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LCDI - V - Un héros disparut

Par Delorfilia le 13/10/2002 Ă  12:05:59 (#2326922)

C’était du délire. On n'osait pas y croire. La rumeur s'était enflée dans Tazoon-Nord, tout le monde courait vers le Mur. Depuis des semaines, au fil des manifestations, on sentait que les choses allaient bouger. Depuis la fin de la journée, de plus en plus de monde se massait devant le Mur. A la nuit tombée ils étaient des milliers à se bousculer, et à forcer les grilles en hurlant.

Alix avait suivi la foule. Des silhouettes apparaissaient déjà au sommet du Mur, dans la lumière des torches ou des feux, brandissant des chopes de bière ou des bouteilles de vin. C'était tellement irréel, fabuleux, comme dans un rêve. Les gens arrivaient de plus en plus nombreux du Sud, ahuris du manque de réaction de la garde.

D'abord hésitants, ils affluaient en famille, en bande, les vieilles charrettes pleines à craquer. Les gens se retrouvaient, s’embrassaient, écarquillaient les yeux devant les lumières de Tazoon-Nord. Alix n'avait personne à retrouver mais elle pleurait quand même d'émotion. Quelqu'un l'avait aidée à se hisser, elle aussi, au sommet du Mur qu'on commençait à attaquer à coups de pioche.


- C'est fantastique! Fantastique… répétait-elle.

- Oui, fantastique, entendit-elle comme un écho à côté d'elle.

Elle se retourna et vit celui qui l'avait aidée à monter sur le Mur, qui lui tendait sa propre bouteille de bière, une broussaille de cheveux blonds au-dessus d'un visage hilare.

- Ça alors, tu es d’Etel, toi aussi ?

- Non, Xariz. Enfin, de tout près.

- Comment ?

- Pas d'importance. On est tous de Tazoon, aujourd'hui.

On hurlait de plus belle autour d'eux, on voyait des soldats fraterniser avec des civils, des gens danser autour des barbelés. Un musicien avait apporté un petit accordéon, tout le monde chantait, criait, Alix autant que les autres, ivre de ce parfum de liberté et de paix qui vous tournait encore plus la tête que la bière qui coulait à flots. Son voisin, le blond, l'avait prise par la main et l'entraînait sur un air de musique. Elle s ' élança dans la sarabande.

Même tard dans la nuit, ils étaient des milliers à continuer la fête, ils avaient l'âge de tous les espoirs. Ils avaient échangé leur prénom comme on échange des drapeaux, ils fraternisaient ans un déluge de bière et de bonheur, ils refaisaient le monde. Au milieu d'une tirade, Wlad, son nouvel ami, l'embrassa sur la bouche. Un baiser bref, heureux, ébloui. Surprise, Alix lui rendit son baiser avec une fougue qu'elle ne se connaissait pas. La nuit était folle, il y avait de
quoi l'ĂŞtre soi-mĂŞme.

A l'aube, ils se retrouvèrent tous les deux seuls dans une petite chambre. Ils avaient navigué toute la nuit sur la vague des fêtards depuis le Nord jusqu'au Sud. Ils se glissèrent dans l'appartement où logeait Wlad, déserté par ses locataires, et s'allongèrent, nus, corps contre corps. Il lui murmura des mots d' amour mystérieux qui roulaient comme un fleuve de Xaris, mystérieux comme ce trèfle à quatre feuilles découpé dans une demi-lune de métal qu'il portait au cou. Ils chuchotèrent longtemps, éblouis de ce qu'ils étaient en train de vivre. Quand il la raccompagna, il y avait toujours autant de monde autour du Mur. Alix demanda :


- Pourquoi ne restes-tu pas de ce côté-ci plutôt que de retourner à Xariz ?

- Je veux d'abord finir mes études. Et puis, tu sais, l’esprit de liberté, c'est contagieux. Je suis sûr qu'on va vite se retrouver.

Il la serra dans ses bras en riant, pour se persuader qu'il avait raison. Effectivement, l'ancien monde à l'intérieur de l’Empire du Sud allait s’écrouler comme un château de cartes. Mais la rencontre de Wlad et d’Alix faillit ne pas avoir de suite : une adresse, une promesse d'amour, c'est peu quand on vit dans deux univers encore si différents la veille, et que tant de murs
restent Ă  abattre.

Wlad envoya une lettre depuis les Montagnes Noires où il terminait son stage de botanique avant de regagner son université à Xariz. Alix retourna à Etel et bientôt l'aventure Tazoonoise dans les bras de ce drôle d'étudiant ne fut plus qu'un exaltant souvenir.

