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Eithel ou la source [Nouvelle]

Par Louve le 3/11/2002 à 15:17:17 (#2469358)

(Je reclame toute votre indulgence, je m'essaye a un nouveau genre....) :rolleyes:

Ses muscles tressautent nerveusement, ses yeux pourtant fermés papillonnent comme agressés par une lumière trop vive, et pourtant aucune lumière ne perce la nuit qui l’envahie.
Il est là, seul, dans les décombres de cette ville ravagée. Autour de lui, des cris de détresse, des hurlements de terreur lui arrachent le cœur, les flammes infernales consument le reste des habitations, la fumée âpres lui emplie les poumons et l’empêche de respirer. Eithel se retourne d’un bond, il transpire et halète, cherchant son souffle. Ses longs cheveux châtains lui collent au visage, mais il ne fait pas un geste pour les rejeter en arrière comme à son habitude. Cette odeur qui lui assaille les narines est terrible, l’odeur de la chair brûlée….Son visage se crispe d’horreur.
Il se tourne et se retourne encore, partout la désolation, les corps noircis et figés, le ciel bas envahi par la fumée, la chaleur insupportable, les cendres …
Une femme court serrant contre elle un enfant hurlant de terreur. Un petit garçon au regard gris, presque transparent, il doit avoir à peine 2 ans. Eithel frissonne, ce regard….ces yeux….
Il se lève et crie en direction de la femme. Aucun son ne sort de sa bouche, il porte les mains à sa gorge, rien ne vibre…
La femme stop soudain sa course effrénée, comme si le crie qui n’avait pas existé l’avait arrêté net. Elle sert si fort l’enfant contre elle, qu’elle donne l’impression de vouloir le fondre à nouveau en elle, que là, elle pourrait le protéger. Elle tourne le visage en tout sens, semble étonnée dans sa panique.
Eithel ne comprend pas, toujours debout à une centaine de mètres à peine, il agite les bras et tente d’avancer vers elle. Son pied droit bute contre un amas de pierres et de cendre, et il tombe la tête en avant sur un morceau de bois calciné. Le choc fait éclater la peau de son front et le sang se met à couler sur son nez et ses joues.
Tout se brouille un instant, il passe le revers de sa main sur son visage et redresse la tête à la recherche de la femme et de l’enfant. Il secoue la tête violemment pour chasser ses cheveux collés par le sang.
Un hurlement strident déchire alors sa nuit suivi d’un bruit ahurissant et d’un nuage de poussière et de cendre.
Puis le silence, et des milliers de papillons noirs qui virevoltent, tout est noir……gris….
Elle est là, allongée sur le côté, ses yeux encore ouverts de terreur contre le ciel, recouverte de ces cendres qui tombent encore comme si le ciel en deuil pleurait sa fin…les jambes ensevelies sous un amas de ce qui avait du être une maison…
Les larmes coulent sur le visage de Eithel, mais il ne sent plus rien, il ne voit qu’elle. Il avance à quatre pattes, le souffle court, mais il ne progresse pas. Malgré les efforts qu’il fournit la distance entre la femme et lui ne diminue pas.
Il ne comprend pas ce qui se passe, il ne peut pas parler ni crier, il peut se mouvoir, mais il ne bouge pas, il ne peut rien faire, il n’a rien pu faire pour l’aider. Ses muscles se bandent de rage et sa bouche s’ouvre sur un hurlement de colère inaudible.
Quelque chose a bougé, la colère retombe subitement ; c’est le châle de la femme qui bouge imperceptiblement. Il attend, immobile, à genoux au milieu de ce champs de ruine, méconnaissable, tremblant, l’esprit en fuite…

