à 21:38:33 (#2976301)

*lu avec enormement de plaisir* *espere qu'il y en aura d'autres*

Par Archange OgrIrl le 8/1/2003 à 21:43:58 (#2976351)

Puce, te reste plus qu'à l'achever maintenant!

Un bisous d'encouragement :amour:

Par Miss M le 9/1/2003 à 6:53:54 (#2978440)

Bon, parceque j'ai pas le temps d'ecrire la suite pour le moment (et puis parceque vu l'heure ca serait plutot le moment de courir en cours)je met le second début, un peu plus long a mes souvenirs...

Miss meuh, encouragée

Chapitre 1, Arrivée en Kêr’Luch

Un arbre…Elle l’évite, puis un autre arbre…qu’elle évite aussi…Une jeune fille court dans cette forêt qu’elle connaît alors par cœur chaque arbre, chaque route elle la connaît…
Seulement là, il s’agit d’une bête qu’elle n’avait encore jamais vue…Où du moins elle ne s’en souvenait pas…
Il lui ressemblait étrangement, globalement seulement ,il était beaucoup plus grand, plus musclé, un homme ni vieux, ni jeune, mais en bonne forme puisqu’il parvenait à courir, sans pour autant attraper la jeune sauvageonne.
Pourtant cette branche traître qui la fit tomber, elle ne la connaissait pas, elle avait du pousser la veille… Et ce fut elle qui fut à l’origine de l’arrivée de la jeune fille…Sur ses terres, sur Sioul.

En effet cette dernière vivait paisiblement si l’on peut dire, dans la forêt, se nourrissant de baies dès son plus jeune âge, allez savoir où étaient ses vrais parents ! Quand elle atteignit ses 6, 7 ans, elle apprit à se battre à ses dépends, l’hiver les endroits à l’abris de vents et neiges se faisaient rares et il fallait le plus souvent se battre pour avoir une place au chaud…
C’est ainsi qu’elle eu la cheville bien amochée en se battant avec un clapier en fer…Elle en porte d’ailleurs les marques, indélébiles…
Vers ses 10 ans, elle se nourrissait de la chair de ses ennemis qu’elle tuait ,dormait quand elle le pouvait en toute sécurité ne s‘étant pas fait que des amis en forêt…
Tiyi ne restait que peu en place, elle bougeait de cachette en cachette ou vu les endroits où elle dormait, ses tanières…
Un jour, la jeune « fille » se trouva face à une chose qu’elle ne savait nommer…Pleins de lumières, une foule de monde lui ressemblant, enfin, en partie…Elle n’avait pas peur, avec ce qu’elle avait déjà vu…La jeune s’avança dans cet endroit qu’elle ne connaissait pas, restant collée au mur, se cachant dès qu’un bruit retentissait… Elle n’avait pas l’avantage ici…
C’est un jeune garçon qui la remarqua le premier, il cria à sa mère :

« maman, mamannnn, regarde là-bas.. ! La petite fille elle est ssaaaale »

C’est vrai que son visage noirci par sa journée n’était pas très attrayant…Affolée par ces cris, et se sentant agressée par les personnes s’approchant pour la regarder telle une animale de foire, ils tentaient de la faire parler, alors elle se mit à grogner. La petite sauvage n’avait plus le contrôle de la situation et commençait à fixer ce qu’elle prenait pour être des ennemis, les fixait un à un…
L’un d’eux approcha une main qu’il remballa aussitôt ornée d’une sublime griffure ensanglantée. En face aussi la peuplade allait devenir agressive… Ils pensaient sans doute qu’elle présentait un réel danger et entreprirent de se saisir d ‘elle.
Elle bondit entre eux et couru vers la sortie de la ville en quelques enjambées elle y était, seulement à sa suite, les hommes du village qui la prenait en chasse.
L’inconnue réussit sans peine à les semer, à bout de forces ils rebroussèrent chemin non sans quelques jurons et menaces qu’elle entendit de l’arbre où elle était perchée, le sourire aux lèvres, bien décidée à les faire tourner en bourrique.

Tout les jours, elle allait dorénavant voler un bout de viande, les faisait courir dans les bois et les regardait s’en retourner grommelant leurs phrases « on se vengera ! petite sauvageonne ! ».
Sauf que vint le jour où ils posèrent des sortes de machines en ferraille un peu partout dans sa forêt que lors d’une course poursuite son pied se pris dans l’un deux qui se referma sur sa cheville dans un claquement sec suivi d’un hurlement de surprise et de douleur.
Ses assaillants la retrouvèrent là, la cheville en charpie et enragée de s’être fait prendre si bêtement. Aucun d’eux ne pu s’approcher à moins d’un mètre d’elle sans en ressortir une petite collection de griffures et morsures.
Alors l’un des villageois ordonna de la laisser là, de la laisser crever ici. Puisqu’elle ne pourrait pas dégager sa jambe. Petit à petit, ils disparurent tous, elle se battit contre le piège et réussi au bout de 3 jours à s’en défaire puis du se traîner jusqu'à une rivière pour nettoyer sa plaie…
Elle boita quelques années, et aujourd’hui la blessure et cicatrice demeurent beaucoup moins visible même si quelques infimes traces persistent. Après çà, elle devint un peu plus prudente sur l’endroit où elle posait les pieds, mais avait nourri un désir de vengeance assez fort envers les villageois, et sa mémoire, le souvenir de leurs visages était inscrits dans sa tête, elle n’oublierait pas, jamais…
La petite fille sauvage retourna au village, les observa, puis leur apparaissait…Disparaissait…Les volait… Rien, de grave, mais juste assez pour les énerver. L’un deux était plus teigneux et s’intéressait énormément, peut être trop à elle.

Il réussissait quelques fois à la suivre amis pas longtemps, puis elle le griffa, et ce jour là, il la poursuivie en forêt, mais sa cheville ne lui permettait pas de grimper dans un arbre et cette racine traître la fit tomber et il la rattrapa…

L’homme, ni jeune, ni vieux s’approcha et se vit affublé d’un second coup de griffes alors qu’il portait une main au médaillon qu’elle protégeait. l’homme lui prit les mains et commença à embrasser son cou, elle se débattait, folle de rage mais il avait la force ! Il la tenait d’une main et de l’autre parcourait le corps de la jeune fille qui réussit tant bien que mal à se dégager de lui après lui avoir mordu violemment la joue. Il s’écria :

« Par Hereann, tu vas mourir, tu n’es pas humaine, c’est impossible ! »

Le villageois leva la main sur elle à plusieurs reprise, elle serrai dans sa main un petit caillou rose trouvé il y a peu, il leva au dessus de sa tête une masse deux fois plus grosse que la tête de la jeune femme qui poussa un hurlement avant de se trouver dans un lieu inconnu, son médaillon dans la main…
Sur une face de ce médaillon…une date qui annonçait ses 13 ans cette année là…
Sur l autre, quelques inscriptions non lisibles par tous : « KaerennNoz Merc'h a SonGlav ha DebrArne » *

* traduction littérale bretonne de « BelleEtoile, fille de ChantePluie et MangeOrage »

Par Miss M le 9/1/2003 à 6:54:55 (#2978441)

Chapitre 2, Questions.

