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Une etrangère parmi les étrangers.

Par Laure Ithil le 7/8/2002 à 3:12:01 (#1928254)

Hen aüme i eta i Laurë! (Et sur ces terres se retrouva Laurë)

Voilà de bien étranges mots, mais pour elle ils résonnaient dans une tête sur le point d'exploser. Etendue sur la grève, les vagues lui léchant la voute plantaire, Laurë sortait à peine d'une torpeur à laquelle elle aurait souhaité ne jamais se soustraire. Malgré elle, ses yeux s'ouvrirent au monde qu'elle ne voulait plus voir tant sa tête la faisait souffrir.

Peu à peu ses esprits lui revenaient mais, comme un coup de boutoir dans une fourmilière, ses pensées, comme les fourmis, s'échappaient en tout sens tandis qu'elle tentait vainement de les rassembler. Où était-elle? se demandait-elle alors que ses yeux gonflés par l'eau de mer n'était que fentes par lesquelles Laurë ne voyait pas plus que lorsqu'ils étaient fermés.

Elle sut qu'elle ne se trouvait plus là où elle était avant de succomber sous les assauts de la mer en furie, mais elle n'imaginait pas se trouver à plusieurs milliers de lieux de la destination vers laquelle elle allait. Qu'était-il advenu de ses parents et de sa soeur? Elle l'ignorait... En fait, elle n'arrivait pas à penser correctement alors qu'on lui perçait le cerveau avec d'infinies aiguilles. Du moins c'est ce que Laurë ressentait présentement. Elle essaya de s'appuyer sur ses bras mais ils étaient encore trop faibles pour le soutenir avec une efficacité probante. Si bien qu'elle posa à nouveau sa joue contre le sable humide et tenta de reprendre un souffle qui avait du lui manquer ces quelques jours.

Combien de temps s'était-il déroulé depuis le naufrage? Laurë s'aperçut qu'elle ne se souvenait pas des circonstances de l'accident, ni même de ce qui a précédé et suivi. Son dernier souvenir remontait à bien avant, lorsqu'elle montait à bord du navire avec sa famille. La joie était alors au rendez-vous et aucune ombre ne venait influencer ce bonheur exprimé par des sourires. Celui de sa soeur se grava dans sa mémoire et Laurë esquissa une grimace de tristesse tandis qu'un voile noir se posait sur les évènements suivants.

Un peu de courage lui revint et elle se hissa dans une position assise lui permettant d'observer la mer. Ses paupières rougies s'ouvrirent sur un paysage sans fin, tout juste si un souffle de vent venait rider cette Dame Bleue qui avait cristallisé le soleil. La lumière crue fit mal à Laurë qui peinait à ouvrir complètement son regard à la beauté de l'endroit. Au loin, un brouhaha indiquait qu'une agitation certaine régnait dans les environs, immédiatemenet confirmée par la présence de bâtiments en pierre grise qu'elle ne reconnaissait pas. Ils étaient loin de valoir les villes de son Royaume à l'architecture plus fine.

Peu à peu, Laurë s'habituait à l'intensité de ce soleil qu'on idôlatrait bien souvent mais qui, en ce moment, revêtait son manteau de l'arrogance et de la fierté pour toiser de haut ses fidèles sujets. La chaleur qu'il transmettait au corps de la jeune fille finissait de lui redonner l'énergie qui lui manquait pour se lever. Dans le même temps, il achevait de sécher la robe déchirée qu'elle portait et qui révélait une partie de son anatomie que Laurë, empourprée à l'idée d'être vue dans cet état, s'empressa de rafistoler. Elle devait être dans un triste état mais aucun miroir n'était à sa disposition pour le lui confirmer.

Avec d'infinies précautions elle se releva mais ses jambes flagellèrent et elle retomba en une position assise qu'elle ne voulait plus garder. Une fois, deux fois, le manège reprit et, finalement, elle resta debout face à l'océan et toutes ses pensées furent dirigées vers la maîtrise de l'équilibre précaire dans lequel elle se trouvait. Une fois assurée qu'elle pouvait être soutenues par ses membres inférieurs, elle opta pour une avancée chancelante en direction du bâtiment le plus proche dans l'espoir d'avoir un point d'appui, le mur, auquel se raccrocher. Pas à pas, elle retrouvait cette stabilité si propre à l'homme. Fatiguée par l'effort, qui pourtant n'était pas bien grand, elle parvint à la façade et posa ses mains dessus, comme pour tester leur existence.

