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Retour à Trandling - 85ème partie

Par Dodgee MIP le 10/12/2002 Ă  10:08:19 (#2749824)

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La dracoliche

Après les premiers instants de surprise, lorsque au plus fort des tremblements une partie du flanc du pic de Dahadras s’était effondrée, les combats avaient repris, les combattants de l’ost devant faire face à ces figures décharnées que rien ne semblait émouvoir. Pourtant, aussi bien sur le flanc nord qu’au sud, les premiers cris de stupeur s’élevèrent, alors que des regards se rivaient sur la large silhouette qui s’étirait, émergeant de ce qu’il restait de son ancienne prison rocheuse. La créature semblait sortir de ces vieilles légendes, de ces contes oubliés qui resurgissaient soudain comme de vieux cauchemars. Et alors, son cri retentit, comme une longue et sourde plainte et fit frémir les plus courageux. Déployant des ailes sans chair, la dracoliche s’éleva dans les airs.

Le corps squelettique, jauni par les ages, semblait enveloppé d’une aura noire qui lui conférait une apparence encore plus effrayante. Seuls les yeux brillants d’une intelligence malsaine se détachaient de la sombre silhouette. La magie faisait corps avec les os, dotant la vieille carcasse de ces ailes ténébreuses qui l’emportaient dans les airs. La majesté avec laquelle la créature s’était envolée n’avait d’égale que la terreur dans laquelle elle plongea les combattants. Pris d’effroi, bon nombre de soldats ne purent que commencer à retraiter.

-Putentrailles ! Repliez-vous ! Aux murailles !

Le comte Girmog vociférait les ordres, tout en gardant un œil sur la créature qui se rapprochait dangereusement. A l’excitation du combat qui grondait en lui face au monstre légendaire, il mettait en balance la peur et la situation précaire de ses troupes. Avec amertume, il contemplait ses hommes lever les yeux vers la dracoliche menaçante. La stupeur faisait rapidement place à la terreur. Depuis le début de la campagne, les soldats avaient été confrontés à l’horreur de la non vie, la puanteur des corps en décomposition et l’effroi de combattre d’anciens compagnons d’armes. Toujours ils avaient tenu, même alors que les légions semblaient bien plus nombreuses. L’apparition de la dracoliche avait suffi à balayer les derniers remparts de courage et de discipline. Retraitant de manière chaotique, les hommes cédaient peu à peu à la peur.

-Par les couillasses sanctifiées de Brehan… Comme si les légions avaient besoin d’un nouvel atout dans la bataille !
-Je ne doute pas de la vigueur des parties de votre dieu, mais pour lÂ’heure je pense que cÂ’est de son courage et de sa valeur dont nos troupes ont besoin.

Comme à son habitude, le prêtre d’Artherk avait parlé avec calme, pourtant sa voix comme son expression trahissait une certaine résignation. Le doute, lentement, avait fait son chemin dans son esprit, rognant toujours davantage sa confiance et sa sérénité au fur et à mesure que les épreuves s’accumulaient sur leurs chemins. Les prémices en avaient été données par la trahison de Kerdshain, trahison dont ils n’avaient jamais soupçonné la cause, avant qu’on ne leur révèle l’existence du M’rulorch. Cette même entité qui avait été capable de transformer un cercle sacré des neufs sensé protégé le paladin en l’arme qui avait failli le tuer. Etait-ce donc le même genre de ténèbres qui avait causé l’échec et la mort, sans nul doute, du cercle des neufs qu’il avait envoyé dans les catacombes à la poursuite de Kerdshain ?

-Bon sang Vetheanan, épargnez-moi vos discours sur la mort et la lumière pour une fois. Nos hommes sont fourbus, blessés et sur le point de rompre. Nous n’avions pas besoin de cela. Seule la forteresse nous donnera un peu de temps face à la dracoliche. Si jamais vous avez un de vos miracles à produire, c’est le moment ou jamais ! tonna le comte Girmog

Vetheanan resta un instant pensif, hésitant sur la réponse à donner. Si les légions de relevés ne l’avaient pas ému plus que cela par leur nombre, il devait avouer que le fait qu’un nécromancien ennemi soit capable de relever un ancien dragon était plus qu’inquiétant. Sans compter la puissance formidable d’énergie des ténèbres qu’il fallait déployer pour insuffler la vie chez un monstre de cette taille, il fallait une maîtrise hors du commun. Or le vieux prêtre guerrier ne connaissait personne capable d’un tel exploit. Et même Kerdshain, tout renégat qu’il fut, ne pouvait avoir acquis pareil pouvoir. Longtemps les prêtres de Tornheim avaient cru qu’il était à l’origine du mal, ils devaient maintenant se rendre à l’évidence qu’il ne faisait que servir une puissance plus grande encore. La conclusion en elle-même était plus terrifiante qu’il ne voulait l’avouer. La voix qui franchit ses lèvres lui sonna comme étrangère, comme s’il devait se convaincre lui-même de ses propres paroles.

-Artherk n’abandonnera pas ses enfants. Sa bonté et sa miséricorde sauront venir à bout des ténèbres, nous sommes les seuls à pouvoir faillir. Nous devons garder la foi comte Girmog, c’est tout ce qu’il nous reste.

Sur le flanc nord de la cité forteresse, le commandant Treyan Karyl avait du faire preuve de tout son charisme et de toute son autorité pour garder un semblant de cohésion parmi ses troupes alors que la dracoliche plongeait sur eux. Les ailes sinistres avaient d’abord survolé le champ de bataille avant de jeter leur dévolu sur un groupe d’archers placés en hauteur. Les flèches avaient fusé, dernier espoir pour ces hommes qui voyaient approcher la créature aussi terrifiante que majestueuse. En vain. Traversant le voile noir qui enserrait les os du dragon défunt, les flèches semblaient impuissantes face au monstre de légende. Avec un grondement sourd, la dracoliche plongea vers les hommes, ouvrant la mâchoire squelettique dont sortit un souffle aussi froid que mortel. Les malheureux n’eurent même pas l’occasion de sentir la mort venir, avant que le gel ne recouvre leurs corps, chassant leur vie du même coup.

Sans protection face au dragon mort-vivant, les archers refluèrent vers les murailles en désordre. Privé du soutien des archers, les rangs des combattants en contrebas virent déferler les relevés toujours plus nombreux, et avant même que les cors ne puissent sonner, les hommes de l’ost battaient en retraite. Le front soucieux, Treyan Karyl devait avouer être un peu dépassé par les évènements. Il était un soldat hors pair, un meneur d’homme et un stratège audacieux. Mais rien, non rien ne l’avait préparé à affronter une créature qu’il aurait reléguée au rang des mythes s’il ne la voyait maintenant face à son armée…

Par Zeed Mithror le 10/12/2002 Ă  16:06:41 (#2752926)

*distribue les feuillets*

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Par Leonard Narelis le 10/12/2002 Ă  16:10:37 (#2752950)

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Ressemblant , non ?

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