Recluse dans un coin d’un temple, sans savoir où elle se trouvait, celle que le médaillon semblait appeler KaerenNoz se recroquevilla , tremblante et apeurée. Un homme habillé tout de blanc jeta quelques vêtements à la sauvageonne dénudée et tenta une première approche, pacifique, sans grand succès.
Cet homme se voulait être prêtre, Feiz jeune et bien bâti, un grand et robuste blond aux yeux clairs s’accroupi près d’une jeune fille grognant, toutes griffes dehors et montrant les dents à notre prêtre un peu désemparé d’avoir vu , après la lumière chaude et aveuglante, s’écraser sur le sol froid et dur de son église une jeune femme sans le moindre artifice, sans la moindre pudeur. Elle s’était relevée sous son regard ébahi, il la fixait, l’admirait presque. Il plongea quelque seconde ses yeux clairs dans les siens, plus noirs que la nuit, sa seule maîtresse, avant qu’elle ne parte en courant vers la sortie, mais un fidèle entrant en ce lieu saint l’effrayant , elle rebroussa chemin pour se terrer dans un petit coin sans lumière.
Notre prêtre poussa le pauvre homme dehors avec quelques chuchotements rapides d’explication, mais juste une phrase parvint aux oreilles de la jeune louve, juste une phrase qu’il cria à la volée à l’homme déjà parti :
-…Va chercher HurleLune ! Il pourra sûrement m’aider…
Repliée sur elle même et tremblante de tout son corps, KaerenNoz ne laissait pas avancer le jeune prêtre dans sa direction et se mettait à geindre à chaque approche, comme un conseil pour qu’il ne pose pas ses pieds à plus de quelques mètres d’elle.
Feiz entreprit pourtant de l’accoster mais s’en dégagea avec une excoriation vermeil salissant la netteté de son habit de messe.
Sur cet accroc, la porte du sanctuaire s’ouvre grand sur un éminent personnage, imposant et colossal vis à vis de la petite qui mesure plus d’un mètre de moins que l’individu qui venait de s’introduire sans douceur dans le lieu saint.
Il avait l’air humain, un rictus agressif au coin des lèvres, des muscles saillants sous une veste de toile. L’étranger s’adressa au prêtre d’une voix tonitruante qui amena KaerenNoz à japper et pousser de brefs hurlements à la lune naissante. Feiz se précipita vers lui tenant son épaule entachée et lui adressa quelques mots, paniqué :
-HurleLune ! Te voilà enfin ! Il faudrait la calmer, lui parler la…
Il n’eut pas le temps de finir que l’homme se dirigeait vers le coin sombre de la petite et l’attrapait par la peau du cou comme une louve ferait avec ses petits. Partant à rire, il rétorqua :
-C’est ce petit chat ton problème ?
KaerenNoz se sentait en danger et se débattait comme un beau diable plantant alors les griffes dans le bras puissant d’HurleLune qui la déposa au sol avant de lui décocher un coup en pleine tête ce qui eu le mérite de la calmer puisqu’elle s’effondra inconsciente sous la puissance du coup défensif.
-La sale bête elle a de bonnes griffes !
S’approchant du frêle petit corps, il vit briller à ses côtés le petit médaillon qu’elle protégeait et enserrait faiblement dans sa main. HurleLune lui prit alors qu’elle se relevait doucement pour le défendre et pâlit à la lecture des inscriptions…
« KaerennNoz Merc'h a SonGlav ha DebrArne »
C’est ainsi qu’il ne s’attendit pas à ce que KaerenNoz se jette sur le pendentif en grognant et griffant le grand homme loup qui se posait des questions. Il la repousse d’un faible mouvement de main et reste béat à la souvenance du collier que la petite lui a arraché des mains avant de se lécher doucement la patte endolorie, une fois retournée dans son coin sombre. HurleLune s’est assit sur un banc, un peu abasourdi par ce qu’il venait de lire.
KaerenNoz longeait les murs pour s’éloigner d’eux, cherchant à atteindre la sortie que Feiz se hâtait de bloquer avec un banc. La jeune fille s’approchait dangereusement de lui, sur quatre pattes, telle une animale, grognant.
-Hu…Hurle ? Tu…Je crois que j’aurais besoin de toi !
-KaerenNoz, sioul ! dre Dannu ha Hereann...(KaerenNoz, calme toi! Par Dannu et Hereann…)
La personne visée, surprise, s’arrêtait nette, prête à bondir sur le prêtre et fixa de son air sans passion et sans paraître HurleLune avant de lui dire d’une voix mal assurée, des mots maladroits…
-Piv te Bout ? Piv te Bezan ! Dannu, sikour me! Sikour me !( Qui toi être ? Qui tu es ! Dannu, aide moi ! aide moi ! )
Ces mots résonnaient dans les têtes du loup et du prêtre, elle hurlait ces paroles en damnée, perdue, se ruant vers la sortie, bousculant Feiz et se jetant sur la porte à corps perdu pour sortir de cet endroit clos où elle étouffait. HurleLune était quant à lui abattu sur son banc, dans ses pensées. Il se trouvait être un loup du siddhe de Tallaght , un prince qui plus est, ses parents , DebrArne (MangeOrage) et SonGlav (ChantePluie) étant les roi et reine de la meute.
DebrArne…SonGlav… Il se remémore les inscriptions du pendentif… « …Merc’h a SonGlav ha DebrArne.. »
Il se demandait si cette petite sauvageonne qui tentait en vain de forcer la lourde porte, les hématomes et autres ecchymoses venant trouver place sur son corps à nu ne serait pas sa sœur…Feiz essaya de la raisonner sans grand succès reculant devant la folie qui s’emparait de KaerenNoz. L’imposante porte de bois sombre ne pliait pas mais la possible sœur du loup se fatiguait et se torturait inutilement. Les attaques se voyaient être de plus en plus espacées et de moins en moins violente, un rictus de souffrance bien dessiné sur son visage, sa voix s’affaiblissait jusqu'à s’éteindre…Elle s’écroule sur le sol dur et froid du lieu saint, extenuée. Alors que le silence, lourd, reprends son dû, son lieu de culte, tranquillité qui fut brisé par une voix forte :
-Il me semble que c’est ma sœur…
-Ta sœur ?! A toi ? Mais…Je te croyais seul du siddhe en ces terres !
-Je ne le suis plus…
A ces mots, le demi-loup se leva un large sourire aux lèvres révélant des crocs luisants, les yeux brillants de la nouvelle si bonne à ses yeux. Il prit en ses bras forts le corps frêle de la jeune louve épuisée avant d’ouvrir l’huis sur quelques manants se posant moult questions se demandant le pourquoi d’autant de raffut. Feiz sur les talons, il se dirigeait vers sa tanière…
-Mais dis moi, comment serait elle arrivée ici ?
-On en saura plus lorsqu’elle s’éveillera, reste avec moi pour surveiller son état.
La petite louve était recroquevillée sur elle même, ça faisait des années qu’elle n’avait pas dormi sur quelque chose d’aussi doux, réchauffant sa peau à découvert, engourdie et contusionnée. Secouée de manies nerveuses dans son sommeil, le moindre bruit l’amenant à changer de position, elle poussait de petits gémissements , jusqu'à se redresser soudainement sur ses pattes, haletante, regardant autour d’elle d’un œil inquiet et se reculant contre le mur, geignant alors qu’HurleLune s’approche d’elle.
-Chit…Chom hep Kaout Aon c’hoar bihan...(Chut...N’ai pas peur petite sœur...)
-C’hoar ? (sœur ?)

