Un premier pas

Par Irony le 8/8/2002 à 18:05:13 (#1935823)

Armée de tout son courage et de ses premiers indices, Irony se mit en devoir de chercher une ou l'équivalent d'une maison close dans la ville de LightHeaven.

Elle commença par déambuler au hasard dans la ville pour se mettre sa géographie en tête, puis, quand elle eut repéré les quartiers qui lui semblaient les plus 'mal famés' pourrait-on dire, elle cibla sa recherche là.
Elle eut tôt fait de découvrir ce qu'elle cherchait.

La bâtisse était un vieux bâtiment qui ne payait pas de mine. Et rien au premier abord ne pouvait laisser deviner qu'il s'agissait d'un bordel. Seulement, les yeux habitués (bien malgré elle) d'Irony lui firent repérer les détails qui ne pouvaient pas tromper :

Des hommes qui traînaient l'air de rien aux alentours de la maison, les rideaux de couleur criarde tous fermés, et, à l'entrée une femme imposante qui semblait monter la garde.

Un instant, une scène presque identique se substitua au regard d'Irony, mais cela se passait il y a déjà quelques années, alors qu'elle n'était qu'une petite fille. Sa mère s'arrangeait pour qu'elle soit toujours dehors, mais elle ne manquait pas d'observer les étranges manèges qui se déroulaient autour de sa maison.
Elle secoua la tête et tenta de se reprendre.

Elle s'approcha de la matronne avec ce qu'elle espérait le plus engageant des sourires.

Par Edwige le 8/8/2002 à 19:10:53 (#1936100)

La matrone en question s’appelait Bigaïl. Elle regarda la demoiselle avancée doucement vers elle un charmant sourire aux lèvres. Le genre de sourire qui précède une demande de service, le genre de sourire qui attire beaucoup d’ennuis.

Que veut tu jeune fille ? Ici il n’y a pas d’homme et si c’est une femme que tu cherches ce n’est pas non plus ici.

La matrone sourie avant de dire sa meilleur blague sur le sujet à son avis.

Pour ça il y a le culte de sélène il parait qu’elle sont très porté sur le gazon.

Par Irony le 8/8/2002 à 20:23:39 (#1936369)

Irony fronça les sourcils devant ce qui semblait être une plaisanterie. Puis elle dit :

Contrairement à ce que cela semble être, je ne suis pas ici pour vos services, quels qu'ils soient. Je suis à la recherche d'un homme pour régler des affaires personnelles et j'ai ... la preuve qu'il est passé par ici assez souvent. Je voudrais vous demander des informations à son sujet.

Puis, sans attendre un éventuel refus de la part de la matronne, elle poursuivit :
Il semblerait que ce soit un homme d'âge mûr, peu enclin aux confessions..., qui ne respecte pas les femmes, même s'il apprécie la compagnie des vôtres comme le démontrent les indications que j'ai eues. Je n'ai malgré tout aucune indication physique à vous donner. Et,euh... dernier point, il est chasseur de prime :

Avez-vous parmi vos clients quelqu'un correspondant à cette description?

Par Edwige le 8/8/2002 à 20:43:08 (#1936435)

Bigaïl réfléchit quelques secondes.

Moui ! ça me dit vaguement quelque chose. Mais je vais consulté monlivre de compte. suivez moi.

La matrone tourna le dos et rentra dans la maison à grande enjambé sans prendre garde si Irony la suivait ou pas.

Vous savez heureusement pour vous que le roi veut tout savoir de nos activités et que nous sommes obligé de tenir un livre de compte.

Elle passa derrière ce qui pourrait ressemblé à une réception. Et elle ouvrit un gros livre qu’elle ouvrit et parcouru longuement.

Voici, enfin je crois, ce qui vous intéresse. Il y a un homme qui venait régulièrement il y a quelques années. Il semblerait qu’il demandait régulièrement Edwige. Mais comme ça se passait avant le grand oubli je ne sais pas si elle pourra vous être d’une grande utilité.

Elle se retourna vers une fille qui passait.

- Sait tu si Edwige est occupé ?

- Non le chevalier vient de sortir. Il avait l’air plutôt content. Lui répondit la prostitué.

- Elle a intérêt qu’il soit content c’est pour ça que je la paye. Amène la moi.

Puis elle se retourna à nouveau vers Irony.

Elle va bientôt arriver.

