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[Communiqué officiel] Recherche publique et secteur privé

Par Kelem Khâl La'Ri le 13/12/2002 à 12:29:09 (#2776462)

Voici un communiqué de Nicole Fontaine, Ministre déléguée à l'Industrie, relatant des propositions de réformes dans le domaine de la recherche vis à vis du secteur privé.

Certains points sont intéressants certes, mais il me semble que ce texte souffre encore de beaucoup de lacunes, en voici quelques unes parmi tant d'autres :
- Qu'en est-il des lourdeurs administratives entre le public et le privé ? En effet, nous ne comptons plus le nombre de contrats, projets et autres tombant dans les oubliettes en raison d'une machine administrative totalement inadaptée, gérée bien trop souvent par des incapables (et vive les fonctionnaires ;)).
- Le nombre de contrats CIFRE va doubler, bien, mais aucune indication n'est donnée quant aux secteurs où les attributions vont augmenter ?
- Je cite : inciter financièrement les chercheurs du secteur public à déposer des brevets et faciliter leur valorisation par des portefeuilles de droits intellectuels. Ce point demanderait plusieurs pages d'explications claires et précises, l'idée est bien jolie mais ce flot de mots n'a guère de sens pour le moment... :doute:.
- Je cite : mieux prendre en compte, dans l’évaluation des chercheurs du secteur public, leurs efforts d’innovation et leurs partenariats avec le secteur privé et expérimenter des incitations
financières en ce sens.
Idem que la remarque précédente, actuellement il n'existe absolument pas d'évaluation digne de ce nom pour la totalité des chercheurs du public. Ce serait temps effectivement d'effectuer une véritable évaluation et de mettre à la porte ceux qui se la coulent douce :p. Le système Francais est franchement à la traine par rapport à d'autres systèmes sur ce point, malheureusement...

Bref, certaines idées semblent attractives, mais ce texte me parait beaucoup trop flou et le seul point qui me semble en ressortir est : "Le gouvernement va donner des sous aux entreprises innovantes et aux business angels"... sur ce dernier point, j'ai bien peur que des dérives administratives se mettent en place d'ailleurs, pour que certains bénéficient de réduction d'impôts non méritées... rahhh la la, le capitalisme à outrance...

Ah, et un dernier point : jeunes personnes attirées par la recherche, regardez plutôt du coté des financements semi-privés comme les contrats CIFRE, les contrats publics (MESR) ne semblent pas spécialement bien se porter... bon courage à toutes et à tous pour emprunter cette voie :).

Par LooSHA le 13/12/2002 à 12:46:58 (#2776613)

Il faut allouer les budgets du CNRS à la recherche privée car comme chacun sait, il n'y a pas d'incapables et de personnes qui se la coulent douce dans le privé.

Dégraissons le dinosaure !

De plus la recherche doit être PRATIQUE, elle doit pouvoir mener à des application CONCRETES, et ce RAPIDEMENT.

C'est pour ça que dans un premier temps, pour éviter la grogne, je préconise la transformation de chaque unité du CNRS en centre de profit et la réduction de l'enveloppe budgétaire de 25% par an, à charge pour les directeurs de pallier au manque par un partenariat avec des entreprises privées.

Par Byron 2 Le retour le 13/12/2002 à 13:19:46 (#2776865)

Provient du message de LooSHA

De plus la recherche doit être PRATIQUE, elle doit pouvoir mener à des application CONCRETES, et ce RAPIDEMENT.

T'es pas serieuse? :doute:
La recherche fondamentale fait partie des trucs qui debouchent sur les plus grandes avancés...a long terme :D
Rhaaa, que j'aimerai etre ingenieur en physique fondamental :D:rolleyes:

Par Foehn le 13/12/2002 à 13:34:51 (#2776998)

Provient du message de Byron 2 Le retour
ingenieur en physique fondamentale

Une belle contradiction dans les termes.