Jamais Laurë ne s'était sentie aussi lasse et elle devait certainement faire peine à voir. Elle s'observa et nota ses cheveux secs et filandreux, que l'eau de mer n'avait pas arrangé, ses pieds nus et sa robe pastel abîmée et fripée... une parfaite naufragée, songea-t-elle avec un léger sourire.

Plus loin, une fenêtre laissait passer les échos d'une grande activité. Laurë s'en approcha et regarda à travers le vitre. Elle vit que des hommes étaient occupés autour de plusieurs montagnes de pièces, qu'un autre, visiblement plus important, invectivait et forçait à augmenter l'allure. Il avait l'air peu aimable d'un homme attaché à des valeurs monétaires sans songer un seul instant qu'il existe bien d'autres choses dans la vie. Elle-même s'était trouvé dans ce cas, étant enfant... mais pour le moment, Laurë ne voulait pas s'en souvenir... pas avant d'avoir trouvé un bon lit. Elle quitta la fenêtre pour se diriger plus loin, ses mains s'appuyant toujours sur le mur, ses jambes ne la supportant qu'avec peine. Mais la jeune fille retrouvait des forces ne serait-ce que par le mouvement.

Au détour de ce qui semblait être une banque, Laurë avait le même type d'établissement dans son Royaume natal, elle contempla un bâtiment plus grand et vaste que le reste de la ville, qui ne comprenait de manière générale que de petites maisons sur un étage. Les murs construits à l'aide d'un pierre blanche qui réverberait la lumière distinguait le temple d'Artherk du reste de LightHaven. Bien sûr, Laurë ignorait qu'il s'agissait là d'un temple dédié à l'un des dieux majeurs de ce Royaume mais l'imposante solennité de l'endroit ne laissait planer aucun doute. Pas plus que les vitraux à la gloire de héros religieux tombés au nom de leur Foi. Plusieurs écritaux étaient accrochés sur les bâtiments alentours mais elle n'en comprenait guère la signification.

Elle s'avança vers l'entrée du temple et fut acceuilli par un homme vêtu de rouge qui lui adressa la parole d'un air enjoué. Il devait bien avoir la cinquantaine, ce qui, il fallait le dire, relevait d'un exploit pour dans un monde où le danger pouvait survenir du moindre animal apparament innofensif. Il était vêtu d'un tunique rouge surmontant une chemise marron et ses bottes de cuir remontaient jusqu'au genou. Laurë le regarda d'un air béat, voulant saisir ses propos mais aucune consonnance ne venait l'aider à comprendre.


- Mademoiselle? Vous m'avez l'air dans un triste état. Je suis le Samaritain de cette ville. Etes-vous perdue?

Sans un mot elle s'écarta, sous le regard bienveillant du Samaritain, pour entrer dans l'enceinte de l'édifice religieux. La jeune femme observa avec intérêt tout ce qui se passait à l'intérieur, les prêtres en robe blanche qui déambulaient parmi les gens, offrant leur aide à des blessés et leurs soins aux plus souffrants. Elle se dît intérieurement que Luün faisait bien les choses, malgré l'équilibre qu'Elle prônait. C'est ces croyances qui avait toujours tant plu à Laurë...

Une voix derrière elle résonna à ses oreilles.


- Mademoiselle? Vous êtes nouvelle?

Une femme se trouvait non loin d'elle et semblait lui demander quelque chose. Comment lui faire comprendre qu'elle-même ne comprenait rien. Laurë tenta.

- Quetiën es diras?

Des yeux ronds et une mine interrogative accueillirent les premières paroles que Laurë exprimait depuis son réveil. Les gens d'ici ne connaissaient pas sa langue, pas plus qu'elle ne connaissait la leur. Comment lui demander où elle se trouvait sans qu'aucune parole ne soit exprimée. Cela s'avérait plutôt difficile. Laurë se retrouvait dans le rôle peu gratifiant d'une étrangère perdue au milieu d'étrangers...

Un homme vint rejoindre la femme qui paraissait s'intéresser à son cas plus qu'elle ne l'aurait dû. Laurë se demanda en quoi une jeune fille dépareillée pouvait intéresser quelqu'un. Dans son Royaume elle serait passée pour une frustre et aurait été rejetée par quiconque aurait croisé son chemin... Peut-être les valeurs de ce Royaume, si c'en fut un, étaient plus promptes à aider les laissés pour compte. Cela était louable et elle ne remercierait jamais assez Luün si c'était le cas.