Quelque minute plus tard descendis une femme à l’age indéterminé dont la chevelure brune semblait longuement entretenue. Après un court conciliabule avec Bigaïl elle se dirigea vers Irony.

Bonjour je me nomme Edwige. Bigaïl m’a dit que je pourrai peut être vous aidé. En quoi puis je me rendre utile ?

Par Irony le 8/8/2002 à 21:28:32 (#1936570)

Bonjour. Oui, en effet, j'aurais besoin de renseignements au sujet d'un de vos... habitués. Je crois que votre patronne vous a mis un peu au courant. J'aimerais en savoir plus sur un certain chasseur de prime qui avait l'habitude de venir vous voir. Voyez-vous de qui je veux parler?

J'aimerais savoir..., commença t'elle, puis elle se tut, ne sachant soudain pas comment commencer. La voilà si près du but, et elle ne savait plus quoi dire. Elle eut soudain peur, peur de ce qu'elle allait peut-être apprendre, et s'il n'était pas aussi mauvais... et puis non, il n'était pas temps d'avoir des remords.

Elle se reprit donc, et poursuivit ses interrogations :
Alors, que pouvez-vous m'apprendre sur lui? Connaissez-vous son nom? Savez-vous où je peux le trouver?
Elle se rendit tout de suite compte que ses questions étaient complètement décousues, mais elle poursuivit, avide de réponses.
Vous a t'il raconté des choses sur sa vie passée? Qui est-il vraiment?

Par Toinou le 9/8/2002 à 10:59:38 (#1938475)

la suite !:lit:

Par Edwige le 9/8/2002 à 11:00:49 (#1938486)

Edwige sourit devant l’empressement et la soupe de question que lui posait la jeune fille.

Je ne me souviens pas, en détail, de tous mes clients. Il est vrai que certains d’entre eux nous font des confidences sur l’oreiller mais pas tous. Et puis c’est maigre comme piste le fait qu’il soit chasseur de prime. Il y a beaucoup d’aventurier qui vont et viennent ici recherchant quelque réconfort, et même parfois simplement une personne qui sache les écouter.

Bigaïl m’a dit que l’homme que vous recherchiez venait avant la période du grand oubli. Le problème c’est que j’ai peut de souvenir d’avant mais heureusement je tenais un journal, que je tiens toujours d’ailleurs, et je le relis pour essayer de me souvenir de ce qui se passait avant. Si vous voulez nous pourrions monter dans ma chambre et le lire tranquillement toutes les deux.

Edwige souriait tendrement à la jeune fille. Cette recherche l’attendrissait et en même tend l’excitait. Voilà quelqu’un qui semblai avoir un but. Puis le sourire se dissipa légèrement.

Malheureusement je ne crois pas que Bigaïl vous laisse monté avec moi si vous ne déboursé pas quelques pièces d’or. Cette grosse truie ne pense qu’avec son compte en banque et elle prétextera un manque à gagné. Il est vrai que j’ai mon petit succès ajouta t’elle avec un sourire entendu

Par Irony le 9/8/2002 à 16:25:56 (#1940176)

Irony hocha de la tête et ouvrit discrètement sa bourse. Elle sortit quelques pièces qu'elle jeta bruyamment sur la table. Après s'être assurée que son geste avait été remarqué, elle dit, avec un petit sourire :

Je pense néanmoins que nous pourrons découvrir des choses intéressantes dans votre journal, et il me plairait beaucoup de le lire. En plus, tout le monde ici me parle d'un grand oubli. Je ne sais pas du tout ce que c'est. Peut-être pourrez- vous également m'en apprendre un peu plus à ce sujet...

Par Edwige le 12/8/2002 à 15:20:08 (#1951040)

Edwige s’installe sur son lit et ouvre le tiroir de sa commode puis elle le tire pour décrocher un petit livre accroché en dessous. Elle regarde La jeune fille et lui fait un clin d’œil.

Il ne faudrait pas que quelqu’un le trouve !

Elle commence à le feuilleté puis elle montre les pages.

Cette nuit encore il est venu. Ça fait la troisième nuits de suite qu’il demande à me voir. Pourquoi ? Je ne sais pas ! Il ne me l’a pas dit. Il ne dit pas grand chose d’ailleurs. Il vient, il paye pour la nuit et puis c’est tout. Rien cela fait deux nuits qu’il ne se passe rien ou presque. Il se blottit dans mes bras tel un enfant apeuré puis il s’endore la tête contre ma poitrine. Il semble pourtant si dure quand on le voit. Qui pourraient croire qu’il se conduit comme cela ? Je suis sûre que si j’en parle avec les autres elles me diront sûrement que je me raconte des histoires mais il semble avoir un secret. Ce matin il est parti sans un mot. A peine sa tenu de cuir enfilé et la porte passé son regard reprenait son air sûr et dur.

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Aujourd’hui j’ai revu cet homme le chasseur. Je l’ai croisé dans la rue. Il m’a semblé qu’il m’a reconnu mais il a aussitôt tourné la tête comme s’il m’ignorait. Il s’est ensuite adressé à une femme qui passait, et qui avait eu le malheur de lui adressé la parole, en l’appelant « femelle ». Quel mufle ! Quand il reviendra je lui dirais. Je pense que maintenant je peux me le permettre.

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Ce soir il est revenu. Ça fait un moment qu’il ne venait plus. Où était-il ? Je ne saurais sûrement jamais. Après tout ce temps je ne connais même pas son nom. Il ne parle pas. Il se contente d’être là et de me regardé ou de venir dans mes bras. Parfois bien sûr nous faisons l’amour et c’est là qu’il me surprend le plus : comment un homme à l’apparence aussi dur peut-il faire preuve d’autant de douceur ? Que cache t’il ?

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Hier le « chasseur » est revenu. Il semblait absent. Il était avec moi mais sans l’être vraiment comme s’il pensait à quelqu’un d’autre. Il s’est relavé plus tôt que d’habitude et quand moi je me suis réveillé il était parti.



Edwige regarde la fille pour voir ses réactions.

Par Irony le 12/8/2002 à 17:09:34 (#1951739)

Irony lut en silence les quelques mots du journal de la prostituée. Décidément, cet homme avait de nombreuses faces cachées, et il lui semblait de plus en plus complexe de le cerner. Elle se mit à penser que sa quête serait plus dure qu'elle ne l'avait pensé au premier abord.

Elle prit une grande respiration, qu'elle relâcha presque aussitôt, ne sachant que dire.

Cette lecture est très instructive, finit-elle par dire. J'en apprends plus que je ne l'aurais pensé. Décidément, cet homme a de nombreuses facettes... Vous ne vous rappelez vraiment rien du tout de cette période? C'est tout ce que vous avez comme souvenirs d'avant ce que vous appelez le grand oubli? Enfin, je veux dire que cela m'aide beaucoup, même s'il me manque encore énormément d'informations, en particulier sur ce qu'il est maintenant, et où il est.
Connaîtriez-vous quelqu'un qui pourrait savoir tout ça?

Par Edwige le 12/8/2002 à 17:42:25 (#1951882)

Edwige regarda Irony tristement.

Malheureusement je ne peux pas plus vous aider comme je vous l’ai dit j’ai tout oublier de cette époque sauf quelques bribes de souvenir qui refont surface de temps en temps. Mais rien ne le concernant. Le grand oubli à tout effacé de nos mémoires. Nous nous sommes comme réveillé un jour ne sachant plus ce qui s’était passé avant. Ne nous rappelant que de nos noms pour la plupart. Certains même avait oublié même cela.

Tout ce que je peux vous conseiller c’est d’aller à la taverne ou bien de chercher sur les îles. Je suis vraiment désolé de ne pas pouvoir vous aider plus que ça.

Par Irony le 12/8/2002 à 17:58:43 (#1951985)

Eh bien tant pis, mais je vous remercie de votre aide qui m'a tout de même été très précieuse. Tenez, fit-elle en tendant à la femme quelques pièces supplémentaires, ceci est pour vous, inutile d'en parler à Bigail, bien entendu.

Irony se leva et s'étira, ne s'étant pas rendue compte à quel point elle s'était crispée lors de la lecture du journal. Elle s'était attendue à quelque chose de moins... humain, pourrait-on dire. Cela n'allait pas lui simplifier la tâche, puisqu'elle s'était fixée une image de lui dans la tête depuis des années et qui ne correspondait plus du tout au nouveau portrait qui se dessinait. Elle fit un sourire troublé à Edwige et sortit de la chambre.

La quête continuait...

Par Edwige le 12/8/2002 à 20:59:45 (#1952978)

Edwige remecia la jeune demoiselle avant de la regardé partir. Puis elle retourna voir Bigaïl pour savoir si celle ci n'avait pas du "travail" pour elle.