L’incrédulité se peint sur son visage ; une main minuscule apparaît hors du châle et un gazouillis cristallin se fait entendre. Il est vivant, l’enfant est vivant !
Il s’extirpe tant bien que mal des bras figés de sa protectrice. Avec la maladresse des enfants de son age, il tombe lourdement assis sur les fesses, et son regard se pose sur cette femme à qui il doit la vie. Qui était-elle ? Sa mère, sa sœur, sa nourrice ? Il penche la tête légèrement sur le côté et après un silence, le gazouillis reprend, mais le ton à changé….Eithel entend presque l’enfant questionner la femme, à ceci près qu’il ne parle pas…La petite main se pose sur le visage livide aux yeux ouverts et se retire instantanément.
L’enfant se tourne alors vers Eithel, et leurs regards s’entrechoquent à nouveau.
Eithel tente de détacher son regard des yeux de l’enfant et s’applique à l’observer : Ses cheveux clairs et bouclés sont parsemés de cendre, il ne parait pas blessé, si ce n’est un peu de sang séché sur le front, mais Eithel doute que ce soit le sien.
Il passe machinalement la main sur son visage : de la cendre, de la sueur et du sang, il doit faire peur a voir pense-t-il pendant un instant. Puis il se met à rire, tout seul, à genoux au milieu de nulle part, non loin d’un curieux enfant aux yeux transparents, se disant simplement qu’il ne fera peur a grand monde puisque il n’y a plus personne de vivant ici….Il rie, oui, mais toujours en silence et ce qu’il voit le stupéfait.
L’enfant s’est mis à quatre pattes et tout en le fixant de son regard hypnotique, progresse doucement dans sa direction.
Il le regarde avancer lentement, et ne fait aucun geste pour le rejoindre, il a compris sans savoir vraiment ni comment, ni pourquoi, que lui ne pouvait rien faire, ni influer sur quoi que ce soit, que si il pouvait voir, ressentir et peut être même mourir, il ne pouvait en aucun cas agir…

L’enfant malgré les difficultés rencontrées sur son chemin, continu à progresser vers lui ; Il ponctue son parcours de petits cris stridents quand ses genoux fragiles ou ses petites mains rencontrent des morceaux de matériaux divers, qui l’égratignent ou le blessent, mais il ne renonce pas, il s’arrête quelques instants, regarde l’objet et porte de nouveau son regard sur l’homme à genoux. Eithel eut cette impression incroyable qu’il le fixait comme le but à atteindre.

Mais le but de quoi ? Et puis que fait-il là lui ? Comment est-il arrivé ici d’abord ?
Son esprit commence de nouveau à fonctionner et ses idées à se remettre en place. Des tas de questions se bousculent dans sa tête à présent.
Tout cela n’est pas logique…pourquoi ne peut-il pas parler ? Peut-être parce qu’il ne doit pas intervenir, peut-être parce qu’il n’est pas supposé être là….

Se torturant l’esprit, il regarde toujours cet enfant qui n’est plus qu’à quelques pas de lui maintenant. Sans en avoir vraiment conscience il tend ses mains vers lui et lui ouvre les bras.
Un sourire illumine alors le visage de l’enfant, et dans un mouvement d’une stabilité plus que chaotique, celui-ci se dresse sur ses jambes et accomplie le chemin qui les sépare encore debout avant de tomber en riant dans les bras de Eithel ébahie.

Ce rire est le dernier son qu’il entend et il voit ses bras se refermer sur le vide. L’enfant a disparu… Eithel reste ahuri … tout à disparu, les ruines, la fumée, les cendres et même la femme. Il croit devenir fou. Il respire doucement et entreprend de nouer ses cheveux avec un lacet en cuir afin de retrouver son calme et un semblant de visage humain. Mais ce faisant, il se rend compte que son visage, ses mains et ses cheveux sont aussi propres qu’ils peuvent l’être, pas de sang qui colle, ni de cendre, ni de blessure quelconque, rien…..il ne reste rien…..
Il effleure son front du bout des doigts, et si il n’y a aucune trace de sang ou de douleur, il y a bien quelque chose….ses doigts parcours la peau sentant son aspect lisse et différent au milieu du front. Une cicatrice ? Mais il n’a jamais eu de cicatrice au visage….et tout à disparu, y compris la blessure qu’il s’est fait en tombant, alors comment cette cicatrice qui semble avoir plusieurs années peut-elle être là ?

