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Une séparation, une douleur...

Par Holdan Teiglin le 8/12/2002 à 23:13:28 (#2740621)

Assis sur un banc, au bord de la fontaine de Windhowl, Holdan se rappelait ce qu'il avait fait...

C'était à la sortie du château de la capitale, le soir de la mort de Lycaos, là où il y avait assisté, le visage dissimulait sous une capuche.
C'était là... trois rédempteurs étaient présent, Lunargent, Cedrokk ainsi que son épouse, c'est ce soir là qu'il a brisé sa grande hache... la Grande Hache du Corbeau, celle qui portait le même nom que celui qu'on lui avait donné.
D'un geste puissant, il la brisa, faisant voler quelques pavés en éclat sous le choc.

Depuis ce jour, il sentait une faiblesse le ronger... comme si ses forces le quitter, ses sens... l'ouïe, la vue, le touché, l'odorat et le goût... tous diminués, au fil des jours passant...
Il avait réussis à le cacher à son entourage jusqu'à aujourd'hui, mais il n'y arrivait plus... son épouse, Shayna, l'avait vu... même si elle ne savait quel mal le rongé, elle était inquiète.

Holdan était pris d'une violente toux, grasse et épuisante, il tremblait... la fièvre commençait à se faire sentir.
Il arrivait à marcher uniquement à l'aide de son bâton, fatigué... jamais il n'avait été dans cet état.

Ce n'était plus une coïncidence, depuis qu'il avait détruit sa Hache et après s'en être débarrasse, il n'était plus comme avant... jamais il n'avait été malade, il savait que sa séparation en était la cause.
Elle vivait pour lui... en lui, la même âme, elle lui apportait la protection...

Il ne savait pas ce qu'il allait se passer maintenant, s'il pourrissait de l'intérieur... il n'osait y penser.
Il se lève du banc où il était assis, et d'un pas lent et faible, il regagnait la maison, toussant toujours autant, plus gravement chaque fois, la main appuyant fermement sur son torse, il avançait...


Par -Baal Exnihilo- le 9/12/2002 à 3:47:11 (#2741511)

Ainsi il pourrait assouvir sa vengeance... il caressait frénétiquement sa peau sèche qui s'effritait presque sous le contact indolore de ses griffes, plongeant ses doigts, difformes et usés, à l'intérieur de la plaie anciennement infligée par celui que l'on nommait : "Le Cobreau". Baal, siégeant sur son trône d'ossements, se laissait aller à l'émission d'un rire chaotique et froid. Il ne pouvait arrêter ce rire, ce rire qui symbolisait la victoire... la vengeance et la mort de l'être.

Sa capuche, lourde, la teinte brunâtre de celle-ci s'était lamentablement estompée au fil des siècles, la poussière avait corrompu le tissu à demi effiloché et arraché, s'abattait sur son noir visage. La lueur habituelle, présente lorsque la colère et l'Esprit Malin s'emparait de lui, cet esprit toujours présent, permanente douleur rongeant les songes de l'ailé soumis à l'errance infinie. Il s'accaparait de sa lourde hache, sans valeur... sans renom, d'une qualité négligeable, terne et usée par les coups portés sur de trop nombreux cadavres et volatiles. Le déploiement d'ailes... plus sombres qu'un corbeau, plus noires que la nuit, plus froides qu'un glacier éternel, le sang slalomant entre les plumes diverses qui contribuaient au pelage malsain et sale de celles-ci.

Un Démon... ralliant sa peine, son désespoir et ses pleures à sa haine, sa vengeance et sa soif de sang. Une délicate et sombre lueur naissait aux abords des maisonettes à l'allure paisible et endormie. Un grincement retentit... l'approche du Sanglant... un seul sentiment arrachant avec haine et rage le mot des lèvres infectes de l'ailé : Vengeance...

Par Sael Teiglin le 9/12/2002 à 19:45:59 (#2746498)

Je sentais que quelque chose n'allait pas chez papa, même s'il essayait de le cacher, je le sentais.
Je n'avais encore jamais osé le dire à maman, je ne voulais pas qu'elle s'affole, si je me trompais...

Des fois, j'entendais papa sortir dans la nuit, il transpirait, dehors, il donnait de violents coup de poing contre l'arbre devant la maison, je me demandais pourquoi il faisait ça...
L'arbre avait de grandes blessures, les marques de ses poings étaient gravés à jamais.

J'avais un mauvais pressentiment, alors, je m'entraînais en cachette, tentant de révéler ce potentiel que papa disait, cachait en moi. J'étais prés a lui succéder et défendre maman, s'il lui arrivait quelque chose... mais j'étais très inquiet, j'avais peur...