Deux ans plus tard, la lettre et le sourire slave de Wlad étaient rangés au fond d'un tiroir, au rayon nostalgie, comme les papiers qu'Alix s'était mise à trier, par un triste jour de pluie passé chez ses parents. Depuis la mort de son grand-père, le héros de la famille, personne n'avait ouvert le coffret dans lequel le chevalier Eric Debars avait rangé ses souvenirs de guerre personnels. Mais le cinquantième anniversaire de la création de son régiment légendaire approchait. C'était l'occasion de revivre l'épopée qu'il racontait à ses petits-enfants, fascinés par ce vieux monsieur. Héros de la guerre, baroudeur, aventurier… Il avait enflammé l'imagination des enfants avec ses récits de batailles sur les terres d'un monde à feu et à sang.

Quand Alix ouvrit le coffret, une pointe d'émotion lui serra le cœur. Les secrets du chevalier Debars étaient là, dans les lettres et les quelques reliques de sa vie d'aventures. Des portraits d'hommes au regard fier, devant son destrier de guerre, des listes de victoires, une croix et une date pour ceux qui étaient tombés... Ils avaient payé un lourd tribut, engagés de l’Empire Suprême de l’Ouest aux côtés de l’empire du Sud. Ils s’étaient battus comme des lions au-dessus des plaines glacées et des déserts arides, beaucoup n' en étaient pas revenus.

Soudain, à l'intérieur d'une petite boîte, Alix découvrit une sorte de demi-lune de métal dans laquelle était découpé en creux un trèfle à quatre feuilles. Et d'un seul coup, un visage jaillit: Wlad ! Le drôle de bijou que portait le jeune étudiant rencontré sur le Mur de Tazoon. Le bout de métal qu' elle avait effleuré du bout des doigts, une nuit, une chambre… Le même objet ! L'un des survivants du régiment, interrogé, s'exclama :


- Ça ? C'était une blague de ton grand-père ! Un morceau de son armure qui l’avait sauvée pendant la campagne de l’hiver 1243. Il avait eu une sacrée veine, ce jour-là. Alors, avec son copain Ashley, ils ont imaginé deux trèfles découpés dans un bout de métal du plastron dont chacun a mis la moitié dans sa poche comme porte-bonheur.

- Et... Ashley ?

- Ashley ? Son trèfle ne lui a pas porté bonheur. Il n'est pas revenu de la campagne de 1244.

Alix avait rougi d’émotion et d’excitation mais l'ancien chevalier, tout à ses souvenirs, ne s’en était pas aperçu et secouait la tête avec tristesse.

- Ton grand-père ne s'est jamais vraiment remis de cette disparition. Ashley et lui étaient deux casse-cou inséparables. Il a bien essayé, après la guerre, de retrouver trace de l’endroit où il avait pu tomber, mais la région est tellement marécageuse…

Alix posa une main frémissante sur le bras du vieux soldat :

- Moi, je réussirai peut-être, parce que je sais qui possède aujourd'hui le deuxième morceau de métal.

Elle devait bien ça à la mémoire de son grand-père. Elle décida donc de retrouver la trace de Wlad et partit, dès que possible, pour Xariz. Le dépaysement fut total. C'était à la fois pathétique et séduisant. Mais retrouver le chemin de Wlad ne fut pas simple: il s'était évanoui dans la nature. Un perturbateur à la limite de la marginalité, déclaraient avec mépris ses anciens collègues de l'université depuis qu'il avait démissionné de son poste d'assistant. A force de questionner ses nouveaux amis, Alix le dénicha à la veille de son départ dans une étrange taverne de nuit fréquentée par des hors-la-loi. Dans un coin du bar, elle croisa un regard couleur d’étang sous une broussaille couleur de blés.

- Wlad ? Tu te souviens ?

Il hésita avant de s'exclamer et d'ouvrir les bras. Mais le jeune botaniste enthousiaste du Mur de Tazoon avait bien changé.

- Les frontières sont tombées, oui, mais il faudra des années pour qu'on s'en aperçoive, dans ce fichu pays.

- Et tes projets de botaniste ?

- J'ai tout abandonné. Je fais de la peinture, maintenant…

Comme s'il n'avait pas envie d'en dire plus, il vida sa bière, la prit par la taille et murmura :

- Toi, tu es toujours aussi radieuse, Alix. Comme Ă  TazoonÂ…

Il se pencha, ne l'embrassa pas mais posa sa tĂŞte sur son front, dans un geste de tendresse et d'abandon qui la bouleversa.

- Que s'est-il passé, Wlad ?

Son regard bleu délavé glissa d'elle à la salle enfumée, pendant qu'il haussait les épaules.

- Des histoires du paysÂ….

Comme il partageait maintenant un appartement à plusieurs, ils fêtèrent leurs retrouvailles intimes à l’auberge où elle était descendue, non loin de la grande place. Dans la nuit, l' endroit paraissait encore plus fascinant. Ils s' embrassèrent tendrement puis Wlad murmura en soupirant :

- Tu es la plus jolie surprise que j' aie eue depuis des mois.

