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Une vie. [Chapitre III]

Par Leoll le 5/1/2003 à 1:38:40 (#2946990)

Chapitre 3.







OOOOO L’homme sort dans la rue, la ville toujours éclairée uniquement par la lune et les lampadaires. Il marche quelques mètres en sifflotant. Puis il se retourne. Il se masse le cou, comme si un insecte venait de le piquer. Il reprend son chemin, se dirigeant vers les bords du canal. Sur le chemin, il est silencieux, il ne fait aucun bruit malgré les graviers qui recouvrent la route vers le canal. L’air est humide et poussiéreux. Il marche lentement tel un automate. Aucune expression ne se lit sur son visage, il reste dur, les traits sont tendus. Il arrive enfin en vues du canal. L’eau est limpide et aucun remous de l’eau ne laisse passer l’impression que cette eau avance, lentement, comme la marche de Gabriel. Il regarde l’eau couler, puis ramasse quelques cailloux plats. Il les regarde par la tranche et s’amuse à faire des ricochets. Il fait ça longtemps, arrivant parfois à créer une dizaine de ricochets. Le soleil commence sa longue progression dans le ciel, illuminant petit à petit de sa douce lumière les environs. Gabriel est éblouit par les premiers rayons solaires. Il se protège d’ailleurs le visage avec son bras, puis s’assied en tailleur face au soleil, face au canal, dos à la ville. Il médite, en position de yoga, il émet un son sourd, un ronronnement intérieur. Cela dure une heure, puis il se relève et repart en sens inverse, comme si rien ne s’était passé. Etrange… Gabriel retourne en ville, marchant avec une allure assez rapide en comparaison à l’aller. Il est bientôt 8 heures alors qu’il arrive devant son immeuble. Alors qu’il compose le code à l’entrée, son attention est attirée par des aboiements. Il se retourne, et aperçoit Danny. Celui-ci avance, en le regardant. Leurs regards se croisent. Danny s’arrête et fait, en quelque sorte, face à Gabriel mais ce dernier rentre précipitamment dans l’immeuble et monte les escaliers quatre à quatre vers son logement. Il ferme la porte à clef et sors une arme de sous le lit, c’est un fusil à pompe, un fusil que l’on utilise pour la chasse, un gros calibre. Il vise la porte, au cas où quelqu’un essaierai d’y pénétrer.
Danny continue son chemin, après avoir eu la satisfaction de savoir enfin, qu’il avait vu juste au sujet du nom de l’interphone. Dès qu’il arrivera au commissariat il fera surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre cet immeuble. Il court vers le commissariat, ne faisant pas attention aux piétons qu’il bouscule, ou qu’il évite in extremis. Sa course aboutit au bout de vingt minutes. Il entre dans le commissariat, essoufflé, la langue tirée. Tout le monde accourt vers lui, le harcelant de questions concernant son essoufflement.
OO « - Ce n’est rien, ne vous inquiétez pas. Tout va bien. Je veux quatre volontaires pour aller surveiller un immeuble vingt-quatre heures sur vingt-quatre ! C’est important ! »
OOOOO Personne ne se propose… Personne n’a envie d’avoir froid dans une planque quelconque alors qu’ils ont tous une famille.
OO « - Bande d’incapables ! Bruno, Serge, François et Sami, vous êtes désignés, vous vous démerdez pour les tours de rôle, je ne veux pas entendre de contestation ! Compris ?
OO - Oui, oui… Répondent-ils tous en chœur dans un soupire.
OO - Si on a besoin de moi, je suis dans mon bureau, j’appelle un dépanneur, ma voiture est dans les champs.
OO - Euh… Au sujet de votre voiture… Elle était piégée… Une bombe a explosé dans la nuit… lui répondit un des hommes.
OO - Quoi !? Comment ça ?
OO - Un fermier nous a appelés vers 3 heures… Et on a retrouvé la plaque d’immatriculation.
OO - Et vous ne m’avez pas prévenu ?
OO - On n’a pas réussi, votre portable répondait pas !
OO - Connerie de batterie ! Dit-il en regardant l’écran de son téléphone. Bon… Tant pis… On verra ça plus tard, pour le moment, on s’occupe de l’immeuble, prenez les clefs de chez moi, c’est juste en face. »
OOOOO Il lance les clefs à l’un des quatre hommes désignés et va dans son bureau, alors que l’homme qui doit aller surveiller l’immeuble part en traînant les pieds, accompagné de son camarade.

