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*Cherche un texte de Dekat of Draco*

Par Kirshtan le 10/12/2002 à 17:48:24 (#2753836)

Voilà, je voudrais savoir si l'un d'entre vous a garder le texte de Dekat intitulé : Un enfant nommé Sokkar ( ou quelque-chose qui s'en rapproche ) Ça fais un moment que je le cherche mais je crois qu'il c'est perdu avec l'ancien Forum....

Merci d'avance....

Par Koshi/Xantar Gna le 11/12/2002 à 13:26:10 (#2760015)

Flood Bebel, il à un sacré stock de log de l'ancien fofo.

Je l'ai enfin trouver et je vous la fait partager...

Par Kirshtan le 12/12/2002 à 23:38:01 (#2773999)

Il était une fois un Roi et une Reine qui habitaient un tout petit royaume dont, seules, quelques anciennes cartes dessinées par de vieux scribes révèlent encore lexistence.
Les quelques habitants de ce petit pays étaient très heureux. Ils cultivaient leurs terres, élevaient quelques troupeaux, et tissaient eux-mêmes leurs vêtements avec la laine de leurs moutons.

Ce royaume était très isolé du monde qui existait alors. Niché au fond dune vallée, entouré de hautes montagnes chapeautées de neige, il ne recevait pas de voyageurs.

Là, les fées, les enchanteurs, les génies bons ou mauvais ne venaient jamais. Seul, un grand oiseau au plumage bleu de mer se posait parfois sur le faîte dun haut rocher qui dominait lentrée de la vallée. Il restait là, paisible, les ailes entrouvertes. Pendant quelques minutes il regardait les paysans qui travaillaient dans la joie, il écoutait chanter les enfants puis, poussant un cri très doux qui ressemblait à celui de la colombe, il reprenait son vol, et, dun coup daile, disparaissait dans le bleu du ciel.

Le Roi et la Reine avaient un petit garçon qui était toujours très sage. Ce petit garçon sappelait Sokkar. Il apprenait déjà à tondre les moutons, à arracher les mauvaises herbes et à tisser les fibres de laine.

Le Roi, la Reine et Sokkar vivaient donc très heureux dans ce petit coin de la planète jusquau jour jusquau jour où un énorme vautour tout noir vint planer au-dessus du royaume, puis, après avoir tourné quelques minutes dans le ciel, sabattit sur le troupeau de moutons qui appartenait au Roi. Tout de suite celui-ci et son épouse, sétant armés de bâtons, se précipitèrent pour défendre les pauvres bêtes qui sétaient mises à bêler de terreur. Déjà, laffreux rapace avait saisi un agneau dans ses serres et sélançait vers les montagnes, quand le Roi saisit son arc et, dune flèche bien ajustée, transperça une patte du méchant oiseau noir qui relâcha le pauvre animal sur une meule de foin. Mais, de rage, le vautour se jeta sur la Reine et lui fit une profonde blessure avec son bec, puis, dun coup daile, disparut dans un nuage. La Reine poussa un grand cri et sévanouit.

Très vite le Roi la fit transporter sur son lit, mais la Reine ne reprit pas connaissance.

Le lendemain matin, la Reine semblait toujours dormir. Une semaine se passa. Puis dautres semaines. Elle était toujours allongée, immobile et ses yeux ne souvraient pas.

Sokkar était très triste de voir sa maman si gravement malade et, tous les soirs, il pleurait longtemps avant de sendormir. Le Roi avait convoqué les anciens du royaume qui savaient guérir les blessures mais, ni les pommades les plus secrètes, ni les plantes les plus efficaces navaient réussi à sortir la Reine de son profond sommeil.

Une nuit, alors que le petit garçon pleurait tout seul dans son lit en pensant à sa maman, un léger bruit qui ressemblait à un froissement de soie se fit entendre à la fenêtre puis, quelques coups discrets furent frappés au carreau. Sokkar se leva très vite et, sans faire de bruit, ouvrit lentement la fenêtre. Quel ne fut pas son étonnement, quand il vit devant lui, perché sur une branche darbre, le grand Oiseau Bleu qui, parfois, se posait au sommet du haut rocher.

Naie pas peur, petit Sokkar, dit tout de suite le bel oiseau, naie pas peur, je suis venu pour taider ! La voix de loiseau était douce et grave comme la voix de celui qui connaît beaucoup de choses et qui ne parle que dans les moments importants. Je sais que tu es un petit garçon très sage, continua-t-il, et que la maladie de ta maman te cause beaucoup de chagrin. Le vautour qui a blessé la Reine est une méchante fée qui veut semer le désordre dans le pays de ton père parce quelle est jalouse de votre bonheur. Mais je puis taider à guérir ta maman si tu fais preuve de beaucoup de patience et dun grand courage. Es-tu prêt à affronter de grands dangers ?