- Et toi, tu n'as pas l'air heureux.

- Tu sais, quand on risque à tout moment de se retrouver dans un camp parce qu' on n'est pas de l'avis de ses supérieurs impériaux...

- Mais c'est fini, ce temps-lĂ .

- Pas si sûr.

Ils allaient entrer dans lÂ’auberge quand il poursuivit, comme pour lui-mĂŞme :

- Ils veulent assécher les marais des landes de Xaris, ils vont anéantir un coin unique au monde. Et moi, je refuse que mes travaux de botaniste servent à ce massacre.

Alix sÂ’empourpra :

- Ta famille habite toujours lĂ -bas ?

- Ma mère doit y vivre encore.

- Tu n'as pas de nouvelles ?

- On n'a rien à se dire. Elle a toujours été embrigadée, moi, j'ai toujours refusé.

Ils avaient tellement envie l'un de l'autre qu'elle décida de remettre ses questions à plus tard. Ils s'enlaçaient sur le lit de la chambre d'hôtel et s'embrassaient avec des larmes d'émotion. Quand ils se réveillèrent, dans la lueur de l'aube, le bijou de métal brillait légèrement sur la poitrine de Wlad. Elle glissa la main vers son sac, et en sortit sa pièce jumelle.

- Regarde.

Elle rapprocha les deux demi-lunes qui, emboîtées, formèrent un disque parfait.

- D'oĂą tiens-tu cet objet, Wlad ?

Stupéfait, il bredouilla :

- Je… Je l'ai trouvé dans les affaires de ma grand-mère quand on l'a mise à l'hospice,
Ă  Khartuk.

- Emmène-moi la voir !

- Attends! Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

Alix raconta tout mais Wlad ne s'emballa pas pour autant :

- Elle l'aura trouvé dans un champ, après la guerre, mais comme elle est certainement morte, aujourd'hui…

- Eh bien, allons voir ta mère.

- A Khartuk?

- Pourquoi pas ? On en profitera pour aller faire peintures des marais qu'on enverra aux grandes cités de l’Empire pour sensibiliser l’opinion publique.

C'était difficile de résister à une telle tornade. Wlad n'avait pas la moindre envie de se retrouver face aux reproches de sa mère mais Alix était irrésistible, et la perspective de retrouver les marais de ses vacances d'enfant, seul avec elle, le convainquit... Il finit par se décider et ils prirent le chemin pour Khartuk. Après des heures de paysages immenses et brumeux, balayés par la bise d'automne, ils frappèrent enfin, le lendemain, à la porte d'Irina. Une femme sans âge parut, un sourire étonné en découvrant Wlad, mais un bref regard inquiet sur la visiteuse.

Irina s'était toujours montrée une ouvrière exemplaire et sans histoires. Elle n'avait eu qu'une faiblesse dans sa vie: le père de Wlad, une aventure sans lendemain. Mais elle avait su s'attirer la protection d'un aristocrate de l’Empire pour veiller à l'avenir de son fils. Seulement, Wlad était un révolté de nature. Et aujourd'hui, que venait faire cette étrangère ? Depuis qu'à dix ans, elle avait dû quitter avec sa mère la petite maison des marais, blottie derrière les bois de bouleaux, Irina avait toujours eu peur. Sa mère lui avait toujours défendu de parler du passé, de leur village près de Zhuria. L'étrangère venait de poser devant elle une plaque de métal creusée d'un trèfle à quatre feuilles, mais ce bout de métal ne lui disait rien.

Elle avait fait du thé pour la petite dont Wlad paraissait s' être amouraché. Peu à peu, elle se détendait. Cette Alix avait le rire si communicatif, et puis c’était bon, quand même, d'avoir Wlad à la maison. Ils se mirent à parler de la pêche à la grenouille dans les marais, du petit printemps dans les bois de bouleaux quand la neige fond en minuscules cristaux. Puis Irina renseigna Alix :


- J'étais petite quand mon père est mort. Il avait été blessé à la guerre. Il était souvent malade. Qu'est-ce que vous voulez savoir ? Où il est enterré ?

Irina n'était jamais retournée à leur village. Là-bas, tout le monde était parti. Il n 'y avait que sa mère pour les renseigner. Elle vivait toujours à l’hospice, mais elle avait perdu la parole et n' avait plus sa tête. Irina embrassa son fils quand ils prirent congé. Elle n’avait plus le même regard, cette visite lui avait fait du bien.

