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Agonie d'une âme torturée.

Par Opheylia le 6/10/2002 à 17:47:53 (#2290244)

Suite de "Lettre à une jumelle..."


Elle ne pouvait que contempler dans l'attente d'un écoeurement, de la mort, ce double pleurant sur ses genoux. Elle la prit dans ses bras fins et prêts à se briser, lentement, comme une enfant que l'on berce avec la conscience terrible, la conscience absolue que plus rien n'a d'importance, que les fautes sont insignifiantes, puisque l'on va mourir. Plus rien n'a d'importance sauf elle, sauf sa vie et son âme, quand tout est mort, peu à peu ; les contradictions, la révélation que son éducation n'était qu'un tissu de mensonges qui avaient brisé un sourire dans l'oeuf, avaient déjà torturé la jeune femme. Elle berça sa jumelle avec la seule tendresse de la chair qu'elle ait jamais ressenti.

Elle s'était tue, sachant que sa Lo comme elle se plaisait à l'appeler savait déjà tout. Non, ma douce, ma soeur, ne La déteste pas ; elle m'a sauvé de la folie des remords de mes actes, mon heure est passée sur cette terre, elle me rappelle à Elle, elle m'absout et m'offre le pardon éternel et divin.

Je t'aime, mon âme, plus que jamais ; ma soeur, ma Lo. Sois forte, je t'en prie. Pardonne-moi. Survis-moi, tu as toujours été si douce, notre éducation ne t'a jamais complètement brisée ; Sois cette sauvage proche des chevaux qui ne se préoccupe pas de la civilisation ; je m'y suis sans doute brûlé les ailes. Nous sommes par trop différentes d'eux.

Je vais mourir, ma douce ; ah ! je sens le spectre m'assaillir, déformer tes traits mouillés... Non ! Ne pleure pas, je t'en prie ; offre-moi un dernier sourire, ma Lo, que je l'emporte dans mon coeur qui aura cessé de battre pour rejoindre les cieux ; peut-être, si Sélène me pardonne, pourrais-je t'observer d'en haut ; peut-être brillerai-je faiblement pour toi dans la nuit, dans Son royaume.

Je serai toujours près de toi, ma s...



Une âme, cette nuit-là, monta vers les dieux, vers la Lune pleine et maternelle ; tandis qu'un hurlement à la mort s'élevait dans les ombres d'Althéa.

Si d'aventure quelque initié de la Dame Blanche s'aventure en son sanctuaire lors d'une nuit de pleine Lune, peut-être entendra-il les pleurs silencieux d'une âme qui se remémore à chaque lunaison ses terrestres douleurs...

Par Lo-My le 6/10/2002 à 18:49:11 (#2290445)

« Nooooooooooooooooooooonn »

Elle était partie, il ne restait sous Lo-My que le corps inerte de sa jumelle. Emplie dune détresse et dune rage incontrôlable, elle se leva soudainement et dun geste brusque, parcourant furieusement la petite pièce, elle lança à terre tout objet se trouvant à sa portée.
Elle lui avait pris Elle la condamnait à vivre sans elle sur cette terre ingrate. Et bien on verrait, elle ne ferait ce cadeau à personne sa sur les avait quittés, la jeune amazone, privée de sa moitié, ne se sentait plus la force de combattre A laveuglette, la vue brouillée pas les larmes quelles ne sentaient même plus, trébuchant, tâtant les murs pour enfin trouver la porte de bois, elle se précipita dehors. Là, comme connaissant davance ses envies, Lyronn lattendait. Ses yeux la fixaient, attendant delle un ordre elle pouvait lui demander la lune, il la lui donnerait.
Lo-My se jeta à son cou, enfoui sa tête dans son abondante crinière, et sabandonna Par de faibles hennissements, il lui fit comprendre quil était prêt, que maintenant ils pouvaient y aller.


«Tout est fini Lyronn, tout et fini »

Elle lenfourcha rapidement.

« Je vous maudis, vous qui avez détruit ma sur »

Elle cria ces paroles, se délivrant quelque peu de cette rage interminable qui lui brûlait le corps

Les deux amis se lancèrent alors dans une dernière course folle, tel quils les aimaient, et disparurent au fin fond des bois

Par Lo-My le 7/10/2002 à 13:53:43 (#2291309)

Jamais Lyronn navait couru aussi vite, jamais il naurait pu se croire capable dune telle vitesse.
Ils approchaient, rapidement, mais chaque seconde semblait une heureTous ces moments de bonheur, de malheur, de haine qui avaient constitué sa misérable vie, lui revenaient, pour quelle ne les oublie pas, pour quelle les emporte là-bas.


« Je taime Lyronn »

Deux petites filles étaient un jour venu en ces lieux, sur ce rocher qui surplombait de nombreux mètres la vallée où paissait un ensemble déquidés.
Quelques paroles, prononcées, remplies dune foi sans faille

« A toi, toujours, ma sur Dans la vie, dans la mort , jamais je ne te quitterais »
Quelques mots repris deux fois par deux êtres similaires, deux ombres nen formant quune

« Excuse-moi je ten supplie »

Une foulée, une autre Sans réellement sen rendre compte, les deux amis quittèrent le sol. Ils volèrent quelques secondes interminables Et, ils entamèrent une chute plus longue encore. Pas un cri ne sorti de leurs bouches, Lyronn semblait plongé volontairement vers ce sol fleuris de printemps. Ils restèrent soudé jusquà la fin ils mourraient tous deux, pour elle, avec elle

« Excuses-moi Ophey Je ne pouvais pas »




Certains disent quelles se sont retrouvées là-haut. Dautres, au contraire, pensent, quayant voulut rejoindre les cieux avant son heure, la jeune amazone fut condamnée à errer sur Terre, chevauchant son inséparable étalon, hantant les rêve des voyageurs égarés, semparant des âmes perdues, parcourant les plaines sauvage

Elles étaient liées dans la vie et dans le mort elles avaient juré de ne jamais se séparées elles ont failli dans une de leurs promesses peut-être est-ce ça qui a causé leur perte

Par Memoire le 8/10/2002 à 13:08:08 (#2297025)

Bravo... Toujours aussi bien écrit, et émouvant ... Un seul petit regret, que ce soit la fin, selon toute vraisemblance...

Par Aina HarLeaQuin le 8/10/2002 à 17:15:34 (#2298679)

Triste... mais tellement joli...

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