(A suivre....) :p

Par Koshi/Xantar Boulet le 3/11/2002 à 18:06:49 (#2470938)

C'est très confut, ce qui impose une envie de suite :p

C'et étrange a lire, plutot morbide, mais bon, si moi j'ia réussi a lire jusqu'au bout, c'est que c'est pas mal a lire *gros flemard*

La suite ! :lit:

Par Louve le 4/11/2002 à 10:50:27 (#2475612)

Mais cette question reste en suspend. Les rayons d’un soleil ardent qui passent entre les feuillages des arbres interrompent sa pensée. Il entend des rires joyeux et de l’agitation un peu plus loin sur sa droite. Il se lève avec précaution se rendant compte qu’à être resté assis sur les talons si longtemps il a les jambes toutes enquilosées. Mais combien de temps est-il resté dans cette position ? Il secoue ses jambes pour aider le sang à affluer de nouveau, chasser les fourmis et cette sensation désagréable.
Il s’arrête un instant, les rayons d’un soleil de printemps réchauffent son visage, une brise légère lui apporte des odeurs de mousse et de lichens. Il se détend un peu et ne sachant ou aller, il se met à marcher lentement vers l’endroit d’où semblaient provenir les voix qu’il avait entendues. Il a perdu toute notion de temps, quand à l’espace…..il est bien incapable de dire ou il se trouve.

Arrivé à la lisière de la forêt, il se retrouve sur une colline surplombant une petite ville. Peut –être pas une ville d’ailleurs, un village serait plus approprié. Une dizaine de petite maison aux murs blancs et aux toits de chaume sont regroupées autour d’une place, avec une fontaine en son centre. A l’entrée du village, il discerne deux jeunes gens en train de chahuter en riant. Une fille et un garçon mais il est trop loin pour en voir plus. Ce doit être eux qu’il a entendu rire tout à l’heure.
Il descend la colline et foule avec plaisir l’herbe verte et grasse dont il cueille un brin qu’il se glisse au coin des lèvres.
Il traverse le village sans que personne ne semble remarquer sa présence, comme si il n’existait pas. Arrivé à la fontaine, il se passe un peu d’eau sur le visage et reste un moment stupéfait à la vue de son reflet dans l’eau. Il a bien une cicatrice au milieu du front, mais elle ne date pas d’hier, c’est certain. Et cette forme ….une sorte de triangle renversé avec une petite ligne horizontale….