Par Miss M le 9/1/2003 à 6:56:47 (#2978443)

-Te bout he merc’h ha SonGlav he DebrArne, eveldon me! ( tu es la fille a chante pluie et mange orage, comme moi! )
-Ket breur mager ! Ket tud ! ket breur mager !( pas frère ! pas parents ! pas frère !)
Elle s’emballe une nouvelle fois, exhalait la peur et celui qui s’avérait être son frère peu la sentir à fleur de peau, mêlé à une colère non dissimulée.
-Sioul c’hoar bihan…sioul !(Calme petite sœur, calme !)
-ARRETE ! Arrêté ! Arrêté…arrêté…
C’en était trop pour le moment, il lui aurait fallu plus d’un vrai repos, ses forces ne lui étaient pas revenues et elle chut à genoux dans les bras du loup qui l’enserra tendrement avant de lui chuchoter que dorénavant, ils sont deux et qu’ils avanceraient ensemble…
Elle ne bougeait plus dans ses bras et articula maladroitement deux mots :
-HurleLune…Frère ?
Lui adressant un magnifique sourire carnassier , il lui balança une léchouille en travers du museau qui se transforma rapidement en jeu lorsqu’elle lui mordilla l’oreille puis qu’il la gratouilla entre les côtes, provoquant le rire clair, flambant neuf, qui n’avait comme jamais servi. Feiz semblait attendri à l’entrée de la tanière dont il s’apprêtait à sortir quand HurleLune l’interpella :
-Feiz, mon jeune ami… Tu es à peine plus vieux qu’elle à ce qu’il me semble, mais contrairement à ça, elle ne l’est pas. Tu es lettré, sais lire et écrire, je te la confierais…
La petite sauvage se dégagea de son frère et fit quelques pas en direction du prêtre qui eu un mouvement de recul, fixant son ami d’un air inquiet. Ce dernier lui fit signe de ne pas bouger, que si besoin s’en faisait sentir, il sera tout près. Arrivée aux pieds du jeune homme qui se demandait quel destin la jeune louve allait lui réserver, elle huma l’air l’auréolant , découvrit ses petits crocs avant de s’asseoir, attendant qu’il se baisse à sa hauteur. S’agenouillant sur une approche rassurante du frère loup, il attendit anxieusement.
Une fois à son niveau, KaerenNoz esquissa un petit sourire et rapprocha son visage du sien avant de le diriger vers son épaule. Le prêtre un peu nerveux avait fermé les yeux en sentant le souffle chaud contre sa joue. Il avait frissonné au contact de la petite langue sur sa joue puis nettoyant sa plaie à l’épaule. Lorsqu’il ouvrit les yeux, elle le fixait en souriant adorablement, peu habituée à donner toute ces marques de tendresse.
-Kaeren, ici l’ont dis bonjour plutôt de cette manière…
Détachant chaque syllabe pour qu’elle comprenne un minimum, la louve le dévisageait pourtant avec l’air de ne pas suivre les mots de l’homme qui approchait son visage du sien pour déposer un baiser sur sa joue. Elle fit alors un bond en arrière en grognant et toisait le loup.
-Il ne veut pas te faire de mal, laisse le te montrer…Désormais, quiconque te fera du mal trépassera.(en breton)
Kaeren se remit face au prêtre avec une moue interrogatrice et baissa la tête sous la chaleur de ses lèvre s’apposant sur sa joue, comme une sensation nouvelle, inexplorée, qui la transporte à mesure de son ignorance. Elle se décide, bonne élève à s’y essayer et saute sur le prêtre, toujours défrusquée , pour lui mordiller la joue doucement, presque tendrement…
Feiz peut habitué à ce genre de situations est un peu dépassé mais un sentiment lui réchauffe quand même le cœur, il appréciait la petite et il préférait la voir joueuse qu’agressive.
Il lui rendit les chatouilles et autres baisers sur la joue en tout bien tout honneur.
HurleLune quant à lui savait qu’ils s’entendraient bien et qu’en quelques sorte, ils grandiraient ensemble. Feiz était pour lui comme un jeune frère, KaerenNoz était sa sœur légitime même si il n’avait pas encore bien mesuré l’ampleur du travail. Il avait une famille et dorénavant aucune raison de se trouver dans les ombres comme il a du goût à s’y perdre.
Il devra lui apprendre tout ce qu’il sait, les cinq arts lupins à savoir combat armé, combat a mains nues, stratégie et tactique, arcanes magiques, et art de l'amour. Le loup ni jeune ni vieux, les observait se chamailler avec un regard de père, comme deux louveteaux d’une portée. Mais la récréation s’arrêta alors que la jeune louve sans notion de bien et de mal sorti les griffes, que son frère se jeta sur elle pour l’empêcher de sévir et le prêtre poussa un long soupir de soulagement, ayant vu les griffes acérées passer non loin de sa tête. Elle posa un regard interrogateur sur son frère qui lui expliqua avec des gestes et mots simples :
-Tu n’es plus en Hereann…Ici, Sioul…Humains différents et très fragiles…
KaerenNoz le fixait avec son air étrange et semblait avoir à peu près compris puisqu’elle répétait ces mots montrant Feiz du doigt :
-Hu…mains ? Fra…giles ? {pas jouer avec les griffes ?}(b)
-{Non… tu les blesserais…}(b) blesserais…
-Bleï…zerais ? faire mal ?(b)
HurleLune acquiesça.
Baissant la tête, elle se rapprocha de Feiz pour déposer ses lèvres sur sa joue en guise de pardon. Souriant de l’écoute de sa sœur, de la capacité à comprendre qu’elle possédait, il se sentait fier. Le loup pensa qu’il se mettraient au travail dès demain, qu’il sera temps de lui apprendre la langue locale plutôt que de conserver ses fondements d’élocution Hereanne.
Feiz et lui s’attelèrent donc des jours et des nuits à lui apprendre des mots, puis des phrases, à lire, puis écrire. La jeune louve y mit du sien et leur donna rapidement satisfaction. Une saison s’était vu passer et elle parlait presque parfaitement, des lacunes lui restant seulement à l’écrit. Ce soir là, elle sortait du temple, sur ses deux, longues et fines jambes galbées, une musculature peu voyante mais présente, car non seulement Kaeren avait assimilé le dialecte de Sioul, mais en plus les us et coutumes les plus rudimentaires, les manières qu’une jeune princesse de Siddhe en ces terres se devait de connaître. Durant cette saison, la petite s’ouvrit un peu aux autres et leur montra clairement qu’elle se voyait en possession d’un caractère bien forgé, forte tête, refusant l’autorité et tout ce qui y touchait, allant jusqu'à refuser d’exécuter les ordres de son mentor et frère, HurleLune.
La première fois qu’elle lui avait tenu tête, ça avait débuté sur une chamaillerie, une provocation mutuelle çà laquelle Kaeren ne pouvait pas ne pas répondre.
Elle l’invita à venir lorsqu’il en arriva à lui dire « et moi je te bouffe le foie devant tes petits yeux globuleux et mourants...Tu veux essayer??? ». Ouvrant grand ses bras avec un grand sourire, elle reçu en réponse un magistral coup de genoux corsé dans le foie. Il a voulu la serrer contre lui pour la prévenir de quelques tactiques lupines, seulement c’est le souffle coupé et l’honneur bafoué qu’elle partit se défouler sur quelques bêtes forestières de ce coup qui l’avait plus touché au cœur que physiquement.
C’était le début de sa révolte, de sa rébellion. Elle lui en voulait…

(ouala :) )
C'est beaucoup plus long que ce que je croyais, bonne chance à ceux qui iront au bout...