Les discussions allaient bon train entre les deux personnes et la femme s'adressa à nouveau à elle. Elle pointa son doigt en dirction de sa poitrine et s'exprima.


- Mon nom est Oémie. O-é-mie. Et toi?

Son doigt désignait maintenant Laurë qui le contempla d'un air interdit. Puis la lumière vint éclairer son cerveau embrumé. La jeune femme répéta le même geste plusieurs fois en prononçant le même mot.

- O-é-mie. O-é-mie. Comment tu t'appelles toi?

Laurë se désigna et les ses deux interlocuteurs, visiblement conscients du problème, acquiéscèrent à l'unisson. Elle s'exprima dans sa langue, par simple réflexe.

- Tamal Laurë.

- Et bien bonjour... euh... Tamal Lauré. L'homme se désigna. Pha-gu-in. Je m'appelle Pha-gu-in. Phaguin Ilua.

Laurë ne compris que quelques mots, mais pas assez pour pouvoir répondre correctement. Les mots jaillirent plus vite qu'ils n'auraient dû mais ils étaient les premiers avec qui elle pouvait avoir une conversation.

- Tenis i laüme?

Elle résista à la tentation d'en dire plus car l'homme et la femme se regardèrent avec circonspection. Le mutisme s'en prit à la jeune Laurë qui se décida finalement à observer autre chose que la mine défaite de ses deux nouveaux partenaires. Puis la femme, celle qui semblait s'appeler Oémie, se mit à avancer vers la sortie, immédiatement suivie de Phaguin, et lui fit signe de l'accompagner. Confiante, car elle ne ressentait nulle crainte, nulle peur, envers ces deux personnes, Laurë les suivit le long des rues pavées. Elle croisait divers gens, tous plus armés les uns que les autres... était-ce une habitude en ces lieux? Y'avait-il tant de dangers pour que des individus normaux se promènent avec une épée à la main en pleine ville? Laurë feint ne rien voir et suivit Oémie jusqu'à une maison où était accrochée une enseigne présentant deux choppes de bières sur un fond noir. A n'en point douter une taverne...

A noter le silence qui régnait aux abords de la porte, celle-ci se trouvait vide de tout client. Le soleil indiquait qu'il était encore tôt, ce n'était donc pas complètement fortuit. Elle entra dans une atmosphère sereine. Un homme était doucettement en train d'essuyer un à un les verres, avant de les poser derrière le comptoir, et une femme, probablement sa fille, mais la ressemblance n'était guère frappante, vaquait à ranger la salle dans l'espoir que les quelques clients qui viendrait la trouverait propre en entrant à leur tour dans cet établissement. Laurë observa les gestes de la serveuse; ils étaient minutés et parfaitement accomplis, comme si la femme connaissait sur le bout des doigts son travail, signe qu'elle l'effectuait depuis longtemps.

Oémie s'approcha d'une table et l'invita à s'asseoir; dans le même temps l'homme qui se prénommait Phaguin avait eu dans l'idée de lui proposer un objet rond et rouge. Il la lui tendait afin de lui permettre de la prendre, mais Laurë n'avait pas pour habitude d'accepter les cadeaux de quelqu'un qu'elle connaissait à peine. Elle était confiante, certes, mais pas stupide. Et puis il croqua dedans, pour lui montrer que l'objet en question était comestible et lui en tendit un identique. Il semblait en avoir un sac entier... Laurë le prit délicatement et le soupesa avant de le sentir. Rond et rouge... aucune odeur... que cela pouvait donc bien être? Elle n'avait jamais vu une telle chose en son Royaume mais si c'était comestible, pourquoi s'en priver? Laurë se rendit compte qu'elle mourrait de faim et cela seul la décida à mordre dans la pomme. Une douce saveur, sucrée et délicieusement acide à la fois, Laurë reconnut là un fruit, mais jamais elle n'en avait goûté de semblable. Puis ce fut au tour de Oémie...

Elle avait posé un verre de lait sur la table, non, en fait, deux. Un devant elle et un qu'elle poussait dans sa direction. Etaient-ils toujours aussi serviables dans ces contrées? Laurë commençait par vraiment le croire. Mais n'était-elle pas tombée sur les deux seuls représentants gentils que pouvait lui offrir l'endroit? Elle le saurait bien demain, lorsqu'elle se serait reposée. Elle prit le verre, restant debout, ses jambes ayant enfin accepté de la porter, et le but d'un trait, sous les regards inquisiteurs de Oémie, Phaguin et d'une autres femmes qui les avait suivi depuis le temple.