Il est coupé dans sa découverte par la voix d’une jeune fille qui s’est mise à chanter. Il lève les yeux, elle est en face de lui de l’autre côté de la fontaine, un panier remplie de linge posé sur le bord elle fredonne un air entraînant pour se donner du cœur à l’ouvrage. Il reste figé un instant, ce visage il le connaît, il l’a déjà vu. La tête lui tourne….ce n’est qu’une enfant, elle ne doit pas avoir plus de 14 ans, mais c’est bien elle….
Il s’agrippe au bord de la fontaine pour ne pas tomber. Ses cheveux châtains tombent en torsades, jusqu'à sa taille et le soleil les fait chatoyer de reflets mordorés. D’un mouvement nonchalant, elle retire de devant ses yeux une mèche rebelle et la glisse derrière l’oreille. Il n’arrive pas à définir exactement la couleur de ses yeux tant les rayons du soleil la modifie selon l’angle : bleus…..gris….
Il lance des regards désespérés autour de lui, il détail les maisons afin de calmer son trouble et de retrouver son calme. Les toits de chaumes recouverts de mousses….les structures de bois, la paille et la boue….Une idée qu’il se refuse à admettre le traverse….je suis au même endroit…..le même village….mais…comment cela est-il possible ?
De nouveau son regard se pose sur la jeune fille, sa voix est magnifique et le son de la ballade qu’elle fredonne à présent l’apaise un peu.
Un jeune homme silencieux comme un chat et un sourire espiègle aux lèvres arrive doucement derrière elle. Ses cheveux bruns et courts sont en bataille, il est grand et la dépasse d’une tête. Ses yeux noirs pétillent de malices. Il passe d’un coup ses bras autour de sa taille et la soulève la faisant tourner dans les airs. Elle pousse un petit cri de surprise et se met à rire rejetant la tête en arrière et découvrant sa gorge blanche au soleil. Il est torse nu, ne portant qu’un pantalon de toile. Elle pose ses mains mouillées sur ses épaules et ses muscles tressaillent sous la fraîcheur de ses doigts. Il l’appelle Glinisil….Le nom résonne dans l’esprit de Eithel.
Il la regarde comme un fantôme surgie d’un passée….mais de quel passé…..d’il y a un quart d’heure, quelques jours…des années peut être…Mais ce n’est pas elle le fantôme, elle est là….et l’image lui revient : le visage de cette femme, non pas cette femme ! Glinisil, parce que c’était-elle, il en est certain maintenant. Il la revoit couverte de cendre…. les yeux ouverts à jamais….
Son esprit s’embrouille, il n’a plus de repère temporels. Mais ou suis-je donc ! Quel est le but de tout ça !
Il se laisse glisser le long de la fontaine et la fraîcheur de la pierre lui fait du bien. Je suis dans la passé d’une morte, je connais son futur, mais je suis incapable de le positionner dans le temps….je ne peux pas lui parler ou la prévenir….et l’enfant…qui est-il ? Est-il encore vivant lui ? Il n’existe pas encore ici….Il hurle de rage et de désespoir sachant que personne ne l’entendra ….Le passé, le présent, le futur !!!!!!!! Ça ne veut rien dire !!!!
Le rire s’est arrêté, comme la femme s’était arrêtée quand il avait voulu l’aider de son cri inaudible…Il se tourne et regarde le jeune couple. La surprise et l’inquiétude se lisent dans leurs yeux. Glinisil frissonne et le garçon la sert contre lui jetant des regards inquiets aux alentours. Ita, j’ai peur….
Eithel sent une grande lassitude l’envahir. Toutes ses questions sans réponses….et la principale qui n’est pas ou suis-je, parce que à priori l’endroit reste identique, même si il ne sait pas ou il se trouve…..Mais QUAND suis-je ?!!
Le temps, rien n’est plus important que le temps…Les dates, les années, les jours, les heures, dépourvue de cela l’homme est incapable de mettre de l’ordre dans son histoire, alors dans celle des autres…. Il peut la vivre, mais sans pouvoir la raconter, puisque hier, aujourd’hui ou demain n’existent plus….Spectateur d’un monde ou le temps n’existe pas, voilà ce qu’il est…..

(A suivre....)

Par Chrystal Ehven le 4/11/2002 à 10:58:31 (#2475656)

:lit:

Alors si tu pouvais juste aéré un petit peu, ca serais un tout petit peu plus facile à lire, merchi ;)

*baisse la tete* Me frappe pas...

*la poutoute tendrement*

Par Louve le 10/11/2002 à 19:47:18 (#2527208)

Sur cette dernière pensée, un voile noir tombe sur son esprit. Il secoue la tête doucement pour le faire disparaître. Toujours adossé à la fontaine, des rires nombreux et des applaudissements lui parviennent. Il se lève et reste perplexe un moment.

