Boucle ouverte.

Par Arthur V. le 19/12/2002 à 8:09:04 (#2828927)

Pouvoir contempler les faibles émissions lumineuses de ces astres lointains, cloués dans les draps soyeux d’une nuit tiède, et savourer l’instant où la brise vespérale remonte depuis les sentiers bordés de conifères et dépose dans l’esprit d’une conscience douloureuse les fleurs invisibles d’un odorant et apaisant souvenir.

Secret du silence, gloire de la solitude, pouvoir de la volonté.

Mâcher et passer par les acides de la cogitation les végétations cauchemardesques qu’un doute développa. S’ouvrir à la grande cacophonie polyphonique d’un univers qui se détache de l’orbite de la raison. Perte gravitationnelle.

Laisser les nerfs méta-carpiens lentement se crisper avec la mesure vigilante de la perception certaine d’une fuite du temps.

Reconsidérer l’étrangeté des êtres, et réapprendre à enregistrer sur les bandes de décryptage automatique leurs cris apeurés d’aveugles et leur gesticulation frénétique de sourds.

S’immiscer toujours entre l’arme et la blessure, s’évanouir sur le passage de la lumière, gravir les monts numériques du patrimoine intelligent collectif, et découvrir les géométriques visages que tracèrent sur la substantifique peau du réseau les fleuves de lave de l’Information.

Délectation d’une déréliction dichotomique oscillant parmi les couches fragiles d’indissolubles croyances.

Avoir su ce que signifier croire, avoir cru que savoir signifiait quelque chose.

- Ô céleste Vous, il y a peu Architecte, ce soir Codeur-programmeur, vous a-t-il semblé si teinté de perfection ce système biomécanique pour que le désir vous prenne d’appuyer sur la divine touche Entrée ?

Et, lancé dans le démontage des hyperboles, passant par le dérèglement de tous les sens, trouvera-t-on un tiroir de secours où ranger notre finale ignorance ?

J’ai marché sous les lunes carbonisées d’atomiques futurs
Les sourires des morts dansaient parmi les soupirs électriques
A l’horizon de mon néant, les freeways traînaient des chars ouverts par les flammes
Flammes de la colère des petites choses terrestres
Flammes amères, flammes des âmes de l’ADN universel marchant,
Marchant, en cours de chargement,
Marchant, en attente de lancement,
Marchant vers la Mer de l’Oubli

Êtes-vous sûr de vouloir effacer toutes les mémoires du système ?
Cliquez sur OK.

Par Asakurah Yoh le 19/12/2002 à 8:14:16 (#2828942)

non..je veux pas! e ne veux rien oublier..
Meme si l'oubli est chose insdispensable dans la condition humaine,certaines choses ne peuvent etre oublié..ce peut etre des choses tres simples comme un simple regard ou autre chose tres insignifiante en elle meme mais ce peut etre aussi quelque chose qui nous a fait vibrer..dans ce cas je ne veu pas l'oublier..

Bye.

Freeman.