Bienvenue sur JeuxOnLine - MMO, MMORPG et MOBA !
Les sites de JeuxOnLine...
 

Panneau de contrôle

Recherche | Retour aux forums

JOL Archives

Lettre à une Jumelle et Confidente.

Par Opheylia le 15/8/2002 à 21:27:27 (#1967230)

Le silence avait pris possession depuis quelques heures de HurleVent en cette nuit calme, sous le regard de Sélène, âme de cette Lune immaculée baignant les rues d'une lueur fantômatique. Les rayons pâles se risquaient même à travers un haut carreau, venant parader dans l'unique pièce d'une petite maisonnée. Une ombre, immobile dans la nuit, se tenait assise devant une petite table, petite et mince. La plume qui venait de servir reposait maintenant dans l'encrier, et la jeune femme relut ses mots, songeuse.

Ma Lo,

Voici quelques Lunes que je ne t'ai vue, douce ombre. As-tu rendu les clés de ta chambre, à HavreClair ? J'en avais le pressentiment lorsque je t'ai quittée. Je songe à toi ouvrant cette lettre, et je ne peux l'imaginer qu'à l'ombre de nos arbres tant aimés, avec un museau affectueusement posé sur ton épaule. Je suis pour ma part à HurleVent, dans une petite maison, tienne tout autant que mienne et qui n'attend que ta présence. Qu'il est difficile d'être éloignée de toi ! Mes pensées souvent t'appartiennent, et je prie la Dame qu'Elle te garde.

HurleVent est néanmoins plus qu'agréable, et la proximité du Cercle, lieu sacré où mon âme s'apaise, m'emplit de bonheur. Plus que jamais, je ressens la douce présence en moi de Sélène, me confortant dans mes choix. Je chasse souvent au plus près des murailles de la ville, et mes flèches se font plus précises. Je prends plaisir également à marcher à l'aventure en HurleVent, même si les rencontres ne sont pas toujours agréables. J'ai pris l'habitude de me rendre chez Yolak, l'apothicaire, dont les mérites des potions ne sont plus à démontrer.

Me voici à écrire des futilités, quand je suis préoccupée de tout autre chose. Ma soeur, chaque jour qui passe me fait plus cruellement sentir les défauts de notre éducation. Voilà quelques années que nous nous sommes établies en ville ; Chaque rencontre, telle une inquisitrice impitoyable, tend son doigt accusateur vers cette répulsion instinctive que l'on nous a enseignée envers tout homme. Tu le sais comme moi, ils ne sont pas les monstres que l'on nous contait ; la pensée de nos chasses d'antan, ces chasses humaines, fait naître un malaise dans mon esprit aujourd'hui. Je ne peux, malgré les changements qui se sont opérés dans mon jugement, me défendre d'un réflexe de froideur.

Cette froideur elle-même, on me la reproche parfois. Pourtant, je ne la juge pas mauvaise. Se laisser aller à ses sentiments, se rendre vulnérable n'est pas pour moi la meilleure des conduites. Se protéger pour prendre le temps de juger calmement la situation... Notre éducation, ma Lo, n'a pas que des défauts, loin de là. Elle enseigne à ne pas se laisser envahir par une vague d'émotions, à ne pas non plus se laisser piétiner par qui que ce soit. Me reprochera-t-on mon allure sûre d'elle bientôt ? Voilà qui serait cocasse.

Bien d'autres choses occupent mes pensées encore, dont je ne peux ou ne veux te faire le récit par écrit. Hâte-toi de me rendre visite, ma Lo. Je ne doute pas que cette lettre te parvienne, tu sauras où la trouver. Prends garde à toi. A bientôt, je l'espère, sous Son regard.

Tienne, dans l'éternité, ma soeur.
Opheylia.

La jeune femme plia minutieusement le papier noirci d'une écriture assurée et droite. Le lendemain, elle irait elle-même déposer l'épître dans un lieu que le destinataire ne connaissait que trop bien.

Par Yulika le 17/8/2002 à 22:45:07 (#1976670)

:lit:

Par Aina HarLeaQuin le 26/8/2002 à 6:11:07 (#2027677)

*regrette de ne pas lire de réponse à cette lettre*

Par Lo-My le 30/8/2002 à 21:08:00 (#2063718)

Provient du message de Aina HarLeaQuin
*regrette de ne pas lire de réponse à cette lettre*


Je regrette de ne pas avoir pu répondre plus rapidement à ca post, mais je viens seulement de retrouver mon ordi :). Toutes mes escuses donc, et quant à la réponse elle ne serait tardée.