Miss meuh

ps: les dernieres phrases entre {} (b) attendent une traduction littérale bretonne elles aussi ;)

Par Yodavid le 9/1/2003 à 9:54:29 (#2978842)

ps pour Mister D Subrenant si il passe par là, j'ai perdu le mail correctif dans un formatage donc c'est la version sans votre lecture ouala


En V.O., c'est toujours mieux de toute façon.
Et puis, de toute façon aussi, il n'y a que la Petite Fée qui a toute mon attention, les autres marionnettes non, na !
C'est pas possible d'avoir des inédits de ses aventures à elle ?
Ou l'histoire d'une reinette et d'un nénuphare breton.
Ou celle d'une vieille mémé trop trop adorable qui fait de la confiture et raconte des histoires.
Ou...

*regarde la miss*

Oui bon, ça va, écris donc tes trucs de grands-là.
Chuis grand moi aussi d'abord !

*fait demi-tour et s'éloigne en traînant sa peluche crocodile à qui il explique qu'un petit voyage au fil de l'eau leur fera le plus grand bien, au moins tant qu'ils ne croiseront pas d'indiens*

Par Moiriotte le 9/1/2003 à 11:31:17 (#2979318)

... La reinette... Comme toutes les grenouilles dignes de ce nom, embrassée par son beau prince se transforma en petite reine... Autrement dit : en reinette...

C'était donc l'histoire minuscule du serpent qui se mord la queue...

Mais qui donc est le serpent ?

*clin d'oeil*

Désolée...

*envoie un zibou d'excuse*

Moiriotte,
Qui en profite pour féliciter les écrivains du forum... Continuez donc !

Par Yodavid le 9/1/2003 à 16:06:04 (#2981634)

Pierre racontait tant et tant de mensonges qu'on ne le crut pas plus quand il cria au loup.

Et moi qui avais arrêté le second degré, parce que c'était déjà trop fort pour moi, voilà qu'on croit encore que je m'adonne à ce vice sans nom.

Un serpent... un serpent ivre.
Certes, par ce froid et aussi pour serpenter parmi la foule des soldes, certes ce serait tentant.
Mais le serpent sifflote et ça c'est à Deirdre (Deride en version non censurée).

Un animal tout petit, si petit qu'on ne le voit pas, muet, un animal qui n'existe pas, un animal de légende, mais alors une qui n'est pas encore née.
Ce sera un animal qui n'a rien à faire parmi les hommes, un animal qui ne fraie qu'avec les rêves, une chose solitaire.

Ecrivivez bien.

*et l'espion trop trop furtif des vampires qui sont en fait des extra-terrestres fut rappelé pour avoir risqué de trop bien comprendre l'humanité*

Par Miss M le 9/1/2003 à 18:36:48 (#2982893)

*arrive essoufflée, petite vampirette (reinette mais avec vampire...)*

*prend son air le plus secret*

Elle vous fait savoir de regarder vous savez où pour vous savez quoi!

-hein? mais quoi? ou?

-Mais! Vous savez qui, me demande de vous dire d'aller voir vous savez où pour y trouver vous savez quoi!

-*air d'incompréhension total*

-Mais le pot de miel! les gateaux nouveaux pour remplacer les perimés!

-Oui oui je vois je vois...Mais il persiste un probleme...
Je ne sais plus ou le trouver ce pot à miel!

-Hein? mais?!

-Bien oui, l'adresse était là *montre une partie précise en haut à gauche de son crane* Bein un moineau tete de linotte (sisi un corps de moineau et juste la tete de linette (cacahuete fandevigo)
Et bien sur, en fan intarissable de cookie (et de Vigo) elle me l'a volé...
Oui oui on m'a volé l'adresse du pot à miel!

*La vampirette s'eloigne deconcertée*

Miss meuh

ps: si vous pouviez me la renvoyer cette adresse!

Bisoulins, poutoulins

Par Meriador le 10/1/2003 à 18:19:20 (#2990603)

(bon ca fait 5 min que je me demande quoi mettre pour remonter ce post en douceur, je trouve pas, alors UP et puis voila)

Par Miss M La Honte le 8/2/2003 à 22:42:36 (#3198807)

Bon, inspirée, j'ai écris un troisième chapitre à l'histoire de KaerenNoz, le début est une page avant ouala pour ceux qui ont aimé...

Miss

Chapitre 3, La rébellion.

C’est à partir de ce moment là que tout à mal tourné, qu’elle a commencé à jouer les têtes brûlées, à répondre aux provocations. Elle n’avait pas digéré l’humiliation subit et s’était promise de se venger, frère ou pas, l’honneur était la chose la plus importante à l’heure qu’il était. KaerenNoz ne s’était jamais ouverte aux autres, à part un sourire, une parole par ici ou par là, elle s’était cantonnée à quelques connaissances.
Il y’avait son frère, Hurlelune, une tête de mule de demi loup qui avait sa manière de le protéger. Jamais il ne lui avait dit qu’il tenait à elle, jamais elle ne le lui avait demandé, et jamais elle ne le lui demanderait. Ils étaient aussi bornés l’un que l’autre la différence ne se trouvant que dans la stature et la sensibilité. Elle mesurait à peine un mètre 60 et lui frôlait les 2 mètres, elle était sensible aux malheurs de ses proches, lui, Feiz, son mentor Dongorath, lui ne l’aurait jamais montré.
Dans ses proches, on ne comptait que des hommes. Dongorath avait été nommé par Hurlelune comme mentor à Kaeren, grand fort et plutôt âgé par rapport a la demi louve, il lui apprenait l’art de la guerre, comment se défendre, comment se battre. Peu à peu s’était entre eux monté une complicité, une amitié même si elle gardait toute sa liberté malgré l’inquiétude qu’il lui montrait de temps en temps, car téméraire, Kaeren s’aventurait souvent dans des endroits qui lui vaudraient un jour des blessures, voir plus. Le vieux guerrier éprouvait plus que de l’affection envers la sœur de l’homme qu’il considérait comme frère et il s’en rendait bien compte. Humain, il avait peur pour elle, il la protégeait tant qu’il pouvait.
Elle n’en faisait qu’a sa tête, égoïste, elle n’avait en réalité peur pour les autres qu’une fois que le mal était fait et ne comprenait pas qu’on s’inquiéta pour elle. Ne décolérant pas, elle partait seul de plus en plus longtemps, de plus en plus loin, ne revenant que pour manger, parfois dormir et surtout voir Dongorath.

