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Complainte de l'automate.

Par Yolinne Ninette MIP le 19/12/2002 à 21:37:01 (#2835105)

Sonnerie stridente. ( Track 31 ). Ouverture des yeux, parcours machinal. Se repaître. S'habiller. Les yeux vides, sortir au froid. Bruits agaçants. Arrêt de la machine. Ascension en son ventre. Mélange d'odeurs, overdose, agressives. Cheminement long, long, long. Changement. Autre machine. Diminution de la débauche d'odeurs. Marche continuelle des silhouettes et ombres inconnues. Yeux vides. Aucun sourire. Tout est froid. Changement encore. Braillement d'une femme âgée. Incompréhension. Un autre monstre gargantuesque avalant les gens. Court cette fois. Marche le long de cette expérience prochaine ronde et grotesque. Arrivée dans une salle. Départ, pas de pause. Les larges étals gris. Prise en main. Violents coups de poignets. Appuyer, presser en avançant. L'objet vomit le liquide visqueux sur le carton. Presser pour écraser la déjection acrylique encore. Sirupeuse et blanche, la voilà présente partout. L'odeur est encore soutenable. Mesures. 17 cm. Tracer. Regard vers les attroupements indifférents. 17 cm. Appel à l'aide. 17 cm. Aucune réponse. 5.1 cm. Moue, grognement. 17 cm. Agacement. Impersonnalité. 17 cm. En refaire encore. Purée blanchâtre. Souffrance au niveau des biceps. Une couche. Prolongement de la douleur jusque dans le dos. Une couche. Enlever la plaque. 17 cm. Soupir. 17 cm. Cri de colère. 17 cm. Soupir. 17 cm. Départ des troupes. Rester en position. Seule. 17 cm. Effacer avec lassitude. 17 cm. Gorgée de fraîcheur. 32.5 cm. Solitude écrasante. Découper les lettres tortueuses géantes. 17 cm. Asperger de cette glu liquide par pression. Plaquer. 17 cm. Soupir. Retour des personnes. Aplats blancs. Retouches. 17 cm ? Non plus de centimètres, ils ont disparus. Nouvelle couche. Au suivant. La pâte molle s'étale sous les poils visqueux. Nouvelle couche. Pause. Inhalation de cette fumée censée calmer les nerfs. Goût écoeurant. Geste d'écrasement du pied. Nouvelle couche. Retouches. Blanc. Blanc. Blanc. Typographie noire. Départ annoncé. Relâchement. Muscles endoloris. Lassitude dans les gestes. Reprendre ses effets. Sortir sous la pluie. 17 cm...1 mètre. Démarrage. Long cheminement. Eclairs de lumière. Discussions anodines autour. Attente. Sortie. Marcher... Pianoter.. Monter.... Bruit indistinct et cliquettement. Nouvel effort. Claquement de porte.


Un brin de chaleur.( Track 20 ) La nuit est déjà tombée, la fatigue est toujours la, bien présente. Les sacs tombent au sol lourdement. Les pas la conduisent dans cette pièce où tout est à peu près rangé. Morte... Elle est morte de lassitude... Partir... Dans cette autre monde, dans la pièce juste à côté, telle est son obsession. S'absoudre de ces tâches qu'elle a effectuées, laisser s'enfuir ce qu'elle a commis... Ses pas la dirigent vers la porte qu'elle pousse doucement. Les gestes reviennent, machinaux, ce rituel revenu quotidien. Léger frisson, puis, écartant les rideaux de l'imaginaire, son corps pénètre l'antre et s'y enfonce. Plus aucun bruit, ou alors tout est étouffé, elle ne bouge pas et pourtant elle se sent voguer... Ses cheveux devenus algues fines soyeuses auréolent son visage aux yeux clos. Les vapeurs se forment, cette foutue douleur à la cheville ne disparaît pas, pas plus que le tiraillement des tendons. Se laisser encore sombrer dans cette alvéole de douceur, de chaleur... Son corps s'enfonce encore plus profondément, le temps s'arrête finalement dans cet univers silencieux. Elle redevient elle-même, pourvue d'une personnalité qui est la sienne, plus ce morceau de groupe inconnu. Le temps semble suspendu à ses lèvres pâles qui se meuvent lentement. Sa respiration est coupée, ses poumons se sont stoppés de même. La pression augmente mais rien ne bouge encore. Tout flotte autour d'elle, images, sons deviennent de simples rêves qu'elle ne peut toucher. Elle suffoque peu à peu. Puis soudain, elle se relève, son corps nu ruisselant. La peau humectée d'une mousse légère se couvre de frissons. Sa poitrine se soulève sous une profonde respiration, tendant le bout de ses seins. Puis d'une démarche lente dénuée d'énergie, elle s'extirpe de sa tombe aquatique, s'enroulant dans un linge épais. Elle n'a pas faim mais elle doit se sustenter. Dormir... après être morte... Le corps s'écroule, l'obscurité envahit tout et lentement les paupières se ferment, accablées d'éreintement. Demain ne sera pas un autre jour mais une pâle réplique. Bientôt la fin... Bientôt la fin.... Sombrer... Repos.