Par Shayna le 10/12/2002 à 5:47:13 (#2749171)

Il me le cachait trop bien depuis déjà trop longtemps et je ne savais plus comment lui faire comprendre mon inquiétude. Mais là, s'en était trop. Il toussait de plus en plus, la main sur la poitrine calmant la douleur de plus en plus aiguë à chaque fois, même ses pas étaient rendus difficiles.

Non.. trop de choses étaient déjà difficiles en ce moments.. ce morceau de ma vie qui semblait bien aller... lui et Saël.. Je n'osais penser.

Mon espoir et mes efforts se devraient d'être à pleins et suffisant pour le remettre sur pied. Mais comment pourrais-je faire puisque je ne comprenait en rien ce qui lui arrivait.. mise à part le lien avec cette hache. Comment un tel lien pouvait être possible?
Ce mal ne pouvait être permanent mais il avait déjà beaucoup trop durer..

Je soupirais.. je prenais soins de lui a mon mieux tout en essayant de comprendre et m'éclaircir les idées.. pendant que mon coeur lui souffrait pour tous les maux que son corps endurait.

Par Holdan Teiglin le 12/12/2002 à 11:11:49 (#2767987)

La nuit était noire, toute la petite famille dormait paisiblement, mais, parmi eux, un seul avait le sommeil agité, Holdan...


Tout tourné autour de moi, un long couloir au mur de pierre se dressait devant moi... j'avançais, il faisait très sombre, je posais mes mains sur les parois pour me guider, taillant comme du verre... mes mains étaient recouverte de sang et de plaies.
J'avançais dans l'antre, une puanteur en sortait, non pas une odeur nauséabonde de pourriture, mais une exhalaison fétide, comme si d'innombrables ordures étaient accumulées dans les ténèbres de l'intérieur.
Je me parlais à moi-même...
"Où est ce que je vais ?
J'ai l'impression d'être déjà venus ici..."

Au bout de quelques pas, je me trouvais dans une obscurité totale et impénétrable. Je ne me souvenais pas d'en avoir vu semblable depuis les passages sans lumière dans quelques profondes grottes, des terres oubliées. Et elle était ici encore plus profonde et plus opaque, si la chose était vraiment possible.
Là-bas, il y avait des mouvements de l'air, des échos, une impression d'espace... ici, l'air était immobile, lourd, stagnant, le son tombait, mort. Je marchais pour ainsi dire, dans une vapeur noire faite des ténèbres véritables même qui, respirées, amenaient cécité non seulement aux yeux, mais aussi à l'esprit, de sorte que tout jusqu'au souvenir des couleurs, des formes et de toute lumière s'évanouissait de la pensée.
La nuit avait toujours été, elle serait toujours, et la nuit était tout.

Mais, durant un moment, je bénéficiait encore du toucher, et, de fait, les sens de mes pieds et de mes doigts me parurent tout d'abord presque douloureusement aiguisés, le contact des murs était, maintenant, à ma plus grande surprise, lisse, et le sol était droit et égal, tout différent qu'au début, sauf une marche de temps à autre, montant toujours suivant la même pente raide. Le tunnel était haut et large, si large que même en ayant les bras tendus, je n'arrivais plus à toucher les deux parois, je me sentais isolé dans les ténèbres.

Au bout d'un moment, mes sens s'émoussèrent ; et toucher l'ouïe devinrent engourdis, je continuais d'avancer, tâtonnant, marchant, marchant toujours, surtout par la force de la volonté de partir d'ici et de découvrir ce qui m'attendait, volonté d'aller jusqu'au bout et désir d'arriver enfin à la haute porte d'au-delà...

Avant d'avoir été bien loin - mais je n'avait pas tardé à ne plus avoir la possibilité de juger du temps ni de la distance - je sentais un léger souffle d'air, venant de la droite, moins lourd... mais je le dépassais...
"Il y a plus d'un passage ici..." Murmurais-je avec effort.

Je n'aurais pas été étonné d'y trouver des orques, je les connaissais suffisamment pour savoir que c'était un endroit où ils aimaient vivre.

Au fur et à mesure que j'avançais, je sentais ces souffles, un coup à gauche, un coup à droite... je passais trois ou quatre de ces ouvertures, plus ou moins larges ; mais il n'y avait jusque-là nul doute sur le chemin principale que je me devais de suivre, il était droit et montait toujours sans aucun détour. Mais qu'elle était la longueur, combien aurais-je encore à endurer cette marche, fatiguante, combien de temps pourrais-je l'endurer ? La touffeur de l'air croissait au fur et à mesure de mon ascension ; et, à présent, il me semblait souvent rencontrer dans le noir une résistance plus opaque que celle de l'air vicié. Se portant en avant, je sentais des choses frôler ma tête ou mes mains, de longs tentacules et des excroissances pendantes, peut-être, je n'aurais su dire ce que c'était, je ne m'y attarda pas.