Un jour, partie deux jours et deux nuits en forêt, seule, pour exprimer toute sa rage, frappant, jurant, parfaisant ses techniques de combat, jour et nuit jusqu'à l’épuisement, elle se réveilla, à peine calmée mais décidée à aller voir Dongorath.
Elle avait eu le temps de repenser aux cinq arts lupins, surtout le cinquième, l’art de l’amour.
Kaeren s’était posé la question de ce qu’était l’amour, elle avait pensé à la façon dont elle aimait son frère comparée à la façon dont elle aimait Igjarjuk, Higuma, ou encore Dongorath.
Il en est ressorti que de tout les frères d’Hurlelune, celui qu’elle aimait était Dongorath.
Igjarjuk était un grand paladin, très bel homme, plutôt jeune, Higuma surnommé « l’ours » et pourtant c’est dans son cœur Dongorath qu’elle choisit.
Ce jour là elle allait lui annoncer cela, qu’elle l’avait choisi, car pour elle, il ne pouvait pas dire non. Elle était confiante en son charme, en son pouvoir de séduction.
Kaeren était une très belle jeune femme, pas très grande, fine et musclée souvent mise en valeur par une minimisation de vêtements, de grands yeux noirs en amandes, de longs cheveux bruns nattés, elle savait ce que physiquement, elle valait.
Arrivée dans l’allée qui menait à la maison du guerrier, elle ne prit pas une inspiration pour se donner contenance, il ne pouvait pas refuser.
Kaeren frappa , remit en place le bout de tissu qui lui recouvrait la poitrine et attendit. Ses yeux en amandes lui donnaient un air mystérieux et charmeur, elle attendit qu’il lui ouvre, le regard dans le vague.
Dongorath ouvrit et la tira à l’intérieur d’un geste brusque. Il claque la porte et la regarda, les bras croisés, l’air interrogateur.

-Ou étais tu ?
-Ailleurs.
-OU ?
-En forêt, loin de tout.
-Te rends tu comptes qu’il y a des gens qui s’inquiètent pour toi ? !
-Et bien…Non.
-Tu n’es qu’une égoïste …Qu’une sale petite égoïste ! Tu te rends compte que je me suis demandée où tu dormais, ce que tu mangeais, si tu ne t’étais pas faites attraper par un ours ou un animal plus gros que toi ?

Elle eu un petit sourire en coin pour essayer de le déstabilisé comme il venait de le faire. Elle ne s’attendait pas a ca et elle cherchait une situation de secours.
S’approchant vaguement, minaudant pendant qu’il lui criait dessus, elle finit par s’approcher plus vivement de lui et l’embrasser.
Baiser qui ne dura pas bien longtemps car le guerrier la repoussa un peu violemment dans un siège.

-Mais tu ne t’en rends pas compte a ce point là ?-Il eu un temps d’arrêt, elle paraissait vexée-
Tu es si égoïste, mal élevée et sure de toi ?-Il la fixait d un air accusateur-
Tu vaudras quelque chose quand tu t’occuperas des autres.

Ce fut comme un coup de poignard dans son honneur. Son charme n’avait pas fonctionné et en plus il l’avait enfoncée. Bornée, têtue, elle se leva sans rien dire, un air froid inscrit sur le visage prête à sortir, mais il lui barra la route.
-Non ! je veux que tu comprennes !
Sans l’écouter, elle fonça vers la fenêtre, il eu le temps de ne crier qu’un « non » mais elle était déjà passée au travers de l’ouverture et partie s’abriter en pleine forêt.
Lui à la fenêtre lui ordonna de revenir, ce qu’elle ne fit pas bien entendu.

Une journée, deux journées, qu’elle errait non loin de sa maison, sans savoir quoi faire à réfléchir à son passé, à ses origines demi louve. Hurlelune lui avait raconté un jour que son père était un grand guerrier capable de provoquer un dieu en duel, tandis que sa mère était une grande sorcière depuis la morte de Scatcah. Ils étaient roi et reine du Siddhe, ce qui faisait d’elle une princesse. Elle ne se sentait quasi plus digne, Kaeren décida qu’il était temps qu’elle les retrouve. Deux jours elle chercha un moyen d’accéder à ce plan parallèle, mais elle ne connaissait aucune magie humaine capable d’y arriver.
Au cours de ses déambulations, elle tomba sur un lieu de prière, un cercle de pierre et une idée lui vint. La petite louve se souvint d’une conversation entre Hurlelune et Igjarjuk qu’elle avait épiée.
Ils avaient pour habitude de s’égarer dans les ombres, un endroit où le mal et le bien se rencontrent, où tout es possible si on y trouve son chemin, car les cauchemars prennent forme et un tas de monstres ou d’âmes errantes attendent un corps.

Elle avait choisi sa destination, les ombres, sachant à peu près comment s’y rendre, elle laissa une lettre sur le bord de la fenêtre de Dongorath, sachant pertinemment qu’il ne dormait pas.

« Annonce d’un exil

Le rêve et mes chimères s’emparent de mon âme, ne cherche pas ce qui se trame. Je dois laver mon honneur et pour sa, je veux retrouver mes créateur.

Changer...
Rabrouée, on me reproche, un franc parler, une manière d'approche ,trop égoïste soit elle, mais n'ai je pas vécu seule ? Trop longtemps peut être et j’ai déçu.
En venir à ça?
Solitude, mère de toutes les réflexions ! Solitude, dois je en devenir le pion?
Rentrer dans un modèle que vous approuvez?
Pour toi, pour eux, langue trop pendue et gestes qui vont trop loin.
Changer, je ne sais pas…mais partir c'est sur.
Je ne reviendrais pas tout de suite, me faudra t'il quelques semaines...quelques mois...je verrais tout ça...

KaerenNoz ... »


Dans l’heure qui a suivi cette annonce, Dongorath avait prévenu Hurlelune, et elle, était déjà loin, et determinée.

Par Orion Elentáris le 8/2/2003 à 23:07:35 (#3198919)

:lit: pour le texte, :amour: pour toi :)

Par Miss M La Honte le 10/2/2003 à 19:12:31 (#3209751)

Chapitre 4, l’exil

Il fait nuit, une nuit sans étoile, une nuit noire...quasiment pas de lune pour éclairer l'arrivante.
L'air était frais, glacial, prenant...Il gelait chaque membre de la jeune fille arrêtée là à mirer le paysage.

Je vais m'arrêter ici pensa t'elle

Kaeren semble fatiguée, plutôt même extenuée, elle n'a pas daigner s'arrêter pendant tout ces jours de marche, ni nourriture, ni repos, elle n'a pas voulu cesser sa course, pourquoi? pas de réponse, elle n'en a pas...
Elle concentra ses dernières forces pour se hisser sur une branche haute d'un arbre et sombra dans un profond sommeil sans rêves, dormir pour dormir, recouvrer des forces.
La jeune louve se réveille, quelques heures plus tard à terre, même sa chute ne l'a pas sortie de son état presque comateux.
Le visage fermé, pas même un sourire pour l'orner, un rien triste, un rien dur...
Elle se retrouve seule face à elle même avec pour seule aide et compagnie la solitude...