Re: Complainte de l'automate.

Par Syris Choup' le 19/12/2002 à 22:03:12 (#2835307)

Tiens c'est exactement ma journée, hormis deux ou trois détails.

Celui-là déjà:

Provient du message de Yolinne Ninette MIP
Les larges étals gris. Prise en main. Violents coups de poignets. Appuyer, presser en avançant. L'objet vomit le liquide visqueux sur le carton. Presser pour écraser la déjection acrylique encore. Sirupeuse et blanche, la voilà présente partout. L'odeur est encore soutenable. Mesures. 17 cm. Tracer. Regard vers les attroupements indifférents. 17 cm. Appel à l'aide. 17 cm. Aucune réponse. 5.1 cm. Moue, grognement. 17 cm. Agacement. Impersonnalité. 17 cm. En refaire encore. Purée blanchâtre. Souffrance au niveau des biceps. Une couche. Prolongement de la douleur jusque dans le dos. Une couche. Enlever la plaque. 17 cm. Soupir. 17 cm. Cri de colère. 17 cm. Soupir. 17 cm. Départ des troupes. Rester en position. Seule. 17 cm. Effacer avec lassitude. 17 cm. Gorgée de fraîcheur. 32.5 cm. Solitude écrasante. Découper les lettres tortueuses géantes. 17 cm. Asperger de cette glu liquide par pression. Plaquer. 17 cm. Soupir. Retour des personnes. Aplats blancs. Retouches. 17 cm ? Non plus de centimètres, ils ont disparus. Nouvelle couche. Au suivant. La pâte molle s'étale sous les poils visqueux. Nouvelle couche. Pause. Inhalation de cette fumée censée calmer les nerfs. Goût écoeurant. Geste d'écrasement du pied. Nouvelle couche. Retouches. Blanc. Blanc. Blanc. Typographie noire. Départ annoncé. Relâchement. Muscles endoloris. Lassitude dans les gestes. Reprendre ses effets. Sortir sous la pluie. 17 cm...1 mètre.


... où j'aurais plutôt décris la complainte d'un gaz sous compression adiabatique alors que tous les principes de la thermodynamique décrivent un ballet joyeux et allègre, ou encore les oscillations d'un pendule et la marge d'erreur sur les relevés expérimentaux qui se balade de dérivées en différentielles infinitésimales, se souciant peu du sort des racines du polynôme à degré n selon la parité de ce dernier entier.

C'est exactement ça sinon, avec la courte délivrance de la fin, mêlée à une sensation d'étouffement irrésistible, avant de laisser place à la chute, la chute durant une courte nuit de repos.

Peut-être les formes de la silhouette en moins... Sûrement même.

Par Yganor Wallace MIP le 19/12/2002 à 22:19:59 (#2835397)

Chyris arrête la FACeuhhhhhh ils te mettent dans le crane des saloperies !! :D

Re: Re: Complainte de l'automate.

Par Tealc Feals Galikea le 19/12/2002 à 22:31:51 (#2835482)

Provient du message de Syris Choup'
Tiens c'est exactement ma journée, hormis deux ou trois détails.

Celui-là déjà:



... où j'aurais plutôt décris la complainte d'un gaz sous compression adiabatique alors que tous les principes de la thermodynamique décrivent un ballet joyeux et allègre, ou encore les oscillations d'un pendule et la marge d'erreur sur les relevés expérimentaux qui se balade de dérivées en différentielles infinitésimales, se souciant peu du sort des racines du polynôme à degré n selon la parité de ce dernier entier.

C'est exactement ça sinon, avec la courte délivrance de la fin, mêlée à une sensation d'étouffement irrésistible, avant de laisser place à la chute, la chute durant une courte nuit de repos.

Peut-être les formes de la silhouette en moins... Sûrement même.


La thermodynamique c'est ce qu'il ya du plus simple :D PV=nRT ! les lois de LaPlace, la variation d'entrhopie, le diagramme de Clapeyron....
Pour le pendule, tu lance mapple, il va tout te faire a ta place ;)

Dsolve({ton ekoi diff, conditions initiales},{ce qu'on cherche});
et cc'est nikel !

Tealk *:maboule:* Killer

Par Ubica l' le 19/12/2002 à 22:47:14 (#2835577)

Claque²...ou
Claque puissance n quand, n tend vers l'infini...

faut arreter l'alcool et les medocs les gens :D

Par Yolinne Ninette MIP le 20/12/2002 à 7:54:55 (#2837390)

Oh pitié pas des maths.....

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