La puanteur grandissait toujours. Elle grandit au point de me donner l'impression que l'odorat était le seul sens qui me restât clairement. Une heure, deux heures, trois heures... combien en avais-je passées dans ce trou sans lumière, sans vie ? Des heures, des jours, des semaines plutôt, j'en avais l'impression.
Je tâtonnais le long du mur de gauche à présent, quand je rencontra soudain un vide. Je manqua de tomber de côté dans l'espace béant. Il y avait une ouverture dans le rocher, beaucoup plus large que toutes celles que j'avais déjà dépassées, et elle dégageait une exhalaison si fétide et une impression si intense de malice cachée que je chancela, luttant contre la nausée et la crainte.
Je me criait à moi-même dans un souffle rauque et aphone
"Debout Holdan ! Tout vient d'ici, la puanteur et le danger, files ! Vite !"

Rassemblant tout ce qu'il me restait de force et de résolution, je me remis sur mes pieds et contraignis mes jambes à l'action. Je trébuchais, j'avais fait quelques pas, j'avais peut-être enfin passé l'horrible ouverture invisible, en tout cas, il me fut soudain plus facile de me mouvoir, comme si une volonté hostile m'avait libéré pour un petit moment, j'avançais péniblement.
Alors que je pensais arriver au bout ayant échappé aux dangers, je rencontrais une nouvelle difficulté.
le tunnel bifurquait, ou paraissait bifurquer, et dans le noir, je ne pouvais voir quel chemin était le plus large ni lequel restait le plus proche de la ligne droite.
"Lequel prendre ? Celui de droite ou celui de gauche ?"

Je n'avais aucune indication, et je savais qu'un mauvais choix me serait fatal.
Tâtonnant et farfouillant dans le noir, je découvris bien rapidement que l'ouverture de gauche était obturée... je ne chercha pas à comprendre et je partis directement vers la droite, que le choix soit bon ou mauvais, je devais le prendre.

Je voyais enfin le bout du tunnel, mes yeux se plissaient, mais une furieuse joie d'évasion me poussait, ma tête me tournait comme sous l'effet d'une soirée trop arrosée à la taverne, je bondis dehors en criant.
J'arrivais dans une région obscure mais elle me parut toute claire après mon passage dans l'antre de la nuit, les dernières heures d'une sombre journée s'écoulaient.

D'un geste vif je porta ma main à la poignée de mon épée... des voix d'Orques, elles étaient devant moi... je restais immobile.
D'autres voix arrivaient maintenant derrières moi, un bruit de piétinement et d'appels rauques, des Orques montaient la crevasse de l'autre coté...
Je vis des petites lumières rouges, des torches, qui clignotaient en bas, sortant du tunnel, la chasse était déclenchée, je ne m'étais pas trompé, est ce que j'étais pris ?

Par Holdan Teiglin le 12/12/2002 à 12:16:08 (#2768517)

Le tremblotement des torches approchantes et le cliquetis de l'acier en avant étaient à présent très proches. Dans une minute ils seraient sur moi, ma main serra la poignée de mon arme, fermement... je restais encore là, sans bouger, je les attendais, fuir ne me servirais à rien, il fallait que je les combatte.
Le groupe de devant apparaissait enfin, de grands Orques... aussi effrayant qu'ils étaient, je ne recula pas, je me tenais droit... j'étais près.

Les monstres s'arrêtaient, me fixant et d'une voix rauque et autoritaire, un Orque, plus grand que tout les autres, sûrement le chef de la bande, cria..

"Garbog ! Shograt ! Attrapez le !! Aux ordres gros lards !!"

L'autre groupe, venant de l'antre était enfin là aussi, et un autre orque hurla, d'une voix tout aussi autoritaire...
"Aux ordres pour toi ! Je commande cet endroit, et cet homme est à moi ! Rappelles tes hommes ! "

Je les regardais, ne comprenant que faiblement leur langage, quand tout les orques se jetèrent sur moi...
"Hai ! Hai ! Yoi ! Holà !"

