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Descente... aux Enfers.

Par Yolinne MIP le 26/9/2002 à 2:11:47 (#2233456)

Quelques soubresauts dans le noir. Assez...Un bruit de tissu se froissant. Je n'en puis plus..Un léger gémissement plaintif. Pitié...Le froid envahit peu à peu la pièce de son aura. Les yeux s'ouvrent avec violence. Le corps de relève lentement, comme subjugué par les ténèbres. Les doigts cherchent fébrilement la source de clareté. Vacillante la flamme naît, irradiant faiblement la scène. Un simple lit, devenu glaçant, une forme assise, les ailes sombres repliées, le visage déformé par la souffrance, la main à la tempe. La grimace s'étend au fur et à mesure que les maux emplissent son crâne : le duel commence.


Trois nuits que la prêtresse avait veillé. Trois nuits où les inquiétudes l'avaient tourmentée. Sous cette anxiété palpable, l'intrus s'était tapie au fond d'elle même, rejetée par la Foi omniprésente. Mais outre le combat entre elles deux, subsistaient les soucis de la sélènite qui occultaient la possession. La chose démoniaque avait réussi son office en restant discrète, mais dernièrement elle s'était affaiblie, d'un coup brusque. Son créateur était faible au même moment. La personnalité de la prêtresse revenait peu à peu, mais elle tenait toujours tête à l'"autre" qui n'en démordait pas. Emprisonnée dans cette enveloppe de chair dont elle jouissait des avantages, la bête hurlait de se savoir à la merci de son hôte en ces moments où elle se targuait d'être des deux la plus puissante. Certes, elle était Elle, mais elle était influencée par la suivante de Sélène, envahie de ses doutes, de sa douleur, de sa tristesse omniprésente. La fatigue aidant, elle reprenait le contrôle de la situation, enterrant cette conscience trop rattachée à cette coqueille qu'elle habitait et qu'elle utilisait.

Déjà, les mains s'emparaient de nouveau d'un outil, crispant les doigts avec force. Ce fut le coupe papier qui vint à leur portée. Se levant avec l'énergie du désespoir, rugissant de souffrance face à cette ombre qui venait l'envelopper, Yolinne saisit l'objet à deux mains et l'abattit avec rage sur son ventre. La lame transperça l'épiderme, fouillant dans les entrailles au fur et à mesure des coups. Le sang s'écoulait en longs filaments écarlates tandis qu'elle se mutilait. La folie gagnait son bras, frappant de plus belle dans son propre corps qui parallèlement n'était plus sien. La scène se teinta d'horreur subitement : le noir, l'or, l'argent et le rouge vif se mêlait dans un tableau irréel en divers éclats. Le silence était brisé çà et là de cris de douleur, de râles d'agonie, de gargouillement crispés, et de soubresauts de sanglots intermittents. Puis dans un bruit mat, le corps s'affaissa dans le sang poisseux, la femme recroquevillée sur elle-même, agonisante des derniers instants. Après quelques hoquets de pleurs, les lèvres se turent, et le silence revint doucement.

Son corps n'était plus que douleurs.. Sa bouche était emplie de son sang âcre, qui s'écoulait nonchalemment de ses lèvres pâles. Ses yeux commençaient à peine à avoir ce teint vitreux. Ses sens paraissaient disparaître peu à peu... Etait ce enfin la Mort qui venait la chercher ? Le désespoir l'avait elle amené à son suicide ? Elle sentait les pulsations de son coeur assourdissantes alors qu'à chaque tempo de ce rythme continu elle savait que son essence s'évadait pour être bue par le sol gelé. Ses doigts était mécaniquement refermé sur l'objet de son crime, sans plus de force après s'être déchaînée contre elle-même avec une rare violence. Ses nerfs s'anesthésiaient doucement, comme si une douce morphine s'écoulait en ses veines. Mourir... Mourir ? Etait ce la fin ? Un sourire amer se dessina sur ses lèvres. Il fallait bien que toute cette immonde comédie se finisse après tout... Ses yeux papillonnèrent quelques instants avant de se fermer, abasourdis par le voile de l'inconscience... La lumière de la bougie tremblotta de nouveau comme si un souffle venait l'assassiner. Elle finit par s'éteindre après avoir dispersé une légère volute de fumée parfumée. Le noir fut complet et le vent au dehors mugit violemment.

Par Korben Kissous le 26/9/2002 à 2:24:02 (#2233481)

:lit:

Par Aina HarLeaQuin le 26/9/2002 à 2:26:06 (#2233483)

Beuh? :confus: :( :aide:

Par Alanis Lyn le 26/9/2002 à 3:07:34 (#2233531)

Elle se réveille en sursaut.
La douleur... Sa douleur, intense, saisissante, telle une alarme dissonante et confuse livrée à la Nuit.

Elle se lève d'un bond, se saisit de son arc et de sa longue capeline noire, ne prenant pas le temps de se vêtir plus, tant l'urgence semble poignante. En un instant elle retrouve la Nuit, et en une course contre le vent, une course contre le temps, elle rejoint sa sœur de foi...


Yolinne...

La scène fait peur a voir...

L'agresseur n'est nulle part en vue, peut-être a-t-il fuit en l'entendant arriver ?
Non, j'ai été discrète pourtant. Peut-être est-il encore caché dans les ombres que son sortilège de lumière semble peiner à repousser ?
Vide, la pièce est vide, sauf... Yolinne... Seule et mourante.

Alanis ne perd pas plus de temps et s'agenouille à son coté, évaluant d'un regard rapide la gravité des blessures, tachant d'ignorer l'horreur de la vision devant elle, de ce visage maintenant si pale, de ce corps mutilé d'où s'échappe la vie.
Elle incante à la hâte ses plus puissants sorts de soin, tachant de stopper l'hémorragie. Le coupe-papier ensanglanté dans sa main arrête un instant son regard, mais il n'est pas temps de mener l'enquête. Elle tire de sa sacoche une potion de regeneration,
Celle offerte par Dame Nisel, Yolinne. et entreprend d'en verser quelques gouttes dans la bouche de la mourante...

Yolinne, par Sélène, bats toi, résiste...

De l'aide, elle allait appeler de l'aide...

Cauchemar éveillé.

Par Yolinne MIP le 26/9/2002 à 3:39:11 (#2233579)

Les ombres planaient aurtour d'elle, le vide gagnait du terrain peu à peu. La tension de ses muscles disparaissait. Ne subsistait qu'une étincelle blâfarde de vie en son corps. Elle n'entendait pas els bruits sourds de pas qui arrivaient, et ce fut tout juste si elle sentit les quelques perles de liquide caresser son palais et s'engouffrer dans sa gorge serrée. Mais un autre phénomène survint : l'écoulement du sang se fit amoindri alors que le corps se prélassait dans une mare gluante qui coagulait avec le froid. Un bruit sourd dans le cerveau. Ces cellules semblaient se mettre an activité, plus qu'aucune autre fois. Une alchimie étrange opéra : les boyaux lacérés se reformèrent doucement, la peau des organes et la lymphe se remirent à pousser, comme une plante au soleil. Lentement mais sûrement, les tissus se régénéraient. Mais sous l'épaisse tache qui ornait sa robe, l'oeil ne pouvait distinguer ce changement subtil.

Une odeu piquante la tira de son sommeil profond. Une odeur âcre et écoeurante. Ses paupières se soulevèrent avec peine, et les yeux mi clos, les lèvres encore entachée d'hémoglobine, son regard glauque se fixa sur Alanis. Puis ses lèvres bougèrent imperceptiblement, murmurant en un souffle quelques mots.

- Je ne veux pas... nous trahir.. C'était la seule solution que j'avais..trouvé.. Elle cracha une gerbe de sang noirâtre. Je suis moi ...sans l'être Alanis.. C'est..un danger pour..nous.. Elle reviendra... Je me ..sens si impuissante..

Elle repoussa doucement la potion de régénération de sa main trempée.

Vous..la soignez ainsi.. Je veux..l'affaiblir.. au moins un moment..

Son corps fut pris de convulsions. Son nez se mit à saigner lui aussi. L'épuisement faisait chanceler sa tête tandis que le parasite faisait en sorte de reconstituer, aidé du liquide de régénération, ce qui avait été atrophié. Elle perdit à nouveau connaissance, affalée dans les bras de sa soeur. Vivante mais dans un état déplorable, gisant dans son sang.