Lo

Par Lo-My le 30/8/2002 à 21:44:31 (#2063924)

Elle retrouvait ces lieux avec délices. Terres de son enfance, elle ne pourrait décidément jamais les laisser derrière elle. Sa jumelle avait bien tenté de lemmener avec elle, mais la ville ne convenait pas à la jeune amazone, elle y étouffait. Alors, quand Ophey sétait accoutumée à sa nouvelle vie, elle navait pu résister à cet appel de liberté. Elle lavait quitté sans parole, elle pensait revenir, mais elle ny était pas arrivée.

Depuis, il lui était arrivé de se faufiler parmi les nombreuses rues de HurleVent, en quête de sa sur sans jamais pourtant se montrer. Elle aimait sa jumelle comme elle navait jamais aimé quelquun, et elle nosait laffronter, de peur de lobliger à la suivre sur ces terres quOpheylia avait décidé de quitter. Ca non elle ne le voulait pas, mais elle ne se sentait pas non plus la force de vivre le reste de sa vie enfermée dans ces maisons, de côtoyer des journées entières tant de personnes

Alors quelle traversait la forêt en compagnie de son inséparable étalon, Lo-My arriva enfin en vue de la petite cabane qui lui servait de refuge. Elle était modeste, et conçue pour que seul un il averti puisse en décelé la présence. Elle se confondait habillement avec la dense végétation qui lentourait.

Quand elle entra, elle aperçut immédiatement le papier noirci posé sur sa couche. Quand elle louvrit, elle reconnut immédiatement lécriture familière de sa chère jumelle.
Rapidement, elle parcourut les nombreuses lignes. Imperceptiblement, des larmes coulèrent le long de ses joues

Le soleil avait depuis longtemps disparu à lhorizon, et les rues dHurlevent nétaient troublées que par quelques bruits nocturnes. Pourtant si quelquun avait tendu loreille, il aurait pu entendre le martèlement de sabots sur le sol dur.

Un cavalier chevauchant un étalon couleur débène sempara dun arc et dune flèche qui en quelques secondes vint se planter à quelques centimètres dune porte de bois.


« Ma sur, tu comprendras Bientôt »

Par Lo-My le 3/9/2002 à 20:40:58 (#2090146)

Quelques jours passèrent, puis quelques semaines Chaque seconde la jeune amazone plongeait la main dans lunique poche de sa cape et effleurait le papier noirci du bout des doigts Elle lui manquait cruellement, mais pourtant, elle ne savait pourquoi, quelque chose lempêchait daller la voir. Tout avait changé, et, imperceptiblement, elles avaient chacune choisie une voix différente, elles qui depuis leur naissance navaient pu vivre séparément.

Assise confortablement sur le large dos de son ami, Lo-My traversait les rues dHurlevent à la recherche de cette porte où, une nuit, elle avait planté une flèche de sa fabrication, seule réponse à une lettre qui lavait touchée au plus profond delle-même

Arrivée, elle renvoya son étalon en direction des sombres arbres quils avaient quittés quelques minutes plus top. Toujours habillée de sa large cape, de sorte à ce que lon ne puisse distinguer les fins traits de son visage, le cur serré, elle frappa.

Il ne se passa que quelques secondes jusqu'à ce quune silhouette familière apparaisse sur le pas de la porte. Un sourire timide se dessina alors sur les lèvres de Lo-My.


« Jai une flèche à reprendre non ? »

Par Aina HarLeaQuin le 5/9/2002 à 11:31:26 (#2100276)

:amour: :amour: Aah enfin... :D

Par Opheylia le 14/9/2002 à 13:09:20 (#2155088)

On aurait pu croire un miroir, quand les deux jumelles se firent face. Mais l'une des images semblait trouble, ternie, entachée. L'aura de force placide d'Opheylia semblait s'être étiolée depuis que les deux jeunes femmes s'étaient quittées. Elle si fine déjà d'habitude semblait prête à se briser au moidre coup de vent tant elle était amaigrie. Un faible sourire fugace éclaira ses lèvres, qui disparut comme si cela lui avait demandé trop de forces déjà. D'un geste las elle invita sa vis-à-vis à entrer, une joie de la voir mêlée de détresse dans les yeux.