Hurle...Pourquoi? Elle se remémore une scène récente avec son frère :
"Et ne t'étonnes pas que les autres réagissent a tes actes ou a tes mots...ils ont eux aussi un cœur et une sensibilité qui leur est propre"
Pourquoi?
J'ai tant vécu seule et ont a voulu me faire vivre avec tous! On m'a laissée là, pour me cadrer ensuite dans une vie ciblée, je dois...
Puis une phrase similaire de Dongorath lui vient à l’esprit :
"pense un peu aux autres..."
Dongorath...
Mais je n'ai jamais eu à le faire! Je n'ai jamais eu à me soucier d'autres que moi, et on attendais de moi trop de choses... J'ai beaucoup déçu...
Mon frère le premier Dongorath en second, et ça...
On ne m'a jamais appris la signification des mots..."respect"..."excuses"....jamais...
Elle se lève de contre son arbre et se débarrasse de son armure avant de partir en courant à travers la forêt, KaerenNoz, BelleNuit s'en va chasser....
Fonçant sans but précis, elle est à la recherche d’une proie. Un lapin, un oiseau, un furet ne lui suffirait plus, il lui fallait un combat digne, et une victoire. La jeune demi louve veut du sang, elle veut se battre jusqu’à la mort, elle veut gagner.
C’est là qu’elle la vit, celle qui fera ou sa fierté, ou sa tombe. Ses yeux reflètent une légère lueur verdâtre, la flamme de la rage.
Face à la bête...
Ils se fixent, s'observent, tournent et attendent un geste, un mouvement, une attaque de l'autre.
La jeune louve, sans armure, toutes griffes dehors, attend.
La bestiole en face, colère, se jette sur elle en poussant un cri, la renversant à terre son poids étant nettement supérieur, plantant ses griffes dans la chair tendre de la jeune fille.
Cette dernière pousse un cri de douleur et décoche un coup de patte violent dans la tête de l'animal qui roula sur le côté en poussant un râle.
La jeune louve se redressa sur ses pattes, les flancs ensanglantés, fixant ce qui venait de devenir plus qu’une proie, un mort en sursis.
Ses grands yeux sombres tournaient de plus en plus au vert émeraude .Le sang avait réveillé en elle la colère qu'elle contenait depuis des jours de marche, depuis même avant, toute cette haine qu'elle ressentait envers tous...
Elle se jeta sur sa proie étourdie, la plaquant au sol.
Griffant, mordant et même déchiquetant la pauvre bête maintenant agonisante sous les attaques, se défendant sans que cela ne change rien, Kaeren n'était plus qu'une machine à tuer, le sang de cet animal la calmerait...peut-être...

La petite louve se releva sur le corps de la bête, maculée du sang de sa "victime", finissant de boulotter un bout de chair le visage rougi par le sang...
Elle essuya sa bouche de son bras, étalant sur ce dernier le liquide vital de ce qui fut l'animal.
Kaeren considéra ce qu’il restait de l’animal, regarda autour d'elle puis reparti en courant à la recherche d'une source d'eau ne laissant que peu de répit à toute chose vivant croisant sa rage.
Elle s’approcha de la rivière, littéralement couverte du sang, parfois frais, parfois séché des victimes de sa rage...
Combien de temps à t'elle cherché sa source d'eau, et combien de victimes a t'elle décimées?
Au vu du nombre de ses blessures...Des dizaines, au moins... et une bonne partie se défendant correctement!
Kaeren se rapprocha calmée et haletante de la source d'eau.
Elle regarda pendant de longues minutes le reflet de son visage pas encore débarbouillé et griffé...
- Qu’est ce que je vais faire? Qu'est ce qu'ils attendent de moi? Mais je n'ai rien à leur donner! Rien! Est ce qu'ils m'ont amenés quelque chose? non! rien! Pourquoi je rentrerais d'abord?
Dongo...Hurle...Feiz
Il se débrouilleront très bien sans moi!! Et puis à part me critiquer tous...
Je n'ai pas besoin d'eux! Ils n'ont pas besoin de moi...
Elle hausse les épaules et se nettoie dans la rivière, teintant le cours d'une couleur rougeâtre et grimaçant chaque fois qu'elle touchait l'une de ses plaies.
En sortant de l'eau, elle s'en retourna près de son arbre.
La louve grimpa sur la même branche qu'à son habitude et posant la tête sur le tronc...

-Pourtant je les...aime...Qu'est ce que ce mot? un attachement que je n'avais jamais connu, et pourtant...J'ai tant envie qu'ils me voient autrement que...Je...Je ne sais même pas ce que je dois donner...L'heure n'est pas au retour! non...j'en suis loin même...je n'avance pas...
J'en suis au même point, à leur en vouloir, à m'en vouloir...et à ne savoir que faire....
je les aime...je les aime...

Kaeren s'endors ainsi sur sa branche, recroquevillée sur elle même, repartie sur une nuit sans songes.

Par Miss M La Honte le 10/2/2003 à 20:57:06 (#3210476)

Chapitre 5, le feu du sang

Hurlelune a déposé son armure et son bouclier, rangé sa lame dans son baudrier.
Il a accompli les ablutions rituelles et il s'est levé bien avant l'aube.
Ensuite il s'est mis en route... cachant ses vêtements dans un tronc creux...il s'est assis en tailleur, a commencé a chanter, puis a changer. Ses poils ont poussé, ses crocs et ses griffes aussi, point de rage en lui, pas cette fois. Il est fier, c'est la première fois qu'il va assister un Jeune de son clan pour le rite de passage. Par ce rituel, la petite pourra devenir une Guerriere-Louve a part entière, fière de son héritage ,libre et entière de sa force et lui verra enfin s'accomplir son rêve, être l'Esprit-Loup qui l'aura guidée sur les premiers pas de la voie de leurs Ancêtres.
La métamorphose est complète. Il se lève, vêtu de sa seule toison et de quelques symboles de la Déesse. Il renifle la trace de la petite et sent encore les effluves de sa rage. La sienne reste pour le moment à fleur de peau, comme le papillon hagard attiré par la flamme qui frôle de ses ailes éthérées la beauté qui lui sera fatale.

-Argraorgrh...Kaerenn Ahroun Hourgrourf Kashtoc'h...

Il lance alors le chant de l'Eveil, puis se met en Chasse.

Assise en tailleur près du même point d'eau que la veille, les yeux fermés, droite, elle pense.

Je dois rester digne...Digne de lui ,digne d'eux, digne de mon clan...
Sans pour autant tout rejeter...
Mais un minimum.
Il veut une...princesse...
Ils veulent une femme
Avec tout ce que sa implique...obéissance ,respect...

Entendant un Hurlement qu'elle ne connaît que trop bien, elle se redresse, attendant qu'il arrive...Droite...Belle...Fière...