La fontaine est ornée de guirlandes de fleurs blanches et odorantes. Des bougies sont disposées sur le rebord et tout le village semble rassemblé sur la place. Eithel se frotte un peu les yeux pour accommoder, il fait nuit à présent. Les villageois se pressent autour de quelqu’un ou de quelque chose et il ne parvient pas à discerner tout de suite de quoi il s’agit.
Les bougies, les fleurs, le fait que tous soient propres comme un sou neuf et la grande table dressée croulant sous les victuailles, lui fait dire qu’il s’agit sans doute d’un mariage. Et puis il les voit enfin, et son visage blêmis….Il est encore …..Il ne sait même plus comment penser ça….Il a encore fait un bond….dans le temps.

C’est le mariage de Glinisil et de Ita. Elle est radieuse et apparemment, il y a plusieurs raisons à cela, dont la plus flagrante à ses yeux est …..qu’elle est enceinte.

Son esprit fonctionne à toute vitesse : en admettant que Glinisil soit enceinte de l’enfant qu’il à vu hier….enfin avant, et en prenant en considération le fait qu’il lui avait donné à peu près 2 ans à ce moment là, elle allait mourir dans un peu moins de 3 ans….Ce qui ne voulait rien dire en soit puisque aucune échelle de valeurs n’avait cours « ici ».

Il a du faire un bond de 5 ou 6 ans, Ita s’est étoffé et sa carrure est devenue impressionnante. Quand à Glinisil, que dire…..elle a coupé ses cheveux et ses yeux sont toujours aussi magnifiques ; et l’image revient, si proche et si lointaine.
Ita pose sa main sur son ventre arrondit et l’embrasse avec une infinie tendresse. Les hommes rient, lui tapant amicalement dans le dos et les femmes attendries pleurent de leur bonheur.

Un homme qui semble être le chef s’approche du couple. Il dit que cet enfant sera source de bonheur parce qu’il est le fruit d’une alliance. Que sa naissance sera l’accomplissement de la réunification de deux entités qui n’auraient jamais du être séparées. Qu’il sera le premier, le Rassembleur….
Eithel n’écoute plus. Il sera sans doute le premier, mais il sera surtout le seul survivant….en admettant une seconde qu’il ait survécu bien sur, parce que ça je n’en sais rien. Et quelles entités ?

Une alliance…Glinisil et Ita ferait donc partis d’un peuple, d’une tribut, d’une race ou que sais-je ! Enfin, ils ne seraient pas …..Eithel s’énerve un instant. Bref ! ils sont différents l’un de l’autre !

Il se surprend à faire les cent pas sur la place d’un village il ne sait ou, il ne sait quand et ou personne n’a conscience de sa présence sauf parfois quand il pousse un hurlement, et encore…
Je suis bien là pour une raison bon sang ! Spectateur, observateur, témoin, mais pour qui ? pour quoi ? Il connaît presque les règles à présent, mais le but de tout ça ! Ou est la finalité et pourquoi lui ? Les informations qu’il a recueillies jusqu’ici sont encore bien maigres pour pouvoir espérer trouver une raison à « ça »…
Et soudain il a une idée. Il s’éloigne un peu du bruit et de la foule, pas parce qu’il a peur qu’on le voit, mais parce qu’il a besoin de calme pour l’expérience qu’il veut tenter.

Il sort en courant du village et grimpe la colline pour retourner à l’endroit où il est « arrivé » ici. Il pénètre à nouveau dans la forêt et après quelques détours hasardeux, retrouve l’endroit ou il s’assoie essoufflé.

Bon, jusqu’à présent « on » m’a trimballé d’une époque à l’autre comme un pantin pour me faire comprendre quelque chose. Enfin j’imagine que tout ceci n’est pas innocent…que quelque part ces gens ont une importance…Il réfléchit une minute : ils n’ont pas tous la même d’ailleurs.

