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RĂ©veil

Par Ashley Funestelame le 29/9/2002 Ă  17:12:04 (#2254997)


La première sensation ne fut que douceur, celle de légers draps de lin. J’avais l’impression de flotter au cœur d’un nuage. Ce n’est qu’au bout de quelques minutes que je pris conscience du moelleux d’un matelas de duvet. Peu à peu, mon esprit embrumé assembla bout à bout les éléments ; je me souvenais vaguement du contact dur d’une racine contre mon visage… et pourtant je me retrouvais là, dans ce lit confortable. J’ouvris les yeux lentement, contemplant toujours les ténèbres. Cela au moins n’avait pas changé… Ce noir oppressant devint presque rassurant tant la situation me paraissait impossible. Je murmurai d’une voix faible.

« Je devrais être mort… »

Une voix douce et féminine me répondit.

« Vous le seriez certainement sans les soins dévoués de sœur Agnès. C’est elle qui vous a trouvé et a pansé vos blessures. Maintenant, vous devriez vous rendormir, elle ne sera pas contente si vous rouvrez vos blessures en vous agitant. »

Les questions affluaient dans mon esprit mais la force de parler me manquait. Je ne pus qu’obtempérer et je plongeai dans un sommeil peuplé de songes.

Un visage se dessinait dans mes rêves, de délicats traits que je n’avais jamais contemplés mais que je devinais de tout mon cœur : une beauté fragile et forte à la fois, une volonté de fer mêlée à la plus grande gentillesse. Si une force supérieure m’avait donné le choix de ne revoir ne serait-ce qu’un instant, j’eus demandé de pouvoir admirer son sourire. Je réalisai soudain à quel point je l’aimais… bien plus que je ne l’avais cru.

« Azulynn… »

« Je ne suis pas cette dame que vous appelez sans cesse dans votre sommeil, vous m’en voyez désolée. »


Ce n’était plus la même voix que tout à l’heure bien qu’elle était tout aussi paisible, avec une légère note d’humour.

« Mais si vous nous disiez où la trouver, nous pourrions peut-être la joindre et la prévenir de votre situation. »

J’acquiesçai lentement.

« Vous pourrez la trouver en la cité de Windhowl… elle y occupe de hautes fonctions. Mais dites-moi, où suis-je donc ? »
« Vous vous trouvez dans un couvent dédié à Artherk… n’ayez crainte, vous êtes en paix ici. »
« Je n’ai guère ma place en ces lieux alors… Je porte guerre et violence en moi… Il vaut mieux que je m’en aille. »


Je tentai de me relever. Je sentis les bandages autour de mon torse se déplacer un peu sous l’effort. La douleur fulgura et je me laissai retomber sur le lit.

« Allons, allons… restez tranquille. J’ai eu assez de mal à refermer vos plaies pour que vous vous amusiez à remuer à tout bout de champs. »

Elle prononça ensuite une brève incantation dont je ne pus saisir le sens. Je replongeai dans l’inconscient et me remit à rêver d’elle… et à espérer la revoir.

Par Le Pacifiste le 29/9/2002 Ă  17:21:40 (#2255049)

euh c oblige de mettre ca si gros ?
Ca fait mal o yeux.

Par Cyran le 29/9/2002 Ă  17:27:51 (#2255082)

Le texte n'est pas en grand... j'ai employé la taille 4 sinon le garamond est illisible... évidemment si tu n'as pas le garamond, ca devient trop grand... mais ce n'est pas de ma faute ^^

[edit]
Rhaaaa trompé de compte ! :rolleyes:

Par Ibuki Tribal le 29/9/2002 Ă  19:33:46 (#2255788)

*espere une suite* :chut:

Par Conrad McLeod le 29/9/2002 Ă  20:47:25 (#2256081)

Bon, je m'étais trompé, il est pas tout à fait mort, il bouge encore... Pas plus mal. Enfin, il délire, hein!

Par Azulynn Tvar le 30/9/2002 Ă  17:22:22 (#2260296)

La religieuse trouva la conseillère du duché en train de mettre la dernière main à son déménagement, à l'auberge, manches relevées et bibelots en tout genre dans ses bras. La porte était ouverte ; la jeune femme déposait de temps à autres de menus objets dans un coin du couloir.

- Dame Azulynn ? C'est vous ?

L'interpellée se retourna, surprise, manquant lâcher une statuette qu'elle venait de ramasser.

- Oui, c'est moi, vous me trouvez en piètre posture, je suis désolée, répondit-elle avec un rire surpris.
- Non, non, pardonnez-moi de cette interruption, poursuivit d'une voix douce l'imposante femme.

Azulynn déposa son fardeau sur un meuble, avant d'épousseter sa robe avec gêne.

- En quoi puis-je vous aider ?
- Je suis venue d'un couvent d'Artherk afin de vous informer.. Et considérez que c'est important pour qu'une soeur ait brisé son retrait du monde... Nous avons recueilli il y a quelques temps un homme fort blessé, qui ne se réveilla que voilà quelques jours. Son nom est Ashley, Ashley Funestelame. Il vous appelle sans cesse, mademoiselle, et je ne saurais trop vous conseiller de...
- Ashley ?

Un cri lui avait échappé, et si un objet se fut encore trouvé (par malchance) entre ses mains fines, son espérance de vie en aurait été fortement réduite.

- Par les dieux, je l'ai cru mort, je l'ai pleuré ! continua une jeune femme bouleversée.
- Il a échappé de peu à cette sentence ultime, mademoiselle Tvar... Et votre souvenir semble lui donner un goût certain à la vie.

Azulynn avait par trop l'esprit ailleurs pour s'en rendre compte, mais un léger sourire se discernait derrière les voiles de la religieuse.

