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Souvenirs de Nature

Par Alkan le 15/11/2002 à 13:04:32 (#2567732)

L'Histoire de Seigneur du Val, de Ariz Novak, Charpentier Retraité

Je me présente à toi, noble voyageur : Je suis Ariz Novac et je fût autrefois au service d'un grand seigneur. Un seigneur grand par le cœur et non par les richesses ou la taille, comme c'est souvent le cas dans bien des pays.

Cet homme vivait loin d'ici, sur des terres ignorées par le mal, au creux d'un vallon à l'herbe tendre, boisé d'arbres majestueux et odorants entre deux pics montagneux. Un endroit où il faisait bon vivre, où les enfants passaient leur temps à gambader dans les vastes paturages et à pêcher dans les cours d'eaux poissonneux. En ce temps là, la misère n'existait pas et le Val était dirigé avec clémence par le maître de ces terres.

Le Seigneur Val-Magus régnait sur ce coin de paradis depuis un temps qui semblait immémorial. Prenant soin des anciens et leur offrant l'abri de sa propre demeure lorsque l'hiver pointait son museau derrière les montagnes, gâtant les enfants de friandises, quand par hasard ils croisaient sa route sur les sentiers du Val. Nul ne pouvait espérer égaler la bonté de Val-Magus et seule sa sagesse surpassait son charisme auprès des villageois. Ses richesses se trouvaient dans son cœur et non dans sa bourse, le manoir ancestral pliait sous le poids des saisons et sa toiture menaçait de s'effondrer un peu plus chaque année. Mais Val-Magus, se moquait des biens pour privilégier les pauvres, les exonérant de taxes et allant même jusqu'à leur offrir sa maigre bourse quand il l'avait sur lui.

Pourtant, une année, les habitants du val se cotisèrent pour m'engager, moi : Charpentier de mon état, pour refaire la toiture du manoir de la famille du Val. C'est ainsi que je fis la connaissance de cet homme bon par-dessus tous les hommes… Un homme que j'eus le privilège de connaître et dont je vais vous narrer la perte.

Les routes du Val étaient alors ouvertes à quiconque voulait les emprunter, Nobles en voyages, manants de toutes sortes ou paisibles commerçants, tous pouvaient traverser le territoire pour se rendre vers les grandes steppes du Nord. Jusqu'au jour où ce fut une troupe de saltimbanques qui se présenta au col escarpé qui donnait accès au val.

Les comédiens firent escales au village avec l'intention de donner représentation, la nouvelle se répandit et tous les villageois accoururent pour assister à ce rare spectacle. Le Seigneur Val-Magus se pressa comme tout le monde et arriva juste à temps pour voir le divertissement. Mais alors que les cris et les rires inondaient la foule de badauds, les yeux du bon Seigneur dévoraient une jeune comédienne dont la beauté et la splendeur n'avaient d'égale que son talent. Il s'empressa de couvrir de louanges la belle colombe aux yeux de biche sitôt la représentation terminée et celle ci accepta une invitation à souper.

Val-Magus semblait hypnotisé par la beauté farouche de la jeune femme et succomba à ses filtres d'amour. Car, il ne fait aucun doute mes bons amis que cette créature était une sorcière ! Elle se prénommait Euclidia, et ne quitta plus le manoir familial sitôt qu'elle y eut pénétrée. A cette époque je travaillais toujours sur les poutrelles du toit et j'avoue avoir grincé des dents en entendant la doucette sermonner son bon Seigneur parce qu'il refusait de lever des taxes supplémentaires. Je ne sais comment Val-Magus eu la force de résister aux cris et aux plaintes incessantes de cette démone. Très rapidement, Euclidia pris en main certaines affaires et ce fût le début d'une lente agonie pour tout le Val. Elle n'hésita pas a faire jeter dehors les pauvres métayers incapables de payer leurs loyers et Val-Magus pendant ce temps s'efforçait de reloger les mal lotis dans le dos de la harpie. Il l'aimait d'un amour fou et torride et répugnait à se quereller avec elle pour des histoires d'argent.

Néanmoins, un semblant de bon sens semblait encore l'habiter car il refusait toujours d'épouser la jeune femme, et de lui offrir le val sur un plateau. Un dernier reste de lucidité que les filtre d'amours les plus puissants ne parvinrent pas à briser. Alors, Euclidia employa les grands moyens, elle fulminait d'un air calculateur et n'hésita pas à se faire mettre enceinte pour lier Val-Magus au mariage. Le pauvre hère, attrapant chaque jour de nouveaux cheveux blancs vit en cet enfant à venir l'espoir de bonheur qu'il n'avait jamais connut. Il attendit la naissance et rassembla tout son courage.

Bon nombre de rumeurs circulait alors sur la famille de saltimbanques qui avait établi demeure dans la contrée. Des animaux de fermes qu'on ne revoyait jamais, des gens qui mourraient prestement et sans signe de maladie et même des enfants qui disparaissaient mystérieusement. Val-Magus n'épousa pas Euclidia. La jeune femme donna naissance a un fils qui fût nommé Val-Oris et le seigneur profita de la convalescence de la mère pour faire enquête autour de la maison des saltimbanques. Ses découvertes lui firent froid dans le dos, de nombreux petits ossements humains furent retrouvés ainsi que bon nombre de signes démoniaques tel que des lieux nocturnes de culte sataniques. Sa colère grandit en même temps que son désespoir. Sa dulcinée était donc une envoyée d'un quelconque démon, se demanda-t-il ? Brusquement, le bon seigneur retrouva toute sa raison et contempla le décor l'environnant. Il n'y avais là plus grand chose du Val. L'herbe dépérissait, les arbres mourraient et l'air s'emplissait d'une odeur nauséabonde. Il rassembla une petite troupe de villageois, rentra au manoir ou il mit son fils en lieu sûr et chassa la mère. Euclidia, folle de rage écumait véritablement, la mousse aux lèvres et le rouge aux joues, elle proféra une malédiction sur ces terres et jura la perte de Val-Magus.

La jeune femme fut ramenée auprès des siens, puis ils furent tous jetés sur la route conduisant aux steppes.