Mais oui, répondit Sokkar, mais oui monsieur lOiseau Bleu, dites-moi vite ce que je dois faire !

Tu devras pour cela délivrer la Fleur dAmour, la cueillir et la planter dans la poussière dor afin quelle ne meure jamais. Cette fleur se trouve dans le jardin des fleurs enchantées.

Mais tu ne pourras entrer dans ce jardin que lorsque les étoiles brilleront dans le ciel, et si tu nas pas cueilli la Fleur dAmour avant que la dernière étoile ne soit éteinte, tu ne pourras plus jamais en sortir et tu seras toi-même changé en fleur !

Et la poussière dor, Monsieur lOiseau Bleu. Où trouverai-je la poussière dor ? Demanda le petit garçon.

Si tu réussis à cueillir la Fleur dAmour, tu sauras où trouver la poussière dor.

Loiseau se tut un instant puis, fixant son regard dans les yeux fiers de lenfant, il ajouta :

Pour taider dans ton entreprise, je vais te faire trois cadeaux : Ces bottes, ce chapeau et ce bâton de pèlerin.

Puis dans un grand feutrement dailes, le grand Oiseau Bleu senvola dans la nuit et disparut dans les étoiles. Sokkar se recoucha tout pensif et sendormit bien vite. Les trois cadeaux du grand oiseau sétaient déposés tous seuls dans la chambre. Cette nuit-là, le petit garçon rêva de lOiseau Bleu, du jardin des fleurs enchantées, de la Fleur dAmour et de la poussière dor

Le lendemain matin, lorsque le petit prince se réveilla, il courut tout de suite vers la fenêtre pour voir si lOiseau Bleu était revenu. Les champs sétendaient paisiblement autour du château, sous le soleil. Le ciel était bleu, sans nuage, et tout paraissait tranquille. Mais loiseau nétait pas de retour. Seule, une grande plume bleue était accrochée à un arbre, tremblant au souffle de lair, comme une preuve de son passage.

Sokkar alla embrasser sa maman qui semblait toujours dormir, mais il ne dit à personne ce quil avait vu dans la nuit.

La journée se passa, calme. Le soleil baissa dans le ciel, se cacha derrière les nuages, le soir sapprocha et la lune apparut.

Très vite, lenfant retourna dans sa chambre, mais au lieu de se coucher comme tous les soirs, il alla chercher les trois cadeaux que lui avait offerts lOiseau Bleu. Il les contempla quelques instants et hésita, éprouvant une légère appréhension, puis, bravement, il chaussa les bottes qui étaient juste à sa taille mit le chapeau sur sa tête et sempara du bâton de pèlerin.

Alors quelque chose se passa qui fut merveilleux Le jour sembla se lever au début de la nuit. Les champs et les montagnes séclairèrent dune douce lumière. Mais le ciel restait sombre et la lune et une étoile, déjà, tremblaient comme un regard en exil de la Terre.

Sokkar grimpa sur le bord de la fenêtre puis, dun bond de chevreau, se retrouva dans lherbe. Tout de suite, une brume séleva derrière lui, à ce point que, se retournant, il ne vit déjà plus le château de son père. Peu à peu, tout disparut à ses yeux à part le ciel où la lune et létoile scintillaient.

Depuis un moment, le petit prince ne sentait plus le sol sous ses pieds. Ses bottes lemmenaient très loin, bien au-delà des champs, escaladant les montagnes, planant au-dessus des lacs, des vallées, des rivières. La brume qui lavait entouré au début sétant dissipée, le petit garçon se rendit compte quil survolait la Terre entière en un voyage merveilleux, dans une sorte de pénombre qui nétait ni de la nuit, ni du jour et dont les couleurs étaient tout de même très gaies et presque mouvantes.

Lespace dun instant, il se prit pour un petit Poucet qui aurait emprunté les bottes de lOgre. Mais chaque enfant qui rêve ne sest-il pas chaussé de bottes de sept lieues ? Sokkar volait volait au fil des secondes qui se succédaient, au fil de la lune et de létoile qui brillaient, au fil dune autre étoile qui salluma

Et puis, brusquement, le voyage sarrêta. Le petit garçon se retrouva dans une grande prairie où paissaient paisiblement des animaux étranges qui avaient en même temps la gravité tranquille du buf et la légèreté du chamois. Une longue haie faite de hauts rosiers pleins dépines obstruait lhorizon. Un portail formé de branches tressées de toutes les couleurs souvrit devant lui.

Sokkar sapprocha. Ho ! Il navait pas peur ! Mais une légère angoisse sétait emparée de son cur. Il sut quil était devant le jardin des fleurs enchantées.