Laurë s'adressa dans la seule langue qu'elle connaissait à ses deux mécènes.


- Lumi idriss.

Elle se doutait bien qu'il ne comprendrait pas, mais son sourire en disait plus long que ses mots propres sur les remerciements qu'elle envoyait. Ils lui rendirent son sourire et tous deux se consultèrent à nouveau. Laurë en profita pour jeter un coup d'oeil à celle qui les avait accompagné. Mais elle ne pipa mot et se contenta d'observer la scène avec détachement. Phaguin eut soudain une idée, du moins son comportement le laissait-il présager. Il ouvrit un sacoche et versa du sable sur la table, dont un peu se répandit sur les lattes de bois de la taverne. Une odeur de sel emplit l'air, et Laurë eut soudain la vague impression de se retrouver à nouveau sur la plage, étendue, observant le ciel... du moins l'imaginait-elle... Il semblait décidé à lui montrer quelquechose, mais avant qu'il n'ait eu le temps de le mettre en oeuvre, une carte avait recouvert le sable.

Dessus Laurë put distiguer trois îles, presque de tailles égales. Seulement les légendes lui demeuraient inconnues; l'écriture de ce Royaume était si différent... Oémie mit un doigt sur l'une des îles.


- Ici c'est Arakas... A-ra-kas. Tu comprends? A-ra-kas.

Laurë tentait désespérement de comprendre ce qu'on lui disait. Elle posa son regard sur la carte et fixa le doigt de Oémie, qui se contenta de répéter Arakas. Elle semblait associer ce mot à l'île. Pouvait-il s'agir du nom de l'endroit où elle se trouvait? Elle ne le savait pas exactement, mais Laurë décida de jouer le jeu. Elle posa son doigt sur l'île et répéta le mot épelé distinctement.

- A-ra-ka-ss.

Les mines ravies de ses deux compagnons d'un jour lui apprirent qu'elle ne se trompait pas. Elle se trouvait sur une île du nom d'Arakas, qu'elle ne connaissait pas. Puis la carte lui fut retirée et Phaguin désigna le sable.

- Et toi, d'où viens-tu?

Laurë ne comprit pas immédiatement la teneur de la question, mais étant donné qu'ils venaient de lui montrer où elle était en cet instant, ils désiraient sans doute savoir d'où elle était originaire. Elle allait leur montrer et d'une façon qu'on considérait normal chez elle. Elle s'appliqua à rassembler le sable en un tas compact et mit ses mains au-dessus. Alors qu'elle les écartait, les grains se mirent à se mouvoir à l'unisson et formèrent un édifice... non plusieurs. Des tours élancées apparaissèrent, symboles d'une cité à l'architecture fort différente de ce que Oémie, Phaguin et la femme avait eu l'habitude de voir.

- Nes assa Elaäne. A lamrii jië sur lamoedessa.

Les spectateurs de son tour, au nombre de trois, sourirent ensemble en constatant que la jeune femme possédait quelques prédispositions envers la magie. Laurë rompit sa concentration et le sable retomba dans sa léthargie coutumière, pour peu qu'on le laissait tranquille. Encore un peu surprise, Oémie l'invita néanmoins à la suivre encore, la priant de sortir de l'auberge. Elle avait laissé quelques pièces à Geena, pour le lait, et Laurë n'avait pas eu le temps de payer sa part. Elle l'aurait certainement bientôt. Se laissant guider, elle atterit dans l'échoppe d'un couple rempli de toutes sortes d'affaires. De la simple fiole empli d'un liquide rouge ou vert, à l'armure de cuir exposée sur un mannequin de bois, elle regorgeait d'objets en tout genre. Même le fruit rouge y était vendu, et elle hésita à s'en acheter un. Mais Laurë se souvint qu'elle n'avait guère presque plus de vêtements sur la peau et que sa robe ne tenait que par un miracle qu'elle s'était employée à créer. Une si belle robe dans un tel état... quelle tristesse. Mais la boutique en avait plein à sa disposition et Oémie lui indiqua le vaste choix qu'elle présentait.

Laurë tâta les plis de sa robe et en ressortit sa bourse... mais celle-ci se révéla emplit de vide. Qu'avait-elle espéré? Elle ne savait même pas comment la bourse était-elle resté sur elle. Alors penser que les diamants qu'il contenait y étaient encore? Cela s'était révélé pure folie... Elle rangea sa bourse encore humide et regarda tristement Oémie. Celle-ci lui fit un grand sourire et lui indiqua les robes pendues près du mur.