La réparation du toit arrivait lentement a son terme et les années avaient passées. L'expérience de cette navrante rencontre semblait avoir vieilli le bon seigneur. Son dos était maintenant courbé, sa chevelure devenu entièrement blanche et ses yeux tristes regardaient parfois au loin, vers la route où était partit son épouvantable dulcinée. Seule l'apparition du petit Val-Oris parvenait encore à faire étinceler un brin de joie dans le regard du vieux bonhomme. Les racines ambiguës de l'enfant ne posaient pas de véritable problème, tout le monde l'aimait comme le fils prodige de cette terre et du haut de ses 10 ans, il connaissait déjà le moindre recoin du val.

Il partait souvent seul pour de longues promenades à travers les bois et revenait la tête pleine d'histoires enchantées ou il avait croisé des Sylves et des lutins. Les gens l'écoutaient d'un air sympathique en acquiesçant avec amusement. Un air que l'ont prend d'ordinaire pour écouter les affabulations d'un enfant rêveur… Peut être n'aurions nous pas dû et prêter davantage d'oreille à ses aventures. Car un beau jour, les terres du val furent envahies par un funeste mal : une horde de loups noirs franchit le col venant des steppes et se déversa comme une mer de goudron sur l'étendu du territoire.

Des gardiens de moutons, sur les pentes escarpées à l'opposé de l'invasion virent alors un bien étrange spectacle. Des grands loups blancs, habitant les montagnes surgissaient de toutes les aspérités et fonçaient comme à l'appel silencieux d'un déclic en droite ligne vers le cœur des terres. Ces loups étaient bien connus et se comportaient habituellement comme de paisibles voisins à l'égard des hommes et les gardiens de moutons ne comprirent pas ce qui se passait.

Les envahisseurs loups noirs avaient visiblement un but. Ils dédaignèrent sur leurs passages les fermes hébergeant des animaux domestique pour courir vers le manoir. Les paysans effrayés sur leur passage ne réalisèrent pas quel dramatique but avait alors les loups et nul ne pensa à avertir le vieux Seigneur que son fils courait peut être un danger.

Le jeune Val-Oris vécut ce jour là une effrayante expérience. Un grand cerf, sortit de nul part, se plaça sur la route de l'enfant partit en promenade et l'obligea à le suivre. Ils courent tous deux jusqu'au cœur de la forêt, prés d'un petit lac et une Sylve apparut au jeune humain. Assez rapidement, ils perçurent les sinistres hurlements des loups noirs, lancés à leur poursuite.

Arrivés dans la clairière, la horde encercla Val-Oris, les loups noirs, retroussaient les babines et la bave leur dégoulinait de la gueule. La Sylve, dressée au-dessus du lac les observa attentivement en caressant les épaules de l'enfant terrorisé. Puis le grand cerf plia le cou et fonça tête baissée sur le loup le plus proche, lui perforant le flan de ses bois épais pour l'envoyer rouler au loin dans une gerbe de sang et de poussière. Aussitôt, plusieurs loups noirs lui sautèrent dessus pour l'égorger et le déchirer en lambeaux. La vaillance du cerf ne fût pas suffisante pour tenir la horde en respect et tandis qu'il agonisait, la carotide enserrée dans plusieurs pièges cerclés de crocs, d'autre élément du groupe fonçaient droit sur le jeune Seigneur du Val.

Puis, comme sortis du néant, déchirant un buisson touffu, un trait argenté cingla l'air. Un gigantesque Loup blanc bondit pour saisir dans sa gueule l'un des premiers loups noirs qui allait asséner une morsure à l'enfant. La stupeur figea sur place les loups noirs et ils regardèrent, étonnés, leur frère se faire mettre à mort. Le temps pour que d'autres loups blancs surgissent de la forêt, encore essoufflés de leur effarante course depuis les montagnes mais parfaitement décidés à défendre l'enfant.

Le combat fit rage. Le sang inondait l'immaculé pelage des gracieux loups blancs dépassés par le nombre, mais d'autre continuait d'arriver et fournissait de leur vie l'effrayant carnage qui se déroulait dans la clairière au milieu de grognement et de couinement.

Val-Oris restait paralysé, tétanisé par la peur et l'horreur de voir tant de sang coulé. La bataille dura tout l'après-midi et le sol de la clairière se trouva submergé de carcasses éventrées et déchiquetées. Quand les premiers hommes dont votre serviteur arrivèrent… Seul Trois loups restaient sur pattes… Un grand loup blanc, couvert de morsure et rosi par le sang de ses plaies et trois loups noirs, épuisés et eux même tout poisseux de sang. L'un des loups noirs porta un regard épuisé sur les hommes et s'effondra… L'autre, haletant s'en retourna lentement vers les fourrés sous l'œil vengeur du dernier des loups blancs. L'animal voyant tout danger écarté s'allongea sur le flan en peinant, puis posa la tête au sol pour ne plus jamais la relever.

Ce fût en fait le démarrage d'une perpétuelle invasion. Des Kobolds passèrent ensuite les cols pour faire des razzias sur les fermes toutes proches, tuant et brûlant tout sur leur passage. Val-Magus ne savais plus où donner de la tête et sa seule préoccupation était la sécurité de son fils. Malgré les interdictions de son père, le jeune Seigneur n'hésitait pas à s'enfuir dans la forêt pour rejoindre ses amis des bois et de la nature. L'enfant ne s'en rendait pas compte mais chaque nouvelle incartade contribuait à ronger un peu plus son vieux père. L'arrivée des gobelins dans les années qui suivirent ne furent pas pour arranger les choses et certain de ces monstres rodèrent même autour du manoir familial.

Et puis… Le jeune Val-Oris devait avoir 15 ans, quand un jour, il ne revint pas d'une de ses excursions. Je sais aujourd'hui ce qu'il en est, mais à l'époque, l'enfant fût maudit pour avoir abandonné son père. Val-Oris vit ce jour là, une partie des Puissances de la Nature réunies. Pour le retenir et l'attacher loin du manoir car au même instant, une armée d'orques bien entraînés franchissait le col avec à sa tête, Euclidia.

L'armée ravagea la terre sur son passage. Et devant le manoir, c'est un vieil homme fatigué revêtu de sa plus belle armure rouillée qui se présenta devant les innombrables Orques et la sorcière.