Mais il se rappela les mots de lOiseau Bleu : Tu ne pourras entrer dans ce jardin que lorsque les étoiles brilleront dans le ciel, mais si tu nas pas pu cueillir la Fleur dAmour avant que la dernière étoile ne soit éteinte, tu ne pourras plus jamais en sortir et tu seras toi-même changé en fleur !

Lenfant sapprocha du portail. Il regarda le ciel. Les étoiles sallumaient, chacune plus lointaine, comme autant de signes dencouragements. Sans hésiter, le petit prince entra.

Sokkar fut immédiatement saisi dans un tourbillon de senteurs extraordinaires. Une foule de parfums se mêlaient en un seul, semblant émaner de partout et sélevant vers le ciel. Un horizon de fleurs sétendait devant lui. Des fleurs de toutes couleurs, de toutes espèces. Et les fleurs lappelèrent : Cueille-moi cueille-moi

Le petit garçon se baissa et en cueillit une, puis deux, puis trois. Et les fleurs sinclinaient, lui ouvrant un chemin magique, lumineux, tel un rayon de lune qui se serait allongé sur le sol

Cueille-moi cueille-moi continuaient-elles, je suis la plus belle je suis la plus belle ! Mais toutes étaient plus somptueuses les unes que les autres ! Et lenfant cueillait cueillait cueillait !

Quand il se retourna, au bout dun moment quil ne put évaluer, il saperçut que le portail avait disparu et que le jardin des fleurs enchantées avait grandi grandi jusquà linfini Au-dessus, les étoiles brillaient dans un ciel de nuit, mais le jardin était éclairé comme en plein jour.

Bientôt, le petit prince se ressaisit et se dit quil nétait pas venu dans ce jardin pour cueillir des fleurs, si belles fussent-elles mais bien pour trouver la Fleur dAmour ! Il décida alors que ce bouquet était bien encombrant et pensa quil ne pourrait que le gêner dans son entreprise. Aussi, en un grand geste, il jeta les fleurs au-dessus de lui. Celles-ci tournoyèrent en lair un instant, créant ainsi un joli nuage de couleurs puis retombèrent au sol. Lune delles, plus grande et plus belle que les autres et qui semblait être une princesse, se redressa et tourna vers lui sa corolle aux teintes darc-en-ciel :

Puisque tu as eu la gentillesse de nous cueillir, dit-elle dune voix à la senteur de miel, nous allons te donner une récompense : Suis le chemin de lune que nous allons touvrir et tu parviendras au château de la Fleur dAmour.

Alors les fleurs se replantèrent dans le sol, toutes seules, lune derrière lautre, sur deux rangs, formant ainsi un large sentier de lumière que se mit à suivre le petit garçon.

Sokkar marcha longtempslongtemps. Quand il était trop fatigué, les fleurs sinclinaient un peu et, le soutenant sous les épaules, laidaient à continuer davancer. Il nétait pas très rassuré, le petit garçon, mais comme il était très fier et très courageux les fleurs ne sen aperçurent même pas !

Enfin, il parvint au bout du chemin, à la dernière fleur. Alors, rompu de fatigue, il tomba par terre et sendormit

Lorsque Sokkar se réveilla, quelques moments plus tard, les fleurs avaient disparu et, loin devant lui, sur une montagne faite de pierres et de rochers se dressait un grand château surmonté dun donjon si haut quil semblait rejoindre les étoiles. Plus près, créant un obstacle infranchissable entre lui et la montagne, sétendait un grand lac dont les eaux reflétaient la nuit du ciel. Le lac était tout noir et, près des rochers, perchés sur de grosses pierres, trois redoutables vautours semblaient monter la garde, tel des barbares sur des tours de guet. Le petit prince pensa quil ne pourrait jamais parvenir jusquau château car le lac était très grand et lui-même était beaucoup trop petit pour pouvoir le traverser à la nage. Très triste, il sassit au bord de leau, se demandant ce quil pourrait bien faire.

On était au milieu de la nuit et les étoiles, si elles brillaient encore de tout leur éclat, ne tarderaient plus à séteindre. Cest alors que le petit garçon fut pris dune grande soif. Prenant le chapeau que lui avait donné lOiseau Bleu, il le remplit deau et le porta à ses lèvres. Mais quelle ne fut pas sa surprise de voir le chapeau lui échapper des mains et se mettre à grandir grandir tellement que toute leau du lac se retrouva dedans ! Si bien que la grande nappe deau fut bientôt transformée en une vaste prairie au bout de laquelle se dressait la montagne de rochers.

Aussitôt lenfant se mit à courir et, les bottes lui faisant faire des bonds gigantesques, il se retrouva très vite au pied de la montagne de pierre.