- Si vous veniez dîner tous les deux, ce soir, après votre visite à l’hospice ? Je ne peux pas vous loger mais…

C'était loin, par la route qui longeait le musée d'Empire et l'ancienne cathédrale. Pendant tout le trajet, Wlad se tut, ému d'avoir revu sa mère et d'avoir renoué avec son passé. Alix gambergeait déjà :

- Je suis sûre que ce soldat blessé…

- Tu rêves ! Le pays a vu passer tant de soldats ! De toute manière, si ma grand-mère est muette…

Elle était assise au soleil, sur un banc du jardin de l’hospice, emmitouflée dans un grand châle tricoté, quelques cheveux blancs échappés de son foulard à fleurs. Elle jeta sur eux un
regard indifférent.


- Je vous préviens, avait dit l' employée d'un ton rogue, Lana refuse de parler. Même à sa fille. Elle est têtue…

- Grand-mère, murmura Wlad en se penchant et en l' embrassant, tu te souviens de moi ? Ton petit-fils...

Pas une ride ne bougea.

- Tu te souviens quand on partait dans la campagne avec notre casse-croûte ? Qu'on disait qu’on partait pour le pays des songes ?

Le visage resta impénétrable, Alix déposa alors sans rien dire le trèfle découpé sur les genoux de la vieille femme. Elle vit les yeux se baisser, se relever brusquement et la fixer. Puis soudain :

- Ashley... Mon Ashley...

- Qui était Ashley, Grand-mère ?

- Ton grand-père, mon garçon. Je l'ai caché, je l'ai caché longtemps pour qu'on ne le trouve pas, et puis je l'ai soigné, soigné... Il était beau! Seigneur, qu'il était beau !

Au fur et Ă  mesure, Wlad et Alix tremblaient d'Ă©motion: Il ne pouvait s'agir que de lui ! Maintenant, la vieille Lana, ragaillardie, voulait se lever, et continuait Ă  babiller comme pour rattraper le temps perdu.

- Tu comprends, mon petit, je n'avais plus rien à dire à personne, ni à ta mère ni aux autres. Il me suffisait de converser dans mon cœur avec Ashley. Ce bout de ferraille que tu as là, il m' a dit qu’il fallait le garder et qu'un jour, peut-être, quelqu'un viendrait le chercher. Je croyais l'avoir perdu.

L'étonnement de Lana redoubla quand Alix assembla devant elle les deux demi-lunes et expliqua sa présence. Alors, avec des yeux éblouis de jeune fille, la grand-mère raconta l’histoire terrible du bel étranger. L'enfer de la guerre qui avait ravagé le pays, l'été 1244, le vacarme assourdissant de la guerre, le ciel en feu, le chevalier tombé blessé delà des bouleaux... L'inconnu était apparu le soir, titubant, à la lisière du jardin. Lana avait posé sa corbeille à linge, s’était approchée de lui. Elle n'avait pas eu peur. Il était plein de sang et réclamait seulement de l'aide et de la compassion.

On eut beaucoup de mal à faire admettre au directeur de l'hospice, puis aux autorités, que la vieille Lana n' inventait rien et qu' elle désirait retourner sur la tombe de l'homme de sa vie, l'un des héros de la guerre disparu à Zhuria.
La petite maison existait toujours, abandonnée au bord d'un marais. La grand-mère descendit enfin de la charrette qui les avait conduits jusque-là. Dans le gros bourg reconstruit après la guerre, personne ne se souvenait du chevalier blessé que Lana avait hébergé, soigné, aimé et longtemps caché. Elle-même, la jolie paysanne blonde et illettrée, ne savait pas que son amant, le père de sa petite Irina, était un héros et que des messieurs, plus tard, iraient en vain à
sa recherche.

Appuyée sur sa canne, elle parla de son Ashley, puis de l' arrestation de ses parents, accusés par des voisins imbéciles d'avoir caché un espion. Elle raconta le départ pour Khartuk, seule avec sa fille, le travail à la manufacture, et toujours, dans le secret de son cœur, l'image d’Ashley...

Pendant qu'elle parlait, Wlad promenait son regard sur les roseaux qui ondulaient dans le vent. Un vol d’oies sauvages glissa dans le ciel, prêt à se poser dans les marais avant de continuer son voyage vers le sud. Le jeune homme avait l'impression de recoller les morceaux d'une enfance éclatée, de retrouver une paix perdue. Il glissa une main autour de la taille d’Alix et l’entraîna vers les marais, son nécessaire de dessin en bandoulière. Lana s'était assise comme autrefois, sur le seuil de la maison, et les regarda s'éloigner. Elle essuya une larme :


- Si mon Ashley voyait ça…

Par Sombre Lune le 14/10/2002 Ă  18:28:16 (#2334897)

*se dit qu'on est gatés, beaucoup de nouvelles, mais elles descendent trop vite...*

Par Ethel Tvar MIP le 15/10/2002 Ă  17:59:11 (#2340812)

Les souvenirs sont parfois douloureux a deterrer , mais il y a toujours du bien dans le mal . L'oubli n'est pas une solution , enfin la plupart du temps ...

Jolie histoire que voila damoiselle

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