Cette dernière s'esclaffa d'un rire hystérique en voyant le vieux bonhomme seul et désespéré. Le vieux Seigneur en revanche, bénissait en son fort intérieur la Nature d'avoir retenu son fils loin d'ici. Euclidia adressa un dernier sourire machiavélique au triste vieillard et claqua des doigts. Un Orque se détacha du groupe, écarta l'épée de Val-Magus d'un geste simple et le saisi au collet de sa puissante main verte. Il regarda Euclidia qui esquissa un dernier sourire, puis brisa la nuque du bon seigneur d'un mouvement du poignet.

Ce fût une bien triste fin pour un si bon Seigneur mais un vieux proverbe dit, que la souffrance des uns sert parfois à façonner la personnalité d'un proche…

Val-Oris resta dans la forêt des années durant et parfois, quand le vent venait du sud, de la forêt, on pouvait entendre le pleur déchirant d'un jeune homme fou de douleur.

Euclidia pris naturellement possession du manoir du Val pour aussitôt ordonner la pendaison de ceux qui l'avait jadis chassée. Les terres, privés de bons fermiers partirent en friche et les arbres mourraient sur toutes l'étendu du territoire. Seul la forêt demeurait impénétrable et tous les Orques qui s'y aventuraient n'en revenaient jamais.

Le Val connut sa plus triste période et les habitants qui n'étaient pas tués prenaient la fuite. Je fus moi-même fait prisonnier pour réparer les dommages au manoir causés par les Orques. Je pus ainsi assister à la suite.

Cela faisait des années que Val-Magus n'était plus et son cadavre avait cessé d'empester l'atmosphère au bout d'un pic planté à l'entrée du col depuis bien longtemps. Les Orques avaient tué et pillé tout ce qui pouvait l'être sur l'étendu du val et ces terres autrefois si fertiles devenaient arides et sèches, se transformaient en désert, sauf ce petit coin de forêt obscure ou personne ne pouvait aller avec un espoir de retour.

Puis un beau jour… un jour ou une nuit, je ne sais plus… Une armée d'êtres sylvains sortit de la forêt. Une armée faite de Sylve, d'Ents, de lutins piaillant et de petites gens, de fées et de dryades étincelantes, Val-Oris devant leurs rangs, équipé d'armes sommaires mais puissamment enchantées par les esprits de la Nature.

Euclidia rassembla ce qui lui restait d'Orque pour livrer bataille, fit appel aux Kobolds qui avaient investit la montagne et invoqua la puissance d'un démon pour épauler ses troupes.

La lutte fût brève, les troupes de la nature enfoncèrent les lignes ennemies pour les battre, pour déverser sur l'ennemi une haine et une vengeance accumulée pendant toutes ces années.

Euclidia prit la fuite juste à temps et enfin… Val-Oris reprit possession du manoir et me délivra. Il était devenu un fier jeune homme et on lisait dans ses yeux, une farouche détermination. Une froideur et une tiédeur mêlée par la souffrance et l'affection de ses amis de la Nature. Fils d'un père exceptionnellement bon et d'une sorcière…

Bien sûr… Le Val était mort.

Plus personne pour y vivre… la terre avait cessé de nourrir qui que ce soit et une vue maintenant désertique s'étalait depuis des kilomètres autour du manoir. Je quittais moi aussi le val et perdis le contact avec le nouveau Seigneur du Val… Pourtant, j'ai entendu parler d'un Seigneur qui aurait mené de vaste campagne dans les steppes du Nord, qui aurait conduit des guerres farouches contre toutes les formes du mal, qui aurait battu des hordes de démons et vaincu avec ses armées même les plus puissants…

Et plus récemment… J'ai entendu parlé d'un monde lointain nommé Althéa, d'un royaume de Goldmoon qui serait arpenté par un Seigneur du Val. On m'a même dit qu'il serait devenu Grand Maître de la Nature… Cela ne m'étonne point.

Et je sais, de qui il s'agit…

suite...

Par Alkan le 15/11/2002 à 13:08:38 (#2567777)

La légende de Titania et Sélène par Samsagace.

Samsagace prend sa pipe. Tire deux ou trois lattes et la repose.
Il parle seul :
« - Humph… Il est temps pour moi de me lancer. Il faut à tout prix que j’expose cette théorie… »
Il se saisit d’une plume… La regarde de plus près
« - Oups excuse moi Taldor Noss, je te la rendrai »
Il sourit. Il ne sait par où commencer. Il décide de bourrer sa pipe à nouveau. Plus de tabac… Un voyage en Angélus va être nécessaire d’ici peu… C’est loin…
Samsagace sort de sa rêverie.
« - Bon il est temps mon vieux ! » s’encourage t’il.

De sa plus belle écriture il marque la blanche feuille :

En des temps reculés, dont, selon les légendes, même les Elfes ne pourraient se souvenir, vivait Sélène entourée de sa famille : le Panthéon.
Lugh et sa soeur Titania étaient alors les seuls maîtres de ce monde. Les mythes racontent qu’ils avaient réussi à créer l’équilibre naturel parfait.
Puis vint l’Haruspice qui, pour des raisons mystérieuses, rendit son premier verdict. Le monde qui en réchappa fut un monde de désolation. Sélène avait, comme beaucoup d’autres dieux, perdu ses disciples. Il lui fallait refaire naître la Foi.
Lugh et Titania avaient eux aussi souffert du premier jugement qui avait mis à bas leur monde. Dans leur misère, Sélène et ces esprits se rapprochèrent. Unies dans la douleur, une forte amitié naquit entre Titania et Sélène. Cette dernière s’affaiblissait d’heures en heures. Le culte qu’on lui vouait était trop faible, sa puissance s’effritait, sa substance s’évanouissait. Titania, choquée de l’état avancé de décrépitude de son amie ne put s’empêcher d’obéir à son rôle d’esprit protecteur. Elle s’en alla voir Sélène.
« Sélène », lui dit-elle « Crois tu que je puisse t’aider d’une quelconque façon? »
Sélène répondit par la négative. Elle n’avait plus la force de lutter. Artherk, pour s’alimenter en fidèles avait créé les elfes et ceux-ci se tournaient vers les autres dieux. Mais Sélène, déesse de la Nuit, ne trouvait point en eux des disciples fervents. Comment trouver, parmi des êtres dont la beauté éclipsait celle du Soleil lui-même, des adorateurs de la déesse de la Nuit et des Miséreux ?
Titania ne se résigna cependant pas et soudain elle eut une idée… lumineuse.

