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Retour à Trandling - 66ème partie

Par Dodgee MIP le 11/10/2002 Ă  12:25:18 (#2316009)

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Confidences, sous une ciel étoilé

La troupe avait fait une petite halte, un repos mérité après une nouvelle longue journée de marche. Pour certains, la cadence était une épreuve difficile, mais malgré leurs blessures, tous faisaient leur possible pour tenir le rythme, comme si l’urgence qu’avait mis le paladin à vouloir rejoindre Trandling s’était communiquée à eux, inconsciemment. Si la nécessité de rejoindre le gros des troupes était une évidence pour pouvoir combattre les légions de mort-vivants, le sentiment d’urgence dépassait de loin la simple logique. Ils suivaient cet homme, la légende, qui allait débarrasser les terres du nord du fléau qui les gangrenait.

C’était un des rares moments de calme, permettant aux blessés de reprendre des forces. Pour d’autres, plus à l’aise, et visiblement peu éprouvés par le rythme de marche, c’était l’occasion de se retrouver pour discuter, oubliant un instant les affres de la guerre ou partageant craintes et espoirs. Ce soir, le ciel était étonnamment dégagé, laissant prévoir une journée claire et froide pour le lendemain. La lune était légèrement voilée, ne dispensant qu’une lumière sans éclat, une clarté reposante et invitant au calme. Un peu à l’écart du groupe, Qwineth s’était retirée pour profiter un peu de la nuit, le regard porté vers le nord, vers ce petit point qu’on devinait au nord, Trandling. Depuis qu’elle avait suivi le paladin dans cette quête, elle n’avait pas vraiment pris le temps de faire le point, pas avec tout ce qui lui était arrivé, pas avec tout ce qui leur était arrivé, à Zeed, et à Palan… La simple évocation du nom la fit rougir, et instinctivement, elle jeta un regard aux alentours, comme pour être certaine que nul n’avait été témoin de son trouble.

Il fut un temps où ce nom n’éveillait en elle qu’un tumulte de pensées et de sentiments contradictoires. Elle essayait, sans doute, de rejeter ce qui lui faisait peur, accablant le jeune homme de tous les torts possibles comme pour s’en prémunir. En vain. Au fil du temps, le regard qu’elle portait sur lui avait changé. La jeune adolescente avait accepté sa propre faiblesse, ses doutes, et ses sentiments. Le mage Herbie Hancock ne s’y était pas trompé, lorsqu’il était venu la trouver après leur affrontement. Quelle sotte elle avait été ! Si jamais le paladin n’était pas intervenu pour les séparer alors… Elle n’osait imaginer ce qui aurait pu arriver. A présent, Trandling n’était plus bien loin. Les affrontements se faisaient de plus en plus fréquents, et elle sentait son cœur se serrer à chaque fois que Palan, guidé par son instinct se lançait au centre de la bataille. Si les adversaires n’avaient jusqu’alors été que de petits groupes, elle abhorrait ce qui pourrait arriver au milieu d’une mêlée gigantesque. A cet instant, elle haïssait naïvement le fait qu’il soit un de ces bersekers, un de ces combattants sans peur, se jetant comme un démon au milieu des rangs ennemis. Ne voyait-il pas combien elle craignait qu’il ne prenne un coup, qu’une lame ne vienne interrompre son combat ? Non, il ne lui arriverait rien, elle veillerait à cela…

Prise dans ses pensées, elle ne remarqua que tardivement la silhouette qui s’approchait, avant de la reconnaître et de pousser un petit cri de surprise. Tentant maladroitement de se reprendre, elle ne put prononcer un mot alors que Palan la dévisageait, ne sachant pas lui-même comment l’aborder.