OOOOO Après quelques minutes, Gabriel baisse l’arme et va regarder par la fenêtre. Il ne voit rien. Il descend les escaliers après avoir récupéré toutes ses affaires et se rend promptement chez l’homme qui lui a donné la mallette. Il se dépêche, semblant effrayé. Son visage se tord en une grimace, comme si son allure lui était insupportable. En arrivant devant le portail, il met un violent coup de pied dedans et sonne nerveusement à la porte. Un petit gros entre ouvre la porte. Gabriel, lui, pousse la porte avec violence, obligeant le petit gros à reculer rapidement.
OO « - Mais qu’est-ce que tu veux Gabriel, bordel ? Qu’est-ce qui te prend d’entrer chez moi comme ça ?
OO - Frédo ! Y a un flic qui habite en face de mon trou à rats ! C’est quoi ce merdier ? Dit Gabriel d’une voix forte et sourde.
OO - Qu’est-ce que tu veux que j’en sache ? Lui répond le petit gros, d’une voix mielleuse mais mal assurée.
OO - Trouve moi autre chose… Je peux rien faire là ! Il m’a reconnu, j’en suis sûr, il va mettre ses connards de confrères à mon cul !
OO - Calme toi Gabriel, ça ne sert à rien de t’énerver… Tu as une cliente, occupe-t’en.
OO - Mais j’peux pas dans ces conditions, tu comprends ça ?
OO - Oui, je comprends, je vais voir ce que je peux faire…
OO - Vite… Je veux un nouvel endroit où crécher dans l’instant !
OO - Hmm… Ok. »
OOOOO Frédo prend son téléphone et appelle un de ses amis, enfin, quelqu’un qui lui doit quelque chose, et lui intime l’ordre de dégager de chez lui pour quelques semaines. Aucune réponse… l’homme au bout du fil raccroche aussitôt.
OO « - Voilà, tu as une belle villa aux abords de la ville.
OO - Ouais… Merci.
OO - De rien… Mais fais gaffe… Loupe pas ce que tu dois faire.
OO - J’ai jamais rien loupé… »
OO Gabriel quitte la maison de Frédo après avoir prit les clefs et les instructions pour se rendre dans son nouveau chez lui. Il marche assez lentement, prenant garde à ne pas être suivi. Il croise une voiture de policiers mais les occupants ne bronchent aucunement. Il continue sa marche jusqu’à destination. Il se retrouve devant une superbe villa. Elle est immense, le terrain l’est tout autant. Il ouvre le portail avec une première clef, puis avance lentement vers la porte principale. Tout en avançant il regarde sur les côtés, contre les haies qui limitent le terrain, des haies se dressent, verdoyantes, ombrageuses. Il continue jusqu’à arriver à la porte en pin. Les murs en pierres sont immenses, la villa doit faire deux, voire trois étages ! Il ouvre la porte et entre. Son souffle est coupé devant la beauté du mobilier, de la pièce, de la grandeur de l’endroit. Des tentures sont aux murs, remplissant une grande partie des murs, un Shiva est dessiné sur le mur, les couleurs sont chatoyantes et donnent une impression de vie au dessin. C’est impressionnant. Alors qu’il avance dans la pièce, une forme se détache de derrière un pilier, une batte de base ball à la main et assomme Gabriel d’un coup sur le haut du crâne.

Par Titplume dChou le 5/1/2003 à 13:23:04 (#2948997)

:lit: :) Hop !

Par Kep le 5/1/2003 à 13:41:47 (#2949101)

=)

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