Les mois passèrent, les années firent de même et petit à petit, par un véritable miracle, Sélène recouvrit de sa Beauté et de sa puissance. Une fois tout à fait rétablie, Sélène voulut savoir d’où venait cet afflux de Foi qui lui parvenait.
Elle s’en alla, par monts et par vaux, chercher quelle race intelligente pouvait en ce bas monde lui vouer un culte quelconque.
Après des années d’errance elle revint bredouille. Pourtant elle sentait cette Foi immense, qui grandissait encore en elle. Elle se sentait en pleine forme et ne savait d’où cela pouvait bien parvenir.
Elle demanda à Artherk qui se contenta de rire. Elle demanda à Laewin qui connaissait son peuple par cœur. Celle-ci lui répondit :
« - Il y a bien quelques brebis galeuses dans les rangs de ma chair, mais jamais, au grand jamais, plaise à Artherk, le troupeau ne sera contaminé au point de te rendre si puissante. »
Sélène, écoeurée, s’en alla rejoindre une des rares personnes à l’apprécier : Titania. Celle-ci était aussi resplendissante de santé.
Sélène lui fit des compliments polis qui lui furent retournés. La discussion s’engagea et les deux amies s’entretinrent longuement. Titania remarqua que Sélène était préoccupée mais n’en dit rien. C’est celle-ci qui vint à elle en ces termes :
« - Titania, toi dont la bonté n’est plus à prouver, peux tu m’aider ? »
« - Evidemment »lui répondit l’Esprit.
Elle lui expliqua les causes de son visible désarroi sans s’arrêter dans son récit. Sélène, après avoir exposé les faits regarda son ami. Celle-ci ne put alors contenir le fou rire qui la chatouillait depuis si longtemps. Sélène, outrée, était prête à sortir d’un sombre recoin de son Manteau un fin stylet bien suffisant pour trancher la carotide de celle qu’elle croyait être son amie.
Cependant, elle n’en fit rien et patienta. Titania, mystérieuse, la tira vers la forêt. Il faisait jour. Elle s’assit, imitée quelques temps après par Sélène et lui dit :
« - Il fait beau n’est ce pas ? »
Sélène, peu disposée à s’épandre en futilité lui répondit sur un ton cassant.
« - Tu sais très bien que je préfère la Nuit »
Titania sourit.
« - En ce cas nous attendrons la Nuit. »

Les deux amies patientèrent. Sélène se demanda où elle allait chercher suffisamment de force pour ne point laisser exploser sa colère.
La Nuit vint, ce qui eut pour effet de détendre quelque peu Sélène.
« - Et bien ? » lui fit elle « qu’est ce qui valait tant d’attendre la Nuit ?»
« - Ne le vois tu pas ? Tu es déjà bien plus aimable ! »
« - Ceci n’explique pas d’où vient ma nouvelle puissance. »
« - Soit, je vais te le dire. Ou plutôt, ils vont te le dire. Regarde à la lune. »
Sélène leva la tête. Elle sourit, eut envie de crier à son amante la Lune combien elle l’aimait. Alors même qu’elle eut cette idée, un hurlement se fit entendre. Sélène, étonnée eut l’étonnant réflexe de vérifier si ce cri ne venait pas de sa propre gorge. Mais à peine s’en était elle convaincu qu’un autre hurlement répondit au premier. Puis un autre. Puis dix autres. Puis des centaines d’autres. Sélène sentit la puissance l’envahir, la submerger, une puissance mêlée d’harmonie, de respect, de bien-être, d’amour, en un mot comme en cent : de Foi. Elle ne put s’empêcher de crier à la face de la Blafarde Dispendieuse son éternel amour.
Titania sourit.
Sélène sortit de sa transe, passa d’une attitude sauvage à celle qui sied à une déesse et s’adressa à son ami :
« - Puis-je les voir ? »
Titania prit la main de Sélène et l’emmena en haut d’une colline. Là, sur un rocher, se tenait un loup. Ce loup se tut lorsqu’il vit Sélène. Il jappa de plaisir. Des ténèbres sortirent tous les autres loups aux robes gris argent ou noir ombre.
« - Ainsi, ce sont là mes enfants »
« - Ils ont plutôt deux mères » s’amusa Titania.
« - Deux ? » fit elle.
« - Oui, je les ai créé pour toi et pour moi. Ils sont le symbole de notre éternelle alliance »
Sélène ne comprenait pas tout. Titania s’en rendit compte et s’expliqua.
« - En créant les loups alors que l’Haruspice venait de rendre son premier verdict, je me suis créé de nouveaux êtres à protéger et qui en retour se contente de m’aimer. Cependant, intentionnellement, j’ai laissé en eux une dose de libre-arbitre. Ils se sont alors naturellement tournés vers celle qui leur correspondait traits pour traits. Toi.
De leur vie, ils préfèrent voir la nuit, à leur force ils préfèrent leur habileté et leur sournoiserie. Pour aucune autre amante au monde ils ne délaisseraient leur éternel amour la lune. Artherk créa les humanoïdes à son image, j’ai créé les loups à la tienne. Ils sont toi et tu leur dois la vie. »
Sélène regarda ses enfants sauveurs. Elle vit leurs belles robes grises ou noires. Titania avait même reproduit en eux la dualité de Sélène : ils étaient à la foi ombre et lumière.
Sélène s’agenouilla, embrassa les deux loups les plus proches et pleura.

Jeune sélénite, il est dit que Sélène est redevable des loups qui eux-même sont la création des Esprits de la nature.
Jeune sélénite, il est dit que tes frères tu devras protéger et que les créateurs de tes frères tu devras aider et respecter.
A jamais nous avons une dette, jamais nous n’arriverons à rendre la pareille à tel cadeau. Car ce jour là, Titania a offert à Sélène la Vie et l’Amour.



Samsagace reposa sa plume. Il regarda sa pipe, fouilla dans les moindres recoins de sa veste un bout de tabac mais n’en trouva point. Il regarda au dessus de lui, à travers le feuillage de l’arbre qui le surplombait, il pouvait distinguer l’aura de la Blafarde Dispendieuse. Il se prit à prier.
Il se prit à pleurer.

et encore...