Il arrive bientôt prés de ce point d'eau, perçoit aussitôt la petite forme assise sur la berge... Ses yeux se fixent sur elle. Il avance, lentement, ramassé sur lui même, prêt à bondir. Il approche, approche encore, son haleine se forme en petits nuages blanchâtres dans l'air frais du petit matin. Sa gueule pleine de crocs dégoulinant n'est plus qu'a quelques centimètres de la gorge de la jeune femme. Il grogne, ravale un feulement et lui expédie un grand coup de langue au travers du museau. Il sourit ,halète en tirant la langue et se jette sur elle pour la prendre dans ses bras. Il la serre fortement contre lui, caressant ses cheveux encore maculés de croûtes du sang séché de ses victimes.

Elle n'a pas bougé, juste attendu un geste. Soit il la tuait soit...Le visage maintenant barbouillé de bave, Elle sourit...Elle se laisse aller contre lui, ferme les yeux et lui chuchote...

- Qu’est ce que ça veut dire...? Pourquoi es tu là...?Je suis contente de te voir...

Il la tient par les épaules, la fixe du regard et l'embrasse sur le bout du nez.

- Ce que je fais là? Ce n'est pas ton Frère qui se tient devant toi... C'est l'Esprit-Loup de ta Meute... KaerenNoz, je te reçois comme Guerriere-Louve du Clan des Fianna... Nouvelle Guerrière du Siddhe de Tallaght, sois fière de ton héritage ,respectueuse des plus faibles que toi en temps de paix, impitoyable avec tes ennemis, amoureuse des rires et des chants de la vie...Sois libre, sois vivante, sois toi même enfin...
Maintenant c'est ton Frère qui va parler...

Ses yeux perdent de leur puissante luminosité, sa voix s'adoucit, la métamorphose reprenant le chemin inverse.

-Kaerenn...Je suis là parce qu'il fallait que tu passes par là pour comprendre ce que tu es...et qui tu es... Il t'a fallu t'adapter très vite à ce monde qui nous est étranger, notre survie en dépendait... Tu peux être une Guerriere-Louve si tu le souhaites, ou quoi que ce soit d'autre...avec ou sans moi, le choix est tient, Guerrière du Siddhe de nos Ancêtres...
Quoique tu décides Je t'aime, comme la sœur que tu es.

- Mais...Tu m'avais dit que...Pa…Pardonne moi, je t’aime toi…


Délicatement, il lui débarbouille un peu le visage, replace une mèche rebelle derrière son oreille et l'embrasse sur le front avant de la serrer encore contre lui.

- Veux tu que nous allions chasser ensemble, Guerrière du Siddhe?

Il lui sourit de tous ses crocs en empoignant la garde de sa nouvelle lame.

-On rentre alors?

Dit elle en lui tendant la main.

-Non petit cœur...on rentre pas...on chasse et on observe ce qui se passe...

Dit il en souriant malicieusement et en espérant que Dongorath traîne dans le coin.

Lentement le corps change ,le guerrier reprend sa forme lupine, 2m75 de muscles, de crocs et de griffes partent en courant a travers les fourrés, la petite guerrière sur les talons.

-Il y a un autre Rituel, je voudrais juste savoir si tu peux le faire...rien de plus..

Kaeren le suit, haletante, sa taille un peu plus normale que celle d'Hurle, plus d'un mètre de moins, l'oblige à forcer sa course pour ne pas se faire semer.
Elle le suit et le regarde tomber les corps sous quelques coups de griffes.
La jeune louve sourit et est plutôt contente de chasser avec lui, jusqu'au moment, où après avoir assené un coup à une bête, il s'écarte, la proie s'approchant maintenant d'elle.
Lançant un regard à son frère, elle s'attaque , prise au dépourvue à l'être qui se dresse face à elle, parant les attaque comme elle le peut et répondant sans grande force, reculant...

Trébuchant sur une branche traître, elle se retrouva à la merci de la créature qui en profita pour prendre considérablement le dessus.
Hurle non loin, veillait sur la scène, mais là, Kaeren était dépassée, il souleva la bête et l'envoya un peu plus loin, laissant juste le temps à la louve de se relever, se mettre en garde et faire un sourire avant qu'elle ne se rue sur elle de nouveau.

L'attendant cette fois ci, elle se défendit et attaqua un peu plus correctement, avec le mal proportionnel à sa force et sa jeunesse.
Coups de griffes volèrent tandis que d'autres traces d'attaques allaient laisser de longues marques ensanglantées sur son corps déjà fatigué...
Répondant en encaissant sans un écart, elle réussi à renverser la bête puis à l'achever à grand coups de crocs et griffes sur des points vitaux.
L'animal pris d'assaut ne résista plus bien longtemps aux attaques de la jeune guerrière déchaînée.
Se retrouvant une nouvelle fois couverte d'un sang mêlé au sien, elle se regarda, et fixa Hurle en soupirant.
Elle s'approcha de lui et se posa dans ses bras, la tête contre son torse, lui, lui caressant les cheveux délicatement.
La magie s'opéra ,sans savoir pourquoi elle le fit, ni comment, elle releva la tête, le regarda droit dans les yeux pendant quelques minutes sans dire un mot avant de se hisser sur la pointe des pieds pour déposer un doux baiser sur ses lèvres....

Il la regarde tendrement, dépose un léger baiser a son tour, lui serre la taille dans ses pattes redevenues douces. Il sent la chaleur les envahir tout les deux, et la repousse.

-Pas avec moi ma titoune...Jamais les Loups avec les Loups, notre sang est trop fort et un monstre en serait le fruit, voilà ton feu du Sang ma guerriere-louve...
-Affirma t’il une pointe de fierté dans la voix- On dirait que tu as choisi ta voie mon petit cœur... Essaye de pas trop le fatiguer ! Quant à toi Dongorath… je sais que tu n’es pas loin, mais n’ai pas peur. Ca ne fait pas trop mal, normalement, et puis tu courras jamais assez vite pour échapper a ce qui t'attends...

Il s'accroupit au sol, se détend en un bond fantastique et disparaît dans les frondaisons des arbres, courrant de branches en branches, il ne voit pas passer la distance qui le ramène là où il a laissé ses vêtements.

C’est aux effluves qu’elle reconnut, son sang bouillonnait déjà lorsqu’elle l’attrapa et ils s’arrêtèrent dans une clairière proche, pour s’aimer…

(tout le monde s'en fou mais je persévère!! )

Par Orion Elentáris le 10/2/2003 à 23:31:54 (#3211357)

Provient du message de Miss M La Honte
(tout le monde s'en fou mais je persévère!! )


Tu continueras jusqu'à ce que je sois dans un de tes textes :D
:amour:

Par Miss M La Honte le 10/2/2003 à 23:46:10 (#3211436)

Provient du message de Orion Elentáris
Tu continueras jusqu'à ce que je sois dans un de tes textes :D
:amour:


Oulaaaa

la suite:

Chapitre 6 une étoile

Et Kaeren vit la constellation d'Orion.

