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Le poète et les voix de la forêt [Chant]

Par Lady Rowena le 11/11/2002 à 13:26:58 (#2534084)

Sur l'air de Katyusha (évidemment si vous connaissez pas ça n'a aucun intérêt)

Le poète :

Non jamais je n'ai trouvé l'amour
Nulle part je n'ai trouvé la paix
Et pourtant je les cherche toujours
Sans espérer les trouver jamais


Les voix :

Et pourtant tu les recherches toujours
Sans espérer les trouver jamais


Le poète :

J'ai demandé aux gens du pays-là
Et ils m'ont dit qu'ils ne savaient pas
Que l'amour était peut-être plus bas
J'ai curu mais ce n'était pas ça


Les voix :

Tu avais crû que l'amour était là
mais déçu tu ne le trouvas pas
Que t'ont dit qu'ont conseillé les bergers
Que t'ont dit les gens de la vallée
As-tu franchi les cols des montagnes
Parcouru les bois et les campagnes?
As-tu franchi les cols des montagnes
Parcouru les bois et les campagnes?


Le poète :

J'ai couru et j'ai demandé partout
Mais l'amour, la paix ne sont plus là
Et même les fleurs n'en ont plus le goût
Oui pour moi, lamourn'existe pas


Les voix :

Oh mais les fleurs ont conservé leur goût
Tu te plains mais tu ne cherches pas
Va plus loin et tu trouveras l'amour
Cherche encore tu trouveras la paix
Reste confiant et plein d'espoir toujours
Et ta joie ne tarira jamais
Reste confiant et plein d'espoir toujours
Et ta joie ne tarira jamais

Par Satch / Doriane le 11/11/2002 à 13:31:15 (#2534144)

Doriane chantonnait, gaiement, sans vraiment faire attention aux paroles...

Par Aliénor de Lisl le 11/11/2002 à 13:33:26 (#2534166)

Joli poème, qui m'a fait penser à celui-ci... :)

(...)

LE POÈTE
S'il ne te faut, ma sur chérie,
Qu'un baiser d'une lèvre amie
Et qu'une larme de mes yeux,
Je te les donnerai sans peine;
De nos amours qu'il te souvienne,
Si tu remontes dans les cieux.
Je ne chante ni l'espérance,
Ni la gloire, ni le bonheur,
Hélas ! pas même la souffrance.
La bouche garde le silence
Pour écouter parler le cur.

LA MUSE
Crois-tu donc que je sois comme le vent d'automne,
Qui se nourrit de pleurs jusque sur un tombeau,
Et pour qui la douleur n'est qu'une goutte d'eau ?
O poète ! un baiser, c'est moi qui te le donne.
L'herbe que je voulais arracher de ce lieu,
C'est ton oisiveté; ta douleur est à Dieu.
Quel que soit le souci que ta jeunesse endure,
Laisse-la s'élargir, cette sainte blessure
Que les noirs séraphins t'ont faite au fond du cur ;
Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur.
Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète,
Que ta voix ici-bas doive rester muette.
Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lents une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte;
En vain il a des mers fouillé la profondeur;
L'Océan était vide et la plage déserte;
Pour toute nourriture il apporte son cur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre,
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur,
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant;
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le cur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage,
Et que le voyageur attardé sur la plage,
Sentant passer la mort, se recommande à Dieu.
Poète, c'est ainsi que font les grands poètes.
Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps;
Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes
ressemblent la plupart à ceux des pélicans.
Quand ils parlent ainsi d'espérances trompées,
De tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater le cur.
Leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air un cercle éblouissant,
Mais il y pend toujours quelque goutte de sang.

LE POÈTE
O Muse ! spectre insatiable,
Ne m'en demande pas si long.
L'homme n'écrit rien sur le sable.
A l'heure où passe l'aquilon,
J'ai vu le temps où ma jeunesse
Sur mes lèvres était sans cesse
Prête à chanter comme un oiseau;
Mais j'ai souffert un dur martyre,
Et le moins que j'en pourrais dire,
Si je l'essayais sur ma lyre,
La briserait comme un roseau.


Alfred de Musset, La nuit de mai (extraits).

Par Muabdib Serra le 11/11/2002 à 13:54:50 (#2534400)

:lit:

Par Thibaut Gaïa Horm le 11/11/2002 à 14:12:04 (#2534575)

:lit:

*chantonne l'air*

Par Jeck Delvar SIGL le 11/11/2002 à 14:40:25 (#2534851)

*Apprécie gandement l'adaptation de Lady Rowena, je ne sais pas si c'est une traduction ou non mais c'est pas mal, apprécie également le poème cité par Aliénor et en profite immédiatement pour rappeler le magnifique texte de Georges Sand ce qui va nous permettre de voir si il reste quelques modérateurs compétents sur ce forum*

Cher ami,

Je suis toute émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre jour que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à montrer mon
affection toute desinteressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir ainsi
vous dévoiler, sans artifice, mon âme
toute nue, daignez me faire visite,
nous causerons et en amis franchement
je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde, comme la plus étroite
amitié, en un mot : la meilleure épouse
dont vous puissiez rêver. Puisque votre
âme est libre, pensez que l'abandon ou je
vis est bien long, bien dur et souvent bien
insupportable. Mon chagrin est trop
gros. Accourrez bien vite et venez me le
faire oublier. A vous je veux me sou-
mettre entièrement.

Par Erya le 11/11/2002 à 15:19:50 (#2535217)

:lit:

Par Lady Rowena le 11/11/2002 à 20:40:18 (#2538139)

*Absolument horrifiée par la citation de Jeck, mais que font les modérateurs?*

- PAS DE MESSAGES PORNOGRAPHIQUES

Par Muabdib Serra le 11/11/2002 à 20:44:50 (#2538186)

Jack , Jack

La presentation de l'écrit de George Sand à Musset n'est pas telle que tu la presente il me semble, enfin je puis me tromper, mais la il me parait difficile, même au plus habile moderateur de trouver quoique ce soit si l'on ne connait pas

Par Jeck Delvar SIGL le 11/11/2002 à 21:00:40 (#2538351)

Tu as doublement raison :

-d'abord dans sa version originale le texte n'est pas centré comme ça mais aligné à gauche, j'ai dû mettre un center de trop par habitude
-ensuite bien sûr j'aurais dû dire qu'on allait voir s'il y avait un modo très cultivé aux connaissances littéraires vastes et encyclopédiques mais je suis sûr qu'il y en a bien un ou deux

Enr evanche tu as gravement tort sur un point : Je m'appelle Je ck!

Par Muabdib Serra le 11/11/2002 à 21:35:24 (#2538673)

Lettre de George Sand à Alfred de Musset :

Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puise être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde comme la plus étroite
en amitié, en un mot la meilleure preuve
que vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme
grosse. Accourrez donc vite et venez me la
faire oublier par l'amour où je veux me
mettre.


George Sand

--------------------------------------------------------------------------------

Réponse d'Alfred de Musset :

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un coeur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

Alfred de Musset



--------------------------------------------------------------------------------

La réponse de George est une merveille de concision :

Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.



Nota la seconde et la troisieme lettre ont le même code de lecture

Par Jeck Delvar SIGL le 11/11/2002 à 21:56:09 (#2538863)

D'accord devant une telle exactitude je ne peux pas lutter, là c'est la bonne forme, encore que si on pouvait avoir les versions manuscrites et originales ce serait encore mieux m'enfin bon...
*Commence un petit texte dans le même genre que le premier, argh c'est vraiment trop dur*

Par Lady Rowena le 12/11/2002 à 18:48:04 (#2546361)

*laisse les deux pornographes à leurs malsains divertissements prétendûment littéraires*
Sinon j'ai trouvé un super site sur lequel on peut trouver en cherchant bien la musique sur laquelle vont les paroles du truc qu'il y a au début du sujet

La zikmu

menfin chuis pas sure que ça marche

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