Par Alkan le 15/11/2002 à 13:26:10 (#2567953)

Le serment de Lugh par Racine

Voilà maintenant trois milles ans, Les Elfes dominaient la surface et leur hégémonie sur les éléments n'avait pas de limite. Ils étaient de très bons serviteurs de la nature et Lugh ainsi que Titania bénissaient chaque jour cette race d'êtres dévoués et enjoués. Quand l'Haruspice fît sa première apparition pour lancer sa terrible menace, personne ne la pris au sérieux et les esprits de la nature pas plus que les autres. Puis, mille ans plus tard, les constellations prenant place dans les cieux, l'Haruspice sous la forme d'un cauchemar vivant, vint sur terre pour appliquer sa sentence.

En ce temps, les esprits de la Nature n'avaient pas encore connu de véritable désastre, Les protecteurs de la forêt veillaient davantage aux confort des plantes et autres petits animaux qu'à leur protection proprement dite, le danger n'existait pas et Lugh, alors Maître des protecteurs ne portait se titre que de façon honorifique.

Les Elfes vinrent prier le puissant protecteur de les protéger contre l'horreur et le jugement de l'Haruspice. Cette demande peu ordinaire surpris Lugh et le laissa dans l'expectative la plus complète. Pas un instant, il eut imaginer l'imminence de la catastrophe menaçant ses serviteurs Elfes, jamais il n'aurait pensé que l'extinction planait lugubrement sur ce peuple de "petits amoureux ". Le puissant Ent mit du temps pour réagir, pour comprendre et interpréter le danger. Pour se rendre compte que sa charge de protecteur était sollicitée pour la première fois de son histoire.

Quand il se rendît compte que les Elfes étaient massacrés, il voulut réagir mais il était trop tard. Les cités étaient en feu, les terres calcinées exhalaient l'odeur de la mort et le vide s'instaurait tel un linceul mortuaire autour des demeures Elfiques. Les Elfes étaient morts jusqu'au dernier, avalés par l'Haruspice, pas un n'avait réchappé au désastre et la Nature se trouvait spolié de ses plus fidèles serviteurs.

Quand Lugh se présenta devant Titania pour lui annoncer la nouvelle, Celle ci pâlit et s'enferma dans un profond mutisme avant de s'écrouler en milles sanglots. La déesse ressentit la perte des Elfes comme la profonde déchirure éprouvée par une mère perdant ses enfants. Titania pleura la disparition des Elfes durant des siècles, jusqu'au moment ou d'autres créatures attirèrent son attention : Les Nains.

Ils étaient petits, disgracieux et pas toujours respectueux des lois de la Nature, mais ils avaient le mérite d'être en vie et la déesse avait un terrible vide d'affection à combler. Lugh n'appréciait pas particulièrement les Nains, ces derniers préféraient souvent les industries polluantes de leur cités besogneuses aux splendeurs de la Nature. A plusieurs reprises, Le Ent dût intervenir pour punir des Nains trop peut respectueux de l'ordre naturel. Il leur apparaissait tel un esprit déchaîné pour leur inspirer la crainte faute de respect et bientôt, Lugh que la colère d'avoir perdu les Elfes rendait furieux, fût appeler le Ent, esprit vengeur de la Nature.

Lentement, dans les cieux, les astres reprenaient l'alignement fatidique et l'Haruspice revint pour juger les nouveaux locataires de la terre. Apprenant les premiers signes de la venue du cauchemar vivant, Titania pria Lugh d'intervenir afin de sauver ses nouveaux enfants, mais Lugh ne l'entendait pas de cette façon et se ferma à toute discussion pour interagir en faveur des Nains. Les créatures courtaudes au visage rondelet couvert de barbe n'avaient que trop méprisé son autorité, rudoyé les esprits de la Nature pour maintenant accepter de se battre pour eux.

Alors que les demeures Naines subissaient les premiers assauts du Monstre Haruspice, Titania supplia, se prosterna devant Lugh pour qu'il ne laisse pas la troisième prophétie s'accomplir. Ce dernier se fît prier longtemps et se rendît soudain compte que la douce déesse, la mère de toute chose était en train de hurler son désespoir tout en étant incapable de protéger ses enfants de la destruction. Lugh pris brusquement conscience que c'était l'Haruspice, encore une fois, le tueur d'Elfes voulait à présent l'éradication des Nains !

Il entra alors dans une rage folle et quitta son sanctuaire pour trouver le monstre avec la ferme intention d'en découdre une bonne fois pour toute. Mais les Nains étaient proches de la fin, une dernière citée Naine résistait encore aux assauts des suppôts de l'Haruspice, le ciel s'obscurcissait devant les fumées de souffres craché par les puissants dragons, le feu brûlait les remparts et la roche fondait pour se répandre en serpentins de lave bouillonnante. Quand Lugh arriva, il contempla les défenses Naines céder et les horreurs démoniaques pullulantes se jeter à travers les brèches pour achever les survivants Nains.

La Nature poussa alors un cri de colère mêlé de détresse, une plainte agonisante que l'on prétend encore pouvoir entendre par les nuits claires et chaudes du solstice d'été.

Lugh se jeta dans la bataille en dressant les forces de la Nature a ses côtés, Ondines, Dryades, Nymphes, Loups d'Angélus, fées et autres entités d'écorces firent bloque autour du Ent en colère pour combattre l'Haruspice. Le choc ébranla la terre quand l'armée de la Nature pris contacte avec les hordes de démons Haruspiciens.

Mais l'Haruspice, menant ses troupes au combat sacrifia nombre de serviteurs pour achever son méticuleux travail et tuer les derniers Nains de la cité. Les dragons étaient terrassés dans la bataille, les protecteurs de la forêt brûlaient comme des torches tout en continuant de lutter, les nymphes démembrées par les Orques…. Des visions d'horreurs ou le sang se mêlait aux laves en fusion de la cité perdue.

Utilisant des puissances magiques dépassant l'entendement pour raser les forces se présentant devant lui, Lugh parvint à se frayer un chemin jusqu'à la cité. Il vît alors l'un des plus puissants suppôts de l'Haruspice tenir le dernier des Nains entre ses griffes. Caern-Sidhe, le dragon renégat tourna vers lui un regard rouge et luisant de satisfaction en broyant le dernier survivant dans ses pattes écailleuses.

