Sous un pont

Par Brutus Nez Fin le 12/7/2002 à 16:47:51 (#1797133)

LightHaven. Le sombre manteau de la nuit se lève calmement, pour laisser place au jour clair. La ville baigne dans un silence imperturbable. Seule une légère brise se laisse entendre lorsqu'elle s'engrouffre dans les ruelles tortueuses. La douce rosée repose sur chaque brin d'herbe, et quelques rayons chauds font leur apparition.

Un coq chante, quand une porte s'ouvre dans un lourd grincement. Il s'agit de la porte de la taverne, endroit clé des rencontres dans cette ville, mais aussi endroit où le repos et la détente sont les maîtres-mots. Un homme titubant en sort. On peut aperçevoir un insigne de garde pendre gauchement sur son torse.

L'homme se dirige vers le pont qui sépare la ville, des contrées sauvages, le pont dit des gobelins. Il franchit d'un pas lourd l'édifice, faisant preuve d'une abileté certaine à faire raisonner les épaisses planches de bois de chêne. Son heroïque avancée est soudainement arrêtée par un élément suspect. Effectivement, le garde, qui même après une telle nuit, et son nez cramoisi, garde tous ses reflexes, et aptitudes à scerner le danger, a detecté un bruit étrange venir de dessous le pont.

Il dévale la petite pente de terre, en manquant de se fracasser le crâne sur le sol à maintes reprises, et arrive enfin sous le pont.

C'est là qu'il découvre avec stupéfaction une odeur putride, accompagnée d'une vision d'horreur. De la pénombre se dégage l'image d'un désordre impossible. Des fioles à moitié vides, dans lesquelles reposent de sombres liquides, gisent au sol, laissant se deverser les substances dans l'eau claire de la rivière. Des ossements envahissent le territoire, et des morceaux de viandes pourries trainent au milieu de tout cela.

Le garde ne peut s'empécher, malgrès son courage à toute épreuve, de dégager un hurlement de terreur, et s'empresse de se cacher le visage, en espérant pouvoir ressentir un jour l'air pur de la prairie, ou bien celui, enfumé, de la taverne.

Sort alors de la pénombre une masse imposante de muscles, surplombée par une tête sale et ebourifée. Le géant avance d'un pas qui fait trembler les déchets à ses pieds, et apparaît à la lumière du jour, face au garde, qui est trop effrayé pour s'enfuir, et trop loyal pour oser tirer son sabre de son fourreau, et de mettre hors d'état de nuir l'étranger menaçant.

Le géant lève d'immenses bras, avec des muscles de la taille d'un crâne, et s'étire bruyament. Il fixe alors le garde, d'un oeil perplexe, et s'approche de lui, lourdement. Il fait le tour de l'homme petrifié, le museau en avant, le reniflant sous toutes les coutures. Il revient devant lui, et l'observe longuement, avant de se décider à parler, d'une voix aigüe:

Bein, c'est quoi qu'tu sens toa? Pis qu'est ce qu'tu viens faire près d'ici qu'tu vas m'dire?

Le garde, essayant par un effort surhumain de bomber le torse, répond alors d'une voix la moins tremblante possible:

-Et bien, j'ai entendu du bruit...et....

-Bein vi, c'est normal! J'venais d'me reveiller!! J'me preparais à aller pécher, mais si ça s'trouve, j'vais plus avoir b'soin d'y aller!

Un sourire singulier apparait sur les lèvres du géant à ces mots, et il rentre précipitemment dans la pénombre de son refuge, pour ressortir un instant après, une énorme hache à la main, un sourcil relevé. Le garde, horrifié, tente de maîtriser la situation:

-Mais, je faisais que mon métier! Je suis garde, j'ai des enfants, me faites pas d'mal monsieur!! J'peux m'en aller de suite si vous le desirez!

-C'est quoi ton nom à toa qu'tu vas m'le dire?...

-Euh...Varthys...

-Beuh...Varthys? Bein viens, t'veux goûter d'mon poisson? Il est encore bon que j'crois, il a pas encore dix jours! Bein viens...

Le garde, debordé par la situation, fît mine de sourire, se croyant impressionnant, et fît un pas, quand le géanr continua:

-Bein moi, c'est Brutus qu'on m'appelle!! Pis t'vois, chuis ici pour r'trouver une potion pour guérir mon père qu'est malade, à la ferme! Pis j'dois aller poser des questions sur c'te truc à un mage qui s'nomme...Zhakar que j'crois...Mais à c'qu'il parait, qu'il est pas sur c'te celle là d'île, donc j'mentraîne, pis j'casse la tête des gob', comme j'faisais à le ferme, avec les pierres...T'vois chuis fort, mais intelligent aussi, 'tention...

Le garde parvînt à s'asseoir, tandis que Brutus le barbare éxibait ses énormes bras, un air fier illuminant son visage, et finit par réellement écouter l'histoire que le géant lui contait. Il refusa poliment le poisson odorant que Brutus lui présentait. Il ressortît une heure plus tard de l'habitat du barbare, le front suant, mais un sourire heureux sur les lèvres, près à attaquer une nouvelle journée, au service du Roy.

Par Brutus Nez Fin le 12/7/2002 à 16:59:38 (#1797197)

Bon voila, je fais mon entrée sur ces forums, donc me voici parmis vous :D
Bonne lecture, et j'éspère à bientôt.

Par La Flûte GN le 12/7/2002 à 17:03:05 (#1797212)

Chalut. :)

Par Merlin Astaldo le 12/7/2002 à 18:32:57 (#1797638)

Enchante roturier :D

Par Mordrek le 12/7/2002 à 21:13:42 (#1798296)

Bienvenue... ;) :cool:

Par Terckan le 12/7/2002 à 22:16:16 (#1798535)

Bievenue ! joli texte d'introduction :)

Par Lormar Ta Laen le 13/7/2002 à 2:45:36 (#1799276)

Bienvenu et excellent ton texte !:)

Par Ilrond Hith le 13/7/2002 à 13:03:21 (#1800189)

Bienvenu et on s'est déjà vu ;)

Par Loriane le 14/7/2002 à 23:38:20 (#1805822)

bienvenue, la suite!
J'en redemande

Par Tharkis le 15/7/2002 à 18:33:41 (#1809155)

[Magnifique, bonne chance pour la suite]

... ehlp ...

Par Aclys Asgard le 16/7/2002 à 20:12:01 (#1815041)

Le vent souffle et emporte les feuilles haut dans le ciel...