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[film] A cat on a hot tin roof, fête de famille anti-anti américanisme

Par Khronos le 30/12/2002 à 12:26:53 (#2907505)

Les réunions de familles sont facteurs de plaisir, de partage, de retrouvailles, mais aussi de tensions*. Ces relations sont particulièrement bien illustrées par le film "La chatte sur un toit brulant" (USA 1957, d'après la pièce de tennessee williams).

Résumé : Une riche famille bourgoise se réunit pour l'anniversaire de son patriarche, qui ignore qu'il est mourant. L'un de ses fils, Brick (Paul Newman), néglige sa femme (Liz Taylor) aidé par l'alcool, pour oublier le suicide de son meilleur ami. L'héritage et le suicide seront qquns des tensio-actifs qui aideront le film à illustrer une grande palette de relations (père-fils, mari-femme).

Il fait partie de ces films qui n'ont pas pris une ride en un demi-siècle, par la justesse du traitement des thèmes abordés (pour le fond), et par un jeu des acteurs qui parvient à se dégager des modes d'une époque (pour la forme).
Pourquoi anti-anti américanisme ? parce que le genre, "drame psychologique", est plutôt l'apanage de l'Europe, qui s'en sert pour marquer sa différence avec le bulldozer hollywoodien en produisant à gd renfort de subventions des films chiants dont le dédain du public ne sera qu'une preuve supplémentaire de sa qualité. Or ce film, appuyé par les prestations de deux monstres du cinéma que sont Paul Newman et Liz Taylor, provient bel et bien du même pays qui a fait Independance Day. Dans un cinéma qui a pris l'habitude de marteler les sentiments par de la musique et de grandes tirades inutiles, il est bon de retrouver un peu de finesse, de non-dit, et de sous-entendu, sans toutefois tomber dans un jeu d'acteur à la "comédie française". C'est américain or c'est fin, c'est vieux or c'est d'actualité & rythmé, ça a marché or ce n'est pas de la daube, voila de quoi faire tomber qques préjugés.

Tennessee Williams, auteur notamment d'un tramway nommé désir ou doux oiseau de la jeunesse, est connu à Hollywood et Broadway pour sa remarquable analyse de la solitude et de la marginalité, peut être en partie vécues à cause de son homosexualité et de son alcoolisme. Dans "la chatte..." Newman campe un ex-footballeur qui se sert de l'alcool pour reporter son dégout de lui même sur sa femme (Liz Taylor) et de son père pourtant à l'agonie. Ces trois personnages seront le triangle central du film autour duquel graviteront des personnages secondaires (la mère du patriarche, le frère et la belle soeur de Brick, leurs enfants), de prime abord caricaturaux et dont le déroulement parviendra à donner corps aux motivations. Le film est palpitant, aucune scène n'est superflue (généralement qd on peut enlever des scènes d'un film sans en altérer le message ou l'interêt c'est pas bon signe), et l'on est surpris par le réalisme qui émane de ces situations familiales presque banales. Loin de se poser en moralisateur, c'est une série de questions que ce film parvient à poser, sur la vie de couple, sur les relations avec ses parents, sur le sentiment d'incompréhension ou encore sur la manière de composer avec le mensonge environnant, ce qui place d'emblée le spectateur dans une position plus active que des films comme Titanic lui ont ravie.
Pour les fans de symbolisme on ne coupera bien sur pas à la béquille qui se casse annonçant un Brick qui relève la tête, ou à un demande du patriarche d'éteindre les bougies de son gateau alors qu'il vient de sonner le glas de son couple.

En bref, un film surprenant, pétillant, intelligent, qui a de plus le mérite de montrer que Liz Taylor a été autre chose que la vache aux coté de Michael Jackson. Un film à voir, à revoir, et pour Fautvoir, qui pour une fois n'est pas plus vieux que ce dont on parle (mais pas de bcp ;))

Khronos
*voir entre autre les 3 threads récents sur "les secrets de famille", "y'a t'il plus de suicides à noel" ou "suis je le seul à avoir une famille qui se fritte à noel ?"

Par baai le 30/12/2002 à 12:46:27 (#2907660)

Alors tu parles essentiellement de l'adaptation au ciné et tu ne cites même pas le réalisateur ? Mentalité américaine, va :D

Un film bien, disons pas mal à condition de ne pas être trop réfractaire à l'animisme de l'actor studio. Mais je comprends pas le rapport avec l'anti anti-truc ? Hein dit Khro, c'est quoi le rapport ?