Par Kelem Khâl La'Ri le 13/12/2002 à 14:50:17 (#2777600)

Provient du message de LooSHA
Il faut allouer les budgets du CNRS à la recherche privée car comme chacun sait, il n'y a pas d'incapables et de personnes qui se la coulent douce dans le privé.

Dégraissons le dinosaure !

De plus la recherche doit être PRATIQUE, elle doit pouvoir mener à des application CONCRETES, et ce RAPIDEMENT.

C'est pour ça que dans un premier temps, pour éviter la grogne, je préconise la transformation de chaque unité du CNRS en centre de profit et la réduction de l'enveloppe budgétaire de 25% par an, à charge pour les directeurs de pallier au manque par un partenariat avec des entreprises privées.


La recherche appliquée n'existe pas sans la recherche fondamentale qui établit un certains nombres de lois et de théories au préalable.

Justement, le CNRS est un mauvais exemple, car les chercheurs CNRS sont évalués régulièrement.

Par Serafel le 13/12/2002 à 15:09:35 (#2777750)

Provient du message de Kelem Khâl La'Ri
La recherche appliquée n'existe pas sans la recherche fondamentale qui établit un certains nombres de lois et de théories au préalable.

Justement, le CNRS est un mauvais exemple, car les chercheurs CNRS sont évalués régulièrement.


90 % des chercheurs publics sont au cnrs, donc je vois pas ce que tu veux dire quand tu veux que les chercheurs soient mieux evalues ... enfin si tu penses qu'ils sont bien evalues au CNRS.

Enfin bref, encore un texte qui a pour but de devaloriser la recherche fondamentale :rolleyes:

Comme dit loosha : Vive le profit :)

Re: [Communiqué officiel] Recherche publique et secteur privé

Par mobidique le 13/12/2002 à 15:16:26 (#2777801)

Provient du message de Kelem Khâl La'Ri
Voici un communiqué [...] relatant des propositions de réformes dans le domaine de la recherche vis à vis du secteur privé. [...] "Le gouvernement va donner des sous aux entreprises innovantes et aux business angels" [...] Well ... Avec l'entête j'espérais qu'on allait recauser de la perméabilité des emplois entre privé et public, possibilité pour les chercheurs de passer un temps dans le privé et possibilité de recruter plus facilement sur des contrats de droit privé ...

Les résultats de la recherche sont par essence difficilement évaluables. Comment évaluer l'effort d'innovation et de partenariat avec le secteur privé d'un chercheur en histoire travaillant sur la geste de Gilles de Chin et du dragon du Mont :doute: ? J'ironise mais si l'on se penche sur le cas de l'histoire en général, comment évaluer le travail réalisé au regard des 2 critéres précédemment évoqués ? Je ne sais pas ... Bon ... la recherche comme toute autre activité à un objectif ... Son mode opératoire consiste à observer des événements, les analyser, construire un modèle explicatif à partir d'hypothèses, les comprendre et finalement être en mesure de prévoir le dénouement d'une situation à partir d'information concernant un événement présent ... C'est une façon de dire les choses. Concrétement, on a observé la combustion des hydrocarbures, analysé, blablabla compris blablabla et finalement construit le moteur à explosion avec les applications que l'on connait. La première question que l'on peut se poser à propos de cet exemple c'est "A quand peut on faire remonter la première observation ayant aboutie à l'application du moteur à explosion ?" ... Tout de suite ca pose en fait une autre question "Où mettre la limite temporelle à partir de laquelle des observations d'événements relèvent encore de la combustion d'hydrocarbure menant au moteur à explosion et au delà de laquelle ce n'est plus le cas?". En effet, cro-magnon connaissait le feu; était-ce là le premier pas vers le moteur à explosion ?