Fin

:mdr:

Par Miss M La Honte le 11/2/2003 à 11:56:04 (#3213416)

Chapitre 6, fin d’un exil, début de compréhension

Après avoir calmé la flamme qui la brûlait, le feu du sang qui la rongeait doucement et plutôt agréablement, Kaeren s'endormie, roulée en boule aux côtés de Dongorath, quelque peu fatigué par la jeune louve et toute la vigueur qui peut lui être attribuée.
Ses rêves lui étaient revenus en même temps que son sourire et l'apprentissage, enfin, le début d'un apprentissage de sa nouvelle vie. Mais ses songes ne demeuraient pas aussi beaux qu'elle l'aurait souhaitée.

Elle se réveille dans une clairière, se relève, avant de se rendre compte de la fourrure grise, soyeuse, qui recouvre ses bras et tout son corps, elle s’est elle aussi métamorphosée en louve.
Au loin, une meute est arrêtée, une pause dans un voyage? Elle ne le sait pas. La demi-louve s'en rapproche, confiante même si elle ne sait pas réellement où elle va, elle avance pas à pas vers la meute dont tour à tour chaque loup lève la tête pour la fixer intensément.
Un de ces loups, la fourrure brune, vint à sa rencontre et lui envoya quelques pensées plutôt surprenantes, il la connaissait alors qu'elle aurait pu jurer voir ces loups pour la première fois...

-Bonjour KaerenNoz, te voici au sein de ton clan, de ton siddhe, pour les quelques heures de ton "sommeil", l'esprit loup t'as guidé jusqu'à nous...

-Mais...Pourquoi?

-Ne te poses pas de questions et profite...
Tes parents ChantePluie et MangeOrage se trouvent là-bas...
Va...va petite guerrière louve...
Sois fière et honore ton siddhe, nous sommes fiers...et eux le sont aussi...

Se disant, elle tourna son regard sur deux loups, un peu à l'écart, comme attendant cette arrivée.
S'approchant tremblante et émue, sa vue de brouillait et avant qu'elle ne les atteigne, les interpellant, Kaeren tomba à genoux et sombra...

Se réveillant en sursaut près d'un Dongorath toujours pas éveillé, en colère contre elle même de n'avoir pu enfin rencontrer ses parents. Après 13 ans de vie solitaire elle aurait tant voulu rien que leur dire un mot. La petite guerrière s'assit sur le lit en soupirant et s'en extrait sans un bruit. Prête à fracasser un pot qui se trouvait là, elle retint son poing et sorti sans bruit avant de se promener en rogne en forêt.
Arrivée près de son arbre favori, elle marqua un temps d’arrêt et renifla l’air. Secouant la tête, elle aurait pu jurer avoir senti un loup, et c’est à ce moment que la forme musculeuse et massive se matérialisa derrière la jeune femme, un rictus carnassier au coin des lèvres. Elle se retourna, arme au poing et ouvrit de grands yeux lâchant cette dernière en voyant l'homme loup. Elle resta quelque instants bouche bée et un sourire osa enfin se dessiner sur son visage défait par la joie.

-Papa ?

Elle ferme les yeux puis les rouvre croyant à un rêve la trahissant éveillée puis se rapproche doucement posant une main sur lui, peut être une forme éthérée. Il éclate de rire.

-Il te nourrit bien ton frère on dirait ! T’es toute belle dis moi, t’embêtes pas trop ton frère au moins ?

Il lui renifla la truffe, lui lécha le museau avant de poser la petite main sur son torse couturé.

-Non p’tite pomme, ton père n’est pas une illusion…

-Et maman ?

-Hé hé hé!! petit renardeau curieux que tu es!!! On dirait ta mère à ton age...
Ta maman, et celle de Hurle, était une jeune enchanteresse humaine.
Nous nous sommes connus sur un champs de bataille, contre les Fomorians.
Nous avons échangé le Feu du Sang, et nous nous sommes reconnus.
Elle a alors quitté son village pour venir dans ma tanière, au siddhe. Hurle est né, un sacré louveteau, me demande ce qu'il devient ! Puis toi
-il sourit-
Ta mère est devenue la reine Sorcière du Siddhe, à la mort de Scathcath, celle qui a tout enseigné de la Voix du Loup à ton père, et à ton frère aussi.
Pour ta maman, tu lui ressembles beaucoup, même de caractère!!
-il éclate de rire-
Je ne vais pas pouvoir rester longtemps, Kaerenn...les Plans sont instables et je dois retourner au Palais....
Puisse Mère te donner de nombreuses proies et de beaux louveteaux…
A bientôt, ma fille...

Il recule de quelques pas et déjà sa forme s'estompe, brouillée par les remous de la porte qu'il emprunte pour retourner en Hereann.

-P…Papa, non, pas encore, pas déjà…Non, je veux rentrer avec toi ! Papa !

Mais elle passa sa main au travers de la forme éthérée. Elle resta là, sans savoir que dire, où faire et rentra.
Dongorath était levé, elle ne dit rien.
Kaerenn était triste, mais il ne lui pose aucune question lorsqu’elle sortit et partit en direction du temple voir Feiz. Le jeune prêtre était à l’intérieur et il s’ennuyait un peu, il pensait à elle, sa faisait plusieurs mois qu’il ne l’avait pas vue et ce qu’elle ne savait pas c’est qu’il en était amoureux. En la voyant entrer dans le temple, son cœur fut en liesse, il s’approcha et la prit dans ses bras. Ils avaient le même âge, ils avaient grandis ensemble. Elle déposa un baiser sur sa joue et esquissa un léger sourire.

-Allez, dis moi ce qui ne va pas, j’ai vu a ton entrée que tu n’allais pas, tu étais trop calme.
-J’ai vu mon père.
-Ton…Enfin, votre père à Hurle et toi ? Ca alors…
-Il est venu d’un autre plan, je veux le revoir, je le veux.

Et elle lui raconta son entretien avec le roi du siddhe et enchaîna sur son feu du sang et son passage de guerrière louve. Et il la regarda tristement car il savait qu'elle allait partir, et qu’il n’avait plus aucune chance qu’elle l’aime. Alors il lui prit les mains.

-Tu sais –hésita t il- je ne veux pas que tu t’en ailles.
-Il le faut Feiz, il le…

Il la coupa pour déposer un baiser sur ses lèvres. La petite louve n’avait pas de remord à aimer, elle surenchérit sur son baiser jusqu'à ce que le prêtre culpabilisant l’arrête.

-Mais…Ton feu du sang ? Dongorath !
-Et bien ?
-Et bien…-il était déstabilisé-
-J’ai compris le cinquième art, il faut aimer sans retenue, j’ai envie d’aimer Dongorath, je l’aimerais, mais si l’envie me prend d’en aimer un autre, je ne me priverais pas. Je ne m’embarrasserais pas de sentiments qui embrouillent un esprit.

Feiz était choqué, comment une femme pouvait aimer deux hommes et n’en avoir aucun remords ? Elle lui sourit et lui demanda comment elle pouvait traverser les plans.
Il lui répondit qu’il ne le savait pas et que même si il le savait, il ne le lui aurait pas dit.
Se faisant il lui caressa la joue d’une main, la chaleur les envahit et la messe fut retardée par amour.

(je persevere encore et encore parceque c'est comme meme si tout le monde s'en br*nle)

JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine