Remise en cause pour un Prêcheur.

Par Faël HarLeaQuin le 31/8/2002 à 0:45:49 (#2064921)

Le Prêcheur venait enfin d'obtenir une copie du texte qu'il cherchait depuis des lustres. Sa rareté se justifiait par le fait qu'il se disait qu'il avait été trouvé sur le fragment de miroir de la réalité que nous appelons communément Demios.

Il s'installa confortablement afin de profiter au maximum de cet écrit rare et précieux. Il anticipait déjà le plaisir qu'il allait ressentir en satisfaisant sa soif de connaissance et sa curiosité maladive. Le document se présentait sous la forme d'un journal intime, ce qui le dérouta un peu au départ mais il n'était pas au bout de ses surprises.
Il commença sa lecture.

Par Faël HarLeaQuin le 31/8/2002 à 0:47:00 (#2064930)

Bonjour !
Je suis née le 7ème jour du printemps. Et je suis la quatrième fille d'une famille de sept enfants. Nous habitons une jolie maison toute blanche dans la grande ville d'Orkanis. Mon papa est bourgmestre, et il s'appelle Achlard. Il est très fort et très courageux ! Ma maman est très belle, c'est même la plus jolie de toutes les mamans du pays. Et moi je m'appelle Miriande. Ca c'est mon journal, donc je me suis dit qu'il fallait bien que je me présente sinon vous comprendriez pas qui je suis. Enfin même si ce n'est pas un journal fait pour être lu... C'est joli Miriande vous ne trouvez pas ? Bon il va falloir que j'aille me coucher, il fait presque noir, donc je vais devoir arrêter. Mais demain je vous présenterai toute ma famille, tous mes frères et sœurs en fait, et il y en a vraiment beaucoup !

Re bonjour !
C'est à nouveau moi. Je sens qu'on va bien s'amuser, Garrald a vraiment eu une bonne idée en m'offrant ce journal. Garrald c'est un de mes trois frères, il est vraiment très grand, il a même de la barbe de temps en temps. Pas autant que Papa bien sûr. Il est très courageux aussi, pas comme Landris. Qu'est ce qu'il est peureux lui par contre ! Enfin c'est pas le sujet. Quoique en relisant, je vois que j'avais dit que je présenterai ma famille, donc j'ai bien commencé en fait !
Ma maman s'appelle Cecilia, je ne l'avais pas dit. Elle est blonde comme le soleil avec de longs cheveux. Elle est vraiment très jolie, et je crois que Vekna est jalouse de ses cheveux. Vekna c'est ma sœur, elle est très grande et elle est presque jamais à la maison. En fait d'après Landris elle est toujours avec Garrald et Sieren Garrund, le fils de Monsieur Garrund. Il me fait peur Monsieur Garrund. Quand je rentre dans son échoppe, il me regarde toujours avec ses gros yeux, comme si j'allais voler quelque chose. C'est vrai qu'elles sont belles ces bagues, surtout celle avec le diamant.
Sinon un autre de mes frères c'est Landris. Je vous ai déjà parler de lui, et il n'y a pas grand-chose à en dire de plus. De toute façon il n'est pas vraiment intéressant Landris. Et puis il n'aime pas les pommes ! Hi Hi Hi !
Bon je dois m'arrêter encore. A bientôt Miriande !

Ca fait déjà quelque temps que je n'ai pas pu écrire, mais là Maman me croit avec Mirkel et Lysanne. Comme si il allait aller à la rivière. Après l'été dernier. Pffff. Parfois elle ne réfléchit pas trop ma maman j'ai l'impression. Enfin comme d'habitude Lysanne a accepté d'y aller à notre place, et puis je crois qu'elle cherche aussi à voir Sieren. Elle s'imagine peut-être que Sieren va la regarder. Elle a au moins 5 ans de plus que Mirkel et parfois on dirait le contraire. Comme quoi un bon bain parfois ça fait du bien !
Et du coup moi j'ai un peu de temps pour écrire. Remarquez je sais pas trop ce que je vais pouvoir raconter, puisque j'ai déjà presque tout dit sur ma famille. Il ne reste que Elissane que je n'ai pas décrite. C'est un peu normal, puisque je la vois jamais. Elle passe son temps dans la forêt, Elissane. D'ailleurs mon papa dit que c'est une rêveuse. Parfois elle ne rentre même pas la nuit, elle regarde les étoiles elle nous dit en rentrant. Mais c'est bizarre, mon papa il ne bat jamais Elissane. Alors que je suis sûre que si je devais rentrer aux mêmes heures j'en entendrai parler pendant un mois !
Bon j'ai encore beaucoup écrit, et j'ai tout raconté sur ma famille, donc je pense que je vais attendre un peu pour recommencer. Peut-être après mon anniversaire. Je vais avoir 7 ans dans une semaine !
Au revoir Miriandre, fais de beaux rêves...

Jour des Pluies

Par Faël HarLeaQuin le 31/8/2002 à 0:47:57 (#2064935)

Cela fait bien longtemps que je n'avais jeté un coup d'œil sur ces quelques feuillets dérisoires. Comme les jours ont défilé depuis que j'ai couché sur le vélin cette description de ma famille. Les pages commencent à jaunir, à se faner. Comme tout a bien changé depuis ces jours heureux...

Hier j'ai eu 12 automnes....
Hier Landris et Sieren sont partis à la guerre...
Hier aucune missive de Garrald n'est arrivée...

Nous étions attablés autour de la vieille table de chêne blanc, patinée par les âges lorsque Landris est entré. Le vent s'est engouffré à sa suite, emportant sa volée de flèches dorées, funeste augure de la révélation. Les feuilles se sont inclinées dans le silence soudain épais, et le temps lui-même s'est figé, implorant mon frère de ne pas délivrer son message funèbre.

Et pourtant....

Et pourtant tout fut dit en quelques instants. La Faucheuse venait de balayer les vies de toute une famille. Rien ne pu fléchir Landris, ni les supplications de ma mère, ni les pleurs sincères de Lysanne ou ceux intéressés de Vekna, ni même les mauvais rêves d'Elissane... Quant à moi, je n'ai même pas cherché à dévier le cours du destin, reconnaissant au fond de mon cœur l'inéluctabilité de l'instant, aussi inaltérable que la marche tumultueuse des fleuves majestueux.

C'est l'automne, et la lumière décroît. Les pas se rapprochent. Chaque nuit, le froid s'engouffre à travers les lattes du parquet, se glisse par les embrasures de la porte, se répands en douces volutes dans la pièce. Il fait sombre, ma chandelle frémit étrangement consciente des ombres qui dansent, furtives, à la limite de ma vision.

Voila que je pleure maintenant, et sombres sont mes larmes, gouttes du sang versé à l'avenir, gouttes d'avenir de sang ? Je viens ô nuit me fondre dans tes ailes noires ! J'arrive...

Jour des Vents.

Par Faël HarLeaQuin le 31/8/2002 à 0:48:39 (#2064941)

Les jours passent et ma mélancolie s'envole au gré des vents dominants. Aujourd'hui mes sentiments ont pris le pas sur mon esprit, et je vole, je vole feuille morte tourbillonnante, vidée de toute substance, fanée...

Au cœur de la plus noire des tranchées Garrald se faufile, l'épée au poing... Les Shissha'yns ne sont plus loin. Landris est là, l'arc tendu, ses peurs légendaires enfouies au plus profond de son être. Il serre les dents en pensant à l'épreuve prochaine.

Sieren est calme, immobile. Il respire doucement l'humus du sol. Pour une fois, c'est la terre nouricière qui s'abreuve de sa vie enfuie. Pâle il est plus beau encore qu'hier. Lysanne comme Vekna ne riront plus avant bien longtemps...

Il est là, toujours là. Fileuse implacable, Témoin de ma destinée, ou Némésis de mes rêves ? Son regard brûlant me fouille implacablement, accompagne chacun de mes pas, ombre silencieuse de ma silhouette, ombre silencieuse de mon âme.

Elissane aussi ressent sa présence. Elle s'agite de plus en plus, emportée par ses songes, comme les flots ont jadis emporté mon frère... Ses douces rêveries d'antan ne sont plus que le reflet désuet d'un moment enfui, à l'image des rêveries dorées de Vekna. Pauvre Vekna, nue sans ses illusions, nue devant le triste monde...

Demain, c'est la fête des neiges, demain tout sera dit, demain Ils viennent.

Jour des Neiges.

Par Faël HarLeaQuin le 31/8/2002 à 0:49:27 (#2064947)

Hélas.... Milles fois hélas... Ce jour maudit est bien celui qui devait être de toute éternité. Les anges noirs chantent leur triomphe, acquis avec l'aube des temps... Les rivières ne suivront plus jamais leur lit, les oiseaux se sont tus et Althéa respecte ma douleur, drapée dans son blanc manteau.

Hier Landris et Garrald sont revenus.
Hier La neige est tombée.
Hier mon père est mort.

Malgré les flocons, l'antique demeure familiale s'est voilée de noir et de rouge. Le feu qui crépite dans la cheminée ne réchauffe plus mes membres gourds. Je me sens sèche, vieille, avilie. J'ai vu ce jour et ne l'ai pas empêché. L'Ombre s'est abattue, marchant dans les pas de Sabian. Voila enfin j'ai réussi à cracher le nom, ce nom impie. Qu'il pourrisse en enfer, qu'il n'aurait jamais du quitter !

Sabian... Landris et lui sont bien sûr devenus inséparables. Et Garrald, mon fier Garrald n'est plus que l'ombre de lui-même. J'avais 9 ans lorsque je l'ai vu pour la première fois. Il traversait la rue, ses longs cheveux blonds flottant librement dans la brise printanière. Subjugués, pris au piège, tous le regardaient, fascinés par sa prestance, hypnotisés par sa grâce vipérine. Nos regards se sont croisés l'espace d'un battement de cœur et nous sûmes tout les deux ce qui nous attendraient...

J'ai toujours su qu'Achlard mourrait poignardé, lâchement, le dos tourné, sans voir la mort approcher, sans la soupçonner un seul instant...

Cecilia n'a rien compris, rien vu, ne saura jamais rien... Elle n'est plus qu'une coquille vide, flétrie avant l'heure, une carapace creuse où s'est jadis dissimulé un cœur généreux. Elle ne sera pas un obstacle entre Sabian et Mirkel. Vekna est déjà occupée à chercher un autre fiancé, plus riche si possible que le précédent. Et Garrald ne m'appartiens plus...

Demain je me dresserai seule face à lui.

Veillée.

Par Faël HarLeaQuin le 31/8/2002 à 0:50:00 (#2064952)

Il neige.
Les flocons tombent doucement du ciel, les pins se blottissent tendrement au sein de leur étreinte, cherchant un réconfort dans sa froide tiédeur.

Pourquoi ?
Pourquoi ai-je repris ce jour ce vieux cahier entre mes mains. Nostalgie, mélancolie, au moment d'effectuer le grand saut, le bond vers l'inconnu ? Derniers vestiges d'une enfance trop tôt disparue, bribes d'un passé enfui, je ne sais... Je n'ai pas envie de chercher à savoir et laisse mon cœur s'exprimer une dernière fois par l'entremise de ces doigts agiles.

Que d'interrogations en cette dernière veillée solitaire. Que de troubles qui agitent encore mon âme. Je suppose que c'est humain, je ne suis après tout pas encore parfaite, il faut se rendre à l'évidence. C'est ce qu'Il me répondrait, j'en suis bien trop consciente.

Encore une fois, comme le temps a semblé s'écouler ces dernières années. Le fil de ma vie s'est dévidé sans contrôle aucun, longue chute libre... Une chute... Cela me semble résumer si parfaitement cette vie, futile, inutile ? Allons, je ne dois pas m'apitoyer ainsi, c'est un manque caractéristique de volonté et d'ambition. Et puis bien d'autre sont partis en route, bien d'autres ont quitté le navire...

Mon tant aimé n'est plus. Il ne me prendra plus jamais dans ses bras puissants. Un prix à payer pour cette veillée il me semble. Comme tout cela me devient indifférent à l'heure de franchir la porte au bras d'Elissane, à l'heure de me présenter enfin... De me présenter devant mon frère... Devant Lui...

Allons Miriande. Respire bien fort, il est l'heure d'affronter ton destin.

Révélation.

Par Faël HarLeaQuin le 31/8/2002 à 0:51:53 (#2064957)

Ténèbres insondables et lumière éthérées. Sphères opalescentes, tourbillons d'énergie pures, serpentins qui glissent autour de mon bras avec délice. Volutes de brumes, arabesques scintillantes...

Premières brûlures de ce froid mordant. Ma chair à jamais meurtrie.. Meurtrie ? Laissez moi-rire ! Accoutumance...

Assise je regarde le vol des ailes de la nuit recouvrir les derniers vestiges du crépuscule. La plume flotte doucement, guidée par ma seule pensée. Comme Landris avait raison ! Je ris maintenant en pensant aux hésitations stupides de nos aînés, mon frère comme mes sœurs... Ils ne perdent rien pour attendre, ceux-là, je ne doute pas de nos capacités de conviction. Je ne doute plus. Et en y pensant même Garrald pourrait retrouver une certaine utilité maintenant...

Que cette puissance est douce, enivrante. Son bouquet est aussi parfumé que sa robe est sombre. Quand je pense à l'arrogance, l'assurance de ce frère autrefois souffreteux, je ne peux réfréner mon exultation. Elissane la douce, simple campagnarde rêveuse devant laquelle se prosternent ceux qui autrefois la considéraient avec crainte... Et Moi... Moi, Reine la Nuit, Déesse sépulcrale, à l'aune de mes désirs... ?

Aujourd'hui tout semble possible. Oh je suis bien consciente que cela n'est pas encore acquis, mais j'ai la certitude de ma force. Terminée ces nuits d'insomnies fiévreuse à ses côtés. Terminée cette lutte inconsciente, diffuse, stupide, entre nos deux volontés. Mon ressentiment s'est envolé, comme mes remords : chacun doit savoir se défendre après tout...

Mirkel sera je pense le suivant. Son point faible n'est que trop évident, et il n'a jamais eu la force de caractère de sa petite sœur. Je ne me fais guère de soucis non plus pour ma sœur aînée. Là encore les failles sont béantes et il ne sera pas difficile de s'y engouffrer. Il reste Lysanne, frêle jeune fille brisée. Sa force sera aussi sa perte ou son triomphe.

Mirkel, petit Mirkel, où est tu ?

Les mémoires de Miriande

Miriande...

Petite Miriande..

L'un de mes plus beaux chefs d'Âœuvres...
Quelle ironie, ces pages où tu as déversé ton cœur m'appartiennent maintenant tout comme je possède ton âme. Tu es maintenant mienne, Miriande, ma créature, mon enfant comme tes frères et sœurs. Que de temps pour t'enfanter, que de patience pour te séduire...

Quelle cruelle dérision... Qui aurait dit que les descendants d'Altharïn le Fier seraient en mon pouvoir ?

Une victoire éphémère Altharïn que tu remportas. Une victoire emportée sur les brises du temps. Seul à conserver ton souvenir, je te dédie cette ode...

Altharïn
Ton nom est oublié, ton corps n'est plus que vieux os, ta mémoire est de cendres.
Tu te tenais droit, farouche et vaillant. Poussières...
Tu régnais jadis sur un vaste royaume. Ruines...
Tes armes tranchaient les corps de tes ennemis. Rouille...
Ton nom était chanté dans les chaumières. Oubli...
Tu as cru me vaincre. Vanité...
Tu as espéré. Sang... Chimères...
... et Illusions....

Tes Enfants sont miens pour toujours et à jamais.
Meurs une dernière fois Héros,
Tu ne trouveras jamais le repos...

Ezar

Par Faël HarLeaQuin le 31/8/2002 à 1:03:33 (#2065013)

Le Prêcheur était interloqué, lui qui croyait que seule Feyd agissait de la sorte, avec cette finesse manipulatrice et cette cruauté gratuite.

Il était déjà tellement improbable qu'un des généraux du Juge le trahisse mais un deuxième ! Feyd préside leur conseil et est réputée pour tisser des plans sans fin dont elle seule connait l'issue, mais Ezar ...

Soudain il comprit, il repensa à qui était Feyd, son rôle au sein des généraux, son intelligence ses complots ses actions ... Elle avait réussi à corrompre ses égaux ! Mais alors qui était-il lui petit Prêcheur pour espérer contrecarer ses plans ? Une sueur froide lui couvrait le dos.
Puis sa Foi lui vînt en aide, qui était-il ? Un serviteur du Juge dévoué corps et âme, un instrument sûr et précis. Bien sûr il ne vaincrait jamais la Tisseuse mais il y contriburait, tel en était le souhait du Juge, il en était persuadé.

Il referma le journal, et commença une réflection sur ses actions futures. Un sourire lui illumina le visage ...





Le texte en lui même est tiré du site officiel, j'ai préféré le remmettre à cette place au cas où il soit sorti de votre mémoire ;)

Par Aina HarLeaQuin le 31/8/2002 à 3:27:33 (#2065406)

Feyd-Ehlan, fascinante Tisseuse des Destinées... Toi seule connait tes réelles desseins. Trahis tu le Juge? Ou te sers tu seulement des humains en suivant ses directives? Puissante et dominatrice, un jour tu permettras peut être que j'ai mes réponses, si je peux vivre jusque là.

C'est de toute beauuuuuté

Par Lune Pheles le 31/8/2002 à 14:56:36 (#2067481)

C'est long...mais c'est beau !:merci: :lit: :amour:

Par Khaelon Lloth le 31/8/2002 à 15:11:07 (#2067568)

S.U.P.E.R.B.E.:lit: :amour: :amour: :amour:

Passionant, le fond autant que la forme, et tellement important au vu de l'approche du Jugement.

Khaelon-qui aimerait etre encore vivant:( -Lloth.



Sort sa banderolle
ALLEZ FAEL !!

:D

Par Syris Lloth le 31/8/2002 à 17:24:58 (#2068184)

Simples pions sur l'échiquier de la Réalité, notre seule perception ne peut nous permettre d'envisager des choses qui nous dépassent.
Qui donc nous fait progresser dans l'obscurité, quelle est la nature de cette force qui nous fait avancer, peu à peu, sans jamais reculer...
Le savoir, ne serait-ce pas perdre la partie?

Par Aina HarLeaQuin le 12/9/2002 à 9:33:24 (#2143204)

Elle venait enfin de finir de lire le manuscrit. Faël avait eu l'amabilité de le lui confier. Cela comblait bien ses heures de repos imposées depuis sa sortie de la chrysalide.
Déposant doucement le papier sur son bureau, elle se dirigea vers un buffet pour se verser un verre de son liquide préféré, puis s'installa dans cet éternel fauteuil. Son regard semblait se perdre dans le vide.
Ezar.. Fascinant Ezar. Elle avait tout simplement adoré sa façon d'agir. Une patience à toute épreuve, sur plusieurs années pour amener son plan à exécution. Cette manière lui rappelait la Tisseuse dont elle se rapprochait de nouveau.
Si tous les généraux agissaient ainsi alors c'est ainsi qu'Il avait demandé d'agir. Le Juge ne pouvait laisser faire de tels actes sans en être l'instigateur après tout. Il ne pouvait en être autrement.
Déposant son verre vide sur la table, Aina se dirigea vers l'autel. Elle s'agenouilla devant pour le contempler silencieusement. Elle voulait enfin savoir comment agir...

Par Alanis Lyn le 12/9/2002 à 11:20:54 (#2143727)

Superbe texte

Par Filnor le 12/9/2002 à 11:27:07 (#2143759)

:lit: tres jolie texte

Par Fond-eaux Dhege le 12/9/2002 à 12:07:56 (#2143961)

Très bien écrit avec une intro très bien faite.

Vraiment bravo :)

Amicalement, Fond-eaux