Mais le petit prince nétait pas au bout de ses peines ! Devant lui, lun des méchants vautours qui gardaient le lac, ouvrait déjà ses grandes ailes et faisait claquer son bec crochu et plein de menaces. Faisant semblant de ne pas avoir peur, Sokkar, aussi brave que le Roi son père, brandit le bâton que lui avait donné lOiseau Bleu.

Le vautour se mit à rire :

Que comptes-tu faire, tout petit que tu es, avec ce bâton grand comme une allumette ?

Mais le bâton se mit à grossir grossir jusquà devenir une énorme massue qui, séchappant des petites mains de lenfant, se précipita en tournoyant vers le rapace qui, pris de peur, senvola à tire dailes dans le ciel, entraînant dans sa panique les deux autres gros vautours noirs.

Ne perdant pas de temps, Sokkar commença tout de suite à grimper dans la montagne. Il avait récupéré la massue qui était redevenue un bâton normal. Mais il était de plus en plus fatigué. Les pierres et les ronces lui écorchaient les mains et les genoux et il commençait à beaucoup souffrir.

Sarrêtant un instant sur une grosse pierre plate, il voulut se reposer un peu et sappuya sur le bâton. Et cest alors quune autre merveille saccomplit : Le bâton se mit à sallonger sallonger et, soulevant le petit garçon jusquau donjon, le déposa au pied dune petite fenêtre.

Le ciel commençait à séclaircir et, déjà quelques étoiles séteignaient. La nuit palissait et la lune perdait son sourire.

Sokkar avait bien envie de sendormir, mais la pensée que sa maman serait guérie sil trouvait la Fleur dAmour lui redonna un dernier sursaut de courage. Alors, se hissant vers la petite fenêtre en sécorchant un peu plus les pieds, les mains et les genoux, le petit prince vit enfin ce quil cherchait depuis la tombée du jour : Une fleur une fleur dune beauté inoubliable, dont les pétales étaient de velours lumineux aux mille couleurs, aux mille nuances. La plante se trouvait prisonnière sous un globe de cristal et sa tige était enchaînée par des ronces

Deux étoiles brillaient encore dans le ciel. La nuit, maintenant, ne se défendait plus contre le jour qui pointait à lhorizon. Très vite, Sokkar brisa un carreau de la fenêtre. Une bouffée dair, telle une explosion de joie, pénétra dans la pièce et fit se transformer le globe de cristal en une eau dune grande pureté qui se répandit en gouttelettes au pied de la Fleur dAmour. Les ronces sécartèrent. Le petit prince entra dans le donjon et, délicatement, lenfant cueillit la fleur

Cest à ce moment quun bruissement feutré se fit entendre. Sur le rebord de la fenêtre, les ailes un peu pendantes, se détachant sur le ciel que la nuit venait dabandonner au jour, lOiseau Bleu sétait posé.

Petit garçon, dit-il de sa voix grave et douce, ton courage et ton amour pour ta maman tont permis de trouver la plus belle fleur du monde. Monte sur mon dos et partons

Sokkar senvola très haut très haut sur le dos de son oiseau. Au-delà des nuages au-delà même de la lune. Une étoile, encore, nétait pas éteinte et semblait les attendre, scintillant doucement dans sa dernière lutte contre le jour. Lenfant et son oiseau sen approchèrent et, de son bec, lOiseau Bleu recueillit un peu de la poussière dor qui recouvrait la surface de létoile

Lorsque le petit prince se réveilla dans sa chambre, le lendemain matin, il régnait une grande agitation dans le château. La Reine était guérie ! Prés de son lit, une superbe fleur aux couleurs étranges et qui ressemblait au sourire dun enfant, se dressait dans un vase de cristal rempli dune fine poussière dorée. Prés du vase, une plume bleue tremblait légèrement dans lair. Sous la fenêtre de la chambre, sur un immense parterre, des fleurs de toutes couleurs et qui semblaient être nées dans la nuit, sétiraient vers le soleil, paraissant avoir poussé dans le jardin dun rêve

F I N

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Dekat of Draco
Le vilain petit canard
Rejetter par tous le monde sauf une
Charmeur invétérer aux bons gouts
Boudeur au caractère de cochon


:merci: Dekat :merci:

Par Koshi/Xantar Gna le 13/12/2002 à 13:10:36 (#2776781)

Vraiment magnifique, merci pour ce remontage de vieux texte ;)

Par Noir le 13/12/2002 à 13:52:23 (#2777121)

se souvient qu'il lui avait envoyé... il y a un certain temps.... :(

Par Kalimshar le 13/12/2002 à 17:07:43 (#2778703)

" sourit "

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