La sève portée à ébullition par la colère et la vengeance, Lugh lança une puissante attaque magique sur le dragon qui riposta de la même façon.

Sur le terrain, la lutte tournait en faveur de la Nature et les démons Haruspiciens périssaient en masse, mais le sort des Nains étaient joué et l'Haruspice lança un rire gras et guttural qui se répandit au-dessus des combattants.

Le traître Caern-Sidhe pris la fuite et le reste des démons qui n'avaient pas été terrassés par la Nature en firent autant, quittant le champ de bataille dans la débandade, Laissant Lugh et ses forces au milieu des restes fumant de la cité des Nains.

A nouveau, Lugh se présenta devant Titania pour lui annoncer avec amertume le triste sort de ses nouveaux enfants. La déesse ferma les yeux et s'enfonça dans le chagrin et les pleurs.

Ce jour, là, la Nature se flétrie et nombre de créatures périrent de tristesse. Les marées s'arrêtèrent, l'herbe jaunie et les nuages se posèrent au sol, enveloppant d'une nappe brumeuse tout ce qui vivait encore sur la terre.


Lentement, la Nature redressa les épaules et Lugh remarqua les hommes. Meilleurs que les Nains, mais pas aussi bons que les Elfes. Il parvint à attirer l'attention de Titania sur eux et à la sortir de sa tristesse. La déesse Eut peur d'adopter un nouvel enfant, peur de l'Haruspice, peur d'une nouvelle perte… Mais son âme de mère prit le dessus et son amour débordant finit par se poser sur les hommes. Aujourd'hui la signature astrale ne laisse planer aucun doute et Lugh à prit connaissance de la quatrième prophétie menaçant les humains.

Quoi qu'il arrive, il s'agira d'un combat à mort.

Titania ne survivra pas à la perte d'un nouvelle enfant et Lugh engagera toutes les forces de la nature dans le combat. Si les humains disparaissent, s'ils périssent… Alors l'Haruspice aura également vaincu la Nature et toute vie s'éteindra sur la terre.

Mais le combat reste encore à venir… Et cette fois, l'Haruspice à compris que l'enjeu n'était plus le même. Déjà, sa progression est plus lente et plus sournoise, déjà le cauchemar vivant à subit ses premiers échecs. Avec la quatrième, la grande trame des prophéties touche a son terme, agissant différemment car enfin, son but est presque palpable…

Racine

toujours...

Par Alkan le 15/11/2002 à 13:31:07 (#2567998)

Ode aux Druides par Marale

Lune vierge, lampe mystique de la nuit,
ta lumiere d'argent me guide sur la route.
Les portes des autres mondes sont ouvertes
et mon esprit voyage, il te suit.

Tu enchante mon esprit, seduit ma chair
quand tu murmure tes secrets a mon oreille.
Avec les fantomes dans la brume je danse,
jusqu'a ce que le jour me rappelle à lui.

Le soleil se leve et je devient lui,
jeune barde qui sourit a sa face.
Le reste du jour emporte les ombres au loin,
le ciel s'embrase d'une lueur d'une flamme sacree.

Il chauffe le sol et rechauffe mon coeur
et me nourrit de la force dont j'ai besoin.
Par une nuit de solstice nous celebrerons
la torche la plus sacre qui aie existe.

Honorons notre Mere Terre,
attirons sur elle la benediction des dieux.
Elle nous donne la vie et nous nous servons,
pour que celle ci dure éternellement.



Dedicace speciale pour Finrod Trente.

[Un texte extrait d'un autre miroir]

Par Alkan le 15/11/2002 à 13:32:46 (#2568017)

Conte sur la Nature par Un Souffle

C'est comme chaques jours, que ce chasseur s'en va tuer de nombreuses bêtes. Mais contrairement à la majorité, lui ne le fait pas uniquement pour se nourrir. La chasse est devenu sa principale source de revenues, et ce n'est pas pour le déplaire, car il ne s'est jamais caché du fait qu'il adorait voir les bêtes tomber sous ses coups. Et il trouvait même une certaine gloire a tuer ces nombreux animaux. Peu était choqué par ce barbare qui n'avait d'ouïe pour les subtilités de la nature. Mais l'ordre de la nature était scandalisé par ce chasseur qui était fier de tuer jusqu'à une dizaine de bêtes en quelques heures et souillait de leurs sang la nature.

Pour cela ils envoyèrent un de leur représentant, un guerrier qui portait un équipement taillé par les divinités de la nature. Son armure portait de nombreuses gravures, inscriptions rappelantes les divers Dogmes de l'ordre de la nature.

Le soir même il se rendit au domicile du chasseur. Le guerrier en voyant la taille imposante de sa maison, fut répugné de voir qu'une telle profession permettait de vivre dans un tel luxe. Le chasseur lui ouvrit :
"-Bonsoir, qu'est ce qui vous amène ? dit-il.
-Je suis envoyé par l'ordre de la nature, je doute que vous en ignoriez la cause... Le guerrier, tout en parlant n'osa croiser son regard de peur de trahir la haine qu'il nourrissait envers lui.
- Bien entrer..."

Sans même répondre, le guerrier entra et s'assit sur une chaise. Le chasseur vint le rejoindre s'asseyant sur la chaise se trouvant face à lui.

Le guerrier, était répugné, cet endroit était un véritable culte à la mort, des os, des trophées y était exposés. Il baissa les yeux vers le sol pour éviter de ne voir une fois de plus ces horreurs.
"Et bien ? Vous n'êtes tout de même pas venu uniquement pour me rappeler que mes actes vous déplaisais ?
-Là est le problème... Je ne viens pas pour rappeler notre désaccord avec vos pratiques. Mais il se trouves que les divinités on finit par percevoir le sang que vous faites couler..
-Laissez moi rire ! Vos divinités ne sont que des contes, qui n'ont pour uniques ambition d'éviter qu'un de vos chers protégés ne meurt !
-Sachez que j'ai pitié de vous, le sort qui vous attend est le même que celui de toutes ces créatures qui sont tombés sous votre lance, mais je pense avoir dit suffisamment de choses... Adieu. Le guerrier resta de marbres malgré la provocation du chasseur.
-Bien, j'ai moi aussi perdu assez de temps, et il faut que je me lève tôt demain. Sur ces derniers mots, le chasseur esquissa un sourire. "

Le guerrier rapporta donc la discussion a l'ordre de la nature, et c'est sans grandes surprises qu'ils apprirent la nouvelle.