Plus un événement est répétable plus il peut être étudié, mieux et plus rapidemment il est compris et donc plus rapidemment on lui trouve des applications. Les sciences habituellement qualifiées de "dures" ne sont en fait "que" les sciences expérimentales. La biologie bien que science expérimentale a beaucoup de retard sur la physique précisément à cause du caractère aléatoire du matériel vivant, enfin ... aléatoire ... La compléxité inhérente au domaine du vivant codé dans le génome entraine la qualification d'aléatoire des écarts d'observation d'une expérience donnée d'un individu à l'autre ... Mais aujourd'hui la biologie progresse à grand pas, je parle en terme de compréhension pas en terme d'éthique, via le décodage de l'ADN avec pour application les OGM par exemple ou bien les soins à la carte. On range dans la catégorie des sciences molles en générales les matières littéraires dont je tirerais en particulier la sociologie et l'histoire. Ces 2 sciences comme toutes les sciences en vertu de la "définition" que j'ai évoqué ci dessus ont pour but d'observer, analyser, comprendre des événements de manière à faire des prévisions. Le pb des ces disciplines c'est le nombre d'événements observables. Pour l'histoire, ce nombre est finis et fixe et par ailleurs ont ne peut étudier que les événements dont on a des traces. Pour la sociologie, l'échelle temporaire des événements est celle du chercheur, il est dans le flux de l'événement, kkpart il est l'événements également, d'où le double pb du faible nombre d'événements et de l'extraction du chercheur de l'événement de manière à pouvoir avoir autant que possible un point de vue extérieur. A celà s'ajoute l'impossibilité de reproduction des événements, quasi-impossibilité pour le sociologue et impossibilité totale pour l'historien. Cependant, les événements s'accumulent au cours des siècles et le corpus de connaissance ne cessera de croitre. Du coup arrivera peut être un jour où ces sciences seront peut être en mesure de prévoir, et je dis bien prévoir et non pas prédire, le comportement de groupe humains de tailles variables en fonction de leur composition d'une situation initiales et d'un événement donné, aussi surement qu'aujourd'hui on est capable de prédire le comportement d'un fourmilière en tant qu'objet constitué de plusieurs d'individus ou alors tiens plutôt pour parler d'un truc que je connais, on est capable de simuler le vol d'un groupe d'oiseau, voyez, comme un essaim d'insecte, un nuage d'oiseau, on voit ça des fois en campagne ... Bref, le jour où ces sciences "molles" seront à même d'effectuer de telles prévisions, ou même des prédictions, c'est à dire à la suite d'un stimuli donné dresser un panel d'événements possibles aves les probabilités associés, ce jour là est-ce que l'on ne sera pas en face d'une application autrement plus fondamentale que le moteur à explosion et autrement plus angoissante que les OGM ? Utiliser ces prévisions ou prédictions de manière sage pourrait être d'un bien fait infini pour l'espèce humaine ... Rajoute cela parce que j'imagine que vous aurez été plus prompte à concevoir les aspect négatif que positif :D ... Donc ... Pour conclure on se trouve dans le cas présent face à une approche dont les applications à court terme sont nulles mais dont les perspetives sont gigantesque.

Juste un petit mot pour dire qu'il m'est difficile à ce stade de ne pas parler de la psycho histoire d'Asimov. Et en même temps parler d'un auteur de SF dans ce contexte c'est un peu mélanger les choux et les carrotes ... Et cependant ... Cependant, Jules Vernes avait imaginé les sous marins ... Léonard de Vinci révé les avions ...