Holdan esquivait les premiers coups, répliquant habilement, pourfendant d'un geste rapide le premier orque devant lui...
Les coups partirent à une vitesse fulgurante, il se jetait sur eux, les tranchant avec une grande rage. Des cris de souffrance raisonnaient dans l'air. Il avait vaincus le premier groupe d'assaut... Holdan était rouge de sang, mais pas le siens.
Haletant, il regardait les deux puissant chefs, encore surpris d'avoir vu leurs hommes se faire abattre en si peu de temps.

Le premier chef hurla à l'autre, d'une voix toujours aussi grâce...

"Ta racaille ne vaut rien ! Elle s'est faite décimer en un rien de temps !"

L'autre ne répondit rien, et, traînant sa lourde armure, une grande hache à la main, il se jeta sur Holdan, le blessant sévèrement au bras. L'autre le suivis et ils l'attaquèrent à deux...
Holdan donnait de violent coup d'épée, cette grande épée à deux mains, qu'il devait maintenant manier avec une seule... coupant la jambe du deuxième Orque, dans un grand cris de colère.
Et rapidement il pourfend l'autre... un genoux à terre, les yeux portaient sur le sol, la respiration rapide, soufflant, la respiration rapide... il ferme les yeux.



Quelques minutes passaient, j'ouvris les yeux... les cadavres de mes adversaires avaient disparus, volatilisés. Je me lève, regardant autour de moi, cherchant à comprendre ce phénomène.
Une voix lourde, une voix venant des ténèbres se fit entendre...

- Tu as réussis la première épreuve, félicitations Holdan, ou devrais-je dire... Le Corbeau !

Mes yeux restèrent écarquillés, je ne pouvais parler, et pourtant, je le voulais... comme si j'avais perdus tout usage de la voix... pétrifié.
- Tu essayes de parler.. hein ? Ne sois pas si pressé, contentes-toi d'écouter ce que j'ai à te dire, tu parleras plus tard...

Mon sang ce glaça, je n'avais pas le choix...
- Regardes donc ce que tu es devenus... tu es pitoyable !! Qu'as-tu fait ? Toi, Le Corbeau ! Celui qui n'avait que de la haine en lui, toi qui détestais tant cette race qui est la tienne, pourquoi as-tu changé, pourquoi avoir pris cette voix ? Ce n'est pas toi ! Réagis donc !

Une grande colère m'envahis, je ne supportais plus qu'il m'appelle pas ce nom là, je bouillonnais intérieurement...
- Ce n'est pas trop tard ! Tu as encore le choix... une chance, que je te donne ! Ne la gâches pas, pauvre fou, tu es Le Corbeau !!!

Ma fureur était tellement grande, que je réussis à briser ce ensorcellement qui me privé de la parole.
- NOOON !!! Je ne suis pas Le Corbeau comme tu m'appelles, mon nom est Holdan Teiglin ! Je n'étais que ce vous avez fait de moi, mais j'ai réussis à changer ! Non ! Je ne suis plus celui là !

- Stupide mortel ! Tu sais que c'est faux ! Tu n'aurais jamais pu changer, ton coeur n'est fait que de haine et de colère... un coeur comme le tiens ne s'exalte pas ainsi !

- C'est là que tu te trompes, qui que tu sois, tu ne pourra rien contre moi, ma volonté est mienne, tu peux contrôler mon corps mais pas ma fierté !!
J'aime ma femme et mon fils, j'ai une vie heureuse et j'ai chassé cette ombre dans mon âme, je ne suis plus celui que tu crois... Laisses moi tranquille !!!

- Ainsi c'est eux... Shayna et Saël, je le vois dans ton esprit... c'est leur faute si tu es ainsi, laisses moi m'occuper d'eux... rien ne te retiendra si je les fais disparaître !!!

Deux formes apparurent devant moi, celle de mon épouse, Shayna, et de mon fils, Saël... je les regardais, les yeux grand ouvert, j'avais peur pour eux... quand tout à coup, une ombre vient derrière eux... Je me jette sur elle, mettant tout ma colère dans mon coup...




J'ouvris les yeux en sursautant, me relevant, assis sur mon lit, transpirant et suffoquant, je regardais autour de moi, puis mes mains... nullement blessées.
Shayna se réveilla à ce moment là, et me regardant

Tu as encore fait un cauchemars sûrement... rendors-toi mon ange..


Et une voix résonna dans ma tête...
Ca arrivera.... Le Corbeau !!!




Le soleil commençait à se lever, le chant du coq se faisait entendre... le jeune Saël arrivait en courant, et se jeta dans les bras de ses parents, un large sourire aux lèvres.

Par Saël Teiglin le 12/12/2002 à 15:36:38 (#2770136)

J'eu une vision en croisant le regarde de mon père... son rêve défila en l'espace d'une seconde dans mon esprit...

J'avais peur...

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