Une vie. [Chapite II]

Par Leoll le 4/1/2003 à 19:48:48 (#2944955)

Chapitre 2






OOOOO Danny poursuit sa route dans la nuit, voilà deux heures qu’il roule, sans but. Il ne sait pas où il veut ou doit aller, alors il tourne, irrégulièrement. Il en est même au point auquel il ne sait plus où il est, et pourtant, il est temps qu’il rentre chez lui. Il se retrouve donc au bord d’une falaise dominant la ville sombre. Des oiseaux de nuits hululent, rendant plus impressionnant encore le sinistre du moment. La lune blafarde reste reine dans la nuit. Ses rayons semblent avoir du mal à atteindre le sol et l’éclairer doucement. Il jette un regard panoramique à la ville. Il se demande dans quels pavillons, appartements, le suspect habite, il les fixe tous comme il le peut, les questions affluant à son esprit. Il ne pense décidément qu’à cette enquête, elle a l’air de vraiment lui tenir à cœur. Le moteur ronronne à nouveau dans la nuit silencieuse. Il fait demi tour et rentre chez lui. Sur la route, ses yeux se perdent sur le paysage campagnard. Les champs à perte de vue, l’or du blé est omniprésent. La nature est décidément bien présente dans cette région. Alors qu’il avance vers les lumières, encore lointaines de la ville, une étrange forme sombre apparaît devant lui. Le crissement des pneus sur le bitume encore mouillé retentit. Il évite de justesse l’animal qui traversait la route. Grosse frayeur. Le chevreuil a été évité, mais l’inévitable est arrivé. La voiture se retrouve dans le fossé, Danny est en nage, son cœur pas la chamade. Il détache sa ceinture de sécurité, heureusement qu’il l’avait attachée, d’ailleurs. Il sort de la voiture pour voir dans quelle position elle se trouve. La seule solution pour se sortir de là, est d’appeler un dépanneur. Il fait un regard circulaire et ne voit rien qui paraisse être habité. Il sort son téléphone cellulaire et déverrouille le clavier. Malheureusement pour lui, il ne capte pas ici, en pleine campagne… il essaie d’avancer, pour voir s’il arrive à capter, mais non. Un long soupire. Mauvaise journée, mauvaise nuit. Il a deux solutions qui s’offrent à lui. Dormir dans la voiture et attendre que quelqu’un passe par là, ce qui ne risque d’arriver que le lendemain matin, ou marcher, et arriver en ville dans une heure ou deux. Il choisit la seconde solution et prend son sac à dos dans lequel sont rangés ses dossiers, sort une cigarette et l’allume. Il prend une première latte, puis inspire profondément, humant l’air frais de l’automne. Il se met en route, ses pas sont allongés, il est fatigué et est pressé de rentrer chez lui, même s’il ne risque de pas beaucoup dormir. Sa marche lui permet de réfléchir, encore, à l’affaire pour laquelle il se donne tant de mal. Les hypothèses sont présentes, mais il n’en trouve aucune cohérente… il lui faudrait un coup de chance pour pouvoir trouver le fin mot de cette enquête. Parmi ces pensées, l’image de son ex-fiancée, Elsa, cette belle italienne qu’il a rencontré au lycée, ils étaient restés ensemble cinq ans, puis, malheureusement, leurs chemins s’étaient séparés, à leurs grands regrets, mais ils ne pouvaient faire autrement. Son visage doux, magnifique, ses grands yeux marron, ses cheveux bruns… Elle était vraiment magnifique. Il regrettait de l’avoir perdue, il rêvait de la retrouver, aux croisées d’un chemin, par hasard. Elle lui manquait, son parfum de lavande si enivrant… Il repensait aux moments inoubliables qu’ils avaient passés ensemble, les vacances aux bords de la mer, tous les deux, en amoureux. Une larme vient se jucher au coin de son œil, et dégringole le long de sa joue avant de se détacher de son visage pour tomber à terre. Il s’arrête alors et pleure de toute son âme. Mais c’était du passé et il devait l’oublier.
OOOOO Il arrive aux abords de la ville, il sera bientôt chez lui. Il regarde l’heure, deux heures du matin. Il pourra dormir. Il se dépêche, tournant plusieurs fois dans les rues faiblement éclairées, des bruits de poubelles renversées par les chats errants, nombreux dans cette ville. Son sac à dos lui fait mal, il accélère son allure. Il est devant son immeuble, en face d’un autre, délabré. Il ouvre la porte, puis parcours le couloir et cherche à tâtons l’interrupteur. Il allume la lumière et ouvre la seconde porte… puis avant d’entrer, il tourne la tête et regarde l’immeuble en face. Par quelque idée que ce soit, il fait demi tour et entre dans l’autre immeuble, puis regard les noms sur les interphones. Il lit les différents noms répertoriés sur l’interphone, son doigt se posant sous chaque nom des habitants de cet immeuble, il ne sait pas pourquoi il le fait, mais il le fait :
OO « - Francis Elweg, Danielle Dupont, Nestor Trido, Rodrigue Alonzo, Paulette Typhon, Karine Yzka, Patrick M’Bombo, et… Oh ! Gabriel Galccio »
OOOOO Il paraît surpris… Un Gabriel, peut-être le Gabriel qu’il recherche ? Il ne se pose pas d’avantage de question du fait que ses yeux se ferment et décide d’aller se coucher, puis de voir, le lendemain. Ce dénouement va lui occuper l’esprit toute la nuit, il le sent. Il retraverse la rue, puis entre à nouveau dans son immeuble et se dirige en trottinant vers les escaliers puis les monte deux à deux pour aller au dernier étage et retrouver son studio. Il enfonce la clef dans la porte et l’ouvre. Il entre. Referme la porte à double tour. Il laisse tomber nonchalamment son sac à dos sur le sol et met son manteau sur la chaise à côté de la porte. Il va vers son lit, se déchausse en avançant et s’allonge sur le lit. Il fixe le plafond puis le sommeil l’envahit. Un sommeil pénible, non reposant, ses rêves étant partagé par le visage d’Elsa, et ce nom sur cet interphone. Peu à peu, plus la nuit avance, plus le sommeil est profond, l’amour qu’il porte à Elsa prend le dessus et la fin de sa nuit n’appartient qu’à elle seule.