Passons à autre chose ... Avant la seconde guerre mondiale, le chercheur était un indivdu solitaire, effectuant ses recherches sur ces propres fonds ou bien sur les fond d'un mécénes, c'est une caricature ... Aprés la seconde guerre mondiale, fort du succés Manhattan ayant débouché sur la bombe atomique, dont l'utilisation ne relève plus du domaine scientifique, en dépit de la culpabilité d'Oppenheimer, fort de succés de ce projet mené sous la houlette d'un état, les pays du monde entier ont dit au monde scientifique "Voyez, quand on vous structure, quand on vous organise, on arrive à des résultats, bordel !" ... Et donc on a vu à travers le monde d'une manière ou d'un autre une étatisation du coprs de la recherche scientifique. Cet étatisation entraine immédiatement la nécessité pour les chercheur de rendre des compte, ben oui merde quoi, sont pas la payés à rien foutre, mais également entraine dans bien des cas que c'est l'état qui impose les sujet de recherche. Face à quoi on peut se poser 2 questions ... N'y a t-il aucun résultats scientifiques avant la main mise étatique sur l'appariel de recherche ? Et corrolairement y a t-il eu des résultats scientifiques APRES cette main mise ? (perso mon sentiment est que l'on vit depuis un siècle sur l'acquit des siècle passé et que tout ce qui c'est fait au 20ième siècle relève de l'ingénieurie, de l'application, mais une nouvelle fois on se trouve confronté au pb de la limite, où finit le résultat scientifique ou commence l'application :confus: ) Et la seconde question concerne l'oubli de champs entiers de sujets d'études du fait des choix réalisé pas les états, la question étant alors "Dans quelle mesure un esprit donné laissé libre de sa recherche dans un domaine laissé pour compte par l'état aurait donné un résultat fondamental avec applications" :confus:

A ces pbs d'évaluation des chercheurs et de légitimité de l'état comme donneur d'ordre de la recherche, s'ajoute la volonté d'égalité de traitement par l'état de ses chercheurs. Pourquoi mal évaluer un chercheur en histoire parce qu'il n'a pas eu de contact avec le privé (à par un stand à la Kermesse de Mont, lieu de la geste de Gilles de Chin :rasta:) parce que son travail n'a pas donné d'application concréte et bien évaluer un chercheur en aéronautique par exemple, ayant mis au point un nouveau réacteur un nouvelle forme d'aile ce que tu veux m'en fout ... Hein pourquoi ? Surtout qu'à long terme l'historien risque de roxxer à mort en plus ... bref ... je laisse ce sujet là dessus ...

Par contre ... pour revenir à des préoccupations plus terre à terre, un pb de la recherche c'est bien l'existence de mandarinat, c'est à dire de quelques chercheurs ayant des pouvoirs extrémemement importants sur tout un tas d'aspects de la recherche qui s'effectue dans son laboratoire, du recrutement à l'allocation de budget pour telle recherche plutot que tel autre, ce pouvoir donné servant en général plus à la promotion de l'individu au sein de l'organisme admistratif qu'à autre chose ... Le recrutement dans la recherche publique est une véritable catastrophe et sous couvert de l'existence de concours on assisste à des mascarades consistant au final dans un majorité de cas à recruter un candidat local qui a lui même rédiger le descriptif de poste. Le saviez tu ? Les prof d'universités sont payés sur le nombre d'heures de cours mais évalués sur le nombre de papier publié, pour ceux-ce qui savent pas c'est une situation à devenir schizophrène puisqu'au regard du nombre d'années d'études t'es quand même pas payé super alors pour arrondir les fin de mois tu donnes des cours, mais plus tu donnes de cours et moins tu peux publier et moin tu publies moins tu progresse dans la hierarchie et moins tu progresses moins ton salaire progresse. Dans le même temps c'est lorsque tu es jeune qu'il faut faire la plus grande partie de son travail scientifique simplement parce que c'est le moment où tu as le cerveau qui fonctionne le mieux que tu as pas encore mis le peids dans les querrelles de clocher et les guerres politiques et aussi tout simplement parce que gratter le papier pourun vieux de la vielle c'est la place qui t'es réservé, c'est là où l'on t'attend, mais c'est également le moment où tu vas avoir les plus besoin de fric pour nourir tes gosses essayer de te payer une maison et prendre un peu des vacances des fois ... :monstre: ... bref ... La méritocratie, hein ... Si y'a bien un endroit où elle n'est pas appliquée c'est bien dans le Saint des Saints de la république ... Autre chose, le recrutement est généralement limité en age et fait donc l'objet d'une mascarade qu'on appelle concours et qui est assaissonée d'épreuves écrites et orales ... Il y a des gens dans le privée qui ont une expérience non négligeable et qui pourraient précisement entrer dans le monde de la recherche et qui pourraient précisément dynamiser les applications et les dépots de brevet de la recherche publique. Le pb c'est que ces gens là ben l'age limite ils l'ont parfois dépassé et puis ils ont fait leurs preuves plus aucune envie de passer devant des examinateurs pour se faire intéroger ou passer 4 heures pour faire une rédac ou un exam ... Leurs valeurs ne sont pas dans leurs connaissances brutes mais dans leur éxpérience, dans leur potentialité prouvée par X années dans telles activité ... Et puis pour finir quelle abération de laisser sortir chaque année autant de docteur de ci et en ça quand la recherche n'a pas les moyens d'absorber ces effectifs, ni privée, parfois par gout ("J'vous met combien de kilo d'ingénieurs et combien de grammes de chercheurs ?"), ni public du faite d'une saturation de restriction budgétaire d'une politique de recrutement abérante qui a ouvert toute grande les portes de la recherche public dans les années 70, docteurs produits et ensuite envoyés faire une, 2, 3 années post doctorale ou occupés à végéter dans des labo sur des activité marginales sur ce que j'appelle des postes d'esclaves au final. On comprend dés lors que c'est bien les plus détérminés qui restent bien souvent, ce qui entraine une nouvelle entaille dans le système méritocratique, les plus lucides, démerdards, les plus à même de rebondir vers autres choses restent pas. Les vrais Kadors, le vrai de vrai, celui qui commence sa thèse en DEA, il suit mêmes pas les cours du DEA, et finit sa thèse en 2 ans avec derrière un contrat de coopération avec le japon, ceux là sont conservés dans le systèmes se sont les enfants chéris de la république. D'autres aussi mérite leur place dans le système évidemment, mais ce que je décris existe.

EN 1997, un collectif d'étudiant en thèse avait écrit un rapport faisant en particulier mention du recrutement massif des années 70 et évidemment du coup des départ en retraite non moins massif auquel nbous allons avoir à faire face, maintenat là maintenant. Cela a commencé en 2000 et les flux vont augmenter régulièrement ... Cela va durer 5, 10 ans et puis aprés les portes vont se refermer grosso modo. Le pb qui résulte de cette situtation de cette abération du calendrier (aussi bien que du mode) c'est que des labos entier vont se vider en même temps d'une connaissance accummulée depuis des années, connaissances aussi bien théoriques que techniques (je pense au technicien de laboratoire) et pour être remplacer d'un seul cou pd'un seul par des jeunes chercheurs et techniciens tout nouveau tout beau à pein sorti de l'oeuf ... Elle est pas belle la vie ? C'est pas bien de réinventer le fil à couper le beurre en permanence ? Alors si il y avait une reforme à faire en recherche publique c'est bien celle là, se pencher sur le pb du calendrier et le mode de recrutement des chercheurs.

Pour info, je suis docteur en biomathématiques, je n'ai pas fait de recherche aprés ma thèse parce qu'il n'y avait pas de postes et que j'ai préféré aller faire de l'alimentaire en SSII plutôt que de faire l'esclave dans un labo quelconque. Ma situation n'a cessé d'évoluer depuis cette sortie de thèse évidemment. Cette précision devrait amener une réflexion du genre "ouaip encore un frustré" ... Je veux bien ... Mais alors je veux qu'à celui qui me dise que tout ce que j'avance est faux, à celui là je veux que l'on retorque "Ouai encore un chanceux" ...

Par Kelem Khâl La'Ri le 13/12/2002 à 15:23:09 (#2777864)

Provient du message de Serafel
90 % des chercheurs publics sont au cnrs, donc je vois pas ce que tu veux dire quand tu veux que les chercheurs soient mieux evalues ... enfin si tu penses qu'ils sont bien evalues au CNRS.


Erf... non non... tu oublies les universitaires qui forment le gros du lot, puis tous les autres organismes publics de recherche comme l'INRIA, l'INRA, l'INSERM etc etc...