Première époque la mort de Glinisil, et la survie de l’enfant, du Rassembleur semble-t-il.
Deuxième époque Glinisil et Ita, l’intérêt n’est pas flagrant si ce n’est peut-être la découverte du futur père du bébé, mais celui-ci est absent à la première époque.
Troisième époque, le mariage, le bébé et les paroles de l’homme que je n’arrive pas à rattacher à grand-chose…
Il faut que je trouve le seul élément dont je ne sois pas certain de la disparition définitive, il faut que je retrouve la source….Il faut que je retrouve l’enfant.

Il se déplace un peu de façon à trouver une position confortable. Assis en tailleur, le dos contre le tronc d’un chêne, il se détend en respirant calmement, son menton vient reposer doucement sur sa poitrine. Le rythme de son cœur diminue jusqu'à trouver l’état de conscience minimum, seul son esprit est en parfait éveil.
Les images se mettent à défiler, il cherche le choc, il cherche le regard gris, le regard transparent. Un souvenir auquel s’accrocher, un souvenir pour le retrouver, pour trouver la source.
Il tremble de tout ses membres, ses yeux roulent en tout sens sous ses paupières closent. Il cherche une image et c’est un son qu’il entend. Il pleure !
Il ouvre la bouche et hurle « Ou es tu ?!! »
Un frisson le parcours, il s’est entendu hurler, il a senti le son jaillir de sa gorge.

Et puis il est là. Les pleurs se sont tus. Assis sur un tapis de mousse, ses bras entourant ses genoux relevés sous son menton, le transperçant de son regard indéfinissable. Ses cheveux sont un peu plus foncés à présent et lui tombent aux épaules. Il sourit comme si il voyait Eithel, comme si il l’attendait. Aucun des deux ne bouge pendant un moment, Eithel parce qu’il est persuadé que ça ne servira a rien, quant à l’enfant il à l’air d’attendre quelque chose.

Il a tellement changé, il n’a plus rien de l’enfant qui était venu se jeter dans ses bras, et les pleurs qu’il a entendu et qui l’ont mené à lui ne peuvent être les siens. Les pleurs étaient ceux de l’enfant, mais il a devant lui un petit garçon. Eithel le regarde et quelque chose se déclenche dans sa tête, quelque chose d’évident qu’il devrait voir, mais quoi donc ? Impossible de savoir quoi.

Le petit garçon secoue la tête pour chasser une mèche et sous l’effet de surprise Eithel porte la main à son front. La même cicatrice, la même marque orne son front. Il sourit à Eithel.

- « Commences-tu à comprendre maintenant ? »

Eithel sursaute. Il lui parle, donc il le voit, peut être que lui aussi alors….il avale sa salive, ouvre la bouche et s’approche de quelques pas. Il s’accroupie près du garçon et lève doucement la main pour toucher son front, ses cheveux, son visage, comme pour s’assurer qu’il est bien là.

Par Maxx le 11/11/2002 à 12:03:32 (#2533207)

*attends la suite qui s'ameliore ...* :)

Par Louve le 18/1/2003 à 13:32:22 (#3048012)

Il murmure :

- Mais qui es tu donc ?

- Je suis Hiniisil, l’enfant de la Lune et Eithel est la source…

Eithel le fixe, le regard rempli d’incompréhension. * Eithel est la source…, Hiniisil enfant de la Lune….et cette marque que nous portons tout deux….*
Eithel ne comprend toujours pas, la réponse est devant lui, la réponse le regarde en souriant à présent.

- Tu ne comprends donc pas que tu es la source, que tu es venu à la recherche de ton passé pour dénouer le futur, ton futur. Je suis le passé dont tu n’as plus le souvenir, je suis ton enfance, celle que tu as oublié, celle dont un enfant ne veut pas se souvenir.