- Choisis celle que tu veux.

Instinctivement, Laurë comprit ce qui lui avait été dit et elle jeta son dévolu sur une robe de flanelle verte, couleur de Luün, la Mère de toute vie. Elle la serra contre elle avec un dévotion presque enfantine. Jamais elle n'avait eu cadeau si important à ses yeux, pas même ceux que ses parents lui offraient lors des fêtes qu'ils avaient organisé pour ses anniversaires. Puis ses yeux se posèrent sur la main tendue de Oémie, qui tenait une bourse nettement moins vide que la sienne.

- Tiens, c'est pour toi.

Les yeux pleins d'une joie dans sa plus simple expression, Laurë s'inclina respectueusement face à cette femme qui ne la connaissait pas et qui pourtant lui offrait tout et bien plus encore. Mais cela elle ne le savait point encore. Jamais Laurë n'oublierait ces gestes anodins et désintéressés qui représentaient beaucoup pour elle...

- Idriss eta i laüri, O-é-mie.

Un brusque baillement la prit, qu'elle ne put réprimer. La fatigue ne l'avait jamais vraiment quittée et s'abattait sur elle maintenant, semblant le recouvrir de toute sa hauteur. Toujours avec sa robe, qu'elle ne pouvait pas quitter des yeux, Laurë suivit une ultime fois Oémie, Phaguin les ayant quitté un peu auparavant, parti sans doute vers une affaire plus importante.

Toutes deux se retrouvèrent à la taverne et Laurë s'installa près du comptoir et posa la bourse sur le bois verni. Oémie parla au tenancier.


- Voici pour la loger. Elle ne parle pas notre langue, aussi veillez à ne pas la déranger.

- Mais bien sûr. Vous pouvez être tranquille.

Oémie s'adressa à Laurë.

- Tu dormiras ici... il y a des lits derrière cette porte.

Elle mima d'un geste compréhensible l'action de dormir et Laurë se contenta de secouer la tête dans l'affirmative, pour montrer qu'elle avait compris. Il s'agissait là non seulement d'un taverne, mais aussi d'une auberge. Elle pourrait enfin profiter d'un bon lit. Elle aurait le temps de s'inquiéter de l'endroit où elle se trouvait et du temps qui avait passé depuis son dernier souvenir demain, l'esprit reposé et le corps moins douloureux.

Sur un au revoir, qu'elle n'espérait pas changer en adieu, Laurë vit Oémie quitter la salle, la laissant seule au milieu de la foule, femme anonyme au milieu d'inconnus... étrangère parmi des étrangers...

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Hrp: Bonjour à tous. Si vous avez tout lu et que vous êtes parvenu jusqu'ici, bravo :). Je sais que vous n'appréciez que modérement que des envahisseurs viennent euh... envahir votre miroir mais étant donné le 'cassage' de Feyd et, aiguilloné par l'une d'entre vous sur l'intérêt de tenir un Rp sur Harn, je n'ai pu m'en empêcher. Vous avez ici un aperçu de ce que cela a donné, bien que j'ai du extrapolé sur beaucoup de points, n'ayant pas pour habitude de 'logger' mes parties (ça prend trop de place et tout et tout...) et raccourcir d'autres (fautes de souvenirs précis). Je remercie encore les acteurs de ce Rp qui a duré cinq heures (minuit-cinq du mat') et auquel je me devais d'en faire un post. Peut-être aurais-je le temps de la rejouer un jour, mais étant donné que j'ai déjà du mal à assurer mon poste sur Feyd, je ne sais... En attendant bonne continuation à vous tous.

Cyril, ljd beaucoup trop de monde.

[Edité - Pour corrections de fautes d'orthographe, de grammaire, de style, de frappe et autres...]

On ne regarde autours de nous que quand il est trop tard...

Par Calice Kerl AK le 7/8/2002 à 12:19:27 (#1929508)

Et les gens passent en vous éffleurant, sans vous voir, sans savoir que vous respirez le même air qu'eux.
Je passais moi aussi en éffleurant. Je passais moi aussi sans savoir. Tout juste, parfois, je devinais...

C'est dans le noir que je vois mieux...

Par Ylthan Rys le 7/8/2002 à 14:06:06 (#1930139)

*Les étrangers semblent affluer en ce moment, mais cela n'était pas pour lui déplaire...
Après tout n'en était il pas un lui aussi ?*


(un bien joli texte ça aurait été domage de ne pas nous en faire profiter :) )

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