Le lendemain matin, avec plus de volonté que jamais, le chasseur partit en quête de proies. Après quelques minutes de patrouilles, il aperçut un chevreuil. Sans bruit il se rapprocha de l'animal et arrivé a sa hauteur, il pointa sa lance en sa direction. Avec la plus grande précision il transperça la bête. Il s'approcha pour contempler son travail. La proie n'était pas encore morte, sa respiration était haletante. Le chasseur prit sa longue lame, et sans la moindre humanité mis fin à sa vie. Puis il attacha le corps sans vie a son dos au moyen d'une corde.

Il se rendit ensuite à la recherche d'une seconde proie, le sang de la précédente, se déversait sur l'herbe le long de son trajet. Par provocation, il se rendit aux alentours du domaine des Druides. Là au milieu d'arbres, il vit un second chevreuil, son poil était des plus beaux qu'il n'eut jamais vu. Toujours par les mêmes stratagèmes il se rapprocha de l'animal, et lorsqu'il pointa sa lance, la créature lui lança un regard. Dans ses yeux il perçut une peine, qu'il n'aurait imaginé ; une émotion si forte qu'il en resta figé quelques secondes. L'animal détala après ce bref regard. Le chasseur, téméraire, décida de suivre cette proie qui s'était dirigé en direction du domaine des Druides. Toujours, sans la moindre peur, il pénétra sur les terres des Druides. De nouveau il aperçut ce chevreuil, son caractère exceptionnel, le rendait reconnaissable par millier. Une nouvelle fois, il se rapprocha et quand il fut assez proche pour attaquer il entendit un bruit provenant de derrière lui. Il se retourna. Devant lui, se tenait, un immense arbre, il reconnut l'arbre qui était décrit dans de nombreuses légendes, Viehl. Le chasseur était comme paralysé, par peur, par magie. Dans son esprit une voie des plus graves résonna et répétant sans cesse :"Ton châtiment, égalera la souffrance que tu as infligé". Une branche le frappa violemment, ce qui eut pour effet de l'assommer.

Le lendemain, des villageois retrouvèrent ce corps, sans vie. Le cadavre du chevreuil, n'était plus accroché a son dos et de cet bête, seul quelques gouttes de sang restaient.

Les druides racontes, que Viehl lui redonna vie en cet animal qu'il avait si souvent traqué...

Un Souffle.

Par Dame-Flo/Llyane le 15/11/2002 à 13:36:15 (#2568051)

Pfouu, ca m'en fait du texte à relire, ceci dit j'ai lu le premier que je n'avais jamais lu, et il est magnifique !

:lit: :merci:

Par Alkan le 15/11/2002 à 15:18:41 (#2568733)

L'Ode des Eléments, de Messire Galdor (Aphrael)

Entrez approchez, approchez noble gens.
Laissez-moi vous conter l'Ode des éléments,
Mieux vaut être instruit que ignorant
Des âmes et esprits nous entourant.

Sachez respecter la Terre
Qui en ce monde nous régénère
Car un jour elle sera votre armure
Et un autre votre couverture.

Venez vous ressourcer près de cette eau vive
Afin que vos âmes puissent y retrouver vie
Tel est le pouvoir de l'eau que d'apaiser
Sur Althéa les êtres et esprits tourmentés.

Prenez garde aux innombrables flammes joyeuses
Car il s'agit bien là des esprits du feu
Venu appliquer leur courroux d'un souffle ardent
Afin de purifier le mal, tel un jugement
Parfois impitoyable et si terrifiant.

Ne les voyez-vous pas nous entourant ?
Ne les entendez-vous pas libre comme le vent ?
Ce sont là les sylphes et autres esprits allumant,
Encourageant les flammes des cœurs grâce à leurs chants
Et airs enchanteurs. Donnant le mouvement
Aux éléments et à tout autres êtres vivants.

Depuis la nuit des temps ils oeuvrent sur Althéa,
Et quiconque ose troubler ce grand équilibre
Jadis bâti par la noble Titania
S'attire la colère de ces esprits.
Qui donc pourrait douter de leurs puissances ?

Profusions...

Par Alkan le 15/11/2002 à 15:48:57 (#2568909)

de jolis textes glanés lors de mes longues ballades...

La complainte de l'Arbre Démoniaque

J'apparais, je pousse et je grandis,
La terre, l'air et l'eau composent ma vie
Je sens ma sève qui bourdonne,
Hivers, printemps, été, automne.

Ainsi passent les jours tranquilles,
Alors que je vis loin des villes.
Mais c'est un cauchemar qui m'attends,
Venant d'un bipède pensant.

Car soudain, mes racines se mettent à bouger
Me faisant marcher, moi, qui n'ai rien demandé.
Ce n'est plus la sève qui fait battre ma vie,
Mais la colère qui monte, qui m'envahit.

Désormais, je cherche l'humain qui m'a déchu,
Balayant sur ma route les obstacles imprévus.
Craignez ma rencontre car rien ne peut me tuer,
Même abattu je finirais par repousser.



L’Arbre - Oros

Elevons nos coeurs,mes frères, et accueillons la Nature.
A l'heure ou sa puissance est par nous sollicitée,
Pour que s'accomplisse notre devoir, que nos prières montent
Vers elle et nous purifient.
Que vos épées,mes frères, deviennent le glaive flamboyant
De la puissance de Lugh.
Que vos âmes soient immaculée et sans cesse forgée par
Par la bonté de notre mère Titania.
Que vos coeurs deviennent un hanap de cristal pur
Empli d'amour et de compassion.

Ad majorem Lugh gloriam
Ad majorem Titania gloriam

Il est fertile l'arbre aux amants
L'arbre aux mille désirs
Et autant de tourments

Il est fertile l'arbre aux amants
L'arbre qui fait courir
Les seigneurs, les saints et les enfants

Ils flottent au vent, tes fruits
Elles flottent au vent, tes fleurs
Que cueillent mes soeurs,
Pour ceux qui illuminent leurs nuits

J'aime à penser charmant arbuste
Quand je te regarde, suis-je fou ?
Que j'observe la fille aux loups,
Implacable, fidèle et juste.