Bon bref en somme : soyons pas trop critiques, c'est un film bien et intéressant, même si la culture américaine a produit exprès pour nous des oeuvres émotionnellement plus remuantes bien avant 58... (Moi j'aime bien ceux de king Vidor, comme "la foule", pas vous ?) C'est-à-dire que forcément, Taylor et Newman, pour la coupable identification du spectateur que nous sommes, ça marche bien mieux avec l'acteur que le personnage qui s'efface. Ce film souffre du star système :p
Surtout qu'en 58, la france, l'Italie, etc. étaient en plein dépoussiérage, leur cinéma était en plein dans la vie... Ca foutait direct un sacré coup de vieux aux films soumis au système de production classique.

Par Felomes le 30/12/2002 à 12:46:44 (#2907663)

je ne doute pas que ce soit un très bon film, mais j'ai beaucoup de mal à adhérer à ce thème de l'antiantiaméricanisme. En 1957 les USA faisaient l'admiration de tous, et n'étaient pas du tout perçus comme aujourd'hui..
Ensuite, à cette époque, Hollywood n'était pas le Hollywood d'aujourd'hui et qui mérite amplement les critiques qu'il reçoit. Les "antiaméricains" me semble-t-il, ne remettent pas en question la capacité de certains réalisateurs, dans l'histoire, à avoir fait de bons films... ni même à en faire encore (combien sont allés voir et ont adoré le seigneur des anneaux parmi les antiaméricains les plus primaires ?). Bref, je ne comprend pas très bien ton argument.
C'est au sujet de "l'intellectualisme" ? Les ricains ont eux aussi leurs intellectuels, même dans le cinéma ?
Bah euh... certes :)

Par Alfinor Tarcle le 30/12/2002 à 12:50:10 (#2907690)

Hot Shot est un film anti américain ...

Dire qu'a l'origine de Star Wars , Georges Lucas se disait profondément anti Hollywood , et qu'il a fait le premier épisode (le 7 donc :D) avec 2$6pences ... au vue des deux derniers épisodes réalisés , on peux se demander s'il sagit encore de la meme personne ...

Par Malgaweth le 30/12/2002 à 13:07:37 (#2907851)

combien sont allés voir et ont adoré le seigneur des anneaux parmi les antiaméricains les plus primaires ?


Va falloir préciser ce qu'est un film américain...
Hollywood n'est plus américain depuis un moment, c'est juste une holding supra-nationale à but très lucratif, ça n'a rien d'américain... Qu'on me dise qu'un film de Malkowitch est américain oui peut-être mais le Seigneur des Anneaux bah.. non...

Par baai le 30/12/2002 à 13:27:28 (#2908036)

Provient du message de Malgaweth
Va falloir préciser ce qu'est un film américain...
Hollywood n'est plus américain depuis un moment


Oué, et même plus ! Dès les années 40', on voit bien que les grosses productions américaines ne donnent pas des films américains mais des espèces de films mondiaux, formatés pour le monde entier... Bien sûr, il y a dedans des pépites qui fleurent l'amérique (ne serait-ce que pour faire occuper les écrans par les acteurs nationaux, qui gardent l'accent jusuqe dans le mouvement des lèvres), mais quelle amérique ? celle du rêve américain, qui n'a jamais été qu'un mythe, loin de la réalité, tandis que l'édulcoration tient une place à part pour plaire au plus grand nombre. (à part peut-être l'Inde, seul bout du monde a avoir eu une production nationale énorme).

Je sais pas si l'amérique existe, en tout cas le film américain, lui il n'existe pas. A part quelques fruits de l'underground, pas forcément contestataire, mais quantitativement trop maigre pour permettre l'apparition de la notion de film américain. :lit:

Par Felomes le 30/12/2002 à 15:43:22 (#2909199)

Provient du message de Alfinor Tarcle
Hot Shot est un film anti américain ...

Dire qu'a l'origine de Star Wars , Georges Lucas se disait profondément anti Hollywood , et qu'il a fait le premier épisode (le 7 donc :D) avec 2$6pences ... au vue des deux derniers épisodes réalisés , on peux se demander s'il sagit encore de la meme personne ...


C'est largement Lucas qui a fait de Hollywood ce que c'est aujourd'hui.. il y a un avant et un après Starwars, pour utiliser un langage à la mode. Les mauvaises langues diront même que c'est Lucas qui a perverti le cinéma :rolleyes:
Ce qu'il n'aimait pas le Georges, c'était sans doute les films un peu fades qui étaient produits à l'époque et ne correspondent pas au formatage actuel (peut-être un autre genre de formatage, je suis pas un spécialiste).
Les films pleins de BOUM paf, d'effets spéciaux, de lois physiques incohérentes (vjjjjiouuuu fait le vaisso dans l'espace) et de personnages caricaturaux, c'est largement au Lucas de Starwars qu'on les doit. Personnellement, c'est (entre autres) ce que je reproche aux films de Hollywood aujourd'hui.


Pour répondre à Malgaweth : on va pas parler d'entreprises "mondiales" tout de même. Les capitaux sont aux EU, les scénarios servent bien souvent la propagande américaine (les modèles du genre le font), ça cause 9 fois sur 10 de l'Amérique, ça parle américain.. je sais pas ce qu'il te faut.

Ceci dit, il faut aussi reconnaître que "le film hollywoodien" est devenu un genre, un style à part entière. Et c'est ce style qui se fabrique aujourd'hui dans un peu tous les pays. Ca reste, à mes yeux, américain. Reconnaissons-leur ça, tout d'même. Ca plaît, ce n'est donc pas une honte (huhh).

Par Aron le 30/12/2002 à 16:44:01 (#2909714)

Des effets spéciaux, des trucs incohérents, tu en avais déjà dans des films SF des années 50. Pourquoi veux tu blâmer Georges Lucas ? Parce que le sien à marcher ?

Par FautVoir le 30/12/2002 à 16:57:17 (#2909821)

Des effets spéciaux, des trucs incohérents, tu en avais déjà dans des films SF des années 50. Pourquoi veux tu blâmer Georges Lucas ? Parce que le sien à marcher ?
Parce qu'il est le premier à avoir compris que le merchandising était plus important que les films ? Jusqu'à Lucas, c'était le contraire. Ou comment créer un empire avec un petit film niais, western galactique aseptisé pour enfants...

Cela dit, Lucas a aussi bénéficié d'une évolution de la société, qui a érigé en culture les distractions enfantines, puis ados. Ca, il n'y est pour rien, il a juste surfé sur la vague.

P.S. : Pour le merchandising, exception à la limite pour les dessins animés (Disney, Warner), qui anticipaient la machine de guerre commerciale lancée par Lucas en 77.

Par Malgaweth le 30/12/2002 à 16:58:43 (#2909838)

Les capitaux sont aux EU


Je voudrais pas en rajouter c'est pas le débat, mais non, un capital c'est nul part... Prend un vivendi universal (exemple de holding hollywoodienne à but humanitaire et philanthrope) ils ne sont pas 100% américains...

Quand au rapprochement avec la propagande américaine, je dirais qu'ils servent, c'est exact, une vision du monde "mondialiste" tout le temps américaine ce n'est pas sûr parce que déjà l'amérique n'est pas un tout culturellement cohérent quand tu vois les différences qu'il peut y avoir entre la côte Est et Ouest...

Que lucas ait fait mal au cinéma avec sa première trilogie est quand même une vision un peu rapide... ce sont surtout les mentalités qui ont changées. Les films cultes ou mythiques (ou les acteurs et actrices) ont toujours existés, la différence c'est que depuis les années 80 et le règne du "fric-roi", le mythe devient parti intégrante du merchandising. Je ne pense que Lucas ait créé ça, il a juste surfé sur la vague au bon moment et je me demande même si aujourd'hui il est pas un peu dépassé par des requins plus gros que lui.

:)

Par Felomes le 30/12/2002 à 17:03:29 (#2909873)

Provient du message de Aron
Des effets spéciaux, des trucs incohérents, tu en avais déjà dans des films SF des années 50. Pourquoi veux tu blâmer Georges Lucas ? Parce que le sien à marcher ?


Ben oui, c'est un peu ça, d'une certaine manière.
Maintenant, les poireaux cannibales de l'espace et films de ce (mauvais) goût, c'est pas vraiment comparable. C'est un autre genre, d'une époque révolue.
Donc, oui, je blâme George Lucas parceque SON film a marché comme pas deux auparavant, que ce film a contribué à faire du cinéma une machine à gros budget. J'ai rien contre le principe de gros budget, note, mais j'en ai contre ce que cela implique aujourd'hui : une rentabilité au centuple, donc un aplatissement de l'intrigue, du développement narratif, de la musique, affadissement des personnages, un carcan de la bienseillance, de l'unité de lieu et de.. euh enfin presque ;).. en tout cas ça fonctionne par recette, par lois intransigeantes (un réalisateur sortant un peu de l'ornière se fait taper sur les doigts par les producteurs) un peu à la façon du théâtre classique d'autrefois. C'est à Lucas qu'on le doit, c'est un fait, même s'il n'est, je présume, pas seul à en endosser la responsabilité, et même si ce n'était pas prémédité de sa part.
Je reconnais cependant un talent certain à George Lucas
... (pour THX 1138) mais ce n'est pas là mon propos. :(

Par baai le 30/12/2002 à 17:06:00 (#2909891)

Provient du message de Felomes
de la bienseillance, de l'unité de lieu


Bien vu :cool:

Par Darkmore le 30/12/2002 à 17:15:08 (#2909961)

Provient du message de baai
Je sais pas si l'amérique existe, en tout cas le film américain, lui il n'existe pas. A part quelques fruits de l'underground, pas forcément contestataire, mais quantitativement trop maigre pour permettre l'apparition de la notion de film américain. :lit:
Pour moi il serait difficile de placer des types comme Hawks, Cassavetes, Ford, Sternberg ou même Siegel (et Carpenter mon chouchou :D) dans autre chose qu'une démarche très américaine.
Et que serait la nouvelle vague sans l'influence du polar americains ... ces détectives hard boiled ( :rolleyes: ) qui arpentent le pavé et traine dans la ville comme dans un bain-urbain ?

Pour ce qui est de l'influence de Lucas je crois que beaucoup de le surestime :D
Hollywood s'est métamorphosée d'elle même à mon avis, pour devenir cette multinationale de l'entertainment (et à une époque ou les vieux sages fondateurs des grands studios ont laissé place aux jeunes au dents longues) ... maintenant si ce qu'il vous faut c'est LE responsable alors allez y hein je veux pas vous empêcher de le lyncher :rolleyes:
N'empèche si on considère la période "code Hays" du cinéma US et les cartons qui y correspondent il est plus qu'évident que Lucas n'a rien inventé!
Mais c'est vrai il a vendu plein de jouets le vandale :D

EDIT: pour revenir au sujet je préfère le titre en français c'est plus bucolique :D
Re-Edit: LOTR n'est PAS un film américain mais plutôt un film neo-zelandais (réalisé et produit principalement par des neo-zelandais) :D

Par FautVoir le 30/12/2002 à 17:34:53 (#2910127)

Provient du message de Darkmore
Pour moi il serait difficile de placer des types comme Hawks, Cassavetes, Ford, Sternberg ou même Siegel (et Carpenter mon chouchou :D) dans autre chose qu'une démarche très américaine.
Et que serait la nouvelle vague sans l'influence du polar americains ... ces détectives hard boiled ( :rolleyes: ) qui arpentent le pavé et traine dans la ville comme dans un bain-urbain ?
Oui, et puis les westerns, les road-movies, les docus sur B.B. King... euuuuh... non, les docus sur B.B. King, c'est encore autre chose....

Par baai le 30/12/2002 à 18:58:32 (#2910760)

Eh Darkmore, c'est dingue : je suis encore d'accord avec toi :)

Sauf que dans les profondeurs de mon esprit (ah oui forcément c'était pas clair à suivre) j'étais plutôt sur un état des lieux au présent de ce cinéma, et là, à part un ou deux films par an (ex : lynch), j'ai du mal à trouver un cinéma américain.

Euh... j'ajoute que pour Carpenter et Siegel, on sera pas forcément unanimes tous les deux :D

Et pour les vrais anciens : tsss Sternberg, américain pas pour moi. Par contre on pourrait en ajouter d'autres, style Alfred H. M'enfin je conteste pas que le cinéma américain a existé, avant... et souhaite même qu'il revienne, tout comme le cinéma allemand, italien, etc.

Par Khronos le 30/12/2002 à 19:02:29 (#2910786)

baii a dit
Alors tu parles essentiellement de l'adaptation au ciné et tu ne cites même pas le réalisateur ?

Le réalisateur (Richard Brooks) est peu connu et discrètement cité en tout petit en bas de la jaquette, tandis que les noms des 2 stars dévorent l'affiche. En l'occurence non seulement je n'y connais rien en réalisation mais si je m'y connaissais je dirais qu'il n'y a rien de remarquable. Vu qu'à la base c'est l'adaptation ciné d'une pièce de théâtre, le travail du réalisateur est quasi-invisible au newb..néophyte. Eclairage lambda, cadrage gamma, prise de son iota et effets spéciaux téta. Pas même une caméra time-slice. Effectivement ces années du cinéma hollywoodien n'échappent pas au star system, du coup qui se souvient aujourd'hui des réalisateurs d'Autant en emporte le vent ou de Casablanca ?

Sinon pour l'anti-anti américanisme, à force de ratisser large dans mes titres pour rameuter du monde :D le post vous a fait partir dans des polémiques où je n'aurai pas osé mettre les pieds (le khro est transparent comme la pluie, mou comme une chique et consensuel comme le gloutier arboricole). Mon post était avant tout centré sur le film et la pièce "la chatte..." que j'ai redécouvert avec plaisir, et qui m'a redonné envie d'aller au cinéma, auquel je ne vais pratiquement plus depuis une petite dizaine d'années pour cause de majorité de bouses. Donc pour répondre à Félomes et Baii, l'anti-anti américanisme selon khronos c'est comme un post-it qui rappelerait au forum que l'amérique possède son quota d'intellectuels, et que ce que le cinéma (considéré comme un des principaux vecteurs de la culture américaine) a de meilleur a aussi été construit là bas. D'ailleurs je pourrais renvoyer la balle en vous demandant ce qu'est l'anti-américanisme selon vous ? (surtout toi Felomes, la construction de ta phrase laisse à penser que tu trouves que le seigneur des anneaux est un bon film, il va donc falloir aussi préciser la définition de "bon film", "divertissant avec de beaux paysages" n'est pas nécessairement bon)

Baii, que voulais tu dire par "animisme de l'actor's studio" ? parce que pour moi, l'animisme c'est le fait d'attribuer une conscience à un objet inanimé.

Enfin bref vous l'aurez compris le post initial ne visait pas à se répandre en superlatifs sur cette époque, ni à nier l'existence de cinéaste de talents en Amérique avant et après 1957, bien sur, mais simplement à parler d'un vieux film américain qui avait peu de chances de ressurgir sur JOL (alors que certains autres films ...comme qui dirait, je suis "bored of the rings").

Pour embrayer sur le cinéma américain d'aujourd'hui, je trouve pour ma part que le tableau est loin d'être aussi négatif que ce décrit Felomes. Darkmore n'a cité que qques noms, on pourrait en trouver bcp d'autres, woody allen, altman, lynch, les frères cohen ou jim jarmush pour n'en citer que qquns. Le cinéma indépendant existe aussi en amérique, et est alimenté en partie par des sources de financement qui proviennent de circuits secondaires comme les diffusions sur cable ou la vidéo qui assurent une rentabilité minimale. Ce que je peux t'accorder c'est à la rigueur une dichotomie plus marquée entre blockbuster & cinéma "qui ne se soucie pas d'impératifs commerciaux", mais pas plus. La qualité est peut être plus visible dans l'univers des séries avec les productiosn HBO (6 feet under, OZ). Je vais sans doute me faire fracasser, mais dans Urgences on trouve des monuments de finesse qu'on ne soupçonnerait pas d'un peuple qui a du mal a séparer les mots "god bless" de "America" (je caricature bien sur...)(y'a qd meme un peu de vrai :p)

Vala, bébé1 pleure et réveille bebe2 qui est né il y a moins de 2 jours, je crois que le post s'arrête là :)
Khronos

Par Darkmore le 30/12/2002 à 19:11:49 (#2910855)

Provient du message de FautVoir
Oui, et puis les westerns, les road-movies, les docus sur B.B. King... euuuuh... non, les docus sur B.B. King, c'est encore autre chose....
Voui d'ailleurs Bazin a co-écrit un bouquin sur "le western, cinéma americain par excellence" ...

Par contre c'est vrai qu'aujourd'hui c'est platplat ... en fait on pourrait même dire que Lynch fait des films extra terrestre, Burton des films germano-anglais,les frères Quay des films slavo-germano-anglais :doute: ... les frères cohen ... euh non passons sur les cohen ;) même si pour moi on se rapproche ... Jarmush peut être comme cite Khronos!

Même pas un docu sur john lee hooker à se mettre sous la dents
PS: koa baai t'aime pas Don "Dirty Harry" Siegel et John"They Live" Carpenter ?? :rolleyes: :p

Par baai le 30/12/2002 à 19:25:50 (#2910932)

Provient du message de Khronos
Le réalisateur (Richard Brooks) est peu connu et discrètement cité en tout petit en bas de la jaquette, tandis que les noms des 2 stars dévorent l'affiche. En l'occurence non seulement je n'y connais rien en réalisation mais si je m'y connaissais je dirais qu'il n'y a rien de remarquable. Vu qu'à la base c'est l'adaptation ciné d'une pièce de théâtre, le travail du réalisateur est quasi-invisible au newb..néophyte. Eclairage lambda, cadrage gamma, prise de son iota et effets spéciaux téta. Pas même une caméra time-slice.

Sur les jaquette des films américains (et même des tous les films français à grand public), le nom du réalisateur est toujours toujours toujours minoré, sans que ce soit limité aux tacherons.
Richard Brooks n'est pas un tacheron et je dirais même au contraire de ton mot qu'il est "très connu".
Et pour la réalisation, ben manifestement tu t'y intéresses puisque tu choisis de parler plus de l'adaptation que de la pièce d'origine, ne serait-ce qu'en évoquant le jeu d'aceur, qui dépend de la direction d'acteur, donc de la réalisation. La photo est de William Daniels, c'est beau et c'est pas un inconnu non plus (à cette époque).
Et puis plus largement non, la réalisation n'est pas invisible. Tout est choix, quelque soit le film... Et dans un film peu ou prou hollywoodien, la réalisation est toujours extra-visible, parce que des codes cinématographiques ultra connus sont utilisés : les raccords qui respectent les angles maxi de 90°, qui respectent l'échelle des plans sans saute d'un extrême à l'autre, les champs-contre champs, l'utilisation de musiques de fosses, les éclairages signifiants - balisant narrativement le drame pour le regard du spectateur, - et la façon d'user des gros plans exprès our les stars qui s'éclairent de sorte à dessiner un triangle descendant sur une des joues, etc.


Provient du message de Khronos
Effectivement ces années du cinéma hollywoodien n'échappent pas au star system, du coup qui se souvient aujourd'hui des réalisateurs d'Autant en emporte le vent ou de Casablanca ?

Bah moi :D Surtout pour Casablana qui est considéré comme le modèle, l'étalon, la référence du film hollywoodien en raison de son académisme extrême dans l'utilsation des codes. Sacré Curtiz :)

Provient du message de Khronos
Baii, que voulais tu dire par "animisme de l'actor's studio" ? parce que pour moi, l'animisme c'est le fait d'attribuer une conscience à un objet inanimé.

Même définition pour moi, avec une connotation religieuse en filigrane. Bon, que ce soit clair, je ne veux pas critiquer l'actor studio, ça a eu le mérite d'exister et même c'était bien... Je voulais juste dire que dans les films de cette école, le sérieux avec lequel la méthode est appliquée a par moments des résultats qui arrachent un sourire de tendresse au spectateur... L'acteur silencieux, hyper concentré-imprégné des objets de son environnement en carton-pâte, qui cherche le devenir-objet, pour communiquer les sentiments de son personnage à travers ses postures. Marlow Brandon en tête.. Bref bref.


Provient du message de Khronos
Enfin bref vous l'aurez compris le post initial ne visait pas à se répandre en superlatifs sur cette époque, ni à nier l'existence de cinéaste de talents en Amérique avant et après 1957, bien sur, mais simplement à parler d'un vieux film américain qui avait peu de chances de ressurgir sur JOL (alors que certains autres films ...comme qui dirait, je suis "bored of the rings").


Rien que pour ça nous avons-là un merveilleux post. Merci :)
Un de ces jours je penserais à faire une tirade sur "les docks de new york" ou "la foule" ou "lucky star"... Ou au film le plus drôle que j'ai jamais vu et qui est américain (tss) : "the strong man" du pathétique harry langdon (même si capra derrière, oui oui).

Provient du message de Khronos
Vala, bébé1 pleure et réveille bebe2 qui est né il y a moins de 2 jours, je crois que le post s'arrête là :)
Khronos

Parfait. La machine ronde continue de tourner. Grâces t'en soient rendues Khro :)

Par baai le 30/12/2002 à 19:33:28 (#2910979)

Provient du message de Darkmore
Voui d'ailleurs Bazin a co-écrit un bouquin sur "le western, cinéma americain par excellence" ...

Tu m'aurais dit "... western, cinéma indonésien par exellence", j'aurais été un peu sceptique :D
Mais dans le fond c'est complétement vrai. L'influence de certains cinéastes américains (dont les 3 quarts étaient des européens exilés) est reconnue et flagrante, Ford et Hitch en tête, mais plein d'autres aussi, jusqu'à Peckinpah.

Provient du message de Darkmore
Par contre c'est vrai qu'aujourd'hui c'est platplat ... en fait on pourrait même dire que Lynch fait des films extra terrestre, Burton des films germano-anglais,les frères Quay des films slavo-germano-anglais :doute: ... les frères cohen ... euh non passons sur les cohen ;) même si pour moi on se rapproche ... Jarmush peut être comme cite Khronos!


Mais lynch a toujours fait des films extra-terrestres !
Burton c'est souvent bien, disons entre pas mal et très bien selon qu'il frôle ou non le blockbuster... J'adore revoir son "vincent" et même "l'étrange Noël".
Les frères Machin, je passe aussi, sinon je vais m'endormir rien qu'en écrivant sur eux :D
Jarmusch, c'était vachement mieux avant. Mais je désespère pas de le retrouver !

Provient du message de Darkmore
PS: koa baai t'aime pas Don "Dirty Harry" Siegel et John"They Live" Carpenter ?? :rolleyes: :p

J'ai juste dit ... moui, enfin que je m'abstenais et n'était pas sûr d'une unanimité. Pas de controverse SVP !

Par Eluel le 30/12/2002 à 19:48:33 (#2911065)

Juste un mot de remerciement : ça fait du bien de retrouver certaines de ses émotions cinématographiques en lisant un message :merci:
( surtout quand on s'attend à ce que le message finisse par " bref tuons les américains " ou "Et que Vive l'Amérique éternelle" autres joyeusetés...)

Provient du message de Khronos
Liz Taylor a été autre chose que la vache aux coté de Michael Jackson.


Liz Taylor une vache ? :eek:
Non, non et non !
Elle est peut être un peu "fatiguée" mais elle a été tellement éblouissante (notamment dans Soudain l'été dernier et Cléopâtre de Mankiewicz :amour: ) qu'il restera toujours un voile d'admiration devant mes yeux ( pour atténuer les ravages du temps ....et de l'alcool :( )

En tout cas, merci beaucoup pour ce beau message :merci:

[Edité : après vérification, Soudain l'été dernier est aussi adapté d'un pièce de Tennessee Williams... et en bonus y a même Katharine Hepburn ;) ]

Par Khronos le 30/12/2002 à 20:05:58 (#2911192)

Tiens d'ailleurs j'étais mort de rire qd j'ai appris que Carpenter il faisait ses propres musiques de film. Le plon-plon techno de ghost from mars ou rock-folklo de vampire c'est qd même trop de la merde :) et le john il se pointe à je ne sais plus quelle émission, en bottes de bison, les bacchantes en vrac et sa guitare à la main, et il nous joue son truc l'air jovial. Rien que pour ça je l'aime. Carpenter, c'est un brin de candeur, c'est la tablette de Lindt dans un cinéma de brutes. Pub, grossiereté, diffamation. zob. pornographie.

Darkmore, c'est assez marrant, c'est pas la premiere fois qu'on me dit "ouais, les américains ils ont des intellos, mais c'est parce qu'ils viennent d'autres pays". Déja qu'il n'y a pas bcp de films de qualité qui traversent l'atlantique alors ne leur enleve pas :)

Je suis sur qu'on a tous une haute idée du film d'auteur européen mais c'est pas parce que le cinéma de qualité s'exporte mal que chaque pays n'a pas son lot de réalisateurs qui "think different".

Voilà, je m'y achemine doucement. A la rigueur ce qu'on pourrait reprocher à la machine hollywoodienne, c'est de tenter de reproduire un maximum une recette qui marche bien, afin de bien faire baigner les dents du fond du spectateur. Si un film, qu'il soit bon ou mauvais, rapporte, alors il sera ajdoint d'une suite, de films analogues, et de dérivés.
Par ex. j'ai bcp aimé l'humour à deux niveaux & la vivacité de Toy Story qui était le signe d'un renouveau du cinéma pour enfant. Et depuis, entre Disney et DreamWorks, chaque nouvelle version de FourmiZ, Shrek, reproduit la même recette à merci, sans âme ni originalité. C'est devenu...un produit. (je retrace pour ma part ses origines à ToyStory mais c'est peut être antérieur). ça devient du "cinéma fractal" (ça c'est pour inventer une expression). Qque soit celui qu'on voit, on y trouve les élements du premier. Mais il faut rendre à César...
Toujours est il que ça a tendance à pervertir l'oeuvre de qualité que l'on perd rapidement de vue dans le magma cinématographique. Elle finira heureusement par ressurgir, parce que c'était la première, la plus authentique, qu'elle apportait une nouvelle pierre au cinéma en dépit des courants du moments. Bref, c'est valable en littérature et en musique aussi, pour tout ce qui deviendront des classiques, et c'est la raison pour laquelle je préfère avoir au moins 10 ans de retard dans tout ces domaines :D

Khro, re-père.
Nb : Baii, moi aussi je peux dire que c'est Curtiz & Daniels avec google...:p arghh j'oubliais Capra, Browning, plus récemment Kubrick !! Tellement de choses à voir et si peu de temps...tiens, ça pleure de nouveau. /bow pour le thread.