OOOOO Pendant cette nuit, un grand nombre d’étoiles filantes sont passées au dessus de la ville. Personne ne les a vues, mais elles étaient bien présentes. Ce fut une nuit magnifique. Au loin, un bruit sourd a retentit, suivit d’un bruit de métal retombant lourdement au sol. La voiture de Danny a explosé.

OOOOO Gabriel se réveille, il n’a pas bougé de la nuit, et son réveil est brutal. Ses yeux s’ouvrent d’un seul coup, puis il se redresse vivement. Il ne semble pas être fatigué, alors que la plupart des gens, après une bonne nuit de sommeil seraient encore fatigués. Il se lève et va regarder à la fenêtre. Le soleil n’est pas encore levé. Il s’étire, tous les os de son corps se mettent à craquer et un petit sourire s’affiche sur son dur visage. Il ouvre grand la fenêtre et une douce brise entre dans la pièce. Les étoiles tendent à disparaître alors qu’il regarde droit devant lui, l’immeuble d’en face. Il se rappelle la journée de la veille, son passage sur le parking du commissariat puis, plus tard, la poursuite avec les flics. Il sourit à nouveau. L’homme retourne vers le lit et ouvre la mallette. Elle contient une grande enveloppe marron, assez épaisse, puis quelques documents, dont une photo d’une femme qui va venir habiter dans la ville. Il se frotte les mains encore gantées, et sort de la pièce. Il ne ferme pas la porte et laisse tout en état.

Par Elae le 4/1/2003 à 19:52:47 (#2944994)

:) *applaudit des deux mains*
Ta plus grande fan maintenant :mdr:

Par Kep le 4/1/2003 à 19:53:04 (#2944996)

GG

Par Titplume dChou le 5/1/2003 à 13:22:32 (#2948993)

:lit: :) Hop !