Hiniisil l’observe :

- Nous nous sommes rencontrés parce que tout ce que tu as pu voir ou ressentir jusqu’ici n’est qu’illusion Eithel. Nous ne nous verrons plus jamais, cette « rencontre » sera la seule et l’unique, parce qu’on ne se rencontre qu’une fois dans une vie…

Tout ce que tu as cru voir ou sentir à existé dans un autre lieu, un autre temps, une autre vie en fait, mais ces morceaux de vie sont pour toi des réponses aux questions que tu te poses depuis toujours, sauf peut être pour cette marque n’est ce pas ? La marque de ta famille, celle que maman cachait sous ses magnifiques cheveux roux.

Eithel fixe l’enfant devant lui, comprenant à présent qui il est, qu’ils ne forment qu’un, qu’une seule et même personne, qu’il court après lui dans un rêve, que dans les rêves le temps n’existe pas, le passé, le présent et le futur non plus, dans les rêves il n’y a que des images, indémodables, des images sans age, sans temps, des images qui font battre le cœur, transpirer, souffrir le martyr et même hurler dans la nuit, des images qui prennent aux tripes parce que les rêves ne mentent pas, ils donnent une vision symbolique de la réalité mais ils l’expliquent. Encore faut-il savoir voir, et Eithel ne savait pas à ce moment là. Il ne voyait rien, il ne comprenait pas. L’enfant est donc resté pour l’aider à comprendre qui il était, pourquoi il était là, et après quelles réponses il courait sans le savoir.

- Je….je suis le fils de Glinisil et Ita….

Hiniisil lui sourit doucement et son image commença à s’effacer doucement, un murmure flotta dans l’air un instant :

- Tu as ta réponse maintenant, tu es Hiniisil Eithel l’Enfant de la Lune et la Source, rejoins ton monde à présent que tu sais qui tu es et qui sont tes parents. Ta course est finie et tu vas pouvoir enfin exister.

Le visage du garçon s’assombrie en voyant l’image de l’enfant se fondre.

- Ne pars pas…je sais encore trop peu de chose, j’ai trouvé mon nom et mes parents, je me suis trouvé aussi bien sur….Mais j’en sais si peu sur ma famille, sur les raisons de leur disparition, pourquoi ais-je survécu, pourquoi moi ?

L’enfant avait maintenant totalement disparu, il était seul dans ce décor, il était seul dans son rêve à présent.
Il se leva et embrassa le paysage du regard. Etrangement il sentait la chaleur des rayons du soleil sur son visage, les odeurs de forêt, de mousses et de lichens.

La question qui le préoccupait à présent était de savoir comment il allait faire pour rentrer, enfin pour se réveiller en fait. A priori, il n’avait plus rien à faire ici donc il aurait du « repartir » depuis un moment déjà.

Il marchait sans but profitant du soleil, souriant, attendant peut être que quelque chose se passe.
Et le décor se mit à changer, comme si les formes se désintégraient sous ses yeux, comme si les couleurs se délavaient.

Il regarda autour de lui, il était revenu ! Il était chez lui et les gens qu’il connaissait bien l’entouraient, mais quelque chose le choqua :
Ses amis l’entouraient bien, mais ils entouraient surtout un corps déposé sur un lit. Il se voyait allongé sur le lit avec tout ces gens autour, mais si il se voyait, si il voyait son corps inerte ou était-il donc ?

Il ouvrit la bouche mais aucun son ne sorti, comme au début de son rêve. Il pouvait voir, entendre…il ne comprenait pas ce qui se passait, n’était-il pas sensé être de retour chez lui, à son époque ? Etait-il toujours en plein rêve ?

Les gens s’agitaient autour du corps immobile, Eithel les écoutait parler. Ils disaient qu’il était dans le coma, ils ne savaient pas comment, ce qu’ils savaient c’est que son esprit avait déserté son corps, et qu’il ne restait ici qu’une coquille vide, qu’un corps sans vie. Selon eux cela faisait 10 jours qu’il était dans cet état et il allait falloir prendre une décision, bientôt…

Eithel sursauta. Une décision de quoi, qui concerne quoi ?
- Ces fous n’auraient pas l’intention de laisser mourir mon corps quand même ?!