Et pour exemple, au CNRS il existe des commissions d'évaluation régulières (normalement), tandis qu'en université tu peux toujours courir :p... la seule évaluation qu'il y ait est lors de la nomination sur un poste (passage par la qualification nationale et les commissions de spécialistes locales), ensuite, tintin... sauf s'il y a changement de poste évidemment.

* Va lire tout le post de mobidique a tête reposée * :).

Par mobidique le 13/12/2002 à 15:36:29 (#2777999)

Moi aussi je viens de relire ... Désolé pour les fautes d'orthographes grammaires et de frappes, j'ai pas eut le courage de passer tout ça au correcteur ortho et je traîne depuis le CP des déficiences de ce coté là, déficiences qui se sont pas arrangés avec une pratique intensive des forums, des mmorpg et toute la bande.

Y a plus d'émotion dans ma réponse que je ne l'aurais souhaité mais il reste que je pense décrire une situation qui existe selon un point de vue évidemment biaisé, nécessairement biaisé, mais la situation est réelle et je ne pense pas que ce soit un pb marginal.

Par Kolaer le 13/12/2002 à 15:44:27 (#2778059)

Provient du message de mobidique
la promotion de l'individu au sein de l'organisme admistratif


Pas fâché d'avoir quitter la plus grosse administration de recherche française après y avoir été accepté suite à moults combats de papier. :doute:
Pendant 2 ans, j'ai arpenté les couloirs d'un laboratoire du CNRS, ce qui m'apparait clair, comme le dit mobidique, c'est un système de recrutement archaïque, et un sytème de progression (dans l'échelle salariale et dans la société) qui relève non pas du mérite et du talent, mais du pouvoir de gratte papiers et de connaissances assurant l'effet piston. De quoi dégouter le plus fervant, du docteur es ce qu'on veut au compétent technicien.
Les moins embrigadés dans ce système s'en iront sans doute dans la recherche privée, ou dans d'autres systèmes (l'association enseignement/recherche à l'étranger pour ma part).

Re: Re: [Communiqué officiel] Recherche publique et secteur privé

Par Kelem Khâl La'Ri le 13/12/2002 à 16:11:36 (#2778245)

Je vais essayer de reprendre certains des points et d'y apporter une réponse constructive :).

Provient du message de mobidique
Les résultats de la recherche sont par essence difficilement évaluables.


Oui le problème de l'évaluation d'un travail est crucial. Actuellement le seule évaluation possible est celle des paires du domaine de recherche, que ce soit lors d'une thèse (rapport des rapporteurs et rapport de soutenance), lors d'une publication (reviews), d'un appel d'offres de contrat (commission d'expertise) ou encore d'une nomination (en université par exemple, qualification puis commission de spécialistes). Bref, il est clair que cette évaluation peut être biaisée dans un sens comme dans l'autre, par des personnes vous appréciant ou non. Cependant, il existe tout de même un certain nombre de critères 'objectifs' d'évaluation d'un travail : énoncé clair d'une problématique, mise en rapport avec un état de l'art, définitions détaillées de modèles et / ou d'expériences, validation par rapport à d'autres travaux, synthèse et apport du travail personnel vis à vis de la problématique initiale etc etc... bref, oui il existe des critères 'objectifs', et oui ces critères ne sont pas toujours pris en compte ou suffisants pour franchir certaines étapes dans ce milieu de requins... car oui, sur ce point je suis d'accord avec toi, il y a beaucoup plus de requins que le quidam peut imaginer, bien malheureusement...


ou alors tiens plutôt pour parler d'un truc que je connais, on est capable de simuler le vol d'un groupe d'oiseau, voyez, comme un essaim d'insecte, un nuage d'oiseau, on voit ça des fois en campagne ... Bref, le jour où ces sciences "molles" seront à même d'effectuer de telles prévisions, ou même des prédictions, c'est à dire à la suite d'un stimuli donné dresser un panel d'événements possibles aves les probabilités associés, ce jour là est-ce que l'on ne sera pas en face d'une application autrement plus fondamentale que le moteur à explosion et autrement plus angoissante que les OGM ?