-« Je… Bonsoir Qwineth… Puis-je ? »
-« Oui… Bien sur. Bonsoir Palan. Je croyais que tu étais avec Boru et les autres. » Immédiatement après avoir parlé, la jeune fille se mordit la langue. Depuis l’arrivée des bersekers, Palan avait passé beaucoup de temps avec eux, ce qui n’était guère étonnant.
-« Oh… J’ai laissé Maitre Zeed continuer les conversations. Je voulais prendre un peu l’air. »
-« Oui, ils doivent avoir beaucoup de choses à se dire. »

Le silence tomba doucement, aucun des deux n’osant, ou ne sachant quoi dire. Assise, ses bras enserrant ses genoux, la femme-enfant regarda vers l’horizon de ses yeux mauves. Trandling. Un instant, le regard du berseker sembla suivre la direction des yeux avant de se reposer sur la silhouette frêle et gracile qui était assise à ses côtés. Maitre Zeed lui avait conseillé d’aller lui parler, pourtant arrivé si près, il ne savait plus quoi dire ou comment commencer. A cet instant, tous les doutes, même les plus improbables remontaient dans son esprit comme pour le dissuader. Et si son maitre se trompait sur ce qu’il lui avait dit des sentiments de Qwineth ? Et s’il s’était simplement fait des idées ? Ou peut-être avait-elle déjà lu en lui ? La voix claire et aigu s’était faite murmure, comme une confidence qui balaya pourtant les questions d’un trait.

-« Palan… Que va-t-il se passer lorsque nous serons à Trandling ? »
-« Je… Je ne sais pas. J’imagine que nous devrons mener une bataille comme en sont friandes les légendes… » La question l’avait pris de court. Il ne s’était pas vraiment posé la question, se contentant de faire reposer sa confiance sur son maître. Certainement, ils arriveraient à défaire le mal qui rongeait la cité pour rétablir la paix sur les terres du nord. Certainement.
-« Encore des batailles, des combats… » La voix était devenue morose, comme un reproche caché. La perspective de ces batailles où Palan se retrouverait encore aux premiers rangs ne l’enchantait guère.
-« C’est la guerre, nous n’avons pas vraiment le choix… Je… » Il aurait voulu lui dire. Exprimer ici combien ces combats lui faisaient peur à présent, plus pour elle que pour lui, mais les mots moururent en sa gorge.

Rassemblant son courage, le jeune homme se reprit, brisant Ă  nouveau le silence

-« Je voudrais que tout cela soit fini. Que nous n’ayons plus à risquer nos vies chaque jour, que nous n’ayons plus à craindre qu’il n’arrive quelque chose aux uns ou aux autres pendant ces combats. Je… Je ne voudrais pas qu’il t’arrive quoi que ce soit…» Il avait sorti sa tirade d’un coup, comme si les mots ne demandaient qu’à venir, trop longtemps enfermés. Presque étonné de son audace, il baissa le regard, se taisant aussi soudainement qu’il avait parlé.
-« Crois-tu que cela soit facile pour moi de voir monter la rage en toi, et de te voir t’élancer sur les adversaires comme un forcené ? » La réponse était venue, naturelle, sans ambages. Qwineth avait tourné la tête, posant son regard d’améthyste sur Palan.

Enfin, Palan releva la tête, pour croiser ce regard brillant qu’il n’osait regarder, et y chercher les réponses qu’il n’osait demander. Encore étonnés de ce dernier échange, les deux adolescents étaient restés muets, comprenant doucement les révélations qu’ils venaient de se faire, presque à contrecœur. Pourtant, les réponses étaient là, dans cet échange silencieux, dans ces regards emprunts de mille sentiments.

-« J’ai peur, Palan »
-« Moi aussi Qwineth… Moi aussi »

Doucement, timidement, les deux silhouettes se rapprochèrent, cherchant chacune à se rassurer sur ce que le destin leur réservait. Leurs confidences, ce soir là, n’eurent d’autres témoins que les étoiles…

Par Zeed Mithror le 12/10/2002 Ă  17:32:32 (#2323368)

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Bon ben on va en r'faire hein... C'est l'imprimeur qui va ĂŞt' content...

Par Alith Anar le 13/10/2002 Ă  10:41:07 (#2326560)

*va acheter des parts de la societe d'imprimerie*

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