La panique s’empara de lui.
- Comment je vais faire pour rentrer si mon corps disparaît ? A quoi aura servi tout cela ?

Il commençait à se rappeler à présent. Les plantes, les comprimés qu’il avait méticuleusement dérobées petit à petit dans le laboratoire de l’université. La mixture âcre et amère qu’il avait bu avant de sombrer dans un noir total, et puis plus rien….
Ils avaient du le trouver chez lui, s’inquiéter de son absence à ses cours. Il était élève enseignant à l’université en histoire des civilisations et son parcours était irréprochable. Son absence avait du surprendre, ils avaient du s’inquiéter et maintenant, maintenant qu’il avait trouvé ce qu’il cherchait enfin ! Maintenant il voulait le tuer et l’empêcher de rentrer et de dire ce qu’il avait trouvé.

Il hurla de rage et son cri traversa la pièce et ricocha sur les murs.
Les visages se figèrent de stupéfaction et de terreur.

Tous les visages se tournèrent vers le corps sans vie sur le lit, mais il n’avait pas bougé. Pourtant tous avaient reconnu sa voix, la voix de Eithel avait fusée dans la salle comme un coups de tonnerre cinglant. Seules la colère et la rage donnaient assez de puissance à son esprit pour lui permettre de se faire entendre.

Mais avaient-ils compris qu’il était là, qu’il n’attendait que de trouver le moyen de réintégrer son corps, qu’il fallait qu’ils ne touchent a rien, mais juste qu’ils maintiennent en vie son enveloppe charnelle sinon son voyage n’aura servie a rien.

Puis les pensées commencèrent à se bousculer dans sa tête. Ils vont me demander des comptes, pourquoi j’ai fait cela et comment j’ai pu être irresponsable à ce point. Il sentait son esprit devenir confus, embrouillé.

Il vont me juger, mais qu’ais-je fait de si mal de vouloir savoir ce que tout le monde à toujours tenté de me cacher. Et pourquoi d’ailleurs ça je ne le sais toujours pas ?

Il regarda encore une fois le corps allongé immobile sur le lit : le visage pâle et harmonieux , les cheveux longs et soyeux, une beauté androgyne donc certains c’étaient bien moqués d’ailleurs…Mais maintenant il savait qui il était et ce qu’il pouvait revendiquer, même si bien sur il n’avait pas de preuve, pas encore, mais il avait des noms à présent, il pourrait sans doute retrouver des traces de ses parents et prouver sa descendance. Il faudra que j’aille vérifier les registres de l’Etat Civil et que je fasse le rat de bibliothèque. Il doit bien y avoir des informations quelque part.

Il flottait toujours invisible au dessus des médecins et des amis qui s’interrogeaient sur la suite à donner à cette histoire où ils ne comprenaient pas l’origine et pourquoi Eithel avait essayé de se suicider. Car pour eux c’est de cela qu’il s’agissait, une tentative de suicide.

Eithel se frappa le front de la main, l’air abattu.

- Mais pauvres fous !!! Pourquoi donc aurais-je tenté de mettre fin à mes jours ?!! Je ne cherche que des réponses et la mort n’apporte jamais de réponse !!

Re: Eithel ou la source [Nouvelle]

Par Dôve° le 18/1/2003 à 18:04:51 (#3049538)

Provient du message de Louve
(Je reclame toute votre indulgence, je m'essaye a un nouveau genre....) :rolleyes:



C'était plutôt nébuleux mh.. J'aimais bien !

Maintenant que ça prend plus forme, et bien j'aime toujours..!

Et rougies pas Louve :rolleyes:

Dôve° ljd Abédé

Par Kirshtan le 18/1/2003 à 18:38:45 (#3049737)

Encore un talent qu'il me faudrait...l'écriture *le rajoute à sa liste*

Bon travail Louve :merci:

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