- Menez-moi Ă  ce couvent, je vous en prie...
- Je ne suis venue que pour accomplir cette tâche, cet homme n'est pas en état d'être transporté. Mais vous sembliez fort occupée...
- Cela attendra...

Rapidement elle débarrassa le couloir de son encombrement, lâchant tout en vrac sur le tapis de la chambre, et attrapa à la hâte une cape sombre contrastant violemment avec sa tenue blanche. Quelques messages télépathiques, le temps d'une méditation hâtive.

--

Quelques heures plus tard, après avoir traversé Arakas, une silhouette ouvrait doucement la porte d'une chambre claire et baignée de soleil. En larmes.

Par Aina HarLeaQuin le 30/9/2002 Ă  17:32:28 (#2260372)

Chez certains, certaines plaies ne sont que des illusions qui disparaissent aussi vite qu'une opportunité se présente.

(HRP : Joli post :) )

Par Ashley Funestelame le 30/9/2002 Ă  20:51:44 (#2261644)

Le temps s’écoulait lentement, cycliquement ; j’étais partagé entre le sommeil et les soins prodigués par les nonnes toutes les deux heures. Je m’accrochais tant bien que mal à ce rythme, craignant de sombrer définitivement dans le néant. Par le passé, j’avais accepté mon trépas et non mes sentiments ; aujourd’hui, je m’étais avoué mon amour mais la mort me guettait, ironie du sort. Mais son souvenir m’aidait, je ne voulais pas me laisser vaincre avant de lui avoir parlé, je luttais opiniâtrement contre la douleur, me battre, une fois de plus… mais pour elle.

J’entendis la porte s’ouvrit en grinçant légèrement. D’après mes comptes, il était trop tôt pour refaire les bandages… à moins que je ne me sois assoupi.

Un parfum se répand lentement dans la pièce, délicate fragrance m’évoquant un bouquet de roses. Je connaissais cet effluve, j’aurais pu le reconnaître entre mille tant il m’était agréable… c’était le sien. Délirais-je à ce point-là ? Mon imagination devait me jouer un vilain tour tant je désirais la savoir auprès de moi. Puis j’entendis les pleurs étouffés… jamais une religieuse ne sangloterait ainsi. Etait-ce vraiment elle ?

Je tentai de me redresser, prenant appui sur lÂ’oreiller ; la douleur fut moins forte que ce que jÂ’attendais. Je tendis la main dans la direction approximative des pleurs. Ma voix ne fut quÂ’un murmure.

« Azulynn ? Est-ce vous … ou suis-je devenu totalement fou ? »

J’aurais voulu pleurer moi aussi, mais mes yeux brûlés m’en privaient… Mon cœur cessa de battre en attendant la réponse.

Par Cendre le 30/9/2002 Ă  23:08:49 (#2262369)

douleurs et peines ouvrent l'âme au bonheur

Par Azulynn Tvar le 6/10/2002 Ă  18:44:33 (#2290429)

Elle prit la main qui se tendait vers elle, amincie par la convalescence, tentant de contrĂ´ler ses larmes.

Oui, mon ami, c'est moi... Je vous ai cru perdu...

Elle s'interrompit un instant, la voix encore tremblante, serrant la main comme à un miraculé ; ce qu'il était peut-être un peu, pour elle.

Pardonnez-moi.. L'Ă©motion m'Ă©treint de vous revoir...

Elle se tut, ne sachant qu'ajouter ; l'on ne dit pas aux revenants qu'on est charmé de les revoir. On se tait, on serre une main tendue, la chair qu'on avait cru rongée et dépourvue de vie, et l'on lève les yeux vers le ciel, dans un remerciement silencieux aux dieux.

Par Ashley Funestelame le 10/10/2002 Ă  19:44:32 (#2312840)

C'était elle. Je sentais sa main fine dans la mienne, rendue calleuse par trop d'années d'escrime. Je remarquai les tremblements de sa voix ; sans doute n'étais-je pas dans un état très brillant...

Elle était venue si vite ; je m'en voulais un peu qu'elle ait été contrainte d'accourir toutes affaires cessantes par ma faute, mais en même temps j'étais si heureux de la savoir près de moi. Je réalisai que ma condition m'importait peu en sa présence ; j'étais trop heureux pour me plaindre...

Je savourai cet instant dans le silence, n'osant briser le charme du moment.

"Dame Azulynn, je..."

Je m'interrompis comme une peur irraisonnée se saisissait de moi, je sentais mon coeur cogner dans ma poitrine serrée par les bandages. Avais-je le droit de lui avouer mes sentiments à son égard ? Ou bien cette impudence la blesserait-elle plus profondément que ne l'avait fait pour moi cette lame ?

"Je voudrais vous confier une chose... Je me dois de vous en informer tant que j'en ai l'occasion, ne serait-ce que par honnêteté à votre égard."

Je posai mon autre main sur la sienne, l'enserrant doucement. J'espérais pouvoir dissimuler mes tremblements. Des images s'imposaient dans mon esprit : un regard aux émeraudes éteintes, un corps désarticulé par une chute vertigineuse, un feu dévorant toute vie... Je chassai ses visions tant bien que mal, me raccrochant à la vue d'une petite flamme vacillante, prête à s'éteindre à la moindre bise.

"Vous savez que j'ai pour vous une loyauté sans faille, conformément à mon serment envers vous... mais il y a plus que cela..."

Ma voix Ă©tait manifestement chevrotante...

"Je vous aime ma Dame..."

Je sentis mes joues s'empourprer à l'effronterie de cet aveu... avant que mon visage ne pâlisse dans l'attente de sa réaction...

Par Conrad McLeod le 14/10/2002 Ă  22:25:42 (#2336520)

Ils sont mimis quand mĂŞme.

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