Oui, tout a fait d'accord avec toi :).


Cet étatisation entraine immédiatement la nécessité pour les chercheur de rendre des compte, ben oui merde quoi, sont pas la payés à rien foutre, mais également entraine dans bien des cas que c'est l'état qui impose les sujet de recherche. Face à quoi on peut se poser 2 questions ... N'y a t-il aucun résultats scientifiques avant la main mise étatique sur l'appariel de recherche ? Et corrolairement y a t-il eu des résultats scientifiques APRES cette main mise ?


Pas nécessairement, rendre des comptes n'est pas forcement nécessaire dans l'immédiat, enfin tout dépend de l'institution de recherche évidemment.

Non, l'Etat n'impose pas nécessairement non plus ses propres sujets, encore une fois tout dépend de l'institution.

Oui, il peut y avoir des résultats préalables avant de rentrer dans le corps public, et oui il peut y avoir des résultats ensuite, enfin c'est à espérer ;).

Mon avis est qu'il y a une très grande variabilité suivant les institutions et les thèmes dans lesquels on se trouve. Il me parait donc difficile et surtout prétentieux de vouloir donner un avis généralisé sur ces points.

Le recrutement dans la recherche publique est une véritable catastrophe et sous couvert de l'existence de concours on assisste à des mascarades consistant au final dans un majorité de cas à recruter un candidat local qui a lui même rédiger le descriptif de poste. Le saviez tu ? Les prof d'universités sont payés sur le nombre d'heures de cours mais évalués sur le nombre de papier publié, pour ceux-ce qui savent pas c'est une situation à devenir schizophrène puisqu'au regard du nombre d'années d'études t'es quand même pas payé super alors pour arrondir les fin de mois tu donnes des cours, mais plus tu donnes de cours et moins tu peux publier et moin tu publies moins tu progresse dans la hierarchie et moins tu progresses moins ton salaire progresse. [...] Le pb c'est que ces gens là ben l'age limite ils l'ont parfois dépassé et puis ils ont fait leurs preuves plus aucune envie de passer devant des examinateurs pour se faire intéroger ou passer 4 heures pour faire une rédac ou un exam ...

L'évaluation en université est inexistante au niveau national, une fois installé, un universitaire peut très bien ne plus faire de recherche du tout (et vous n'imaginez pas ce qu'ils sont nombreux dans ce cas...), c'est un des points où le bas blesse qui devrait être remis en cause dans le système Francais tel qu'il est actuellement. Le salaire est le même, qu'il y ait production de publication ou non, qu'il y ait des contrats de signés ou non...
Concernant les heures complémentaires, personne ne les oblige. Et il est vrai que le salaire n'est pas mirobolant comparé à un niveau équivalent dans le privé, mais bon, là, ce sont souvent des choix personnels...
Il n'y a pas vraiment d'âge limite lors du recrutement non plus, mais il est vrai que quelqu'un de plus âgé doit se présenter avec un dossier nettement solide qu'un jeune, ce qui est logique, non ? Et, il n'y pas non plus d'examen de 4 heures à passer, heureusement :p. "Juste", deux étapes ou les dossiers sont décortiqués et une troisième avec une présentation orale de quelques minutes devant des "spécialistes" où il est nécessaire de les convaincre que son insertion dans une équipe locale ne pourra que bénéficier aux deux parties... cette étape est toujours assez drôle d'ailleurs ... enfin, tout dépend du point de vue :p.


EN 1997, un collectif d'étudiant en thèse avait écrit un rapport faisant en particulier mention du recrutement massif des années 70 et évidemment du coup des départ en retraite non moins massif auquel nbous allons avoir à faire face, maintenat là maintenant.

Très juste oui. D'ailleurs une nouvelle lettre circule depuis quelques semaines concernant justement tous ces problèmes d'évaluation... Ces départs posent effectivement de très gros problèmes d'organisation et de restructuration actuellement...

Voila, j'espère avoir répondu clairement à ces questions :).

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