Edit @Eluel: c'est vrai qu'elle "accroche" la lumière liz...trop de relief sans doute :D

Par Eluel le 30/12/2002 à 20:22:31 (#2911288)


Provient du message de Khronos
c'est vrai qu'elle "accroche" la lumière liz...trop de relief sans doute :D

:eek:
Tu veux vraiment que ton beau message finisse en troll ? :doute:
On a dit : pas touche à Zaza! ;)

Par Darkmore le 31/12/2002 à 0:49:23 (#2912869)

Provient du message de Khronos
Darkmore, c'est assez marrant, c'est pas la premiere fois qu'on me dit "ouais, les américains ils ont des intellos, mais c'est parce qu'ils viennent d'autres pays". Déja qu'il n'y a pas bcp de films de qualité qui traversent l'atlantique alors ne leur enleve pas

Je suis sur qu'on a tous une haute idée du film d'auteur européen mais c'est pas parce que le cinéma de qualité s'exporte mal que chaque pays n'a pas son lot de réalisateurs qui "think different".
Il doit y avoir incompréhension, je vois pas bien où tu as pu lire que "j'enlevais" :doute:
L'idée était de voir si il y avait un cinéma typiquement americain, pour moi le fait est que oui (et le western n'est qu'un exemple :p ) mais de nos jours il est beaucoup moins présent.
Du coup la liste rapide que j'ai faite ne cherche en rien à enlever du talents aux gens cités, simplement il est quand même indéniable que leur films, bien que souvent très personnels on, a des degrés divers, une influence des courants étrangers (voir alien :D ) ! Comme de nombreux cinéastes sont influencés par d'autres courants c'est ainsi ... ça peut d'ailleurs marcher dans les deux sens.

Pour l'anecdote Melville était le premier étonné quand les americains le flattait pour son "Bob le flambeur" ... un film inspiré pourtant du cinéma US :)
Tu parles de Browning, un géniale cinéaste (Ah Freaks j'ai du le voir 100 fois), américain certes, mais il est plus qu'évident qu'il est influencé par un certain cinéma allemand (Dracula c'est aussi Karl Freund à la camera).

J'ai aussi une haute estime de films d'auteurs americains, à ceux cité on peu ajouter Griffith(ouais limite idéologiquement parlant mais bon), Keaton, Welles, Scorcese ect...
Mais le fait est que les états unis on quand même pas mal profités de l'import: Tourneur (les 2), Lang, Murnau et bien entendu Hitchcock pour ne citer qu'eux.
C'est pas un jugement c'est un fait.

Et puis surtout je n'ai jamais parler "d'intello" ... en fait pour moi c'est une insulte :rolleyes:
PS: j'ai adorer le plon plon de Ghost...et aussi le blues rock de vampire ... c'est grave . :D
PPS : félicitation :merci:

Par baai le 31/12/2002 à 1:03:17 (#2912950)

Provient du message de Darkmore
Et puis surtout je n'ai jamais parler "d'intello" ... en fait pour moi c'est une insulte

Retire ce que tu dis :enerve: ( ;) quand même)
Sinon : Aha, génial époque où, tandis que les gens ayant eu leur bepc font la louange des métiers manuels, ils chantent l'insulte intellectuelle.

On ne va pas quand même pas sous prétexet qu'il existe quelque caricatures chambouler le dico à ce point ! Ou alors je sais pas, il faudra que je dise par exemple "star wars et lotr en film c'est de la balle" pour que le reste du monde comprenne la vastitude de mon indifférence ?! :bouffon:

Et pour Browning, y a aussi "loin vers l'Est" qui m'avait bien botté (sens non inversé)... purée ce drame, ce mélo, cet homme qui se coupe les bras pour elle et elle qui se barre ; grrr. Les autres films avec son acteur fétiche (lone shaney, un nom dans ce genre, je sais plus) sont moins plaisants au premier abord... trop proche d'un muet théâtrale sans doute ? Mais bien quand même !)

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