Fable d'Okalik

Parle moi, chante moi, pierre ancestrale,
Raconte moi encore, cette légende
qui fait briller le coeur des braves

parle moi, chante moi, pierre ancestrale
de cette voix qui venait du zenith
c'était une nuit de silence
c'était un murmure dans les bois

parle moi, chante moi, pierre ancestrale
j'oublierai tous mes tourments
le chant de mes blessures
me quitte en t'écoutant

parle moi, chante moi, pierre ancestrale
je donnerai mon sang
j'ai parcouru la terre
prêterai le serment
pour découvrir tant de mystère

parle moi, chante moi, pierre ancestrale
je sens ton non par la terre, la lumière
par les pics de glaces
par le lit des rivières
et les forets de glace

parle moi, chante moi, pierre ancestrale
dans nos rêves les yeux fermés
je sais que tu me regardes
quand un regard suffit au serment

Quand le vent est déjà ouragan
Ton nom est déjà présent
au souffle des grande pierre
toi prêtresse des forets
déesse des êtres vivants.....



La Nature - Ethel Tvar

Quand le soleil se lève
Au dessus de nos bois
La lumière nous révèle
La nature aux abois

Et voici que la nature en fleur
Nous montre toute son ardeur
A exhiber une telle parure
Aux yeux de chaque créature.

Quelle douce fraicheur printanière
A laquelle l'hiver a laissé place
Aussi l'herbe a percé la glace
Et à nouveau coule la rivière

Sur l'arbre l'alouette s'est posée
Et m'émerveille de son chant
Puis j'assiste à son envolée
En direction du soleil levant.

La nature a repris ses droits
Sur la mort elle a triomphée
Déjà, les bourgeons ont germés
A de très nombreux endroits

Et voyez ,cette nature en liesse,
Pour laquelle j'ai de la tendresse
Je parle d'elle dans mon poème
Afin d'montrer combien je l'aime.



Ode à Titania

La forêt enchantée
Par la Lune éclairée
Dormait un soir d'hiver
En scellant ses mystères.

Des traces enneigées
Par des sentes détournées
Attirèrent les damnés
Vers un cercle sacré.

De sincères prières
À Titania la Mère
Leurs corps revigorèrent
Et leurs âmes purifièrent.

Lors, les festivités
Purent enfin débuter
Pour toute la nuit durer
Et finir en beauté.

Douce et tendre Mère,
Ta venue nous éclaire :
Tu es la vie, notre air !
Ton départ est amer...

La forêt éclairée
D'un jour désenchanté
S'éveille sans mystère
Aux chaleurs printanières.

Loftur, barde



L’ode à la Feuille

Tu à la légèreté d'une plume.
Pouvant virevolter au grés du vent.
Par temps clair ou dans la brume.
Frêle, fragile comme un enfant.

Tu a l'humidité de la rosée.
Séchant sous les rayons de l'astre solaire.
En matinée ou en soirée.
Tendre, douce comme une Mère.

Tu est mon essence car tu ma choisis.
Mon but mon devoir de maître.
Aujourd’hui ou demain toute ma vie.
La seule, l'unique comme tous être.

Tu est l'un des éléments formant la nature.
Symbole de légèreté et vélocité parfois.
Au début ou à la fin toujours pure.
Solide, infinie tout comme ma foi

Tu étais, est, sera combattant toujours le mal et faisant le bien de tous temps.
Merci à toi..



Ode à la Forêt - Rhollin

Forêt d'hiver
Etincelante de givre
Brillante et cristalline
Comme un diamant aux mille facettes

Forêt de printemps
Drapée d'un vert si tendre
Naissance et renouveau
Inépuisable source de vie

Forêt d'automne
Parée d'or et de pourpre
Offrant toute ta splendeur
Avant la modestie du dénuement

Forêt d'été
Sereine et majestueuse
Dispensant ton ombre bienveillante
A tous tes habitants

Forêt éternelle
Notre mère Nature
Refuge des Druides et Rôdeurs
A jamais dans nos coeurs...



Une Voûte de Tranquillité

Je n’étais plus seule, elle était là,
Immobiles étions puis en Eau transportés,
Immobiles restions, en Grotte amenés,
Alors je vis, alors senti Odeurs de ces Bois.

Tranquillité, Saveurs de l’Orée,
Fertilité, Ramures des Parures,
Arbres Féconds, endroit si Sure,
Alors je su, Voûte plus ignorée.

Proximité, Mon Elément présent,
Intégrité de cette rivière créée,
Par ce Lac, de la Grotte comme Amant,
Aucun Sac, ici n’y pourra possédé.

Feu de camp, attendant Des Amis,
Aucun Champ, ni travail de Fervent,
Juste Nature comme rêvée fut un temps,
Epuré, attendu est cet instant.

Assemblée d’Esprits, un jour réunie,
Vocable et pensées, alors pourront se rejoindre,
Car ici est Voûte et non des Moindres,
Par Ici sans doute, Créée par une Amie.

Drose

Par Aden Voorhees le 15/11/2002 à 18:17:49 (#2570043)

:lit:
:lit:
:lit:

Ouf enfin finis :p

Ca a été long mais c'étais bien surtout le poème Ode à Titania (le mieux selon moi ;) )

Par Colombine le 16/11/2002 à 11:23:56 (#2573762)

Merci Alkan,
Pour cette chaleur que tu nous donnes


Bisous

Colombine

Par Aërandis le 16/11/2002 à 13:56:13 (#2574670)

Mais non je remonte pas le post :D

Par Alkan le 16/11/2002 à 14:09:38 (#2574756)

Je n'ai aucun mérite. Sinon celui d'avoir voulu être la mémoire pour que ces écrits et leurs auteurs ne soient pas oubliés de nous.

Et puis c'est toujours un plaisir de conter Nature.

Alkan

Par Benisseur Earth le 17/11/2002 à 14:19:43 (#2579880)

Provient du message de Aërandis
Mais non je remonte pas le post :D


Moi non plus... :p

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