Par MortifeR le 26/9/2002 à 6:18:39 (#2233798)

Par la fenêtre de la pièce, il contemple le théâtre d'ombres chinoises. Une forme aiguë s'abat à plusieurs reprises.
Quelques gémissements ponctuent la scène, puis des exhortations murmurées par une autre femme.
Et l'odeur du sang, riche et sucrée, qui plane dans l'air.
Il continue à observer, alerté et intrigué.

Par Iann-Nyo Darken le 26/9/2002 à 6:28:20 (#2233806)

:lit:

Par Darwen Dhege le 26/9/2002 à 6:55:01 (#2233833)

:lit: (C'est franchement magnifique)

Par Alanis Lyn le 26/9/2002 à 10:54:20 (#2234629)

Elle le savait.

Elle le savait et ils n'avaient rien fait. Trop occupés par les harcellement, les attaques, les accusations et autres soucis de ces temps-ci, ils avaient negligé d'apporter a une soeur dans le besoin l'attention qui etait indispensable.

Il etait trop tard pour se reprocher cette erreur maintenant... Il fallait s'occuper d'elle. Alanis se sentait impuissante a l'aider, mais elle savaient que d'autres auraient la science pour la tirer de ce mauvais pas, quelqu'il soit.
Mais elle ne voulait pas la laisser seule, pas ici, il fallait...

Elle interrompit ses pensées et se retourna vivement en entendant le leger bruit de pas derriere elle...

Par Liliane le 26/9/2002 à 11:08:09 (#2234726)

... Et Liliane entra.
Son regard se pose sur la scène un instant incrédule. Rapidement gagné par l'urgence de la situation, elle s'approche et s'agenouille prêt d'Alanis et Yolinne, observant les blessures de cette dernière.


Es-tu blessée ? La question à Alanis transcrit son inquiétude alors qu'elle constate qu'il faut à Yolinne plus de soin qu'elle ne peut en prodiguer ici.
Alanis secoue la tête signifiant qu'elle va bien et Liliane croise son regard, les lèvres serrées d'inquiétude. Une compréhension mutuelle fait jour entre les deux femmes et elles agissent en même temps, diligentes pour la santé de leur soeur.

Liliane augmente de ses sortilèges la force d'Alanis pendant que celle-ci porte Yolinne avec précaution.

Bientôt elles ne sont plus dans la maison mais en route pour leur sanctuaire: Le temple de Sélène.

Par Yolinne MIP le 26/9/2002 à 16:21:07 (#2236953)

A bout.. Elle était à bout. Elle avait trop fourni d'efforts. Elle se sentait Lourde, paralysée, incapable de se réveiller. Les tissus étaient loins d'être complètement refermés, mais la chose qui l'habitait fatiguait de même à la guérir. Le traumatisme crânien avait été beaucoup plus facile à gérer, mais une plaie aussi profonde nécessitait encore plus d'effort. L'être pesta : si elle n'avait pas été en ce corps celui-ci ne serait désormais qu'un cadavre exsangue, un ridicule pantin désarticulé. Quelle folie avait donc frappée cette chienne qu'elle manipulait ? Se tuer pour les tuer toutes deux... vraiment pathétique. Et quoi encore ? Croyait elle pouvoir prendre le pas et choisir son destin ? Elle pouvait rêver. Comme ces misérables qui croyaient pouvoir la déloger.. Quand elle aurait fini sa tâche, elle aviserait. Mais il n'était pas question de se faire avoir aussi facilement. Survivre... Ce besoin de survivre était pllus fort que tout, et s'il fallait entraîner l'imbécile qui l'avait trahie, et bien soit. Tous ses efforts pour rien... Non elle ne se laisserait pas faire, assurément.

Pâle et inconsciente, le corps maculé et dégoulinant se trouvait dans les bras de la baronne. Derrière les deux femmes, une ombre furtive suivait, observait avec curiosité. L'odeur crue du sang enveloppaient leurs narines; de plus en plus lourde. Poupée de chiffon en surcis, misérable chose entremêlée dans les fils de la destinée, pauvre âme torturée, elle voguait entre deux mondes, nihiliste.

Par Faruun le 26/9/2002 à 16:36:47 (#2237045)

La douleur lavait tiré de sa rêverie silencieuse. Il savait ce que cela signifiait, et il sétait immédiatement mis en quête de son origine. La nuit avait enveloppé Ses enfants, dressant ce voile rassurant et protecteur. Tapi dans ses ombres, il avançait à pas de loups, fidèle à ses habitudes. Alors quil arrivait sur les lieux, il vit ses surs de foi, déjà affairées à aider Yolinne. Laider Lui en était bien incapable.

Son instinct lui avait soufflé quelle nétait plus elle-même, mais ce genre daffaire le dépassait. Mal à laise, il sen était remis à ceux qui savaient sans doute mieux que lui gérer ce genre de cas. Il fit un signe discret à Alanis et Liliane, avant de sapprocher, celles-ci lui indiquant quil ny avait sans doute pas de danger. Cette fois encore, il observa le corps meurtri, se sachant peu utile. Dans lobscurité, son visage se ferma, alors que son esprit réfléchissait, cherchant des détails, des gestes ou des paroles quils navaient peut être pas remarqués alors, mais qui prendraient maintenant peut être toute leur importance

Par Ibuki Tribal le 26/9/2002 à 19:45:57 (#2238540)

:lit: :chut:

Par Vermine Ark le 26/9/2002 à 19:58:06 (#2238647)

:lit:

L'illusion d'un souvenir.

Par Yolinne MIP le 26/9/2002 à 21:54:06 (#2239434)

Des images floues et hasardeuse viennent la submerger. Un décor onirique prend place petit à petit, les flashs d'images interrompues et désordonnées, des sensations désagréables, une rancoeur dissimulée, une trop grande naiveté.
Elle revoit l'homme qu'elle hait tant, elle réentend ses paroles mielleuses de rédemption. Elle revoit un homme fatigué qui lui parle de sa vie et de ses angoisses, de ses craintes. Elle se rappelle le déclin de sa méfiance pourtant encore présente. Le temps d'un battement de cils, cherchant une réponse à sa question troublante, un bref éclat d'éternité, et déjà la lame noire s'était abattue avec surprise sur elle. Il avait frappé avec violence du pommeau, s'était acharné sur son crâne. Elle avait plié sous les coups, était tombée à genoux, blessée gravement à la tempe. Et en sombrant dans l'inconscience, elle avait entendu quelques bribes d'une voix moqueuse, riant de sa vengeance. Elle payait le prix de la torture de sa fille, les esprits mauvais n'oublient jamais leurs rancoeurs.

La chose avait pénétré sa gorge, écartant les parois des muqueuses et s'était frayé un passage, se fichant des multiples micros hémorragies qu'elle créait, pour finalement se ficher dans son cerveau, se gorgeant de souvenirs et d'informations. Le pauvre corps était resté quelques instants au sol, le sang perlait de son nez et de sa bouche en un ruisselet pourpre, alors que des tremblements l'avaient assaillie dans tous ses membres. Ramassant la défroque et la posant sur son épaule le démon l'avait emportée dans son repaire, sans aucune chance d'y réchapper...

Rideau noir. Fin de la scène. On n'est plus sur les planches mais bel et bien rappatriée au rang du public, impuissant. Elle avait assisté à ce que son personnage vivait, sans même pouvoir intervenir, emplie de dégoût et de nausées. Ecoeurée elle avait voulu revenir en haut des marches, commettre le parricide de se tuer elle-même pour arrêter le conflit, pour faire cesser cette comédie ridicule. Mais chaque fois l'autre l'avait intimé de rester à sa place, à être la victime de cette infâmie. Mais les autres acteurs avaient affaibli les tirades de la comédienne, alors dans un élan brusque, elle avait couru afin de tordre le cou de cette pâle copie. Rideau noir. Fin de la scène...


Lépilogue ?Elle n'en savait rien, elle n'avait rien mis en scène. Allait elle rester étendue sur le parquet de cette scène ou cette fin pouvait enchaîner sur autre chose ? Un nouveau lever de rideau ?

Par Arken le 26/9/2002 à 22:30:57 (#2239669)

a defaut de pouvoir aider sa soeur, remonte le poste

Par Zeed Mithror le 28/9/2002 à 12:00:01 (#2248500)


*dépose ses félicitations au pied du post*
*Sourit*
Très beau. On croise les doigts pour qu'elle s'en sorte

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