Par Mononcle Roger le 16/9/2002 à 5:46:27 (#2165422)

Dsl du HS mais Opheylia ta signature est Magnifique :amour:

Par Lo-My le 16/9/2002 à 19:51:20 (#2169379)

Un fantôme, lo se trouvait face à un fantôme ! Pendant quelques instants, elle avait cru voir le spectre de sa chère sur, pendant quelques secondes, elle avait cru lavoir perdue.
Où était cette fière personne quelle avait connue, où étaient les yeux remplient darrogance quelle avait admirée. Sa jumelle, qui avait toujours était la plus forte tenait à pein debout. Il semblait à la jeune amazone quun seul geste de trop pouvait précipiter Opheylia dans lirrémédiable gouffre de la mort.
Comment navait-elle pu percevoir cette faiblesse, pourtant plus que frappante chez son ombre ? Le fil qui les liait jadis sétait-il tellement fragilisé. Elle pensait navoir jamais cessé dêtre liée à son double, mais maintenant, elle se rendait compte quelles sétaient éloignées lune de lautre, plus que jamais elles nauraient cru possible.
Des larmes percèrent les doux yeux de Lo-My. Elle avait peur, était désemparé

« Oh ! Excuse-moi Opheylia Je ne savais pas mais comment ais-je pu Oh ! Ophey, que test-il arrivé »
En pleur elle seffondra au sol, incapable de regarder plus longtemps sa sur ten aimé quelle avait laissé, il y a pourtant si peu de temps.

Par Opheylia le 4/10/2002 à 19:42:47 (#2282379)

Bien vite la jeune femme s'en était retournée dans un fauteuil accueillant, qui semblait prêt à l'engloutir comme un fétu de paille, et incapable de bouger de part ses faibles forces et la tristesse infinie de voir sa jumelle ainsi, elle murmura doucement.

Allons, ma Lo, ma douce... Rien n'est ta faute.. On ne récolte que ce que l'on a semé...

Elle prit une pause, tendant une main fantômatique vers son double si éclatant de vie face à son corps perdu.

J'ai tant.. Fait de mal.. Quand nous étions jeunes, ma soeur.. J'ai voulu me racheter, oh oui ! Je l'ai tant voulu !
Sélène ne me juge plus digne de vivre... La maladie me ravage et je sais, oui je sais, que tous y seront impuissants. Toi même, mon âme...
Qu'Elle me rappelle à elle... Je ne saurai vivre dans cet état... Pardonne-moi...

Des larmes silencieuses noyaient maintenant les joues de l'ancienne amazone, des larmes que nul ne pouvait apaiser, les larmes d'une vie brisée dès les racines.


(avec mes plus plates excuses à Lo.)

Par Lo-My le 6/10/2002 à 13:14:31 (#2289304)

[Elle souffrait tant de voir sa sur au bord de la mort. Son cur lui semblait prêt à se rompre au moindre mot ajouté, sa douleur était tel quelle ne pouvait plus prononcer un seul réconfort, elle ne pouvait que pleurer, la regardant maintenant avec tout lamour possible. Dun effort brusque, elle se releva et vint entourer de ses bras vidés de presque toute leur force naturelle, le corps squelettique de sa jumelle.
Elle posa sa tête sur son épaule, et de quelques mots faibles et entrecoupés de sanglots incontrôlables, elle lui dit


« Ce nest pas toi ma sur, qui a commis ces crimes, ce sont-elles qui lont voulu tu as changé tu nest pas plus coupable que moiNous navons rien à nous reprocher, nous nous battions tu as toujours été là pour moi tu mas toujours protégée je ten supplie, ce nest pas Elle qui te rappelle, Elle ne peut pas, non elle ne peut pas je ten supplie, Elle ne peut pas nous séparer, pas comme ça tu te rappelles, il y a quelques années sur ce rocher nous nous sommes jurées de ne jamais nous quitter de ne jamais mourir lune sans lautre je ten supplie Ophey, ne me laisse pas tu nas pas le droit »

Lo-My sécroulait maintenant à terre, son visage creusé par la peine enfouit des ses bras, posés sur les jambes de sa sur

« Pourquoi toi tu as toujours été la plus forte je La déteste elle ne peut pas »

Le silence cétait maintenant installé dans la petite pièce, seules les larmes des deux surs coulaient sur leurs joues salies leurs dernières pensées se mêlant dans un dialogue silencieux.

JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine